vendredi 30 août 2013

Le mystère du nombre de chaussures


Une fois n'est pas coutume, je voulais vous parler de trucs de fille, désolée par avance pour mes lecteurs de sexe masculin mais je voudrais essayer de répondre à la question du pourquoi j'ai autant de chaussures.
Parce que oui, je suis une fille à chaussures (et à foulards), au dernier recensement : 43 paires. Un stock composé de 8 paires de sandales à talons, 5 paires de sandales plates, 4 paires de bottes, 1 paire de bottines, 5 paires d'escarpins, 2 paires de "basket de ville", 2 paires de ballerines, 4 paires d'Irregular choices, 3 paires de chaussons, 2 paires de basket de course, 2 paires de babouches, 1 paire d'espadrille, 1 paire de chaussures médiévales, 1 paire de chaussures de danse, 1 paire de chaussure de rando et, si on veut vraiment tout compter, 1 paire de rollers.
Pourquoi autant de chaussures donc ?
Il est évident que ça procède de la futilité la plus complète. Pour marcher en toute saisons 4 à 6 paires à l'année suffisent, pour peu qu'elles soient de bonne qualité évidement. J'en ai conscience et je ne pense pas que je souffrirais vraiment si j'en avais moins. Ce n'est pas parce que j'en ai besoin que j'ai toutes ces chaussures mais parce que j'aime porter de belles choses originales. Et le truc c'est que, contrairement aux vêtements, les chaussures ne se déforment pas quand on les revêt. Vous pouvez trouver un vêtement superbe lorsque vous le découvrez sur son cintre mais il ne vous ira pas parce qu'il ne convient pas à votre morphologie, vous êtes trop grande / petite / grosse / maigre pour lui. Avec des chaussures, ça n'arrivera jamais, si vous pouvez les porter (et les supporter dans la durée) alors elles vous iront. Peu ou pas de déception possible, si elles sont belles dans le magasin, elles seront belles sur vous. Les chaussures sont le seul élément de toutes vos tenues qui n'irait pas mieux à un mannequin qu'a vous, c'est également le seul élément pour lequel si l'on vous complimente, vous saurez que c'est un compliment qui parle de votre bon goût et non de votre physique. Deux raisons pour lesquelles j'ai plus confiance en moi avec un jean et des chaussures époustouflantes qu'avec une belle robe et de sobres ballerines noires. Probablement les deux raisons pour lesquelles aussi, j'ai 43 paires de chaussures.

mercredi 28 août 2013

2 films du festival de cinéma en plein air de la Villette


La semaine dernière, je suis retournée au festival du cinéma de la Villette. Les deux films que j'ai vu ont pas mal de points communs, je ne vais donc pas séparer leurs critiques comme j'ai pu le faire pour les précédents, mais plutôt vous en parler d'une seule traite.


