vendredi 27 février 2015

La soirée prohibition

À la base je ne comptai pas vous parler de la soirée à thème organisée par monMari et moi-même courant février. Sauf que Dame Léo a annoncé mon compte rendu sur son blog, me voila donc attendue au tournant et bien obligée de vous en faire le récit.
D'abord historiquement cette soirée s'inscrit dans une suite d'autres soirées que nous organisons en début d'année depuis 5 ans. La première d'entre elle marquait nos fiançailles, les suivantes en sont en quelque sorte les anniversaires. Seule l'année dernière nous a vu faire l'impasse sur cette mini-tradition, préparation de mariage oblige.
Il s'agit en fait de soirées à thème, costumées et avec des jeux (un blind test et un quiz) organisés par nos soins. La liste des invités est assez courte, même si elle a eu tendance à s'allonger et a varier au cours des années. Outre que nous invitons des gens qui nous sont proches, nous choisissons également des personnes qui jouerons le jeu au niveau costume, qui seront capable de se mêler à des personnes dont les centres d’intérêts sont éloignés des leurs et bien sûr dont nous pensons que le concept les amusera. Il y a du coup des personnes que nous aimons beaucoup mais que nous n'invitons pas parce que nous savons que ce ne sera pas leur trip.

Bref jusqu'ici nous avons choisi les thèmes de :


2010 : Anges et Démons




2011 : Démon et Anges (les mêmes mais on change les équipes)




 2012 : Dessins animés



2013 : Années 90


2014 : - (pas de soirée)
2015 : Prohibition

Et on peut dire que le thème de cette année a plutôt inspiré nos invités !
Les hommes étaient quasi tous en costard, et le portaient avec classe, les femmes brillaient de milles feux en robes tubulaires. Le chéri de ma sœur s'était même laissé poussé la moustache pour l'occasion.
Les premières années nous avions opté pour un dîner assis avec des plats de types "noël" (foie gras, volaille farcie, la totale). Mais, outre que cela nous faisait passer beaucoup de temps en cuisine et peu avec nos invités, organiser un repas assis pour 20 personnes s'avérait souvent une vraie galère. Depuis "les années 90" c'est donc un buffet apéro dinatoire que nous proposons à nos invités, certe moins chic, mais plus léger à organiser.
Pour cette année un peu particulière, l'Anglais a bien voulu nous préparer des cocktail estampillés d'époque pour notre plus grand bonheur et la satisfaction de notre curiosité. Le quiz portaient sur l'époque de la prohibition américaine, le blind test sur les musiques de film en général. Au niveau des scores, cela fait trois éditions que Dame Léo, Tass et l'Anglais se partagent le podium et celle-ci n'a pas fait exception.

 Costume trois pièce à rayure et robe tube qui brille, le challenge est rempli

Florine a sauté sur l'occasion pour enfin porter la robe de marié de sa maman,
interdiction de la tâcher bien sûr.

 Dame Léo et l'Anglais, la classe comme toujours.

 Je n'étais pas la seule à avoir fait ma robe de mes petites mains, pour un joli résultat.

 Soeur et son chéri s'étaient mis en mode gangster, et ça leur va si bien que ça fait un peu peur...

Couper le saucisson est une affaire sérieuse pour notre chasseur d'époque

Quand Miss Coco cherche la pose d'époque : "mystérieuse et triste"

Et cherche encore, mais à deux avec FéFé

Mais bon ya pas moyen de poser tranquille dans cette maison de toute manière

De mon côté j'ai cousu, monMari lui, il porte la blouse d'écolier de son arrière grand-père,
ou bien de son arrière arrière grand-père, ce n'est pas très clair, en tout cas c'est vieux.

