lundi 29 février 2016

Swap lumière (le colis que j'ai reçu)


Oui je sais, cet article s'est fait franchement attendre.
Pour le swap lumière organisé par Dame Léo et Shermane, j'étais donc en "couple" avec Lady Sunalee et, après de très intéressants échanges portant sur nos goût, j'ai reçu :

- Du riz du volcan indonésien (et deux autres riz), bio, cultivé selon une méthode peu gourmande en eau et équitable, celui-là à tout pour me plaire (d'autant que quand je ne sais pas quoi manger, ça fini souvent sur du riz).
- Une bougie parfumée au nom de foudre, avec une odeur à tomber, normalement je ne suis pas fana de ce genre de chose mais là je rend les armes, elle sens vraiment trop bon et j'ai hâte de l'allumer.
- Une carte prouvant, si en était besoin, que Bruxelle aussi peut être une ville lumière.
- Une boite d'allumette géantes à têtes blanches, aux armes de l'Angleterre avec la devise "Light my fire" sur la boite, comment dire... les allumettes les plus classe du monde.
- Le roman "Trembler te va si bien", (récemment chroniqué par ma swapée d'ailleurs) encore un livre de plus pour ma PÀL, heureusement je sens que celui-là va se lire bien.
- Un carnet brillant, parce qu'on aime toutes les carnets brillant, je crois d'ailleurs que j'en ai vu passé dans la totalité des colis de ce swap.
- Un CD intitulé "Lumière" de Bob Brozman orchestra, je ne connais pas, je vous raconterai quand je l'aurais écouté.
- Une très jolie broche en forme de chat blanc, sans rapport avec le thème mais c'est pas bien grave pour le coup.

Vous l'aurez compris je suis fort contente du colis que j'ai reçu, c'est donc encore une belle réussite que ce swap et il ne me reste plus qu'a remercier ma swapeuse/swapée pour ses goûts et nos deux organisatrices pour leurs binômes toujours impeccables.

vendredi 26 février 2016

La vie pas à pas 2016 #8

Vendredi 19 février
Ce matin debout une heure plus tôt. L'idée étant de commencer de bonne heure pour finir une heure en avance et ne pas être en retard à la balance du bal de ce soir. Bien sûr c'est aujourd'hui qu'on a plein de travail. J'arrive quand même à partir à l'heure et j'arrive à la balance au bon moment. Le stress du pré-concert est assez marqué ce coup-ci, notamment parce que notre dernier a été annulé et que les deux précédents n’étaient pas nos meilleurs. Au Borrego le repas est prévu avant la montée sur scène et ce n'est pas un petit. J’engloutis mon assiette géante de spaghetti bolognaise au risque de "buerper" sur scène mais tant pis, j'ai trop faim. Le bal est épuisant car en plus de notre set, on intervient plusieurs fois sur celui des garçons (c'est Prend garde aux loups qui joue avec nous). Des interventions que l'on n'a bossé qu'une fois ensemble il y a trois semaines et qui sont donc relativement stressantes. Mais ça se passe bien. Je crois qu'on n'a jamais fait un si bon set, il y a plein de public (140 à 150). Les gens sont contents, les orgas sont contents donc je suis contente. En prime on touche une somme bien plus importante que je ne m'y attendais et comme la fin du mois est un peu raide, ça tombe sacrément bien. Comme ce week-end nous sommes en "coaching" avec les conteuses, nous allons toutes dormir chez V&V. Avec le rangement et le temps de rentrer il est déjà 2h30 lorsque l'on éteint la lampe et je suis crevée.

Samedi 19 février
Le réveil sonne à 9h15 mais j'ai très mal dormi à cause d'un matelas fin et d'une couette épaisse. Cela dit j'ai décidé que ce matin ce serai œufs sur le plats et bacon pour débuter le week-end, qui s'annonce fatiguant, avec tout plein d’énergie. Je me motive donc à passer au supermarché et à faire la cuisine. Notre prof du week-end (Sébastien Guerrier du groupe Quaus de lanla) est super ponctuel et arrive donc au moment où nous finissons notre café (ou notre thé en ce qui me concerne). La journée commence donc par tout un tas d'exercices d’éveil corporel et vocal avant de travailler plus particulièrement sur nos chansons. On débloque pas mal de choses concernant les appuis de la danse (qui est clairement ce sur quoi on pèche le plus de toute manière). On continue jusqu’à 19h (avec quand même une courte pause déjeuner). Entretemps j'apprends que monMari qui devait nous rejoindre et me ramener à la maison en fin d’après-midi est au lit avec des frissons, des courbatures et de la fièvre. Ça sent la grippe ou je ne m'y connais pas. Je fini par avoir les nerfs qui craquent en fin d’après-midi, de fatigue et de stress. J'ai cette impression que la musique qu'on fait m’échappe et que je deviens un rouage d'une grosse machinerie sur laquelle je n'ai aucune prise. Comme si je criais dans les vides intersidéraux trainée par un vaisseau qui avance à toute blinde. Le résultat c'est que je rentre chez moi passablement déprimée pour jouer les gardes malade, forcer monMari à manger quelque chose et dormir seule dans le lit en croisant les doigts pour ne pas chopper sa crève. Tout va bien. Comme je ne veux pas complétement finir la journée sur cette note dépressive je me fait un potage de soupe aux vermicelle (la soupe en sachet, ma confort-food à moi) en regardant deux films "pour ado" (Rouge rubis et Bleu saphir, oui ça ne vole pas haut, mais ça me va. Tiens d'ailleurs je vous met la bande annonce, pour ce que ça vaut. Sachez que c'est déjà nettement moins chiant que Divergente (sans doute parce que l'héroïne n'a pas oublié de s'acheter une personnalité ce coup-ci)) qui me font me coucher tard mais un peu stabilisée.



Dimanche 21 février
monMari viens me réveiller trois minutes avant mon réveil, il est 11h et j'ai 3/4 d'heure avant de devoir filer. La journée commence avec une légère migraine, super. J’écoute un peu de musique bretonne avant de partir. 1h15 de métro plus tard me voici arrivée et prête à reprendre le boulot. On commence un peu en retard mais pas trop. Aujourd'hui on bosse plus sur les arrangements et les contrastes au sein de musiques. Pour moi c'est nettement plus confortable que le boulot réalisé hier et j'ai moins l'impression d’être à la rue. Malheureusement ma migraine va s'amplifiant jusqu’à ce que je doive me médicamenter et les messages en provenance de monMari m'indiquent assez que je devrais à nouveau rentrer en transport et assumer le rôle de garde-malade à l'arrivée. Néanmoins ça va quand même mieux qu'hier et j'arrive à assurer la totalité de la journée. Après je me sens de toute manière en porte-à-faux pour avoir pété un plomb hier et je n'ai pas vraiment l'impression d'avoir réussi à expliquer ce qui n'allait pas, donc disons que je fais ma part en essayant de ne pas trop réfléchir. La journée fini justement par une discussion sur le sujet qui m'aide un peu à prendre du recul. Quand je rentre à la maison monMari va quand même un peu mieux, il a réussi à manger seul aujourd'hui et accepte de dormir dans le lit. On regarde le premier épisode de Gotham avant de dormir, qui ne convainc vraiment ni l'un ni l'autre. Je trouve le timing des dialogues assez mauvais ce qui les rends superficiels et assez peu crédibles (pourtant on l'a vu en VO).

Lundi 22 février 
Comme souvent le lundi, c'est dur de se motiver pour aller au travail. L'appartement est dans un état de capharnaüm avancé. La semaine dernière j'ai dit à notre directeur de site que le personnel était inquiet et qu'il faudrait peut-être leur parler, aujourd'hui il vient me dire qu'une communication sera faite d'ici 15 jours. Moi je dis, quelle réactivité. J'ai des courbatures aux jambes et au dos et un léger mal de crane, monMari m'aurait-il passé sa grippe ? Après le boulot direction le cinéma de la Bibliothèque François Mitterrand, ce soir on va voir Deadpool (ça fait des mois que monMari bave sur la simple idée que ce film existe). Môman m'appelle quand je suis dans la queue pour les pop-corn, sœur est en Bretagne avec eux en ce moment. C'est peu dire que je l'envie. Sur le film je suis mitigée (mon avis dans un article à part). Mais monMari est content, c'est ce qui compte. D’après lui rien que le fait que le film existe est un vrai miracle. J'ai la flemme de cuisiner et on passe au McDo sur le chemin du retour. On dine devant du youtube sérieux (la pensée 68 d'Usul et une interview sur le thème de l'afro-féminisme). Puis je boucle enfin mon pas à pas de la semaine dernière (je l’écris en fait tous les matins dans le métro mais avant de le publier il faut que je me relise, que je supprime les grosses fautes, que j’intègre les photos, etc. Le retard pris est toujours dut à cette partie).

