jeudi 7 mai 2015

La vérité sur l'affaire Harry Quebert

Il est finalement assez rare que je lise les romans "que tout le monde adore" la dernière fois ça doit remonter au Vieil homme qui ne voulait pas fêter son anniversaire. Et puis elle ne me faisait pas envie cette affaire HQ, les meurtres, les enquêtes, les policiers c'est franchement plus mon truc depuis que j'ai fais une overdose de Mary Higgings Clark à l'adolescence. Du coup c'est par un effort de volonté et dans le but de faire un peu diminuer la taille de ma PÀL au bord de l'effondrement que j'ai ouvert ce roman.
Bon je ne sais plus qui me l'a offert mais merci à lui/elle ! Je vais finir par croire que les romans populaires ne le sont pas pour rien (enfin à part Marc Levy que j'ai déjà testé avec grand regret).
Lorsque le corps d'une adolescente disparue 33 ans plus tôt est découvert dans le jardin de son mentor et ami, Marcus Goldmann, jeune écrivain dont le premier succès littéraire à tarit l'inspiration, n’hésite pas une seconde à se lancer dans une enquête éperdue pour éviter à celui qu'il admire plus que tout de finir sur la chaise électrique.
Voila C'est sans doute l'un des pires résumé de livre que j'ai pondu mais il faut dire que c'est aussi l'un des pires livres à résumer que j'ai lu. D'abord parce qu'il s'y passe bien trop de choses, et ensuite parce qu'il s'agit en fait d'un livre qui parle de livres, ou plutôt de processus d’écriture. Les chapitres sont séparés par des conseils d’écriture d'un des personnage à l'autre, toute l'intrigue tourne autour de la genèse de deux romans, celui qu’écrit notre écrivain enquêteur et celui écrit par Harry Quebert l’été précédant le meurtre, le personnage principal est obsédé par l’idée d’écrire un chef d’œuvre. Bref le sujet du roman, c'est le roman, et c'est passionnant. D'autant qu'on fini par se demander s'il n'y a pas un peu d'autobiographie dans tout ça (c'est le second roman de Joël Dicker tout comme c'est celui du personnage principal, doit-on supposer que l'accouchement en fut aussi difficile ?). En tout cas il y a quelque chose de très intéressant dans le rapport de la fiction à la réalité et dans la façon dont les repères se brouillent. Quand le personnage principal fini son roman, qu'il est édité et que les personnages secondaire le lisent, comment réagissent-il ? Cette question que je ne m’étais jamais posée auparavant trouve ici une réponse. Et ce n'est qu'une parmi de nombreuses autres questions éveillées et tout aussitôt résolues par le roman. Un procédé qui, il faut le dire, crée une franche satisfaction chez le lecteur.
Un regret ? Que Les Origines du mal, le roman considéré comme un chef d’œuvre par les personnages du livre, apparaissent si plat au travers des extraits qui en sont donnés. Peut être aurait-il mieux valu finalement n'en rien dire du tout, qu'il reste un roman-mystère.

"Les mots sont a tout le monde, jusqu’à ce que vous prouviez que vous êtes capable de vous les approprier. Voila ce qui défini un écrivain. Et vous verrez, Marcus, certains voudront vous faire croire que le livre est un rapport au mots, mais c'est faux : il s'agit en fait d'un rapport aux gens."

Dans le challenge lecture 2015, je coche la case : Un livre écrit par un auteur de moins de 30 ans.

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