Pour ceux qui se poseraient la question, j'ai fait ma robe moi-même, et je lui consacrerai un article en particulier lorsque j'aurai trouvé le temps d'une séance photo digne de ce nom (vu comment j'ai galéré dessus, elle mérite bien son article dédié).

jeudi 26 février 2015

Guide à l'usage des clients, afin de ne pas faire tomber leur graphiste en dépression


Avant de devenir une employée tout à fait classique qui s'ennuie au bureau (et écrit sur son blog du coup, ne me dites pas que vous n'avez pas remarqué que je ne publie jamais rien le week-end ?), j'ai été graphiste indépendante pendant deux ans. Deux années qui ont suffit à me dégouter suffisamment du métier pour que je décide qu’être exécutante c’était tout à fait bien...
Pourquoi me direz-vous ? La réponse tiens en un mot : les clients.
Leur courir après pour les convaincre de faire appel à moi, soit. Leur courir ensuite après pour qu'ils payent le travail effectué, c'est le jeu ma pauvre Lucette. Les regarder foutre en l'air votre travail sous prétexte qu'ils payent et donc décident.... heu non.
Graphiste, ce n'est pas artiste. Le graphiste ne vise pas la beauté mais l'efficacité. Il a été formé pour ça (ce n'est pas pour rien que les études s'appellent "communication visuelle"), et donc s'il met du vert sur un document, et même un vert particulier, ce n'est pas parce qu'il trouve ça beau, c'est parce qu'il sait que cette couleur appelle une sensation particulière dans l'inconscient collectif et qu'il veut en faire usage, il veut que les spectateurs ressentent cette sensation en voyant ce document. C'est tout. Sur cette base il devient évident que "mettez du rouge, je n'aime pas le vert" est plutôt difficile à accepter.
Entendons nous bien, il est compréhensible que le client veule que le document corresponde à ses gouts. Compréhensible mais erroné car c'est faire l'impasse complète sur l'expertise du graphiste. Le client n'est pas le public et c'est au public, à la "cible" pour utiliser le parler "pubart" que cela doit correspondre.
Si le problème ne se pose pas pour les grandes entreprises, qui ont un service marketing (avec des gens qui sont donc formés pour mettre de coté leur sens esthétique et pour viser l'efficacité) il est récurent et quasi inévitable pour les petites boites, les particuliers et les associations. Et comme on peut tous un jour se retrouver dans le rôle du client, voici quelques conseils pratique pour ne pas faire faire de crise de nerf à votre graphiste, et mettre en place une relation efficace et productive.



1) Ne dites pas "je te fais confiance tu as carte blanche" si vous ne le pensez pas. Si vous avez une idée en tête, n'hésitez pas et dites la, si possible le plus précisément que vous pouvez. Cela évitera un premier aller et retour inutile et cela n’empêchera pas votre graphiste de vous proposer d'autres idées. N'ayez pas peur de brider sa créativité les contraintes sont dans ce métier plus bénéfique que maléfique.

2) Pour briefer réfléchissez à l'image que vous voulez donner au public de ce que vous présentez. Est ce que votre produit/événement doit paraitre branché ou pérenne ? Naturel ou technologique ? Etc. Là encore n’hésitez pas à en dire le plus possible, voire à brainstormer avec le graphiste sur le sujet, plus il aura d'information avant de s'y mettre et plus il pourra se rapprocher de votre vision. Par contre attention, certains mots ne veulent pas dire la même chose d'une personne à l'autre (c'est le cas de "classe" et de "moderne" notamment) n’hésitez donc pas à vous appuyer sur des exemples visuels qui pour vous appellent ce concept.

3) Pensez à votre hiérarchisation. Toutes les informations textuelles que vous voudrez faire figurer ne pourrons pas apparaitre avec la même importance. Si tout est en extra bold, souligné et en corps 230 vous pouvez être sur que votre public passera à coté de la totalité des informations, ce sera aussi inefficace que de tout mettre en tout petit. Ce qu'il faut mettre en valeur c'est ce qui accrochera le public, ce qui l'incitera à lire le reste, inutile de le matraquer d'informations, si sa curiosité est piquée il ira les chercher de toute manière.

