jeudi 31 décembre 2015

Dernier Liebster Award 2015

Taggée par Dame Léo dans un ultime Liebster award de 2015, me voila sommé de m'executer avant ce soir minuit. Ce sera donc l'article qui conclue l'année.

11 choses sur moi
 
1. Je suis complètement folle de mon chat, mais j'ai très régulièrement envie de le balancer par la fenêtre. Plaignez mes futurs enfants.

2. J'adore les pipas et j'en ai toujours une réserve chez moi. Ça rend fou monMari de retrouver des coques jusque dans le fond du lit.



3. Je n'avais aucune intention d’écrire d'article événementiel sur la fin d'année avant d’être taggé dans celui-ci.

4. Le nom du blog viens de la contraction de deux surnoms possibles, ionion et marionnette, même si dans la vrai vie, quasi personne ne me surnomme (je ne m'en plains pas notez).

5. Si tout se déroule selon les plans, dans deux ans je dis au revoir à la région parisienne. Si ça m'angoisse de partir loin des gens qui me sont cher, j'ai quand même bien hâte de quitter le brouhaha et la pollution.

6. Je me suis fait élire secrétaire du CE de mon travail en me disant que, comme nous venions d'essuyer un plan social, j'aurai un mandat tranquille. Je me suis trompée. Je regrette...

7. J'ai longtemps été une vrai quiche en orthographe (oui avoir des notes négatives en dictée c'est possible (et c'est humiliant)) et j'ai même été chez l'orthophoniste pour corriger la chose. Soyez donc indulgents avec les fautes qui restent, ce sont des survivances de l'enfance.

8. Je n'ai pas encore vu le dernier Star Wars (mais j'ai prévu d'y aller) par contre j'ai "The people vs. Georges Lucas" en DVD et je vous le conseille fortement.

9. En général je commence à fêter Noël en même temps que tout le monde, mais je fini en février, le temps de le faire avec tout le monde (cette année ça s'est regroupé en deux fois mais la précédente c’était pas moins de 5 Noël qu'il fallait faire, sans compter que j'en ai un qui a une date "volante" dans l'année).

10. J'ai toujours une petite angoisse quand il faut choisir la soirée du nouvel an. Comme si c’était LA soirée à ne pas manquer dans l'année alors que concrètement ça se fini souvent en "soirée comme les autres".

11. Il m'arrive de temps en temps encore qu'on me dise que j'ai du feutre bleu sur la joue. Ben non ce n'est qu'un grain de beauté très foncé (oui j'ai une mouche naturelle, c'est la classe)


11 réponses aux questions de Dame Léo 

1. Pratiquez-vous un sport ?

Pas vraiment, je danse mais ce n'est pas une pratique régulière. J'ai été courir le week-end dernier (une sombre histoire d'accompagner quelqu'un) et mes cuisses m'ont rappelé pendant deux jours que je ne faisais plus d’athlétisme depuis 10 ans.

2. Vous définissez-vous comme créatif ?
Plutôt. C'est quand même mon boulot à la base. Après dans l’échelle des gens créatifs, j'en connais beaucoup des meilleurs que moi.

3. Quel parfum pour les glaces ?
Sorbet framboise ! Je n'aime pas trop les glaces en règle générale, les sorbets ont largement ma préférence.

4. Quelle est votre série préférée ? Pourquoi ?
Buffy contre les vampires ! (J'en ai longuement parlé ici) Pourquoi ? Sans doute parce que c'est une série assez riche pour avoir généré une discipline universitaire (oui il existe des "buffy studies") et je vais en rester là parce que si on me lance je peux énumérer mes raisons pendant des heures. Je vous propose plutôt, si vous n'en avez pas vu d’épisode depuis la trilogie du samedi, de la re-regarder en entier (interdiction de sauter la saison 4) et on en reparle après si vous vous demandez toujours je l'adore autant.



5. Quel métier auriez-vous rêvé de faire ?
Quand j’étais plus jeune, vétérinaire (mais ça m'a passé), sinon rentière ça me serait bien allé, pour pouvoir faire des activités artistiques tous les jours mais sans la pression de devoir en vivre (et donc sans obligation de s'adapter à ce que le public attends).

6. Plutôt Noël ou nouvel an ?
Plutôt Noël. Comme dis plus haut, le problème du nouvel an c'est qu'on ne sais jamais comment ça va se passer (et j'en ai eu des soirées pourries). Même si cette année j'ai un plutôt bon feeling.