Mardi 23 février
monMari retourne au boulot aujourd'hui. Il semble que les sensations d'hier étaient de fausses alertes et que je vais passer entre les mailles du filet de la grippe, youhou ! Au boulot on a la tête dans le guidon et je fais des heures supp pour la première fois depuis un moment. On n'avait encore rien de prévu vendredi soir mais ça vient de tomber. Vers 16h j'apprends que monMari ne va pas si bien que ça et en rentrant je le trouve au fond du lit dans le noir. J'essaye de ranger la maison qui est un bazar monstre (j'ai sorti tous les tissus à coudre en me promettant de ne les ranger que quand les piles aurait un peu diminué mais du coup le salon n'est plus très praticable. J'avance en couture, sur mon deuxième ouvrage de la soirée je m'y prends à l'envers et après m’être obstinée et cherchant toutes les solutions possibles dans cette direction je dois bien me résoudre à tout défaire pour recommencer dans le bon ordre. Groumph. Pour le diner ce sera travers de porc sauce tandoori et épinard à la crème, ce n'est pas très diététique mais qu'est-ce-que c'est bon. Je fini la soirée en regardant un film tellement mauvais que j'ai honte de vous en dire le titre, je me rincerai bien les yeux avec un épisode de Downton Abbey mais il est déjà bien tard et il faut que je m'habitue à dormir plus tôt en prévision de mon changement d'horaire de la semaine prochaine.

Mercredi 24 février
Au petit déjeuner je m’écoute Almanach de Malicorne sur la platine vinyle. Au boulot le compte à rebours pour le départ de ma collègue qui nous quitte pour le sud de la France se fait sentir, il ne lui reste plus que trois jours et ça va nous faire un vide. Après le boulot je retrouve ma vielliste chérie pour prendre un thé et papoter un peu, j'ai un projet de vidéo qui se forme et je voulais lui en parler. En fait depuis longtemps ça me traine dans la tête la gène que, bien que nous vivions dans un monde saturé d'images, on ne nous apprenne à aucun moment de notre scolarité à les décrypter (sauf si on se lance post-bac dans des études de graphisme bien sur). À la base j'avais un projet d'atelier pour enfant sur ce thème (le genre de truc à proposer dans le cadre des nouvelles activités de primaire) mais en fait je me demande si en vidéo cela ne serait pas plus probant. Parce qu'il n'y a pas que les enfants qui ont besoin de prendre du recul par rapport à l'image. Apprendre à l'analyser pour ne pas se faire vendre n'importe quoi par la pub, c'est nécessaire à tous. Donc l'idée est bonne mais j'ai deux petits soucis 1) je n'ai jamais fait de montage de ma vie 2) ou vais-je trouver le temps de faire ça ?
Mais il est déjà l'heure de décoller pour Montreuil, ce soir on va écouter et voir Michel Hindenoch conter. Bien sur c'est juste super chouette et comme en plus il y a livres et CD à vendre à la sortie, on repart un peu chargés (et avec une dédicace). Allez trouver un resto qui sert à plus de 22h30 en banlieue (et qui ne soit pas un kebab). Ce sera sushi-brochette, et puis on ne rentrera pas trop tard.

Jeudi 25 février
Au réveil je me décide à reprendre la couture du cadeau pour ma collègue qui part lundi. Une fois repartie dans la bonne direction je ne rencontre plus de difficulté. Je fini la partie machine avant de partir et la partie à la main lors de mes différents trajets de la journée.


Sur la platine un disque compilation de folk américain. Au travail nous sommes en bouclage, cette journée dans laquelle tu passe la moitié de ton temps à attendre des instructions pour un boulot urgent. On dîne chez mezzo mezzo entre filles avant le quiet, un resto italien du coin dont je retiens scrupuleusement l'adresse. Au Quiet il y a plein de monde pour la session chant, et que du bon chanteur (enfin plutôt de la bonne chanteuse d'ailleurs car c'est assez féminin ce soir), tout ce qu'il faut pour passer une excellente soirée.

Deadpool

On y est, le plus déjanté des héros de Marvel sort enfin sur grand écran. Ça fait des mois que les fans sont au taquet, à la fois impatients et terrifiés. Les fan dont monMari, donc on ne pouvait pas rater ça.

Voici donc comment Wade Wilson, mercenaire de niveau 20 à l'humour discutable est devenu Deadpool, héro en pièces détachables à l'humour discutable.

Bon alors j'ai pas mal rit, l'humour présent dans le film étant assez affilié avec celui des gens qui m'entourent, tellement que j'ai même parfois eu l'impression de passer une soirée entre amis plutôt que d'être dans un fauteuil de cinéma. Les personnages sont bien sentis dans leur coté décalé, l'intrigue se tient et les effets visuels sont réussis. Les fans de Deadpool sont donc rassurés. Oui mais il y a un mais. Parce qu'en en sortant je me suis dit que je suis pas sûre que je me rappellerai encore de se film dans un mois ou deux.
Parce qu'au final je ne m'y suis pas sentie très investie, enfin si j’exagère, je l'ai été dans toute la partie "pré-héroique" mais après... ben nan. Est-ce parce que le personnage est immortel physiquement, est-ce parce que rien ne semble l'affecter mentalement ? Sans doute un peu des deux mais le reste du film m'a en tout cas coulé devant les yeux sans m'arracher aucun frisson. J'ai ris, j'ai trouvé ça fun et je ne me suis pas ennuyée mais je ne me suis jamais impliquée sentimentalement, parce que pour moi il n'y avait finalement pas d'enjeu, j'attendais juste que le gentil gagne (en perdant plein de sang) et que le méchant meure (parce que le gentil n'est pas un vrai héros et donc il allait le tuer et non le neutraliser) en sachant à peu près quoi dans ce déroulement serait sujet à blagues.
Bref un film qui vide la tête, qui est bien foutu mais qui perd un peu dans son coté décalé la part de tension que l'on attends d'un film d'action.

mercredi 24 février 2016

Swap lumière (le colis que j'ai envoyé)

Cet hivers, Dame Léo et Shermane ont proposé un swap sur le thème de la lumière, pour l'occasion j'ai été mise en binôme avec Lady Sunalee. Malgré un peu de retard dut à la fois à des vies personnelles bien remplies d'un côté comme de l'autre et aussi, il faut bien le dire, à la difficulté du thème, nous nous sommes échangés nos paquets la semaine dernière.
Vous aurez donc droit au descriptif du colis que j'ai reçu très prochainement, mais en attendant vous pourrez trouver sur le blog de ma swapée (-> pop up monster) celui que j'ai confectionné de mes petites mains.

mardi 23 février 2016

La vie pas à pas 2016 #7

Vendredi 12 février
Le réveil est difficile et j'accuse le coup de la fatigue, d'autant que ce que je me réservais comme un week-end tranquille pour essayer de me reposer c'est transformé en deux jours en week-end ou je cours partout. monMari fait ce qu'il peut pour me remonter le moral, notamment faire les paquets cadeaux du swap (qui aurait pu être posté lundi si seulement j'avais pris le temps de faire les paquets) pour que je puisse l'envoyer aujourd'hui. Au boulot journée normale. En sortant direction chez V&V pour une soirée musicale, Florine passe une partie de sa soirée à nous dessiner, je constate donc que j'ai une tête bizarre quand je chante.... mais tout le monde parait-il. On ne rentre pas très tard car on se lève tous les deux demain et pour une fois on parvient a être raisonnables sans trop d'effort (et monMari me laisse conduire pour le retour, c'est qu'il doit vraiment être crevé).