Le premier film, The last show suit l'enregistrement d'une émission de radio "en live". Consacrée à la country, c'est une émission "à l'ancienne", enregistrée dans un théâtre, devant un vrai public. S'y succèdent des chanteurs et chanteuses pas vraiment connus en dehors de l'émission mais qui animent celle-ci depuis plusieurs décennies. Sauf que cette fois, c'est fini, le groupe texans qui à racheté la radio compte bien se débarrasser de ce show du samedi soir vieillot et peu rentable et c'est probablement la der des der qui se joue sous nos yeux.
Le second film, Tournée, nous fait suivre quand à lui les représentations d'un spectacle de Neo-burlesque, du Havre à Toulon. Encadrées par un producteur dont la bonne volonté n'a d'égal que la maladresse, six effeuilleuses américaines font connaissance avec la France et espèrent achever leur tournée sur les planches parisiennes.
Deux films de spectacle et de coulisses donc, qui malgré leur différences de localisation, de ton et de style (réalisation assez classique mais histoire teintée de fantastique pour le premier, propos limite documentaire et réalisation très "cinémas indépendant" pour le second) ont pas mal de points communs, que ce soit en bien, ou en mal.
Tout d'abord les numéros, en tout cas ce qu'on en voit, sont en moyenne très réussis. De même les personnages secondaires des deux films ne se limitent par à des archétypes, ils ne sont pas juste des utilités mais de vrais rôles, ce qui malheureusement, n'est pas si courant. Les deux films sont également traversés de belles fulgurances, telles que cette scène du supermarché dans Tournée dans laquelle une caissière supplie le producteur d'accepter qu'elle lui fasse une démonstration d'effeuillage, ou cette chanson de "mauvaises blagues" dans The last show qui a failli faire étouffer de rire la moitié des spectateurs de la Villette. Mais, malgré ces scènes savoureuse, aucun des deux films ne me restera longtemps en mémoire.
La faute, je pense, à un mauvais choix de personnages principaux. Dans The last show les deux personnages mis en valeurs sont : Guy Noir, le responsable de la sécurité de l'émission, véritable pastiche de roman noir à lui tout seul et comique malgré lui, un personnage plutôt réussi mais qui n'a tout de même pas l'envergure suffisante pour porter le film ; et la chanteuse Yolanda jouée par Meryl Streep, un personnage un peu plat et sans vrai charisme. Du côté de Tournée, le personnage principal est clairement le producteur joué par Mathieu Almaric. Malheureusement le film ne cesse de souligner à quel point c'est un pauvre type sans que cela parvienne à le rendre attachant et il est bien loin de capter l'attention comme il est supposé le faire. Ajoutez à cela que la stripteaseuse dont il s'éprend et qui revêt par là même un rôle plus important que les autres n'est pas non plus la plus fascinante de la troupe et vous comprendrez qu'on a là deux personnages principaux somme tout assez fades. En bref le développement de ces personnages, que ce soit dans un film ou dans l'autre, se fait au détriment des autres qui semblent pourtant plus complexes et intéressants. J'aurai aimé en savoir plus sur Rhonda, la soeur toujours dans l'ombre de Yolanda, sur Julie, dont les effeuillages sont si originaux et pleins d'humour, enfin sur tout les personnages secondaires à peine effleurés et qui pourtant volent déjà la vedette aux principaux.
C'est deux films ne sont pas mauvais, loin s'en faut, mais personnellement, ce que j'ai ressentit en les visionnant, c'est la frustrante possibilité de films bien meilleurs à partir de la même matière première.

vendredi 23 août 2013

Soba froides, LE plat de l'été


Je connaissais déjà les soba froides pour en avoir mangées il y a quelques années lors de mon voyage au Japon. Par contre, je n'en avais jamais cuisinées moi-même. Cela pour deux raison assez simple, la première étant mon manque de confiance dans mes qualités de cuisinière quand il s'agit de se lancer dans un plat que je n'ai jamais tenté ni vu cuisiner devant moi, et la seconde le fait que j'avais peur qu'Amaël, qui n'est pas un grand fan de la cuisine asiatique, n'apprécie pas l'expérience. Que voulez-vous, je n'aime pas cuisiner quelque chose que je sois la seule à apprécier. Heureusement, nous sommes allés dîner chez Dame Léo et l'Anglais qui en avaient mis au menu et cela m'a permis de régler mes deux problèmes d'un coup d'un seul.
Restait à acheter les soba (comptez 100 gr par personnes) et la sauce Tsuyu (on peut la faire soit-même si on en a le courage mais ça s'achète aussi tout fait), de la ciboulette (j'en ai sur mon balcon, c'est très simple à faire pousser).
Pour la préparation c'est tout simple :
- Faire bouillir de l'eau
- Ajouter les soba
- Compter 5 min de cuisson (il faut bien surveiller, ça a tendance à déborder facilement)
- Égoutter les soba et les passer à l'eau froide (ce qui permet de les rafermir, d'éviter qu'elles ne se collent, d'arrêter la cuisson et accessoirement de les refroidir)
- Diluer la sauce Tsuyu dans les proportions indiquées sur la bouteille et lui ajouter un peu de ciboulette
- Servir

C'est frais et nourrissant, le plat idéal quand il fait si chaud que rien ne vous fait envie.
On peut aussi les utiliser comme base de salade, je n'ai pas encore tenté mais j'y songe fortement. Voila, bon appétit !

mercredi 21 août 2013

Reconstitution / Évocation / Médiéval-fantastique - Les costumes féminins

Je vais aujourd'hui vous parler d'un sujet que j'ai déjà abordé dans mon article sur la fête de Provins mais sur lequel je souhaite revenir plus en détail. Lorsque vous vous promenez dans une fête médiévale, vous pouvez croiser trois types de costumes : les reconstitutions, les évocations et les médiévaux-fantastiques. Ces vêtements procèdent de trois démarches très différentes que je vais tenter, dans la mesure de mes moyens, d'expliquer ici.
Comme une petite image vaut mieux qu'un long discours, j'ai entraîné Dame Léo dans une tentative de séance photo démonstrative. Amaël et l'Anglais n'ayant pu se joindre à nous, les costumes masculins feront l'objet d'une deuxième séance photo et donc, d'un deuxième article.