7. Quel aliment ne pouvez-vous pas voir en peinture ?
Les brocolis, les chou-fleurs, les choux de Bruxelles, les andouillettes et les tripes. Comme tout le monde quoi.

8. Quel est le classique que vous n’avez jamais réussi à terminer ?
Il y en a deux en fait : Voyage au bout de la nuit et Moby Dick. Je n'ai jamais passé les 50 premières pages. Je ne m'en porte pas plus mal.

9. Grasse matinée, sieste ou nuit blanche ?
Les trois mon général. Suivant les jours, les envies et les emplois du temps prévu.

10. Quel est votre genre littéraire préféré ?
Difficile à déterminer, je dirai la BD même si c'est botter en touche. Quand il n'y a pas d'image une seule chose de sûre, je n'aime pas les romans policiers, et je suis difficile en science fiction.
 
11. Si vous pouviez vivre à une autre époque, laquelle choisiriez-vous ?
Même si certaines époques m’inspirent pas mal (le moyen âge au hasard), la place des femmes n'est la plupart du temps pas très enviable dans les siècles qui nous précèdent et je crois que je vais rester au 21ème.


11 questions 
Pour cette partie je laisse tomber vu qu'on est le 31 décembre après-midi, je ne pense pas que qui que ce soit pourra répondre avant fin 2015 (oui je sais je triche).

En conclusion : Bon réveillon à tous, on s'écrit en 2016 !

lundi 28 décembre 2015

Winter cookbook challenge #1


J'ai eu très envie de participer au Winter cookbook challenge organisé par Sunalee. Une des raisons en était que j'ai pleins (mais genre pleins) de livres de cuisine dont je ne me suis jamais servie, j'ai donc décidé d'ajouter une clause personnelle en choisissant de finir le challenge non pas à la fin de l'hiver comme prévu mais plutôt lorsque j'aurais expérimenté au moins une recette de chacun de mes livres (en espérant qu'on ne m'en offrira d'autres pas entre-temps). La première étape est donc de mettre des petites marques dans les livres aux recettes qui me plaisent.

La seconde étape, soit la réalisation à proprement parler, commence le dimanche qui suit noël. Je reçois Sœur et son Love pour déjeuner et comme côté plat ça se résumer à réchauffer des boites (oui les cuisses de canard, je ne les confits pas moi-même, je sais, je ne fais aucun effort), je peux me concentrer sur les apéros/entrées en cherchant une recette dans les 3 livres exclusivement consacrés au sujet de mon étagère. Le premier livre est remis à plus tard face à la difficulté de se procurer certains ingrédients à cette époque de l'année et dans le Franprix du coin (50 gr de roquettes, des soba et du sanglier fumé... euh), mais je trouve des recettes qui m'ont l'air chouette dans les deux autres.

Dans le second (Les apéros y'a que ça de vrai chez les éditions Fleurus), si l'association pomme Granny/saumon fumé/pamplemousse est une franche réussite (je recommencerai, en plus c'est pas vraiment un niveau de difficulté de folie), la tentative de chips de pommes tourne au cauchemars (et oui il me reste des pommes du jardin de Pôpa donc je fais thématique). Les chips brunissent à la friture mais ne deviennent en rien croquantes et quand j'essaye de les passer au four pour les sécher un peu elles finissent carbonisées et sont bonnes pour la poubelle. En en discutant plus tard au téléphone avec Môman, elle me confirme que les pro fond ça avec un déshydrateur, ah bah oui forcément, bon bah je continuerai d'en acheter que Mr. le Magasin donc... C'est quand même trois bonnes pincées de safran gâchée, donc j'ai un chouilla les nerfs. Le livre criminel est en sursit sur mon étagère, si les autres recettes un peu compliquées s'avèrent du même acabit, il risque de bientôt visiter la poubelle.

 La recette réussie (seule difficulté, extraire les suprèmes de pamplemousse)

 Et la recette bien bien ratée....

Dans le troisième (Amuses-bouches et tapas de Marie-Claire) je choisi une recette sans trop de risque mais qui fait envie. Des corolles de feuilles de brique au chèvre et tomates confites. C'est une bonne pioche et il faudra recommencer, avec des herbes fraîche cette fois (j'ai du mettre du basilic séché, saison oblige) je remarque d'ailleurs que si je n'ai pas de ramequins, pour ce genre de recette les moules à muffins marchent tout aussi bien.