4) Soyez précis sur vos contraintes techniques. Quel format voulez-vous ? Ne serai-ce que cette information, c'est le Graal pour votre graphiste. Il travaillera en effet différemment pour une affiche A1 et pour un flyer A6. Et, notamment s'il doit créer une image, il le faire à la taille maximale voulue (l'agrandir après coup diminuerai sa qualité ce qui serai quand même dommage).

5) Ne demandez pas à intégrer des images que vous auriez trouvée sur internet. 2 Raisons à cela :
a) cette photo que vous voulez utiliser, quelqu'un l'a prise, et ce n'est pas parce qu'il l'a mise sur internet qu'il vous autorise à l'utiliser, le droit d'auteur c'est important.
b) la résolution écran et la résolution pour l'impression sont deux choses bien différentes. Pour autant que vous le sachiez cette image qui semble belle sur votre écran d'ordinateur fera peut-être 3x3cm sur votre imprimante alors en faire une affiche...
En règle générale faites attention à vos formats et poids d'image. Un jpeg de moins de 1Mo est probablement inexploitable pour l'impression. Si vous avez des logos à intégrer, le mieux c'est qu'ils aient une extension .ai, .eps, ou à la grande rigueur .png.

6) Concernant les corrections, plusieurs conseils :  
a) Essayez d’être précis, pensez au marguerites, si vous voulez grossir un objet c'est un peu, beaucoup ou passionnément ?
b) N'oubliez pas qu'un objet ne se déforme pas, diminuer ou augmenter sa taille aura des conséquences aussi bien sur la largeur que sur sa hauteur.
c) Au maximum, ne faites pas "faire d'essais", notamment si le graphiste vous dis qu'il pense que ça n'ira pas, faites lui un peu confiance, ce sera rageant pour lui de passer beaucoup de temps sur un "essai" que vous rejetterez finalement parce que effectivement ça ne va pas.
d) Si vous n’êtes pas sûr d'une correction prévenez le, il pourra dupliquer son fichier et ainsi revenir a la version précédente si besoin, sans avoir besoin de tout refaire.
e) Évitez au maximum les corrections par téléphone, si le graphiste les fait en direct, comme il n'a sans doute pas de casque, il va galérer avec une seule main ou se choper un torticolis, s'il ne les fait pas en direct c'est le meilleur moyen pour que la moitié des corrections passent à la trappe. Faites des mails et ne vous inquiétez pas, si quelque chose n'est pas clair pour lui ou manque de précision, il vous appellera.

7) Si vous avez un doute sur la moindre des questions précédentes demandez à votre graphiste. Il est tout à fait possible qu'il ai déjà travaillé avec le public que vous visez et qu'il sache parfois les réponses mieux que vous. Étant le prestataire il ne vous les imposera pas de lui-même mais si vous lui demandez il pourra sans doute vous aiguiller.

8) Si vous ne comprenez pas pourquoi il a fait ceci ou cela (mis du vert en bas à droite ou la date en plus petit que le lieu) n’hésitez surtout pas à lui demander pourquoi avant de lui dire de changer. Non seulement il sera ravi que vous vous intéressiez aux dessous des choses, mais en plus il a sans doute une très bonne raison d'avoir fait ça comme ça et pas autrement et qui sait il pourrait même vous en convaincre.

Voila voila. J’espère que votre lecture n'a été ni trop vexante ni trop indigeste. N'oubliez pas que dans une relation de client à prestataire c'est comme dans un couple, rien de mieux que la communication pour éviter les crises.
Dernier conseil, ne vous complexez pas en vous disant que vous êtes un client relou, ayant moi-même été coté "client" de la barrière je peux vous assurer que ça fait partie du job. Cela dit, ces quelques conseils devraient vous aider à faire parti des clients "un peu relou mais avec qui on aime bien bosser quand même" et c'est déjà beaucoup.