1- La Reconstitution
Le principe de la reconstitution, c'est de tenter de reproduire le mieux possible, en tenant compte de nos moyens techniques et à l'aune de nos connaissances actuelles, les vêtements et accessoires qui étaient portés à l'époque choisie. Pour ce faire, on commence par rechercher des représentations de personnages ayant en commun une époque, une localisation et un statut social précis. Il peut s'agir de sources visuelles (enluminures, tapisseries, statuaires...), écrites (inventaires de décès ou de douanes, chroniques...) ou encore archéologiques. L'idéal, c'est d'avoir différentes sources que l'on peut recouper entre elles. Par exemple, une enluminure pourra nous donner une idée de la silhouette générale, une statue nous permettra de voir l'arrière du vêtement ou le détail d'une ceinture, l'archéologie nous renseignera sur les tissus à utiliser et un inventaire écrit complètera le tout en nous donnant une idée plus précise des couleurs utilisables. Et c'est à partir de ces puzzles d'éléments ainsi assemblés que l'on réalise ou que l'on fait réaliser les vêtements et accessoires choisis.
Bien sûr la reconstitution n'est pas une science exacte et l'on fait régulièrement de nouvelles découvertes qui remettent tout en perspective et rendent nos costumes obsolètes. De la même manière il est quasi impossible et très coûteux de trouver les matières premières idéales. On se passe donc en général de laine tissé à la main et teinte naturellement par exemple même, si cela crée d'inévitables approximations.
Sur la photo ci-dessus, Dame Léo (à gauche) est en costume de la première moitié du XVème, moi (à droite) en mi-XIIIème. Ces deux tenues sont de statut relativement élevé. Elles ne sont bien sûr pas exemptes de quelques défauts, la mienne notamment n'est pas assez longue par rapport a mon statut social (15 cm de surplus devraient traîner par terre). Une erreur que je compte régler sur ma prochaine tenue bien que ça ne soit pas vraiment pratique de marcher avec une longueur historiquement correcte.


2 - L'évocation
Faire un costume d'évocation, c'est s'arranger avec ce qu'on sait de la mode de l'époque choisie. Plusieurs raisons possibles à ça. 
Ça peut être pour une question de praticité : raccourcir une robe trop longue pour marcher facilement, élargir des manches qu'on ne pourrait sinon pas retrousser, supprimer une coiffe trop difficile à mettre et à supporter toute la journée sont les exemples les plus courant. 
Ça peut aussi être pour une raison purement esthétique. Nos goûts en matière de mode ayant énormément évolués par rapport à ceux du Moyen Âge, il est courant qu'on ne trouve pas "beau" ce qui pour une personne de l'époque était le summum du chic. Or, quitte à porter un costume, autant se sentir à son avantage dedans. D'où souvent l'ajout de décorations historiquement inexistantes, l'association de couleurs qui "vont bien ensemble" plutôt que de couleurs avérées, le cintrage de vêtements normalement volontairement très larges.
Ça peut finalement être le manque d'envie, de motivation ou de possibilité de faire des recherches. On choisit alors souvent de reproduire ce que l'on a vu et aimé sur ses voisines (ou voisins) de camp, sans vérifier d'où ils les tenaient, ou si les éléments pris à droite et à gauche sont cohérents entre eux. 
Ainsi si le costume de Dame Léo arbore une coupe existant bien au XIVème siècle, sa surabondance de galons décoratifs en fait tout de même un costume d'évocation. De mon côté ce sont les accessoires qui tendent vers l'évocation, la ceinture trop longue (comme celle de Dame Léo d'ailleurs) et portée trop sur les hanches (si c'est sa place normale de nos jour, au moyen âge on ceinture la taille, donc bien plus haut) ainsi que l'escarcelle en cuir et le "bandeau diadème" sont très décalés par rapport au reste de mon costume. Les uns parce qu'ils n'ont jamais existés, les autres parce qu'ils ne sont pas en accords avec mon statut, mon époque ou même mon sexe.


