dimanche 29 novembre 2015

Les pâturages du ciel

Pour changer, un peu de Steinbeck.
Plus qu'un roman, les pâturages du ciel est plus construit comme un ensemble de nouvelles qui se passent à peu près en même temps et à peu près dans le même lieu. Lors de mes études, j'ai été amenée à concevoir les couvertures une collection de nouvelles (un projet fictif), l'axe que j'en avais retenu consistait à présenter chacun des courts récits du recueil comme le "quart d'heure de gloire" d'un personnage de fiction. Aujourd'hui encore, à la lecture d'ouvrage de ce type, mon idée de l'époque me parait pertinente. Chaque personnage est en effet ici mis en lumière le temps d'un chapitre et d'une période plus ou moins longue de sa vie. Le temps pour son histoire de se nouer et de se dénouer, souvent avec un fatalisme implacable. Pour celui qui ment, pour celui qui tombe amoureux, pour celui qui a de l'ambition, on ne les observe que le temps que la vie leur joue un tour, que celui-ci semble dramatique ou insignifiant. Puis on repart vers un autre personnage, parfois en remontant le temps, parfois en l'avançant un peu.
Finalement le roman ressemble à un patchwork et, s'agissant en plus d'une vallée agricole, nous donne l'impression de regarder de haut une étendue de petits champs qui se jouxtent, alternant les couleurs du blé mur et de vergers de pommes. Exactement ce que font finalement les touristes du derniers chapitre, arrivant en point final pour soupirer après les bonheurs du lieu où ont pris place tous les petits drames précédents.

Il s'écoula beaucoup de temps, et quelques rares familles de "squatters" s'en vinrent dans les pâturages du ciel et bâtirent des palissade, et plantèrent des arbres fruitiers. Puisque la terre n'appartenait à personne, ils se chamaillèrent violemment pour sa possession.

mercredi 25 novembre 2015

Alexandre le bienheureux

C'est assez rare que je regarde des films anciens. Non pas ceux que j'ai vu m'aient laissé de mauvais souvenirs, mais plutôt parce que j'ai toujours un peu peur de leur mauvais vieillissement. Quand les références culturelles sont celles d'un autre temps et que les costumes et les voitures à l’écran vous rappellent constamment qu'on en est maintenant bien loin dans le temps. Aussi quand Mark m'a prêté Alexandre le bienheureux, même si je ne doutais pas de la qualité du long métrage, je savais d'avance qu'il resterai un bon moment dans ma PÀR (pile à regarder) juste à cause de son âge (sorti en 1969). Et ça n'a pas manqué.

Et puis ce week-end, à la recherche d'un film qui nous changerait pour de bon les idées, nous nous sommes décidés. Et bien nous en a pris.
Le film raconte l'histoire d'un homme qui, trimant depuis 10 ans du matin au soir sous la houlette de sa femme (qui possède la plus grande ferme du patelin), se retrouve tout a coup veuf, et libre de suivre sa vrai nature, celle d"un homme qui aime profiter de la vie, observer les oiseaux et faire la sieste. Le reste du film est une étude sociale comparable à l'observation de ce qui se passe quand on balance un chien dans un jeu de quille, ils y a ceux qui se prennent au jeu, et ceux qui cherchent à rétablir "la norme". A ceux-la on ne peut pourtant pas vraiment en vouloir, je pense notamment à l'ancien meilleur ami d'Alexandre qui cherche à tout prix à remettre ce dernier au travail. Lui a dix enfants à nourrir, et cette responsabilité fait de lui l'esclave de son travail. Facile a comprendre alors que son monde bascule face à quelqu'un, qui, n'ayant pas les mêmes obligations, peut se permettre de prendre du bon temps juste devant ses yeux. Au-delà de la farce (on rit beaucoup) et de la fable fantaisiste, c'est donc là un film d'une vrai finesse. Je ne peux cependant pas m’empêcher de regretter le retournement final (attention je vais devoir le dévoiler pour en parler, donc arrêtez-vous là si vous voulez le voir en conservant les idées fraîches) qui, s'il sert a prouver que la liberté est un combat qui n'est jamais gagné une fois pour toute, fait aussi montre d'une franche misogynie (peut-être est-ce sur ce point que le film est le plus daté) en transformant le seul personnage féminin sympathique du film en clone de celui qu'on a adoré détester dans sa première partie. Nous privant par là même de tout contrepoint pouvant "sauver" l'image de la gente féminine (et non la mère de 10 enfants présente en tout et pour tout 3 secondes et demi à l’écran ne compte pas).

lundi 16 novembre 2015

Post-attentats...