mercredi 25 février 2015

Un week-end en Angleterre, jour 3 : Manchester

Pour mon troisième et dernier jour complet en Angleterre (je suis rentrée lundi après-midi mais comme j'étais à nouveau à Liverpool ce jour là et qu'en plus je n'ai pas pris de photo, je vais faire l'impasse sur le récit du jour 4). Nous sommes allées à Manchester, qui se trouve un peu plus loin de Southport que Liverpool mais pas bien loin tout de même (compter 1h30 de train).
Pour commencer notre visite, nous avons décidé de nous arrêter au musée de la ville, et de continuer l'escapade en Égypte antique débutée à Southport.
En plus de l'exposition que nous étions venues voir, le musée en proposait une seconde sur la nature et les animaux, plutôt destinée aux enfants. Là encore j'ai pu constater à quel point les scénographies des expositions sont différentes en Angleterre et en France. La raison en est je pense, que l’accès aux musées en Angleterre est gratuit et brasse donc un public beaucoup plus large et plus local. Au lieu d'aller à IKÉA le dimanche en famille, on va au musée. En France c'est bien moins possible en raison du coût des visites, et les personnes qui se rendent au musée n'y vont pas "comme ça", armée de leur seule curiosité mais plutôt si elles sont sûres que le sujet de l'exposition les intéresse réellement. Du coup les formes scénographiques sont adaptées à cette différence de public. Les expositions que j'ai pu voir en Angleterre sont très didactiques, elles cherchent à synthétiser leur propos et à le rendre accessible à tous, alors que la plupart des expositions que j'ai vu en France tendent à donner le plus d'informations possible, à être exhaustives, au risque de fatiguer, voire de décourager le visiteur non spécialisé. Lorsque je connais bien le sujet, je suis bien sûr ravie d'avoir affaire à une exposition du second type, mais il y a la quelque chose d'un peu élitiste qui tout d'un coup, par contraste m'a sauté aux yeux et un peu peinée.


Après le musée, nous sommes parties en quête d'un restaurant bien particulier. Pour être précise d'un restaurant Bem Brazil (une chaîne présente dans le nord de l'Angleterre uniquement, désolée pour ceux que le concept tentera). Le principe de ces restaurants brésiliens est de proposer de la viande grillée à volonté. Il n'existe donc qu'un seul menu qui vous donne accès à un buffet de garnitures chaudes et froides et à une petite pastille bi-face à poser sur le bord de votre table. La face verte visible attirera vers vous un serveur se promenant dans le restaurant avec une grande brochette de viande grillée, la face rouge visible indiquera que vous ne souhaitez pas être resservi pour le moment. Outre le concept sympathique, les viandes servies sont très différentes et très bonnes. Côté tarif, compter une 30aine d'euro par personne. Côté pratique, ne faites pas comme moi, qui ai laissé ma pastille sur sa face verte en continu et ai donc été servie d'une nouvelle viande toutes les 5 minutes environ. Ce n'était clairement pas une bonne idée car, aimant manger chaud, j'ai dû suivre ce rythme effréné et manger beaucoup plus vite qu'à mon habitude, ce qui s'est bien sûr averé être un mauvais choix. Il vaut sans doute mieux alterner rouge et vert et prendre son temps, tout en surveillant la sortie de cuisine des viandes qui vous intéressent, mais c'est un coup à prendre.

Cette fois-ci j'ai pensé à photographier mon assiette, je fais des progrès en bloguerie.

Pour ce qui est de la ville de Manchester en elle-même, je vous dirai que nous en avons parcouru un bon bout entre le musée et le resto mais que malheureusement j'étais trop obnubilée par les râleries de mon estomac pour en profiter réellement. Et comme nous sommes sorties du restaurant tard (vers 16h), nous n'avons pas eu beaucoup de temps pour nous balader. On ne peut donc pas vraiment dire que j'ai fait connaissance avec la ville. Cela dit j'ai quand même quelques photos pour vous.
 
De la brique rouge toujours... et des tags

Brouillard et lampions dans les grandes rues

Les pubs aux enseignes dorées et en relief sont une institution je vous dis !

Des rues étroites bien cinématographiques.

Les employés de la mairie en pleine mission "lampions pour le nouvel an chinois".

Brouillard et lampion dans les rues pavées

Je vous ai dit que chaque grande ville avait sa grande roue !