 C'est beau et c'est bon.

Voila, un début avec des hauts et des bas, mais c'est le risque quand on cuisine malheureusement.

jeudi 24 décembre 2015

Le clip des conteuses de pas

Je ne vais certainement pas prétendre qu'il s'agisse de la seule et unique raison de mon manque d'activité sur le blog, mais c'en est un des facteurs (j'essayerai de vous exposer les autres par la suite) : je passe beaucoup de temps à faire de la musique avec mon groupe de folk (dont je vous ai déjà parlé ici). Un des résultat le plus visible de ce travail est le clip ci-dessous, qui est sorti la semaine dernière et dont la réalisation nous occupe depuis début août.

 

Comme c’était une première pour nous, nous n'avions aucune méthode et nous avons essuyés tous les plâtres possibles et inimaginables. Nous avons par exemple tourné les séquences du clip avant d'enregistrer la chanson (ce qui n'est pas une bonne idée), puis il a fallu trouver une configuration d'enregistrement (avec un arrangement tel que celui-ci la meilleure méthode s'est avéré être un enregistrement en live, toutes ensemble dans une même pièce. Je ne vous raconte pas le confort pour notre vielliste affublée de deux micros entre les jambes pour son instrument et cachée derrière une couette pour ne pas perturber trop les autres micros, un pied sur la bible car c’était le seul livre dont l'épaisseur correspondait à sa position), mais aussi enregistrer des sons de pieds sur le plancher qui se sont avérés inutilisables et enfin parvenir à un mix ayant un aspect à la fois live et doux, trad et rock, grâce à un ingé son basé en Allemagne avec lequel on ne communiquait que par mail. Ajoutez à ça le fait qu'on nous ai balancé des oignons pendant le tournage (un des voisins exprimant son désaccord musical de manière culinaire) et que nous sommes suffisamment folles pour enchainer deux jours d'enregistrement avec un concert. Bref on ne s'est pas facilité la vie mais nous avons été soutenues à chaque étape par des personnes merveilleuses et c'est au final le résultat d'un travail d’équipe qui englobe bien plus de 4 personnes et surtout une expérience super enrichissante pour un résultat dont je suis très fière.

jeudi 17 décembre 2015

Singin' in the rain (en vrai)


Je ne sais pas si vous avez déjà vu le film Chantons sous la pluie mais vous en connaissez sans doute en tout cas au moins la chanson titre. De mon coté je l'ai vu un certain nombre de fois et le DVD trône bien au chaud sur mon étagère, mais pour la première fois j'ai eu l'occasion de voir le spectacle en vrai au théâtre du Châtelet il y a quelques semaines (cadeau d'anniversaire de Môman).
L'histoire est celle d'un duo du cinéma muet, Don Lockwood et Lina Lamont, deux grandes stars systématiquement en couple à l’écran (mais pas à la ville). Nous sommes en 1927 et "le chanteur de jazz" viens de sortir en salle faisant un succès tel que les producteurs qui espéraient qu'il s'agisse d'un feu de paille, sont bien obligés de se convertir au parlant. Problème : Lina Lamont a une voix atroce.
Bon déjà j'adore cette histoire, alors je suis forcément un peu de parti-pris pour l'appréciation du spectacle mais comme je suis fan du film (et que bon, Gene Kelly quoi...) j'avais aussi un peu d’appréhension.
Mais, heureusement pour moi, le spectacle est au niveau et je n'ai absolument pas été déçue. Pas moins d'une trentaine de danseur/chanteur s'agitaient sur la scène et les rôles principaux, complexes car demandant maîtrise à la fois des claquettes, de la danse et du chant étaient assurés avec brio (l'acteur principal est clairement meilleur chanteur que danseur mais ce n'est pas moi qui vais me plaindre de cette préférence). Mais surtout deux bonnes idées, d'abord celle d'avoir tourné des scènes du film autour duquel tourne l'histoire et de nous les projeter sur un écran géant au milieu de la scène, nous rappelant avec un art consommé que ce n'est pas parce qu'un film est populaire qu'il est bon (parce que franchement, même retapé à la fin, "The Dancing Cavalier" pfffffff wark wark wark). Et puis celle d'avoir fait pleuvoir "pour de vrai" sur la scène par deux fois, parce que entendre chanter Singin' in the rain sans que le chanteur finisse trempé jusqu'aux os, ce serait quand même dommage (même si ma chanson préférée reste "Moses supposes" que ce soit dans le film ou en vrai).