Samedi 13 février
Le réveil sonne presque à la même heure que la semaine pour me laisser le temps de faire des crêpes avant de partir. Elles sont encore chaudes quand je prend le départ de mon périple par bus puis par train vers Montigny-sur-Loing, heureusement je n'ai pas besoin de repasser sur paris et j'ai un bon livre. À l'arrivée Flo (ma prof de chant indien) m'attends à la gare. Ce village est vraiment joli. Après un déjeuner préparé par Bruno, pendant lequel je récupère la recette du riz "à la portugaise" qu'il nous a cuisiné, nous passons voir les chevaux à leur nouvelle écurie (Flo et Bruno dressent des chevaux, et, le milieu de la compétition équestre étant très compliqué (et passablement malsain si vous voulez mon avis), ils ont enchaîné les plans bizarres et ont beaucoup de mal à se poser dans un endroit pour longtemps). Ensuite retour à l'appartement pour le cour de chant. On travaille sur la technique (pour repousser le passage en voix de tête) et j'en profite pour tester mon zoom tout neuf. Après quelques crêpes et une tisane il est temps de refaire le trajet en sens inverse vers mon "chez moi". À l'arrivée monMari passe me chercher pour m’éviter le dernier bus. Il est crevé et parle de faire une sieste, et je sens ma fatigue remonter à la surface à cette évocation. Me voila donc couchée à 17h30. Si monMari ne fait que somnoler, moi je m'endors comme si je débutais ma nuit. Mais il faut se relever car nous avons rendez-vous au conservatoire de Créteil. L'atelier d'improvisation de monMari fait une présentation à la fin d'une scène ouverte organisée dans le cadre d'un festival des pratiques amateurs. Bien sûr l’événement commence en retard comme souvent, mais la salle de concert est très belle avec une bonne acoustique et les volontaires qui se succèdent sur scène proposent des prestations de plutôt bonne qualité (c'est bien sur plus ou moins intéressant selon les cas mais en tout cas il n'y a pas de plantade ni de ridicule absolu et personne ne chante faux). Comme l'ambiance est bon enfant, (il y a des moqueries comme toujours mais la salle est quand même majoritairement bienveillante) je me présente en volontaire de dernière minute pour chanter un bout sur scène. Je choisi une chanson traditionnelle de Louisiane, que j'aime beaucoup et qui surtout, de par son style un peu bluesy, est facile d’accès pour les personnes qui n'ont jamais entendu de musique traditionnelle (en dehors du loup, du renard et de la belette). Je remonte plus tard sur scène pour la présentation du théâtre d'impro de monMari, car ils ont piqué des personnes du public pour les faire participer. Ça fonctionne très bien d'ailleurs, les personnes sélectionnées se lancent et le public est enthousiaste. Malheureusement le show doit être un peu écourté car il est déjà 21h45 et il faut encore boire un pot avant que le conservatoire ne puisse fermer ses portes à 22h. Ça faisait longtemps que je n'avais pas assisté à ce genre de soirée et franchement ça m'avait un peu manqué de voir l'enthousiasme que peuvent développer des amateurs envers toutes les formes de pratique artistique, je repart donc avec plus chaud au cœur. De retour à la maison ce sera pâtes au saumon fumé devant le dernier film de la série des Harry Potter, puis dodo.

Dimanche 14 février
Il faut à nouveau se lever (à quand un week-end sans réveil ?) car nous avons rendez-vous à la piscine avec ma belle-famille au complet à 11h. C'est blindé de monde, ce qui est un peu dur à supporter pour être honnête (notamment parce qu'il y a beaucoup d'enfants et donc beaucoup de bruit) mais le lieu est chouette (La Vague à Saclay) avec des bassins à bulle et à courant.

 © Vincent Colin

Seul regret, on n'a pas prit les billets pour la partie sauna, hammam, jacuzzi. À envisager pour la prochaine fois. Quand le petit neveu commence à se frotter les yeux de fatigue c'est qu'il est temps de sortir de là. On enchaine sur un brunch géant (la piscine ça creuse), pour lequel j'ai à nouveau fait des crêpes (oui c'est un week-end spécial crêpes). Avant de se faire une petite partie de Carcassonne, où je fini honnêtement 3ème. Ensuite il est déjà temps de filer puisque l'on enchaine sur l'anniversaire d'une des membres de notre association de reconstitution médiévale. Le bar choisi est très sympas (le 138) et on sirote un cocktail en papotant sauf que, ici aussi il y a pas mal de brouhaha et ce deuxième environnement très sonore a raison de monMari qui est attaqué par une forte migraine. Il finira donc la soirée au lit dans le noir pendant que je fait un peu de rangement, un peu de couture et que je visionne Le monde de Charlie, un film que je voulais voir depuis sa sortie en 2013 (je vous en parle dans un article à part).

Lundi 15 février
Ce matin je met du jazz sur la platine pour offrir à monMari un réveil en douceur. Au boulot j'apprends que ma collègue croate qui est arrêtée depuis une semaine est prolongée et qu'a priori c'est plutôt grave (mais que les médecins ne savent pas encore ce qu'elle a). Nous lui envoyons un message de soutien groupé et croisons les doigts pour qu'elle aille vite mieux. En rentrant je trouve mon colis du swap lumière dans la boite à lettre (et je l'ouvre dans la foulée mais je vous raconterai ça dans un article à part) pile ce qu'il faut pour me remonter le moral donc. Je boucle l'article du pas à pas de la semaine dernière (avec à nouveau trois jours de retard). Ce soir ce sera truite et pois cassés, je fais les truites à la poêle en ajoutant du sel aux truffes, du jus de citron vert et de l'origan au petit bonheur la chance et comme de la chance j'en ai, le résultat est bon. On regarde une partie des bonus du DVD Harry Potter et on se couche avant minuit (vous avez dit miracle ?)

Mardi 16 février
Au réveil c'est monMari qui met la musique, ce sera le début d'Émilie Jolie (la version originale de 79), qu'est ce que j'ai pu écouter ça quand j'étais gosse. Au boulot comme d'habitude c'est au dernier moment que l'on fait des modifications de style sur la totalité de la brochure.... les clients. Ce soir c'est l'ultime répétition des Conteuses de pas avant le concert de vendredi. On ne jouera finalement pas la scottish qui n'est clairement pas prête pour le moment, ça fait une épine de moins dans le pied. C'est quand on se rends compte qu'on doit à nouveau retravailler la structure des morceaux que l'on a arrangé il y a plus d'un an que mon moral tombe en flèche, parfois avec ce groupe j'ai l'impression de remplir le tonneau des danaïde. Rien n'est jamais fini, jamais fixé honnêtement parfois ça me déprime. Pourtant c'est étrange car j'ai toujours trouvé stimulant d'avoir toujours des choses à explorer, à travailler en musique, c'est juste que d'habitude ça change de support, pour travailler quelque chose en particulier on bosse sur une chanson spécifique (où le truc à travailler est très marqué) et une fois qu'on l'a bien on applique sur les autres. Sauf qu'en groupe on n'a pas ce luxe de mettre une chanson de coté pour revenir dessus plus tard. Puisqu'on les présente en concert, on est obligé de s'acharner sur chacune d'entre elle jusqu'à ce qu'elle fonctionne et quand une des membres du groupe estime qu'elle est bien, ce n'est pas forcément le cas des autres donc même si moi je suis contente du rendu, ça ne m'apporte pas la certitude qu'on ne reviendra pas encore milles fois dessus. Bref je fini la repet d'humeur bien sombre, au grand embêtement des mes collègues de groupe qui ne savent pas quoi faire pour me remonter le moral. Je décide de ne pas sortir les prochains jours et de me reposer en espérant arriver en forme au concert de vendredi qui me stresse quand même pas mal.

Mercredi 17 février
J'arrive au boulot avec l'impression d'un début de rhume, gorge qui serre et nez qui coule, c'est pas vraiment le moment. Heureusement une de mes collègues a un sachet de tisane au thym dans son tiroir et moi j'ai des bonbons au miel. A partir de début mars je vais devoir changer mes horaires pour compenser l'absence de ma collègue qui est licenciée et de celle qui est malade, ce sera donc 10h-17h. On ne peut pas dire que ça m'arrange de larguer une heure de sommeil au profit d'une heure dont je ne saurai sans doute pas quoi faire (étant donné que j'ai des activités de soirée calées sur mon heure de fin de boulot actuelle). Même si, à la réflexion je me dis que je pourrai en profiter pour me remettre un peu à la photographie et aller voir quelques expositions. À voir. Je rentre directement après le boulot, fait quelques courses et un peu de rangement d'appartement. Le menu de ce soir sera poulet au curry, riz et haricots verts. Je reviens sur mes basiques, il est temps de me remettre au cookbook challenge. J'ai ajouté des champignons dans le riz mais on ne les sens pas, je suis déçu. On écoute la première chanson de Jésus Christ Superstar par curiosité mais c'est vraiment pas terrible, cela dit on reste dans la comédie musicale mais on zappe sur Un Enfant dans la ville. On fini les bonus du Harry Potter et on ajoute un peu de youtube avant de dormir (il est 23h ! Youhou miracle !)