En rentrant à Southport, nous avons décidé de prendre un repas léger pour nous remettre de toute la viande du midi, un repas de ... fromage et vin. 
Le fromage venait de la fromagerie visitée vendredi, le vin était un cadeau des fournisseurs de Nolwenn. Un repas "à la française" donc mais avec du fromage anglais et du vin italien.

Pour ceux que ça intrigue, le fromage rose est parfumé au brandy si je me rappelle bien.

lundi 23 février 2015

Draw on Monday #5 (mais en fait #21) : Fin de l'hiver

Pour être sincère, depuis le début de l'année, j'avais eu l'impression que le Draw On Monday vivait ses dernières heures, pas d'activité sur la page facebook, des thèmes et des dates données du bout des lèvres, ça sentait la fin.
Et puis finalement les organisatrices ont décidé de continuer à donner des thèmes aux participantes même si elles-mêmes n'avaient pas le temps ou l'envie de continuer à dessiner. Il semblerait donc que nous soyons reparties du bon pied, avec le thème de La fin de l'hiver :-)
Bon comme d'habitude j'ai été bien trop ambitieuse par rapport à ma capacité de réalisation.
La fin de l'hiver, j'ai eu envie de la symboliser par la fonte des neige et la percée de la nature, classique, mais parlant. Je savais que la neige me donnerai du soucis, je n'imaginais juste pas à quel point...





 Mon petit croquis d'intention.
Et ma colorisation, sur laquelle je rageai hier soir mais je je trouve un peu moins ratée que prévu
à la lumière du jour, même si on est encore loin de ce que j'avais en tête.

À noter que je ne participerai sans doute pas aux deux prochains Draw On Monday... pour des raisons de voyage de noce...

Ont participé à ce Draw on Monday (n'hésitez pas a me signaler si vous avez participé mais n'apparaissez pas pour que je puisse vous ajouter !) :

SongesFunambules - Lavie Eibel - La Mouette
Autour de Cia - Cocoon - Miss blablabla - Dazyure - Le heaume de la mort - Alice & Sandra - Miss Pakotill - Y-Lan - Alexcetera - Become a dinosaur Chez Malanix - Couleur chataigne - Simpl'wife - EnjoyK - Des étoiles en chocolat - Ju - Les tribulations de Marie - Le Pot aux feutres - Ophrysie - 1000 lieux - With my little spoon - Les miscellanées du canapé - Comechou land - Cannibalmalabar - Nath art's - Les bijoux de Lois - Plume de rainette - La créa et Claire - Les images 2 Renata - Mon oeil noisette - Little Red - Les bêtises de Dame B - Lorraine Jaut - Lilla and the birds - Draw by me - Des traits sur le papier - Au webzine - Minuit 44 - 1001 façons - Paradoxales Oxymores - Hello Nonie

vendredi 20 février 2015

Un week-end en Angleterre, jour 2 : Liverpool

Le deuxième jour de mon court séjour, nous nous sommes rendues à Liverpool, qui est la grande ville la plus proche de Southport.
Normalement quand je vous dis Liverpool vous pensez....aux Beatles. Et effectivement, si les Fab Four sont venus de Liverpool, il faut de votre côté, être sûr de ne pas les avoir pris en grippe avant de vous y rendre, sinon, faites le détour ! Il vous sera en effet compliqué de passer à côté du phénomène, ne serais-ce que parce que vous y atterrirez forcément via l'aéroport John Lennon.
Heureusement pour moi, FéFé (la pianiste de Pepper Road) m'a depuis longtemps convertie à son culte personnel, avoir les Beatles en fond sonore pendant toute ma visite n'était donc clairement pas un problème pour moi, et à plutôt rendu ma journée agréable. C'est d'ailleurs tout naturellement que nous avons commencé notre visite par le Cavern pub, connu pour avoir abrité les débuts des plus grands groupes de Liverpool (notamment ceux des Beatles donc). Bien que nous nous y soyons présentées en fin de matinée, le pub abritait déjà un concert. Il s'y joue en fait de la musique live toute la journée et toute la soirée, et l'endroit ne désempli pas. Exposant des photos et instruments de musiques des illustres artistes qu'il a abrité, il entretient studieusement son titre de "plus célèbre club du monde". Si, sans doute comme beaucoup de touristes, nous n'avons fait que jeter un œil et écouter quelques chansons, j'ai beaucoup apprécié l'ambiance qui se dégage de l'endroit, accueillant et extrêmement bon enfant avec sa brassée de touristes amateurs de musique venus d'un peu partout dans le monde.