mardi 8 décembre 2015

Marche ou crêve

Je ne suis pas sûre que ce soit tout à fait le bon timing pour vous parler de ma dernière lecture, mais après tout, il n'y a pas de mauvais moments pour les bons livres.
Je me suis donc attaquée à un roman très connu de Stephen King, mais aussi un des rares qui n'ai jamais été adaptés au cinéma, et pour cause...
Dans un avenir proche, au sein d'une société totalitaire, 100 jeunes hommes de 15 à 18 ans prennent le départ de "la grande marche". A une allure minimale de 6,5 km/h, ils marcherons jusqu’à ce qu'un seul d'entre tienne encore debout, tout abandon se soldant par une balle dans la tête. Celui qui tiendra le dernier, recevra "le prix", soit l'assurance de voir réaliser son plus grand souhait.
On assiste donc à un jeu de massacre annoncé dès le début, et on pense à Dix petits nègres ou à Battle Royale. Et pourtant l’atmosphère qui se dégage ici est très différente dans le sens ou l'enjeu annoncé d'entrée de jeu (le personnage principal survivra-t-il ?) perd de son importance au fur et à mesure que l'histoire progresse. Pas parce qu'on ne s'est pas attaché à lui mais plutôt à l'inverse parce qu'on se sent suffisamment proche de lui et de ses co-compétiteurs pour considérer une issue fatale comme un soulagement par rapport aux souffrances qu'il endurent. C'est finalement autant de la pitié que de l'admiration que l'on éprouve pour eux, quand on aurait pourtant pu ne les voir que comme des pions ou des idiots (après tout ils étaient volontaires pour la grande marche). Tout cela grâce à l’écriture de King, capable de brosser le portrait d'un personnage complexe et réaliste en quelques lignes seulement.
Lire ce roman, c'est comme étirer au maximum la lecture des dernières pages d'un volume que l'on aime, quand se mêlent la hâte de savoir le dénouement de l'intrigue et la tristesse de dire au revoir à des personnages auxquels on s'est attachés.

"Je n'ai pas poussé de cris de joie mais j'étais content. Vraiment content. Et confiant. [...] J'étais un phénomène. Pas assez malin pour comprendre que la femme-tronc de la foire en est un aussi."

dimanche 29 novembre 2015

Les pâturages du ciel

Pour changer, un peu de Steinbeck.
Plus qu'un roman, les pâturages du ciel est plus construit comme un ensemble de nouvelles qui se passent à peu près en même temps et à peu près dans le même lieu. Lors de mes études, j'ai été amenée à concevoir les couvertures une collection de nouvelles (un projet fictif), l'axe que j'en avais retenu consistait à présenter chacun des courts récits du recueil comme le "quart d'heure de gloire" d'un personnage de fiction. Aujourd'hui encore, à la lecture d'ouvrage de ce type, mon idée de l'époque me parait pertinente. Chaque personnage est en effet ici mis en lumière le temps d'un chapitre et d'une période plus ou moins longue de sa vie. Le temps pour son histoire de se nouer et de se dénouer, souvent avec un fatalisme implacable. Pour celui qui ment, pour celui qui tombe amoureux, pour celui qui a de l'ambition, on ne les observe que le temps que la vie leur joue un tour, que celui-ci semble dramatique ou insignifiant. Puis on repart vers un autre personnage, parfois en remontant le temps, parfois en l'avançant un peu.
Finalement le roman ressemble à un patchwork et, s'agissant en plus d'une vallée agricole, nous donne l'impression de regarder de haut une étendue de petits champs qui se jouxtent, alternant les couleurs du blé mur et de vergers de pommes. Exactement ce que font finalement les touristes du derniers chapitre, arrivant en point final pour soupirer après les bonheurs du lieu où ont pris place tous les petits drames précédents.

Il s'écoula beaucoup de temps, et quelques rares familles de "squatters" s'en vinrent dans les pâturages du ciel et bâtirent des palissade, et plantèrent des arbres fruitiers. Puisque la terre n'appartenait à personne, ils se chamaillèrent violemment pour sa possession.

mercredi 25 novembre 2015

Alexandre le bienheureux

C'est assez rare que je regarde des films anciens. Non pas ceux que j'ai vu m'aient laissé de mauvais souvenirs, mais plutôt parce que j'ai toujours un peu peur de leur mauvais vieillissement. Quand les références culturelles sont celles d'un autre temps et que les costumes et les voitures à l’écran vous rappellent constamment qu'on en est maintenant bien loin dans le temps. Aussi quand Mark m'a prêté Alexandre le bienheureux, même si je ne doutais pas de la qualité du long métrage, je savais d'avance qu'il resterai un bon moment dans ma PÀR (pile à regarder) juste à cause de son âge (sorti en 1969). Et ça n'a pas manqué.