Jeudi 18 février
Au réveil j’écoute Un Enfant dans la ville (2ème face), j'emporte de la couture dans le métro. Au boulot personne ne hurle contre la reforme proposée du code du travail, mais quelque part c'est normal car contrairement à celle de l'orthographe de la semaine dernière cela ne fait pas la une des médias et il faut chercher les infos pour être mis au courant. Et pourtant c'est autrement plus grave. (Sans rentrer dans les détails quand la droite salue une proposition de loi d'un gouvernement prétendument de gauche c'est qu'il faut s’inquiéter (si vous êtes de gauche en tout cas)). En sortant je traine un peu dans paris, un rendez-vous pris à 19h30 ça ne me laisse pas vraiment le temps de rentrer chez moi. Je rejoint quelques amis à l'Iris (aussi nommé le chinois brochette) puis on file au Quiet. C'est petit comité ce soir mais c'est sympas quand même et comme ça j'ai moins de mal à rentrer tôt pour me reposer un peu pour être en forme pour le concert de demain.

mercredi 17 février 2016

Le monde de Charlie

Voila un film que j'avais très envie de voir quand il est sorti au cinéma, et puis le temps a passé et je l'ai raté. Il est s'est stocké dans cette catégorie de longs métrages qu'il faut que je pense à regarder et il y est resté deux ans. Et puis dimanche soir, j'avais du temps libre et je suis tombée dessus simultanément, une chance.
Le film nous fait suivre Charlie, un adolescent de 15 ans qui fait son entrée au lycée avec dans la tête le compte à rebours des jours qui le séparent de sa sortie définitive et inscrit sur son visage l'envie de ne surtout pas se faire remarquer. Bref on sent le mec qui s'est fait persécuter au collège. La raison de sa mise au banc de la société des ados ? Charlie lit pour le plaisir (en résumant beaucoup (tu le sens là que tu es aux États-Unis et non sur le vieux continent là ?)).
Et puis il va remarquer et tenter de se rapprocher avec succès d'une bande de terminales marginaux mais cool au centre desquels l'exubérant Patrick et la jolie Sam.
Ce qu'il se passe à partir de là prendrait deux lignes à résumer mais on resterait loin du cœur du film en le faisant. Parce que le nerf du long métrage ce n'est pas ce que les personnages font mais ce qu'ils pensent et ressentent. Comment au milieu d'un passage de leur vie plein de violence (je défie quiconque de me dire qu'il a vécu son adolescence comme une période de calme et de douceur) ils parviennent à s'apporter chaleur et amour et à prendre soin les uns des autres. Pourtant aucun des personnages n'est arrivé là sur un chemin pavé de rose, mais ce qui aurait pu les endurcir et leur glacer le cœur leur a, au contraire, appris à s'ouvrir aux autres. Et Charlie notre héros, qui est comme une éponge d'empathie ne peut que trouver sa place ici dans cet environnement.
Bref j'ai beaucoup aimé ce film car j'ai trouvé qu'il abordait l'adolescence d'un point de vue pas ordinaire, arguant que la fragilité sentimentale de cette période n’est pas forcément un mal mais peut se transformer en bienfait pour qui est capable d'en prendre le versant positif car après tout c'est aussi le moment de la vie ou tout est encore possible pour devenir la personne que l'on veut être.
Un autre point très appréciable de mon point de vue est la relation de Charlie entretien avec sa famille, notamment avec ses frères et sœurs. Parce que j'en ai un peu marre de voir au cinéma des fratries qui se font des crasses ou se regardent en chien de faïence. La complicité entre frères et sœurs ça existe, on n'est pas tous des handicapés de l'expression des sentiments. Alors retrouver au cinéma une fratrie qui s'entende et se préoccupe les uns des autres, ça ressemble un peu plus a ce que j’ai vécu en vrai. Et ça, ça fait du bien.

lundi 15 février 2016

La vie pas à pas 2016 #6

Vendredi 5 février
Au réveil deuxième face du disque de Joan Baez, oui il est vraiment bien. Au boulot personne n'est vraiment motivé. Le vendredi passe toujours très lentement. Ça y est mes collègues montent aux créneaux pour la reforme de l'orthographe, reforme qui date de 1990, soit dit entre parenthèse, même si elle n'est mise en application que depuis... 2008. Cela dit, ils ont quand même une journée de retard sur les réseaux sociaux qui sont déjà en mode hystérie depuis hier. En sortant je passe à la boulangerie qui fait des bons trucs dans le coin. Par contre l’amabilité c'est pas leur truc, la vendeuse est tellement gênée de la façon dont sa patronne me reçoit que je pars avec un cannelé en plus de ma commande en guise d'excuse. Un arrêt aussi à la boucherie chevaline pour acheter de la saucisse bretonne à cuisiner avec le chou ramené d'Erquy. J'en profite pour prendre du steak de cheval pour moi et de l'andouillette pour monMari pour ce soir. En rentrant je met directement les lentilles à cuire pour accompagner les viandes (sauf que j'ai un doute sur la quantité en milieu de cuisson donc j'en rajoute donc on mange tard malgré mon anticipation). Un peu de couture, un repas encadré de musique et un peu de youtube avant de dormir.

Samedi 6 février

Grasse matinée jusqu’à 10h30, puis j’émerge doucement. Enfin jusqu’à ce que je me rappelle que je dois passer à la poste, que celle-ci est probablement fermée le samedi après-midi et que donc il faut que je me bouge les fesses. J'y arrive 1/4 d'heure avant la fermeture et récupère mes paquets après une queue d'un bonne demi-heure. J’espère pour eux que les employés sont payés jusqu’à leur départ de  poste et non uniquement jusqu’à l'heure de fermeture. Ensuite direction le centre commercial pour trouver des cadeaux de Noël (et oui ce n'est pas fini). J'en profite pour continuer mes courses pour le X de l'alphabet costumé en profitant des soldes (j'ai presque tout, je ne vais pas tarder à pouvoir vous le montrer). Comme on manque de temps pour repasser déjeuner à la maison, on s’arrête 40 min manger à Pizza del arte (oui on est dans un centre commercial, il n'y a que des restaurants de chaîne quasiment). Et on s’enfuit juste avant la présentation du spectacle de Holiday on ice (sans glace apparemment) prévu à 16h, non sans avoir eu le droit à un bout de la balance des chanteurs, mal desservis par l’acoustique du lieu qui résonne sur trois étages et par la musique tout droit échappée d'une comédie musicale des années 90. On retrouve Sœur à la maison familiale presque vide désormais en train d'emballer ses dernières affaires. Elle doit aller s'acheter un tapis chez le suédois et on a aussi une course à y faire donc on fait le crochet. Le magasin est blindé de promeneurs du samedi avec marmaille qui court partout (sérieusement il y a une forêt à 1 kilomètre d'ici, il fait 12 degré et il ne pleut pas, je suis sure que vos enfants préféreraient plutôt ça comme promenade familiale). Après deux tours inutiles on trouve ce qu'on veut et on file. monMari fait une sieste dans la voiture pendant que Sœur et moi allons faire un tour à pied et chercher son love et miss R. à la gare. Ce soir on retrouve Pôpa et Môman chez marraine pour fêter Noël (d’où les cadeaux du matin) comme d'habitude on mange bien mais trop. Je suis très gâtée vu que j'ai le cadeau de mes 30 ans (un zoom pour enregistrer avec du bon son) en plus de mes cadeaux de Noël (une housse de transport pour la machine à coudre, une pince pour enlever le pain du grille-pain, deux albums pour enfin classer les photos du mariage et un rouge à lèvre). La route est longue pour rentrer et je m'endors comme une masse à l'arrivée.

Dimanche 7 février
Re-grasse matinée jusqu’à 11h, c'est la fête ce week-end. Ce midi ce sera galettes bretonnes. On écoute les deux disques reçus hier, (qui sont super bien).

 
Ma vielliste chérie arrive pour déjeuner. Je galère comme à chaque fois avec ma poêle en fonte pour tourner les galettes, même bien graissée, elle accroche à des endroits que je ne comprends pas. Au milieu j'ai l'idée de la passer sur un feu moins large et ça fonctionne mieux (je note donc pour la prochaine fois). On écoute le disque de collectage trouvé mercredi dernier, notamment les morceaux avec la vielle et disons que les niveaux des musiciens sont disparates (et les accordages également). On file ensuite à Bretigny-sur-orge pour le bal des 20èmes rencontres du violon d'Île-de-France. Les groupes sont bons et les danseurs nombreux, la salle est très chouette, le parquet glisse juste ce qu'il faut et la sono est bonne, que demande le peuple. Le bal se fini presque à l'heure prévue (soit 20h30) mais on traine pour dire au revoir et on est assez loin, donc de retour dans nos pénates vers 21h30. Repas de reste (lentille+riz, pas de viande ce soir), devant Hunger Games - la révolte (partie 1). Je suis agréablement surprise du peu de liberté prise avec le livre même si à nouveau le manque de développement des relations entre les personnages m’irrite. Je découvre que le dernier film n'est pas sorti en DVD et introuvable en qualité correcte sur le net. Ce qui est rageant vu que j'aurai bien voulu enchainer les deux... on se couche tard mais de toute façon le dimanche soir j'ai jamais envie de dormir.