Après cette première visite (et celle des magasins de souvenirs du quartier spécialisés "Beatles"). Nous nous sommes rapprochées du centre ville pour déjeuner. Nous avons opté pour le Kasbah café bazaar, un restaurant marocain. Le repas était bon, le décors beau et le service agréable que demander de plus ? (j'ai à nouveau oublié de photographier mon assiette, mais ma harira et ma pastilla étaient très bonnes).


Ensuite nous sommes doucement descendues jusqu'aux docks, assemblages de musées et de magasins, de bâtiments modernes et anciens, bric à brac de briques rouges, de verre et d'acier qui dialoguent. J'ai beaucoup aimé l'architecture de Liverpool et le ressentit que j'en ai eu est bien loin de l'ancienne ville industrielle déglinguée et triste que je m'imaginais. D'après Nolwenn, énormément d'efforts ont été fait pour réhabiliter la ville lorsqu'elle a été choisie comme capitale européenne de la culture en 2008. Ces efforts sont apparemment parvenus à créer une dynamique qui n'est pas retombée, transformant Liverpool en une ville bien plus agréable à vivre qu'avant.

 Vu que la rue borde le fleuve, la bouée de sauvetage est prévue dans les équipements de la ville.

Je n'avais malheureusement plus assez faim pour une glace à l'ancienne.

 Apparemment toutes les grandes villes anglaise possèdent leur grande roue.

Sur les docs aussi, il y a des Beatles, mais en jelly beans...

  ... et en bateau. Vous remarquerez d'ailleurs le mini Titanic qui coule à sa droite et le bateau du joker à sa gauche, les trois sont des chambres à louer à la nuit. Si le Yellow submarine et le Titanic se justifient (celui-ci ayant été en partie fabriqué à Liverpool), je cherche encore une justification au Joker-boat.

Quand je dis que c'est un chouette bordel architectural, je donne des exemples, niveau 1...

  ... et niveau 2.

En remontant dans la ville proprement dite nous avons fait un détour par la cathédrale anglicane, sans doute l'un des bâtiments les plus torticoliesque qu'il m'ait été donné de voir. Construite au cour du 20e siècle, elle est extraordinairement grande et haute. Ses espaces intérieurs immenses contrastent avec les détails ciselés de sa décoration et l'adéquation des deux m'a donné l'impression d'être dans un de ces palais extraordinaires qui sont parfois décrits dans les livres de fantasy. Franchement c'était une expérience extraordinaire et j'ai eu l'impression de toucher du doigt le ressenti qu'ont voulu donner au public les architectes des Cathédrales du Moyen Âge en faisant toujours plus haut, toujours plus vaste (et qui ne marche plus sur nous, humains du 21ème siècles, parce que des grands bâtiments on en a vu des palanquées (sauf là parce que grand à ce point là, c'est rare))

 
 L'entrée de la cathédrale, vous avez le vertige ? ce n'est pas fini.


 Je tiens a dire que c'est exprès qu'il y a des touristes sur ces photos,
c'est pour vous donner une idée des proportions.

Si j'ai bien compris, le fantôme de l'Opéra était en cours de préparation
pour être représenté dans cette partie de la cathédrale, d'où les plans inclinés et les tables.


Après cette visite, nous sommes doucement revenues vers la gare afin de rentrer dans nos pénates en faisant tout de même un détour par le plus beau pub que Nolwenn connaisse, soit celui qui fait face au philharmonique de Liverpool. Boiseries, dorures et salons privés aux programme, un endroit dans lequel on a envie de faire une excursion en costume d'époque.