3- Le médiéval-fantastique
Les costumes dit "médiévaux-fantastique" ont ceci de particulier qu'ils ne se basent pas sur le Moyen Âge en lui-même mais sur les fantasmes qu'il a fait naître. J'entends par là les récits de fantasy bien sûr, notamment les livres de Tolkien ou plus récemment la saga du Trône de fer, mais aussi les jeux de rôle, sur table aussi bien que virtuels, la légende Arthurienne, les contes de fée et même une ou deux pièces de Shakespeare. Tous ces univers imaginaires ont été richement illustrés par différents auteurs, peints par les préraphaélites, portés sur petits ou grands écrans à de nombreuses reprises. Et de toute cette matière visuelle a finalement émergé un "style" de costume qui, s'il est un peu fourre-tout et évolue en même temps que la pop culture à laquelle il se référence, ne manque pourtant pas d'une certaine cohérence.
Le costume porté par Dame Léo dans la photo ci-dessus, s'inspire fortement d'un tableau très connu de Edmund Blair Leighton. Elle lui a associé des accessoires très "elfiques", couronne de fleur et gros médaillon. De mon côté j'ai rajouté un corset (plus précisément un serre-taille) sur ma robe ainsi que des bracelets de force, deux pièces très présentes dans le vestiaire medfan, quoi que les bracelets soient plus courant chez les hommes.

vendredi 16 août 2013

Insaisissable

Et oui je sais, en ce moment le blog est très orienté cinéma mais que voulez-vous, c'est l'été, j'ai bien plus l'occasion d'assouvir mon amour des salles obscures en ce moment que durant le reste de l'année.
J'ai donc été voir Insaisissable. L'histoire de 4 magiciens individualistes, recrutés par un mystérieux personnage qui demeurera invisible mais qui leur fourni les plans d'un spectacle au sein duquel ils doivent jouer en commun et.... dévaliser une banque. Et ce n'est que le début.
Première information la bande annonce, si elle donne bien envie d'aller voir le film, est tout de même très mal faite. Elle sous-entend que les magiciens sont les héros du film alors qu'en fait on suit dans d'égales proportions les policiers qui les traquent. Cette égalité dans le traitement des personnages donne un bon équilibre au film et s'adapte vraiment bien au sujet traité. On est étourdis par les tours de magie, puis fascinés par les explications des "trucs", le tour de force du film étant que le fait que les trucages soient dévoilés ne détruit pas le côté magique et qu'on reste émerveillés par les tours auxquels on a assistés. Enfin à moi ça m'a fait cet effet mais je dois avouer que j'aime la magie à la base, ce qui me rends probablement plutôt bon public.
Un autre aspect qui n'est pas abordé dans la bande annonce et que je voudrais quand même vous dévoiler à l'avance, la banque braquée est... en France. L'occasion d'offrir une présence à José Garcia et à Mélanie Laurent dans le film (respectivement un spectateur du premier spectacle et une inspectrice d'interpôle) et de tourner quelques scènes à Paris. Et pour une fois, ce n'est pas la Tour Eiffel qu'on voit, ni même Notre Dame, mais le Pont des Arts. En tant que française et parisienne, je peux vous dire que ça fait plaisir parce que c'est bien trop rare.
Un autre grand point positif du film selon moi, c'est qu'il est filmé de manière relativement "réaliste" dans les scènes d'actions. Dans le sens que, contrairement à de nombreux blockbuster, même si les voitures finissent par exploser lorsqu'elles font un tonneau (et non dans la vrai vie ce genre de chose n'arrive pas) il n'y a qu'une seule voiture à qui ça arrive de tout le film. On est donc bien loin de la surenchère courante dans les films d'action depuis les 15 dernières années (depuis Matrix en gros la tendance, déjà présente, s'est aggravée). J'ai du coup trouvé ça très reposant, et ça m'a permis de bien plus m'immerger dans le récit. Ça permet également de faire la part belle aux numéros de magie qui demeurent ainsi les morceaux de bravoure du film.
Dernier détail, si vous le voyez faites y attention, dans le dernier "spectacle" donné par les magiciens, il y a une projection sur un immeuble faite grâce au logiciel VVVV dont je vous ai parlé ici.

mercredi 14 août 2013

3 films du festival de cinéma en plein air de la Villette


Pendant que Paris est quasi vide de ses habitants habituels, on a aussi l'occasion d'y faire des sorties inexistantes en temps normal. Parmi celles-ci, le Festival du cinéma en plein air de la Villette est un de mes trucs-d'été préférés. Depuis que son ouverture, j'y suis allée 3 fois, avec plus ou moins de succès. Je vous résume.