Lundi 8 février
Le réveil est rude, cela fait longtemps que je n'avais pas aussi mal dormi. Résultat je resterai dans un état second presque toute la journée, et bien silencieuse au boulot. Je fais un crochet en rentrant pour acheter une carte SD pour mon zoom (j'apprends au vendeur que ça existe par la même occasion) et j'en profite pour prendre le DVD du seul film Harry Potter que nous n'avons pas encore. Ce soir ce sera saucisse au chou (j'ai pris la recette en direct de Môman samedi soir) ce n'est pas bien compliqué à cuisiner mais en revanche c'est assez long. Comme il ne faut qu'une surveillance distraite, j'ai en revanche le temps d'avancer sur un peu de couture, ce qui n'est pas du luxe. Je commence à voir le bout des retouches vêtements pour la compagnie médiévale. Plus que trois pièces et je pourrais m'attaquer à ma propre pile (et enfin coudre le manteau de voyage de monMari, on y croit). Mon swap lumière est fini de récolter il ne me reste plus qu'à emballer et envoyer le tout, ça attendra demain cela dit car le plat est enfin prêt et j'ai faim. Vu que j'ai ramené Harry Potter et le prince de sang mêlé on le regarde et vu qu'on est des fous on continue avec le film suivant et on éteint la lampe à presque 3h du matin (oui demain on bosse, et ce n'est absolument pas raisonnable).

Mardi 9 février
Sans surprise le réveil est difficile. Couture dans le métro, comme toujours observée par la vieille dame de service du wagon, comme ce regard est toujours bienveillant, ça n'a rien d'un problème. Les encombrants sont ce soir et je ne me suis toujours pas décidée à faire le tri dans mes chaussures à jeter. Après le boulot direction chez Clara pour un cours de chant lyrique. Je me suis composée une partie dans ce style sur une chanson des conteuses de pas mais je n'ai rien chanté de ce genre depuis le collège et je ne maîtrise donc pas du tout ce que je fais. J'ai un peu retourné le truc dans tous les sens mais toute seule je ne vois pas ou ça pêche (à part que le son qui sort est raide et très loin de ce que je veux obtenir) donc dans ce cas rien de mieux que de faire appel aux spécialistes. Voila que je fais le dauphin et le chat qui feule sur des gammes, comme quoi il y a autant d'exercices différents que de profs. Au final ce sera le même conseil que celui de ma prof de chant indien depuis 3 mois : "la même dose d'air partout". Je ne trouve pas tout à fait le son que je cherche, mais je comprends pas mal de trucs et je sais dans quelle direction travailler donc le problème devrait se régler de lui-même. J'apprends dans la foulée que ma voix monte jusqu'au contre-sol (mais que c'est moche les sur-aiguës) et que donc j'ai pas mal de marge (genre quasi une octave) au dessus de la partie que je me suis composée (et que je pensais être un peu aux limites de ma voix). Les mots d'ordre seront donc "on a toujours plus haut", "il reste toujours de l'air" et "tout le monde a trois octaves dans la voix, c'est juste que l'on n'utilise pas tout". On reste ensemble pour une soupe de nouille chinoise rejoint par JL (le chéri de Clara) et par monMari. On parle technique et chant et je repart avec l'envie d’écouter Beyoncé et Pink pour décortiquer leurs techniques, parce qu'il semble que ça vaille le coup (mais on cause aussi des frères Bogdanov et de costumes, ne croyez pas qu'on est monomaniaques). Ce sera encore un coucher tardif (et c'est pas aujourd'hui qu'on regardera la fin de notre cycle Harry Potter) mais la soirée fut excellente et ça compense.

Mercredi 10 février
Je débute la journée avec le vinyle de Michel Hindenoch, et cette question qui me taraude, mais comment respire-t-il ? À part ça c'est très beau. Au boulot quand ce ne sont pas des portiques de balançoires que je détoure c'est pour mettre en page des tableaux de résultat financiers. Je fais un travail passionnant. En sortant je passe m'acheter un masque pour le bal de la semaine prochaine (c'est costumé et comme on sera sur scène, il faut bien qu'on donne l'exemple). J'en trouve un joli et qui me va, sachant qu'avec la forme de mon visage et de mes yeux, c’était très loin d’être gagné. Ensuite direction chez V&V pour l'atelier de chant trad. Comme nous sommes en petit comité on ne bosse pas de nouveaux morceaux de répertoire mais plutôt la technique, et on fini par faire ce que j'appellerai du "bœuf bourdon" (un genre d'improvisation vocale). C'est cool mais très fatigant car ça nécessite une grosse concentration. Et moi qui voulait rentrer tôt c'est encore une fois raté.

Jeudi 11 février
Rien de notable au réveil. Je lis Causette en prenant mon petit-déjeuner. Au boulot c'est un jour avec, pas de pause pour les braves. Je pars quand même À l'heure parce que j'ai répétition des Conteuses, notre harpiste ayant le dos bloqué, c'est chez elle que l'on répète cette fois. Je suis comme à chaque fois émerveillée devant la petite maison au fond d'un jardin qu'ils ont déniché à 20 minutes de Paris. Le genre d'endroit qui te persuade de rester dans la région. Sur le chemin je passe 20 bonnes minutes au téléphone avec Môman pour essayer de débloquer son problème de blog (elle n'arrive pas à se connecter). La bonne nouvelle c'est qu'on y arrive et que donc vous pourrez sans doute bientôt voir ses articles dont je vous parle depuis deux semaines. Pour nous remercier du déplacement, Clémence nous a préparé à diner. On discute dates potentielles et costumes pour la semaine prochaine avant de s'attaquer au réel travail musical.


Comme toujours on manque de temps pour bosser tout ce dont on a besoin, il nous reste encore une répétition avant la date, ça va être court mais il faudra bien faire avec. J'accuse la fatigue de ces derniers jours, trop de concentration. Il va clairement falloir que je me repose pour de bon la semaine prochaine si je veux assurer pour le concert. La semaine se fini par une discussion à bâton rompus avec monMari jusqu’à 2h du matin... autant pour le repos.

lundi 8 février 2016

À contre voix

Je ne suis pas fan (et je ne l'ai jamais été) de chant lyrique et l’opéra m’ennuie profondément. Mais j'ai une copine lyriqueuse et quand elle fait des spectacles ben je vais la voir. C'est comme ça que je me suis retrouvée à assister à une représentation de À contre voix, une pièce de théâtre lyrique pour deux actrices-chanteuses. Et donc, même si vous êtes comme moi, je vous le conseille.
On y suit la rencontre de Marguerite et de Rose, la première, jeune fille de bourgeois qui a le talent et l'envie de faire du chant sa vie, la seconde femme mure qui a choisi il y à longtemps de conserver et le chant et "la vie normale" et de tout mener de front.
Leurs rencontres dans les coulisses, dans le climat d'urgence de l'entre-deux guerre tissent leurs histoires passées et à venir qui s’emmêlent et se dénouent. Ça parle vie de femme, liberté des corps et des choix, investissement et passion, névroses familiales. C'est dur et on n'en ressort pas indemne, les parties chantées, brillamment interprétées se font à la fois échos des sentiments et baumes des plaies ouvertes, offrant à voir les raisons pour lesquelles la musique est si nécessaire aux hommes. À titre personnel, cela m'a clairement remué pas mal de choses car j'ai trouvé là des résonances fortes avec mes propres névroses. À tel point que je pense que si je l'avais vu il y a un an, j'aurai pris une grosse claque et j'aurai déprimé pendant des jours. Heureusement pour moi depuis cette période j'ai appris à faire des choix, même s'ils n'ont pas été facile et choisir les Conteuses dans un vrai objectif sinon pro, au moins semi-pro, ma sauvé je pense d'une réaction trop violente. Néanmoins, si j'ai choisi de me concentrer sur un projet musical et de le mener le plus loin possible, il reste que je suis comme Rose, je n'ai pas choisi de faire du chant ma vie, et je pense que je ne pourrais jamais m’empêcher, en me regardant dans la glace le matin, de me demander si j'ai vraiment fait ce choix pour les raisons que je me suis donnés à moi-même (la principale étant la peur de perdre le plaisir de la musique), ou si c’était de la lâcheté pure et simple face aux difficultés évidentes de tenter sa chance dans le milieu professionnel musical.
Où comment assister à une pièce intense centrée sur les névroses de ses personnages peut réveiller les votre sans prévenir. Donc vous êtes prévenus, À contre voix, c'est bien, c'est fort et je vous le conseille mais, je ne peux pas vous promettre que vous en sortirez indemne (même si vous n’êtes pas chanteu(r)se vous-même).

À contre voix
Les mercredis, vendredis et dimanche jusqu'au 20 mars 2016 
Théâtre de la Reine Blanche
 2 bis passage Ruelle, 75 018 Paris

vendredi 5 février 2016

La vie pas a pas 2016 #5

Vendredi 29 janvier
Ce matin un peu de couture avant de partir au boulot, assez pour emmener des choses à travailler dans le métro. Au boulot je met laborieusement en place 3 doubles pages en une journée c'est frustrant et agaçant. Au sortir j'oublie encore de passer au magasin de BD et je rentre directement. Je pense enfin à scanner la recette d'empanadas que Sœur me demande depuis 3 semaines. Je lance la deuxième marmitée de soupe et la moussaka pour ce soir. J'ai un message de V. "Vous faites quoi ce soir ?". "Ce soir on ne bouge pas mais passe si tu veux". Ça marche. Nous voici donc 4 à diner, j'ai plus qu'à ne pas rater ma moussaka. Soirée très sympas à discuter et écouter des vinyles mais du coup je n'ai pas le temps de relire et de publier mon pas à pas. Et vu le week-end qui se prépare je ne sais pas quand je le trouverai...