Sur le chemin du pub on peut observer quelques sculptures disséminées,
notamment ces valises et un Superlambanana.

Derrière le fameux pub vous pouvez apercevoir la Cathédrale Catholique de Liverpool 
que je n'ai pas visitée (à ne pas confondre avec la précédente).

L'intérieur du pub, classe non ?

Une autre jolie anomalie Liverpoolienne trouvée sur le chemin.

Et une dernière pour la route.

Au retour j'ai dormi dans le train...
Et le soir nous avons fêté la chandeleur à coup de crèpes et de galettes avec un groupe de français habitant à Southport, que Nolwenn à réuni autour d'elle lorsqu'elle travaillait dans un café Français les premières années de son arrivée. Malgré des âges, des professions et des caractères très divers, le groupe fonctionne à merveille et j'ai passé une très bonne soirée.
Bon et j'ai goûté un gâteau de galette Lorrain qui remporte probablement le prix du plat le plus improbable que auquel j'ai goûté lors de mon séjour, comme quoi... mais bon je n'aime pas la béchamel il faut dire.

jeudi 19 février 2015

Dans l'ombre de Mary

Encore un film que j'ai raté au cinéma !
Sorti en 2013, dans l'ombre de Mary (Saving Mr. Banks dans son titre original), raconte la genèse du film Mary Poppins que vous connaissez sans doute et qui sortira en 1964, et même plus précisément l’âpre négociation de droits d'auteur qui eu lieu entre Pamela L. Travers, l'auteure de la série de romans, et Walt Disney
J'adore le film Mary Poppins, il a bercé mon enfance et je connais toutes ses chansons par cœur. C'est d'ailleurs sans doute la raison pour laquelle j'avais tellement envie de voir ce film, le dessous des produits culturels qui nous sont chers n'est-il pas forcément fascinant ?
Avant toute chose je dois dire qu'après le film je me suis un peu renseignée sur la vraie Pamela L. Travers, je me dois donc de signaler que le film prends quelques libertés avec la chronologie de sa vie, dans le but évident de densifier les événements et de créer une "matière dramatique" plus forte. Et étrangement, même si je suis une psychorigide de la vérité historique, et bien ça ne me gène pas. Je ne saurai pas me l'expliquer mais le charme que dégage le film me permet de passer au-dessus des libertés qu'il prend.
Pour en venir à l'essentiel, j'ai beaucoup aimé ce film. Oui, le propos est un peu casse-gueule, notamment dans le fait que les studios Disney produisent un film sur la production d'un film qu'ils ont produit (vous me suivez toujours ?), ce qui fait craindre une glorification excessive de leur propre personne. Mais l'écueil est évité avec brio grâce au fait que le film se concentre majoritairement sur le seul point qui n'est pas Disney : la personnalité de Pamela L. Travers. Emma Thompson campe avec brio une femme à la carapace épaisse et d'une mauvaise foi touchante, qui maîtrise le difficile art d'être irrespectueuse avec classe et me donne envie d'essayer de mettre du lait (avant) dans ma tasse de thé. Le film est étonnamment dur (partant d'un film sur Mary Poppins tout de même) mais ce que l'on ressent à la fin du visionnage c'est une tristesse mêlée d'un sentiment d'accomplissement, comme si le film avait mené à bout et résolu son propos, "sauvé" son personnage comme le suggère le titre original. Un sentiment qui donne envie de regarder encore une fois Mary Poppins mais d'un autre œil que d'habitude.

mercredi 18 février 2015

Un week-end en Angleterre, jour 1 : Southport

Début février, je suis allée voir ma cousine Nolwenn qui vit depuis 10 ans de l'autre côté de la manche et que je n'avais jamais eu l'occasion d'aller visiter. J'avais bien essayé une fois mais une perfide grève des contrôleurs aériens m'avais stopée dans mon élan.
Soeur et Môman étant de leur côté parties en septembre (à un moment ou j'étais interdite de vacances) et monMari ne pouvant pas avoir de vacances, c'est toute seule que j'ai pris l'avion pour le Nord de l'Angleterre.
Nolwenn m'avait concocté un programme aux petits oignons que je m'en vais vous détailler pas à pas.