Le Péril Jeune
Beaucoup de monde sur la pelouse pour ce film emblématique des années 90. Beaucoup trop de monde à vrai dire, pour nous qui sommes arrivés quelques minutes seulement avant le début de la séance. Nous avons hérités de places lointaines, au sein d'un public bruyant, peu ou pas interressé par le film. Résultat, impossible d'entendre les dialogues et donc de suivre le film. Nous avons abandonnés au bout d'une heure en voyant que ça ne se calmerait pas.
C'est vraiment dommage mais je n'ai donc toujours pas vu ce film.








Tous au Larzac
Chat échaudé craint l'eau froide, je suis venue directement du travail jusqu'à la Villette pour ce second film. J'ai donc trouvé une bonne place pour suivre le film quand bien même il y avait de toute façon moins de monde.
Le film en question est un super documentaire que je vous recommande chaudement de visionner. Il retrace le combat de 103 paysans du Larzac (et de tout ceux qui se sont, au fur et à mesure, associés à eux) contre l'extension du camp militaire ordonnée par l'état, qui les aurait chassés de leurs terres. Un bras de fer de 10 ans finalement couronné de succès. Ce mouvement a été marqué par le développement de méthodes inventives et non violentes de protestation (amener des brebis sous la tour Eiffel, construire une bergerie, monter à pied à Paris...) et surtout par une formidable énergie et une solidarité sans faille qui m'auraient presque mis les larmes aux yeux. La force de ce documentaire ce sont les personnes qui sont interviewés, des gens qui ont vécu cette lutte et en parlent avec enthousiasme et humour et dont les émotions traversent l'écran pour vous atteindre de plein fouet.

Rio Bravo
Pas de problème de placement non plus pour ce western de 1959. Un monument du genre, basé sur une histoire on ne peut plus classique : un shérif arrête le frère du plus important propriétaire du coin pour meurtre. Il doit le conserver en prison le temps que le marshall de l'état vienne le prendre en charge. Inutile de dire que ce ne sera pas évident et qu'on va tenter de le tuer plusieurs fois dans l'intervalle.
Bon il faut aimer les westerns bien sûr, mais si on accroche au genre, ce film mérite amplement sa place de "grand classique". Comme tout les bons westerns, l'affrontement inégal qui se joue n'est qu'un déclencheur à l'évolution des personnages, obligés de changer leur façon d'appréhender la vie pour espérer s'en sortir. À ce titre, la renaissance de Dude, l'adjoint du shérif qui tente de sortir de son alcoolisme, est remarquable et nous offre la plus belle scène du film en l'envoyant débusquer un tireur dont il n'a vu que les bottes boueuses dans un saloon remplis d'hommes de mains moqueurs. Et je n'oublie pas bien sûr, la scène musicale qui, si elle fait un peu "clip dans le film" à l'indienne, m'a tout de même donné des frissons dans le dos.

Voila pour le festival jusqu'à présent, j'y retournerai et vous en reparlerai sûrement avant qu'il ne se cloture. Si vous y allez n'hésitez pas à me faire part de ce que j'ai pu rater, en bien ou en mal d'ailleurs.

lundi 12 août 2013

De bons présages

Encore un livre prêté même si, cette fois, ce n'était pas à moi mais à Amaël que le prêt était destiné. Inutile de dire que j'en ai profité aussi.
Je connaissais déjà Neil Gaiman pour avoir lu et aimé plusieurs de ses romans (notamment Neverwhere et American Gods) et Terry Pratchett pour avoir beaucoup entendu parlé de son univers du disque monde (auquel il faudra que je m'attaque sérieusement un jour).
L'histoire :
Nos deux héros, Aziraphale et Rampa sont respectivement un ange et un démon. Ils se sont établis sur terre depuis un bout de temps et y font leur boulot sans faire de vagues. Or, voila qu'on leur annonce que la fin du monde est pour bientôt : l'Antéchrist, la grande bataille finale, tout ça, tout ça.... Et on les somme de, petit un : s'en réjouir, petit deux : filer un coup de main pour le déclenchement de la chose. Sauf que l'idée ne les emballe pas trop (à force d'être sur terre on fini par s'y attacher) et qu'ils vont donc à l'inverse tout faire pour essayer de faire capoter le "Grand Plan". Interviennent aussi dans le cours des événements, sans qu'on les ai vraiment invités, tout un tas de personnages pas-si-secondaires que ça, notamment l’héritière d'une sorcière-prophétesse, l'antéchrist lui-même, les 4 cavaliers de l'apocalypse, une armée d'inquisiteurs et j'en passe...
Écrit à quatres mains, De bons présage est un roman boursouflé d'idées. J'aurai vraiment aimé assister aux séances d'écritures qui lui ont données naissance.
Ça fuse par tous les bouts, c'est rempli de références à la culture populaire et c'est étonnament non manichéen. Les personnages sont tous interressants et malgré leur nombre important, apportent tous quelque chose au récit, ne serai-ce que par les points de vues très différents qu'il adoptent sur la fin du monde. Mention spéciale aux cavaliers de l’apocalypse qui sont glaçants et fascinants à souhait. Je ne vous dévoilerai pas le dénouement mais sachez qu'il réinvente avec brio le proverbe "la vérité sort de la bouche des enfants".