Vendredi nuit, comme de nombreuses personnes, j'ai du rassurer ma famille sur mon état de santé, leur apprendre que pour une fois, j'avais passé la soirée au fond de mon lit devant un film.
Samedi matin, comme de nombreuses personnes, je me suis retrouvé à angoisser dans l'attente des nouvelles d'un proche (en l’occurrence Soeur) qui ne faisait rien de plus dangereux que la grasse matinée.
Samedi matin toujours, comme de nombreuses personnes, j'ai repris une activité normale. Ce n'était pas de l'indifférence et ce n'était pas que je ne pensais pas au drame. Mais j'ai ressentis comme une urgence de sortir de chez moi, de ne pas laisser les informations tourner en boucle à l'affut du moindre détail sordide, de prendre l'air et de me comporter comme si ces horreurs n'avaient pas eu lieu.
Aujourd'hui plus qu'hier, je me souviens que je peux mourir demain. Mais je me souviens aussi que ce n'est pas ce que je ferais qui provoquera ma mort. En tuant à l'aveugle et sans raison, les terroristes du 13 novembre m'ont enlevé un poids que je ne savais pas avoir sur mes épaule et qui pourtant me pesait depuis les attentats de Charlie hebdo. Celui de me dire inconsciemment qu'il ne fallait pas que je fasse des choses qui me mettent en danger, tout en ne sachant pas trop ce que c'était que ces "choses à ne pas faire" pour moi (parce que bon, déjà je ne suis pas caricaturiste, et puis je respecte toutes les croyance même si (et parce que) je suis profondément athée, donc je n'avais même pas de raison logique de "me surveiller", et pourtant c'est ce que je ressentais, parce que voila la terreur c'est pas logique, et les terroristes non plus et au fond ça je le savais). Parce que même en s'en défendant, nous avons tous pensés que les caricaturistes avaient "pris des risques" avaient "joués avec leur vie", comme une victime de viol ou d’agression qui se culpabilise d'avoir été "désirable" ou d'avoir eu "l'air faible".
La première chose que je me suis demandée, lorsqu'on a tenté de me voler mon sac à l'arraché il y a un mois, c'est ce que j'avais pu faire pour provoquer ça, est ce que je n'avais pas été assez prudente, est-ce que j'avais l'air "riche", etc. Et ça n'a rien d'anormal, on fait tous ça, c'est un des trucs que notre cerveau utilise pour réguler notre angoisse, il essaye de saisir quelque chose qu'on puisse changer pour éviter une nouvelle expérience traumatisante, c'est humain.... Mais putain c'est des FOUTAISES !

On ne "provoque" pas une agression, un viol ou un meurtre, la seule personne qui en soit responsable c'est celui qui le perpétue.
En tuant des gens qui n'avaient d'autre torts que celui de vivre, messieurs les terroristes vous m'avez rappelé que je ne suis pas une potentielle victime. Je suis une personne qui vit, et si ça vous emmerde et que vous êtes incapable de le gérer, quoi que je fasse n'y changera rien. Du coup pourquoi changer ? Je vais continuer de vivre, de sortir si je veux, de manger ce que je veux, de boire un verre en terrasse et aller au resto si ça me fait plaisir, de danser et de chanter parce que c'est ça qui me plais.
Et si mon cœur est lourd d'un certain vendredi 13, je peux vous jurer que ça ne se verra pas, parce que je vous fait la nique messieurs, et bien proprement.

vendredi 6 novembre 2015

Alphabet costumé : W comme .... William Wallace

Pour cette fin, d'alphabet costumé, je n'ai pas eu à chercher bien loin pour trouver un personnage historique à deux W. Et comme Braveheart est très moqué dans le milieu de la reconstitution pour sa quasi totale invraisemblance historique, j'ai décidé de camper non le William Wallace historique, mais la version à kilt et peinturlurage bleu de Mel Gibson. Notez d'ailleurs le décor ultra raccord en terme de décalage historique.




mercredi 4 novembre 2015

Swap vacances : Le colis que j'ai reçu


Passons au colis que j'ai reçu du swap "Souvenir de vacances". Diba m'a envoyé bien empaquetés, des bouts de chez elle et de ses deux plus importantes destinations de vacances de l'été.