Samedi 30 janvier
Rendez-vous chez le gynéco. Mes résultats de frottis sont bon. Suffisamment pour qu'il tente la pose de stérilet le mois prochain sauf qu'a l'examen et bien j'ai l’utérus rétro-versé et un col très serré, difficile de savoir si ce sera possible, il me prévient qu'il ne forcera pas si ça ne passe pas. Bon bref verdict dans un mois. En sortant de là je suis plutôt mal, la retombée du stress et puis c'est de toute façon toujours une drôle de sensation de se faire tripoter l’intérieur. Je m'allonge du coup quelques minutes avant de repartir pour Arpajon ou nous retrouvons belle-maman pour un déjeuner au restaurant. Nous testons La Chimère, ou je prends soupe d'oignon gratinée, choucroute et glace, ce n'est pas le resto du siècle mais le rapport qualité-prix est bon et les quantités impeccables (ni trop, ni trop peu) ce que j'apprécie toujours particulièrement. Ensuite nous filons pour notre rendez-vous chez Quipao pour un massage offert pour nos anniversaires de l'année dernière et dont il était peut-être temps de profiter. Nous ne pouvons pas être dans la même cabine, et les esthéticiennes en sont toutes désolée mais en fait ce n'est pas bien grave. Une heure sous des mains expertes et je manque de m'endormir plusieurs fois (la faute au matelas chauffant aussi). monMari sort aussi ravi et détendu que moi.Après un thé et un café offert par la maison pour se laisser le temps de rassembler nos espris, nous apprenons que nous avons bénéficié d'une réduction et que du coup il nous reste du crédit sur nos cartes cadeaux, on sera obligés de revenir (oulala c'est grave). Nous passons le reste de l'après-midi chez les parents de monMari à discuter (et à broder en ce qui me concerne) et prenons l’apéritif avec eux avant de nous rendre à l'anniversaire de L. pour passer la soirée. Soirée qui se prolongera jusqu’à 3 heures du matin à coup de discussions à bâtons rompus et de musique improvisée. A noter que mademoiselle (la petite de Dame Leo et de l'Anglais) passe 10 minutes sur mes genoux et prononce mon prénom, à la grande jalousie de monMari. Mais aussi que je fini la soirée net saoule (ça ne m'arrive pas très souvent, heureusement, vu que ça se manifeste, entre autre par des lapsus pas très fun, genre dire que je suis célibataire au lieu de nullipare (alors que monMari est à portée d'oreille bien sur)).

Dimanche 31 janvier
Je me réveille avant le réveil (programmé pour 10h30) et ne parviens pas à me rendormir, je sens que ce ne sera pas le week-end le plus reposant de l'année. Nous partons déjeuner chez un cousin de monMari dans le nord de Paris. Crevettes, avocat, poulet au citron et crêpes chocolat poire, je sors de table avec le ventre bien rempli. On discute composteur, ils en ont un et j'ai bien envie d'en mettre un sur notre balcon également mais monMari a clairement l'air septique, d'autant plus quand ils me montrent l’intérieur (c'est quand même des vers qui grouillent). N’empêche que ça réduirait clairement nos déchets donc je garde quand même l'idée dans un coin de ma tête. On va se promener le long du canal de l'Ourcq puis monMari et moi filons au théâtre pour le spectacle "À contre voix". Du théâtre lyrique ou joue notre amie Clara (je vous parlerai de la pièce dans un article à part). On boit un verre, on dine à une 10aine d'amis venus la voir puis on va visiter son chez elle (à un peu moins nombreux). Comme de juste on parle beaucoup musique, technique de chant et psychanalyse en buvant de la tisane (la tuyauterie, pour ou contre) et comme l'amoureux de la dame arrive super tard on reste un peu pour le voir et on rentre à 2 heures du matin (je l'avais dit qu'il ne serait pas reposant ce week-end).

Lundi 1er février
Et voila, on est en février et je n'ai toujours pas fait mes cartes de bonne année, je suis officiellement en retard. En plus je n'ai toujours pas publié le pas à pas précédent, donc double retard pour moi. Je trouve quand même le temps de le faire dans la journée. En espérant que ça ne m'arrivera pas trop souvent d'avoir 3 jours de retard. Je fais aussi un petit craquage de début de mois en achetant deux vinyles sur le net (croisons les doigts pour qu'ils soient en bon état). Je passe chercher mon stérilet en sortant du boulot, la boite est immense par rapport à la taille du machin, j'en profite pour prendre de l'Euphytose, vu comment je dors en ce moment, une cure ne peut pas faire de mal. Ce soir c'est répétition des Conteuses de pas, les deux nouvelles chansons sont presque finalisées, elles devraient donc être prête pour notre prochaine date (le 19 février) on réfléchi d'ailleurs à l'ordre du set de la fameuse date pour laquelle nous faisons scène commune avec Prends garde aux loups. L'idée c'est donc de mélanger les morceaux des deux groupes. Clémence s’inquiète (à raison) de la difficulté de rester concentrer et de sortir du bon son pendant 3h30 (parce que 3h30, c'est long). C'est sûr que ce ne sera pas simple mais je pense que c'est un challenge stimulant. Ma cousine Nolwenn nous informe par mail qu'elle sera sur Paris le premier week-end de mars avec son chéri et deux amis à lui et nous demande si Sœur et moi pouvons l'aider pour la création du programme touristique, ce qui ne devrait pas poser de problème effectivement. En rentrant je constate que les voisins ont entreposés des trucs dans le couloir (une gazinière, un photocopieur et deux portes quand même). Non seulement ils vont se faire engueuler par le gardien mais surtout je passe 5 bonnes minute à faire sortir Pristy (c'est mon chat) de ce fatras. Et à minuit bizarrement c'est pas mon activité préférée. Je confirme bien que je suis crevée après ce week-end sans repos aucun.

Mardi 2 février
Je commence la journée par un disque de Jean Ferrat. Le gardien à effectivement laissé un mot sur le bordel dans le couloir mais je ne crois pas qu'il ai beaucoup d'autres recours que de faire un mot énervé donc ça risque de rester là un moment. Au boulot rien de notable. Je retrouve Clémence pour manger un bout avant le cours de chant dans la danse proposé par V. aux 3 arts. C'est plutôt intéressant mais la plupart des présents ne dansent que très peu et, au bout de 30 minutes de ronde on les sent crevés en l'ambiance en pâti forcement. J'appelle les parents pendant la pause. Tout va bien en Bretagne. Ils ont eu une nouvelle proposition pour la vente de la maison et ne savent pas encore s'il vont accepter car c'est bien au dessous du montant qu'ils espéraient. La dernière sœur de ma grand-mère est morte, il ne reste plus qu'un frère survivant de cette famille à la longue longévité (ma grand-mère est morte à 100 ans l'année dernière, aucune de ses sœur n'était bien loin de cet âge canonique). On prends un verre ou deux avant de se rentrer et puis je suis de retour peu après minuit, ce qui est plutôt tôt. Dodo.

Mercredi 3 février
Aujourd'hui c'est Joan Baez au petit-déjeuner. En voila une que je ne me lasserai jamais d'écouter, et pour ma réincarnation je veux la même voix qu'elle. J'envoie un mail a Catherine Perrier pour lui demander si elle veut bien aider une copine pour son mémoire, comme il lui faut des renseignements sur les chansons traditionnelles anglaises, je ne vois personne d'autre. Comme mon cours de chant se décale je n'ai rien ce soir, je propose donc à l'Anglais et au cousin Adrien de se faire cette virée disquaire dont on avait parlé. C'est ok pour eux donc direction châtelet à la sortie du boulot. C'est quand même rageant de finir à 18h quand les magasins ferment à 19. On débute par Parallèles car autant aller d'abord là ou c'est un peu moins cher. Si l'anglais fait chou blanc (en rock à priori c'est un peu mince et surtout il y a beaucoup de compil), le cousin Adrien trouve deux disques (Brassens et U2) quand à moi leur rayon de folk français est large et quand on a écarté les disques enregistrées par les chorales locales dont il est impossible de savoir ce qu'ils valent, il en reste encore pas mal. Je tombe notamment sur un disque de collectage du Morvan et sur un disque enregistrés par les membres de Mélusine + d'autres gens ce qui est en général un gage de qualité. J'ajoute le live européen de Joan Baez en 83 (sans doute contaminée par mon écoute de la matinée). Et voila que le magasin ferme déjà. Sachant qu'on trouvera porte close, on pousse quand même jusqu’à Monster melodies comme ça on saura au moins ou c'est.