"On dit toujours que les meilleures musiques sont l'oeuvre du Diable. En général, c'est vrai. Mais les meilleurs chorégraphes sont originaires du ciel."

vendredi 9 août 2013

Interstella 5555

On continue dans les films d'animation, j'ai récemment vu Interstella 5555. Ça faisait un moment que ça me démangeait et c'est un article du Cabinet de curiosité qui m'a donné la motivation qui me manquait pour m'attaquer à la bête.
J'aime beaucoup les films musicaux en règle générale, cela dit, si j'apprécie assez Daft punk, ce n'est pas au point d'en écouter un CD complet de suite. J'avais donc peur de ne pas accrocher au film. Finalement, j'ai été happée par l'histoire et les images, la musique soutient le tout juste comme il faut et c'est un véritable film qui nous est présenté et non un clip à rallonge comme j'en avais peur.
L'histoire, si vous avez vu les quelques clips extraits du film vous en avez normalement déjà une petite idée : un groupe de musique extraterrestre est kidnappé et ramené sur terre par un producteur sans scrupule qui les déguise en humains et les promeut. Un aventurier, ultra-fan de la bassiste du groupe et pilotant un vaisseau spatial en forme de guitare va tenter de se porter à leur secours.
Il y a plusieurs choses assez inhabituelles dans ce film, qui tiennent probablement autant à la personnalité des Daft Punk qu'à celle de Leiji Matsumoto, papa d'Albator et réalisateur du film. La critique du milieu de la musique et du Star System était attendue et ne manque pas à l'appel bien sûr, mais au-delà de cela, d'autres thèmes, plus discrets mais tout aussi pertinents, émaillent le récit. Par exemple, il s'agit d'un film sans héros, ou, pour être plus juste, d'un film aux multiples héro(ïnes)s. Chaque personnage y prend tour à tour le rôle principal puis cède la place au suivant et redevient un simple personnage secondaire, à chacun son quart d'heure de gloire en somme. De la même façon, le "sauveur" du groupe n'est rien de moins qu'un véritable fan-furieux du groupe (et de la bassiste en particulier avec laquelle il se fantasme une relation), plutôt flippant en temps normal, il se révèle, dans ce cas particulier, être le seul prêt à traverser l'univers pour sauver son idole, et se retrouve ainsi propulsé dans le costume du héros.
J'avoue avoir donc été agréablement surprise par ce court film (65 min) et je vous
le conseille, à moins que vous soyez allergique à Daft Punk ou à l'animation japonaise
bien sûr.