De l'Italie j'ai donc reçu de quoi mettre dans ma cuisine :
- Des pâtes italiennes, des vraies ! (et la recette qui va avec !)
- Du pesto de pistache (je ne vous raconte pas comment monMari bave dessus)
- Un petit bonhomme rouge pour soulever légèrement le couvercle de la marmite et obtenir un mijotage optimal.

Du périgord de la décoration et de la culture :
- Une pomme de pin, parce que saison oblige et qu'apparemment il y en avait partout
- Un roman de Christian Signol. J'avais lu et aimé Marie des brebis, du même auteur, je n'ai donc aucune réticence à refaire une incursion dans le genre du roman de terroir.

De la Belgique de quoi me désaltérer :
- De la bière Rochefortaise, je n'ai aucun doute sur la bière belge, pour l'instant elle m'attend au frais.

Comme vous le voyez j'ai encore une fois été bien gâtée avec un colis très éclectique mais où tout est à mon goût.
Merci à Diba pour le colis et à nos deux organisatrices pour avoir réussi leurs paires, j'espère que ça ne sera que le premier d'une belle série de swap à venir.

lundi 2 novembre 2015

Swap souvenirs de vacances : Le colis que j'ai envoyé


Très très longtemps après la bataille (la date limite d'envoi du swap était fin septembre) je viens vous parler du swap "Souvenirs de vacances" organisé conjointement par Dame Léo et Shermane. Le sort et les organisatrices m'avait mise en binôme avec Diba, qui habite à Rochefort (en Belgique donc) et partait en vacances dans le Sud, du côté de l'Italie et du Perigord (je vous montre le colis qui en est ressorti très bientôt promis).
De mon côté j'ai passé comme tous les ans mes vacances dans le nord de la Bretagne, avec cet avantage que, connaissant parfaitement les produits régionaux (à force), composer un colis ne m'a posé absolument aucun problème.
J'y ai donc mis :
- Pour boire : du thé de la marque Baronny's, mon mélange préféré qui est celui du pays de Cornouaille (fraise, fraise des bois, rhubarbe et bleuet).
- Pour manger : des émiettés de la belle-iloise, thon, maquereau et sardine, c'est classique mais c'est bon.
- Pour décorer : des "Bolées" soit des tasses à cidre. Si les classiques sont à deux bandes rouges, on en trouve aujourd'hui des plus "fantaisies" avec de jolis émaux. Comme j'ai eu du mal a choisir j'en ai envoyé deux, une brune à dégradé noir et une bleue avec un hortensia.
- Pour regarder : Des photos que j'ai prise de mon coin de Bretagne à moi, de sa lande et de ses bateaux dans la brume et une carte postale du port en aquarelle.
- Pour écouter : Le CD d'An tri dipop, mon groupe de musique bretonne préféré de la scène actuelle, qui offre des morceaux traditionnels arrangés avec trompette, guitare et très jolie voix. De la musique bretonne à la fois douce et dynamique à faire écouter à ceux qui pensent qu'on n'a que du biniou et de la caisse claire.
 
Mon colis est parti bien en retard (à cause du CD qui a mis 2 mois à m'être livré (non ce n'est pas une blague)), mais il a visiblement trouvé son public.

"Je viens d'ouvrir le paquet que tu m'as envoyé. Je suis RAVIE. Le thé est un délice que je suis d'ailleurs en train de boire en t'écrivant. La fraise est tout à fait subtile en comparaison d'autre thé fruité.  Je suis impatiente de pouvoir goûter aux émiettés de poisson.  En grosse gourmande je te parle de la bouffe en premier.  Les photos sont superbes et ne me donne qu'une envie, y être.  Je pense que la destination des prochaines vacances est choisie.  Je n'ai pas encore écouté le cd mais cela ne saurai tarder."

Appelez-moi Office du tourisme Breton, je n'ai que ça à dire.