 Photo de l'Anglais qui a un blog -> ici

Sauf que là.... la porte est encore entrouverte. "On peut entrer pour les disques ?" "oui c'est à l'étage". C'est un peu la caverne d'Ali-baba là-haut. Il y a des vinyles sur toutes les surfaces visibles et les bacs plein à craquer débordent. Whaou. Pour les prix par contre c'est pas les mêmes échelles, rien à moins de 25 euros ici mais je pense qu'on y trouve juste tout (sauf du folk français (justement ce que je cherche) ou alors j'ai raté le rayon). Au rayon Pink Floyd il manque Meddle mais comme je le dis à voix haute, le vendeur me le sors de derrière le comptoir, c'est monMari qui va être content. L'anglais trouve le rayon Queen et on manque de le perdre, et lorsqu'on tombe sur un vinyle "comics avengers" (ce n'est pas une blague les chansons s'appellent des noms des super-héros) dans le rayon rock progressif, le vendeur nous le fait écouter pour corriger nos mines intriguées. Au final l'Anglais l'emportera, en compagnie d'un Queen (période cuir) et d'un disque de musique irlandaise, le cousin Adrien par avec un Chemical Brother et moi avec mon Pink Floyd. Le rez-de-chaussé du magasin est un atelier de réparation de platines et amplis ancien, je note dans ma tête pour quand mon ampli (qui donne des signes de faiblesse) me lâchera. En partant l'anglais photographie quand même le robot-présentoir argenté et géant de l'album News of the world de Queen qui trône dans l'entrée.

Le résultat de ma chasse

Nous passons prendre un demi et un pot de frite dans un bar avant de rentrer chacun chez soi, on en profite pour donner quelques lieux de sortie au cousin Adrien qui arrive juste sur Paris. De retour au bercail je trouve monMari couché et pas vraiment en forme, et qui n'est étrangement pas vraiment pour quand je propose du poisson pour le diner. Ce sera donc lapin chasseur (il m'en reste encore au congélateur) et pommes-de-terre. On mange dans le lit vu qu'il n'a pas l'air suffisamment en forme pour faire autrement, devant le bilan cinémas de l'année de notre youtubeur favori. Et j’éteins la lampe avant minuit, voila qui me fait bizarre.

Jeudi 4 février 2016
Je commence la journée avec le disque de Joan Baez acheté hier et waouh, la première chanson me cloue à ma chaise et je pense que je peux être sure que le disque entier est bon. En 83 Joan Baez n'a plus tout à fait la voix de ses début, celle-ci c'est enrichie d'harmonies plus graves et plus riches. Là c'est juste beau. Au boulot pas beaucoup de boulot justement. Je trouve enfin le temps de préparer notre carte de vœux très tardive. Je l'envoie par mail pour une partie, il faudra aussi que je la fasse imprimer.


Je passe à mon magasin de BD préféré acheter le dernier tome des notes de Boulet et coup de pot, je repart avec le sac panda qui était disponible en cadeau bonus dans certaines librairies. Et ça tombe bien car l'anse de mon sac actuel (récupéré au vide dressing) me lâche juste derrière et qu'il rentrent pile l'un dans l'autre. Au cours de chant on retravaille sur un ghazal en charukeshi que je connais bien mais sur lequel je dois encore peaufiner des détails. La semaine prochaine c'est le dernier cours avant la pause inter-semestre (pendant laquelle ma prof part en Inde donner un stage). À son retour elle promet des compos que je n'ai jamais faite. Je grignote À mac do (oui je sais c'est pas bien) et je file au Quiet Man. Il y a beaucoup de monde et peu de chanteur mais on s'y lance un peu quand même et soudain on se retrouve avec un auditoire de quatre jeunes en étude d'ethno-musicologie à Nanterre. En discutant avec eux on se rends compte qu'ils n’étudient absolument pas la partie francophonie parce que "ça a été trop folklorisé" au niveau de la musique traditionnelle selon leurs profs (comprendre qu'il n'y a plus que de l'imitation sclérosée et plus de tradition vivante). Autant dire qu'on est loin de ce que j'ai pu en voir. Nous voila du coup filmés pour leur cours, on verra si leurs profs nous trouvent si sclérosés que ça... Rentrée. Dodo.

jeudi 4 février 2016

Mr Vertigo

On m'a offert Mr Vertigo pour mon anniversaire il y a deux ans et comme on m'avait offert pas mal de roman à cette occasion et que l'on m'en a offert encore pas mal d'autres depuis, il est resté un bon bout de temps dans ma PÀL. Et puis je me suis décidé à l'emmener avec moi (je lis principalement dans le métro) il y a peu et je ne l'ai pas du tout regretté.
Le roman raconte l'histoire d'un gamin des rues insupportable nommé Walt qui, à moitié convaincu, à moitié enlevé, va se retrouver transporté au fin fond du Kansas dans une ferme isolée, en compagnie d'un noir handicapé, d'une ancienne voltigeuse sioux et d'un maître juif pour y apprendre à voler (voler flap flap, pas voler dans les poches).
J'ai beaucoup aimé ce roman et je l'ai lu d'une traite mais par contre, je ne suis pas sûre de pouvoir décortiquer pourquoi. Écrit comme "des mémoires", il ne déroule absolument pas son histoire de façon neutre et c'est sans doute sa grande force. Ainsi les périodes de la vie du narrateur ne sont pas toutes traitées avec la même importance ni les mêmes détails au point que certaines ne sont qu’évoquées et que l'on ne le voit sortir de l'enfance qu'arrivé aux trois quart du livre. De même, il juge, commente et re-réfléchi les événements passés et les décisions qu'il a prises il y a de cela 60 ans et, même si c'est classique dans ce genre de récit, cela m'a plus touché que d'habitude. Sans doute justement à cause de cette dilatation du temps de l'enfance, cette importance donnée aux sentiments ressentis à cette période et qui furent le ciment de la personnalité de l'adulte. Personnellement, j'ai bien peu de souvenirs de l'enfance, à part quelques pensées éparses que je me souviens avoir eu et qui ont formé certains traits de caractères que j'ai encore aujourd'hui, et pour cette raison, cet aspect du livre m'a sans doute touché plus qu'il l'aurait fait pour une autre.

"Je n'entendais pas tout ce qu'on disait , mais mes oreilles en perçurent assez pour que je comprenne que les avis étaient très partagés a notre sujet. Il y avait des gens qui voyaient ça sous l'angle religieux et affirmaient carrément que nous avions fait alliance avec le diable. D'autres nous traitaient d'imposteurs et de charlatans, d'autres encore n'avaient pas d'opinion. Ils gueulaient pour le simple plaisir de gueuler, contents de participer au tapage avec leurs hurlements furieux et inarticulés."

lundi 1 février 2016

La vie pas à pas 2016 #4

Vendredi 22 janvier
Au réveil je décide d'installer la nouvelle platine vinyle, cette fois-ci sera-t-elle la bonne ? Suspense. Et oui, cette fois ça fonctionne pour de bon, je suis super soulagée, limite extatique. Du coup je commence par Brassens et Jean Michel Caradec pendant mon petit-déjeuner. J'arrive au travail toute contente et je crois que je répète 5 ou 6 fois à mes collègues que ma platine marche. Dans la foulée je parle d'organiser une expédition disquaires avec l'Anglais et le cousin Adrien. Reste à trouver quand. En sortant du boulot je file à l'appart, un arrêt en chemin pour acheter des victuailles car nous partons pour la Bretagne ce soir. Hervé et son frère passent à la maison et nous laissent une voiture. Dés que monMari rentre on charge le coffre et on prend la route. À plus de 20h30 pour 5 heures de route, on sait qu'on n'est pas couchés. Dans la brume et la nuit, nous perdons régulièrement du temps sur le GPS et arrivons tout juste avant 2 heure du matin et nous écroulons sur le lit.

Samedi 23 janvier
On se réveille naturellement vers 10 heures, ce qui laisse le temps de se préparer tranquillement et d'aller au marché. Le marché d'hiver d'Erquy est réduit aux seuls produits alimentaires mais il reste plutôt bien fourni. L'avantage du bord de mer, c'est que le 23 janvier, il n'y fait pas moins de 10 degrés. Ce midi ce sera praires, ratatouille maison et steak de cheval (sauf Môman et monMari qui eux ont choisi l'agneau de prés salé). Au dessert on sort le cadeau de Noël des parents de la voiture, il est a la fois en retard, puisque Noël est passé, et en avance vu que nous ne l'avons pas encore fêté ensemble. Si ce n'est pas une surprise, c'est au moins un franc succès (avec le concours de Soeur et de son Love nous leur avons offert une chaine combinée qui fait radio, CD, vinyles et même cassettes audio). On la teste avec du Pink Floyd (j'ai ramené le coffret collector de Pôpa qui était chez moi à son légitime propriétaire). Et monMari tombe en extase en écoutant Echoes, je note qu'il faut donc que je trouve ce disque en double.
Après déjeuner monMari et moi allons faire un tour sur la lande du cap, qui en cette période est rousse, avec quelques genêts fleuris. Nous en profitons pour prendre des photos pour notre carte de bonne année qui sera en retard comme tous les ans. Nous redescendons assez vite par peur de la pluie qui a l'air de se décider à tomber (ce qui s’avérera être une fausse alerte).