Le premier jour nous somme restées à Southport, la ville dans laquelle elle habite et travaille. Celle-ci se situe du côté de la banlieue chic de Liverpool et est un plutôt joli endroit.
Nous avons commencé notre journée par un arrêt chez le fromager (je voulais ramener du vrai bon cheddar pour cuisiner du welsh) et par un tour à pied dans la ville que j'ai ainsi pu photographier sous toutes ses coutures.

Le fromager, justement, entouré d'autres petits magasins sous un hall couvert.

Là vous ne pourrez pas dire que vous ne trouvez pas le nom de la rue...

Un pub à l'enseigne dorée et en relief, typique non ?

Southport aussi a le droit à son obélisque, il n'y a pas de raison...

Un lion en peluche bien curieux, sans doute un pote de Hobbes

 Lord Street, souvent citée comme une inspiration pour la création de nos Champs-Élysées parisien,
abrite notamment une très belle galerie couverte,


bien restaurée et entretenue,

un vrai régal pour l’œil.

On voit beaucoup de bâtiments de briques rouges avec des huisseries blanches. C'est classe je trouve.

Une église encore en service (oui parce qu'il y en a des réaménagées en maisons, en commerces...)

Le musée municipal, avec ses vitraux qui ne sont plus en fonction, mais bien mis en valeur.

Nous en avons profité pour faire un arrêt au musée municipal (à l'entrée gratuite comme souvent en Angleterre) et pour y voir une courte mais didactique exposition sur l'Égypte antique.
Après avoir déjeuné léger en ville (sandwich rosbif-oignon-moutarde et soupe, oui j'ai décidé de manger local), nous avons passé notre après-midi au spa Portland Hall que Nolwenn avait réservé pour nous deux et qui a la particularité d'avoir été aménagé dans une ancienne synagogue. Les massages était très appréciables et le pack que nous avions donnait aussi accès à une collation légère, je regretterai juste que l’accès à la piscine ne soit pas systématiquement inclue dans les soins, moi qui ne me détends jamais aussi bien que dans une eau chaude.

Du coup il y a des vitraux dans les salles de massage, la classe...

Cela dit, comme nous enchainions ensuite sur un restaurant avec une collègue française de mon hôtesse, c'était aussi bien que je ne sois pas trop détendue, avec la fatigue que j'ai accumulé, j'aurai aussi bien pu m'endormir dans l'assiette... et ça aurait été dommage car The Office, le restaurant dans lequel nous avons dîné, va me permettre d'insister sur un point important de mon voyage, à savoir qu'on mange très bien en Angleterre. Ça peut étonner ceux d'entre vous qui ne s'y sont pas rendu depuis quelques années mais une discussion avec Nolwenn me l'a confirmé, au niveau de la gastronomie, l'Angleterre a bien changé depuis 10 ans, alors oubliez vos fantasmes de mouton bouilli à la menthe et de patates à l'eau insipide. Je suis peut être une française typique qui ne pense qu'avec son estomac mais bien manger en voyage pour moi c'est important, et je suis bien plus prête à retourner en Angleterre maintenant que je sais que ce sera le cas. Bref, The Office est à ne pas rater si vous allez à Southport, c'est très bon, les portions sont impeccables, le service aussi et, si le décor est un peu trop "lounge" à mon goût, je dois avouer que les banquettes matelassées rondes sont fort confortable et que ça ne gâche rien (j'ai oublié de prendre des photos du restaurant, du coup pour vous consoler, je vous en propose deux petites de notre marche digestive "by night" pour retrouver nos lits après cette journée bien remplie).

Les décorations de Noël encore en place sur les arbres.

Et la preuve que les vitrines allumées toute la nuit ne sont pas une exception française.