mardi 6 août 2013

Akira - Le film

Après avoir lu la BD Akira,
j'ai récemment vu le film d'animation qui en est tiré.
Malheureusement pour faire une comparaison correcte entre les deux médias, je vais devoir dévoiler certains éléments de l'intrigue, j'invite donc ceux d'entre vous qui ne l'aurait pas lu/vu et qui comptent le faire à ne pas poursuivre leur lecture.
J'ai trouvé que ce film était une adaptation exemplaire et qu'il méritait amplement les bonnes critiques dont il dispose. En raison du format relativement court d'un film, l'histoire n'est pas du tout développée de la même façon que dans les BD. On pourrait résumer en disant que le film couvre la première moitié du récit allant jusqu'au réveil d'Akira, sauf que certains éléments et personnages qui n'apparaissaient que dans la seconde partie du livre sont pourtant présents dans le film. Je vous avoue qu'au départ, cela m'a plutôt fait tiquer mais, et c'est là que je pense pouvoir parler d'exellente adaptation, leur déplacement n'est pas gratuit mais vient expliquer et justifier la condensation et l'accélération du récit par rapport à celui du livre.
Les deux exemples selon moi les plus probant sont les présences de Kaori et de Lady Miyako dans le film. Ce sont deux personnages qui n'apparaissent que dans la seconde partie du manga et ne devraient donc pas être présent ici, seulement leur présence est justifiée et sert un but bien différent que dans le récit original.
Kaori est la "petite-amie" de Tetsuo. Dans le manga, leur rencontre dans la seconde partie et leur relation par la suite permettent à Tetsuo de mieux se controler, elle l'ancre dans le réel et c'est en partie pour et grâce à elle qu'il parvient aussi longtemps à conserver sa personnalité et à repousser la folie que la force qui l'envahit provoque chez lui. Dans le film, Kaori est présente et en couple avec Tetsuo dès le début de l'histoire et, plutôt que d'être un "ralentisseur", elle devient un "accélérateur" de part l'aggression dont elle est victime devant les yeux de Tetsuo qui ne parvient pas à l’empêcher. Elle devient l'un des facteur qui explique la progression rapide de la force et de la folie du personnage.
Lady Miyako de son côté est l'un des anciens enfant-cobaye. Elle devenue ensuite chef d'une secte bouddhiste qui se révélera comme la seule force à s'opposer à "l'empire de Tokyo" (dirigée par Testuo au nom d'Akira) dans la seconde moitié du livre. Dans le film on l’aperçoit à plusieurs moment, à la tête de ses bonzes, tenant un discours à l'exact opposé. Ce sont en effet eux qui soulèvent le peuple au nom d'Akira et provoquent la clameur de révolution qui, dans le manga, n'apparait que dans la seconde partie, à l'opportunité de la seconde destruction de Tokyo.
Ce sont les deux modifications qui m'ont le plus marqué par leur justesse mais il y en a plein d'autres. Il est remarquable de constater que tous ces changements interviennent pour permettre la conservation de la cohérence du récit et de ses thèmes principaux. De la même façon, dans le film, Akira est mort depuis la catastrophe qu'il a provoqué et lorsqu'on le découvre, cela permet de mettre en valeur de façon immédiate ce qui vient à l'esprit petit à petit en lisant la BD : Akira est un concept, un symbole plus qu'il n'est une personne.
Pour conclure je dirais que si Akira, le film est une adaptation réussie de Akira, le livre, c'est parce que ses créateurs n'ont pas hésité à modifier l'histoire originale pour pouvoir mieux conserver intact son esprit et les idées qui la traversent. Un courage pas forcément courant quand il s'agit de transposer un livre au cinéma.

vendredi 2 août 2013

Re-coloration de chaussures

Pour une fête de famille il y a quelque temps, je m'étais déguisée dans le ton des années 70. Pour se faire, j'avais emprunté une robe d'époque à ma maman, acheté des collants blanc et des chaussures du genre sandales-espadrilles-compensées.
Chaussures que je n'ai jamais remis depuis, probablement en raison de leur côté désespérément beige.
Je ne les mettais pas mais je déteste jeter, encore plus quand il s'agit de vêtements ou de chaussures. Je me suis donc dit qu'en les transformant à mon goût j'aurais sans doute bien plus de chance de les mettre. 

Les trois étapes de la transformation.

Pour se faire je me suis armée d'un crayon de papier (plutôt gras, style 2B ou 4B) et j'ai tracé sur la première des deux chaussures les motifs qui me passaient par la tête. Une fois satisfaite du tracé, j'ai recopié exactement le même mais en miroir sur l'autre chaussure de la paire.
Comme peinture, j'ai ensuite utilisé de l'acrylique et appliqué les couleurs une par une, sur les deux chaussures à la fois. En plus du motif, j'ai peint de la même manière les semelles de corde. Attention, si vous voulez suivre le même processus, de prévoir suffisamment de couleurs pour les deux chaussures quand vous faites un mélange et surtout, de bien attendre que la couleur pécédente soit complètement sèche avant d'en appliquer une nouvelle.
Pour finir, j'ai retracé le dessin de base séparant les couleurs avec un feutre posca (c'est à dire un feutre-peinture) noir à pointe fine (0,5).
Me voila donc avec une paire de chaussure, si ce n'est neuve, au moins renouvelée.

Le résultat final