Je ressorts avec Môman pour aller visiter le chausseur d'Erquy et ses soldes chez qui je trouve enfin une paire de basket en cuir non-noires et sympas (des ecco). Après un petit thé/gâteau à la maison nous nous attaquons à la création du blog de cuisine de Môman, une aventure dans laquelle je lui suggère de se lancer depuis quelques mois, ça s'appellera donc Cuisine à la louche (je vous mettrais le lien dés qu'il fonctionnera, si ça vous dis d'y jeter un œil). On fait une bonne partie de la préparation ensemble, il ne lui restera plus qu'a poster ses articles normalement, j'ai hâte de suivre ça. Et puis c'est déjà l'heure de filer au restaurant. Les parents nous invitent au Madloc'h pour nous remercier de notre aide sur leur déménagement. L'entrée suggérée du joue est une salade landaise aux langoustines, gésiers ET langoustines ? Il ne faudra pas me le dire deux fois. Je continue avec un cabillaud en croute de graines (sarrasin et lin), fini avec un assemblage de fromages puis une farandole de desserts. C'est très bon, très fin et on sent que l'on a affaire à des produits frais et locaux. Bref une adresse que je conseille sans peine si vous passez dans le coin. Comme on a quand même pas mal mangé, monMari et moi finissons la journée par une promenade digestive sur le port où les restaurants sont déjà fermé à 23h (c'est là qu'on sent que c'est l'hiver). On rentre dormir au chaud sous la couette.

Dimanche 24 janvier
On se réveille naturellement vers 9h30, avec l'idée qu'il faut malheureusement déjà repartir. Dans le coffre, on charge une caisse de légumes du jardin pour faire une soupe. Direction Rennes pour déménager le copain Hervé. Quand nous arrivons une bonne partie du barda est déjà chargée mais en voyant ce qu'il reste, on doute clairement de tout faire rentrer. On laissera d'ailleurs finalement l’énorme télévision et les meubles de cuisine derrière nous malgré le camion plein jusqu'au front et la voiture dans le même état. Chargement fini, c'est parti pour 4/5 heures de route. S'ils se relaient au volant du camion, je conduit seule la voiture et quand on arrive je suis crevée. Le déchargement est, comme de coutume, bien plus rapide que le chargement et à 21h nous avons tout fini. Une pizza entre pote, une discussion sur l'art contemporain ou c'est surtout moi qui parle (oups) et on prends enfin la direction du bercail. Je me fais couler un bain pour me détendre mais c'est sans compter sur le chat qui miaule à la mort pour que je lui donne de l'attention (vu qu'elle a été seule ce week-end). Quand ça veut pas.... Notez que ça ne m’empêchera pas de m'endormir quand même comme une masse.

Lundi 25 janvier
Je commence la journée avec un vinyle de Duteil (un de ceux que j’écoutais quand j’étais petite, nostalgie quand tu nous tiens). Comme tous les lundi c'est dur de retourner au boulot. Ce soir c'est répétition des Conteuses de pas. Mais d'abord réparation du pot échappement de la voiture pas toute jeune de clémence qui s'est décroché juste en arrivant chez V&V, toujours avoir un bout de fil de fer à trainer chez soi. On travaille sur la valse à 8 temps et la scottish qui avancent ma fois bien. Wirggy ne peut pas être là pour un bal qu'on nous propose en avril, est-ce qu'on tente d'y aller quand même à trois ? On va en tout cas le proposer à l'organisateur. En rentrant j'ai une carte de bonne année d'Eleanor dans ma boite aux lettre, il faut vraiment que je me dépêche de préparer les miennes.... monMari n'est pas en super forme mentale et je m'endors en lui tenant la main (ce qui est un peu un miracle car je n'arrive normalement pas à m'endormir si j'ai le moindre contact physique avec quoi que ce soit d'autre que les draps du lit.

Mardi 26 janvier
Rien de spécial ce matin, pas plus au travail. Notre directeur nous fait enfin une communication globale afin que nous puissions poser les questions qui agitent la boite et faire taire les rumeurs. Même si globalement c'est pour dire que beaucoup de réponses sont en suspend, on sent que ça détend un peu l'ambiance en interne. J'arrive à réserver un gite pour la semaine de festival de Bovel, il ne reste plus qu'a le remplir de gens. Ce soir c'est la représentation d'impro de monMari. Sœur passe avant diner et m'aide à préparer une soupe, ce sera pâtes bolognaises pour le diner parce que c'est facile à faire, le cousin Adrien et sa chérie dont, à ma grande honte, je n'arrive pas à mémoriser le nom se joignent à nous. Nous sommes en retard mais heureusement c'est juste à coté et nous arrivons avant le début du match. Si l’équipe de monMari est largement au dessus de l'autre pour son impro de présentation, sur les autres manches c'est plus partagé et on se dirige vers un ex-æquo (vu que ce sont deux équipes du même cours d'impro, c'est plutôt une bonne chose). Comme d'habitude il est facile dans la salle de se dire "tien là j'aurai plus fait ça" alors que sur scène on en n'aurait sans doute pas mené bien large. Finalement personne ne vient diner ensuite et j'ai donc préparé bien trop de bolognaise mais bon au pire ça se congèle bien. On discute de fourniture de dessin avec Florine et elle rembarque deux feutres-pinceaux noirs que je n'utilise pas. J'essaye de finir de faire cuire la soupe et je me brule avec la vapeur en rouvrant la cocotte, bon il me reste de la pommade Lelong, j'en applique un peu avant de dormir.

Mercredi 27 janvier
Moi doigt n'est pas abîmé. J’écoute Kate Bush avant de partir au boulot, je ne savais pas que Army Dreamer et Babushka étaient sur le même disque. J'emmène une lucette et de la laine rouge dans mon sac pour une aumônière de la mesnie qui a besoin d'un nouveau cordon. Ça y est tout à coup le client s'est réveillé et on à du travail tout plein. Passer la journée sur des détourages ça fait mal aux yeux. Pour le cadeau de L. je passe à ma mercerie préférée qui n'a pas ce que je veux mais me conseille une boutique trois rues plus loin (Brin de cousette). Pendant que j'y cherche mon bonheur un couple rentre derrière moi, apparemment pour une initiation couture. Comme les hommes qui se frottent à la discipline sont encore bien rare, ça fait plutôt plaisir de les voir débarquer là avec naturel. À l'atelier de chant justement L. vient pour la première fois. Et apparemment je fais moins peur que V. On travaille justement une chanson que je connais déjà un peu et que j'adore. Pour moi on se concentrera sur les modulation d'ouverture de bouche, en tentant de sortir autant de son bouche ouverte que fermée. Voila qui va demander de l'entrainement. En rentrant une petite discussion avec monMari, règle des petits non-dit avant qu'ils ne s'empoisonnent mais comme je lui donne manière à réflexion il se rendors bien plus tard que moi.

Jeudi 28 janvier
Au réveil je me la soupe à finir de cuire (oui enfin) et je la mixe. Le gout est celui que je recherchais, celui de la soupe de ma maman. Maintenant il faudra que j'arrive la refaire sans Sœur. Je fais un brin de couture et j’écoute le disque "maison fondée en 1975", apparemment produit par une maison de disque à l’époque pour présenter ses artistes (une grande majorité de revival folk). Au boulot il y a de quoi faire. En sortant cours de chant indien. On travaille sur le raaga Shivranjani et sur les détails de Laage na mora jiya, au programme, éviter le passage en voix de tête et sortir tous les sons avec une égalité de volume. Pas forcement évident, et surtout pas du tout instinctif pour moi. Mais en me concentrant j'y arrive et c'est vrai que le son est très différent et plutôt intéressant. On va au restaurant Samsara ensemble pour fêter la fin du semestre. On met tous les plats au milieu de la table et chacun pioche, le meilleur moyen pour ne pas avoir trop à manger dans ce restaurant aux quantités très généreuses. Ensuite je passe au quiet, on est peu mais l'ambiance est sympas. Marie-Annick m'a amené deux pots de la moutarde au safran promis il y a un moment, miam ! On apprends l'andro à deux anglais sur leur demande, ils viennent de Sheffield, tiens donc ! (Sœur a été lectrice à la fac là-bas il y a quelques années et j’étais allée la visiter 15 jours à l'époque). Je rentre tranquille à la maison. Je congèle la soupe de ce matin en portions individuelles puis dodo.