Et puis ce week-end, à la recherche d'un film qui nous changerait pour de bon les idées, nous nous sommes décidés. Et bien nous en a pris.
Le film raconte l'histoire d'un homme qui, trimant depuis 10 ans du matin au soir sous la houlette de sa femme (qui possède la plus grande ferme du patelin), se retrouve tout a coup veuf, et libre de suivre sa vrai nature, celle d"un homme qui aime profiter de la vie, observer les oiseaux et faire la sieste. Le reste du film est une étude sociale comparable à l'observation de ce qui se passe quand on balance un chien dans un jeu de quille, ils y a ceux qui se prennent au jeu, et ceux qui cherchent à rétablir "la norme". A ceux-la on ne peut pourtant pas vraiment en vouloir, je pense notamment à l'ancien meilleur ami d'Alexandre qui cherche à tout prix à remettre ce dernier au travail. Lui a dix enfants à nourrir, et cette responsabilité fait de lui l'esclave de son travail. Facile a comprendre alors que son monde bascule face à quelqu'un, qui, n'ayant pas les mêmes obligations, peut se permettre de prendre du bon temps juste devant ses yeux. Au-delà de la farce (on rit beaucoup) et de la fable fantaisiste, c'est donc là un film d'une vrai finesse. Je ne peux cependant pas m’empêcher de regretter le retournement final (attention je vais devoir le dévoiler pour en parler, donc arrêtez-vous là si vous voulez le voir en conservant les idées fraîches) qui, s'il sert a prouver que la liberté est un combat qui n'est jamais gagné une fois pour toute, fait aussi montre d'une franche misogynie (peut-être est-ce sur ce point que le film est le plus daté) en transformant le seul personnage féminin sympathique du film en clone de celui qu'on a adoré détester dans sa première partie. Nous privant par là même de tout contrepoint pouvant "sauver" l'image de la gente féminine (et non la mère de 10 enfants présente en tout et pour tout 3 secondes et demi à l’écran ne compte pas).

lundi 16 novembre 2015

Post-attentats...


Vendredi nuit, comme de nombreuses personnes, j'ai du rassurer ma famille sur mon état de santé, leur apprendre que pour une fois, j'avais passé la soirée au fond de mon lit devant un film.
Samedi matin, comme de nombreuses personnes, je me suis retrouvé à angoisser dans l'attente des nouvelles d'un proche (en l’occurrence Soeur) qui ne faisait rien de plus dangereux que la grasse matinée.
Samedi matin toujours, comme de nombreuses personnes, j'ai repris une activité normale. Ce n'était pas de l'indifférence et ce n'était pas que je ne pensais pas au drame. Mais j'ai ressentis comme une urgence de sortir de chez moi, de ne pas laisser les informations tourner en boucle à l'affut du moindre détail sordide, de prendre l'air et de me comporter comme si ces horreurs n'avaient pas eu lieu.
Aujourd'hui plus qu'hier, je me souviens que je peux mourir demain. Mais je me souviens aussi que ce n'est pas ce que je ferais qui provoquera ma mort. En tuant à l'aveugle et sans raison, les terroristes du 13 novembre m'ont enlevé un poids que je ne savais pas avoir sur mes épaule et qui pourtant me pesait depuis les attentats de Charlie hebdo. Celui de me dire inconsciemment qu'il ne fallait pas que je fasse des choses qui me mettent en danger, tout en ne sachant pas trop ce que c'était que ces "choses à ne pas faire" pour moi (parce que bon, déjà je ne suis pas caricaturiste, et puis je respecte toutes les croyance même si (et parce que) je suis profondément athée, donc je n'avais même pas de raison logique de "me surveiller", et pourtant c'est ce que je ressentais, parce que voila la terreur c'est pas logique, et les terroristes non plus et au fond ça je le savais). Parce que même en s'en défendant, nous avons tous pensés que les caricaturistes avaient "pris des risques" avaient "joués avec leur vie", comme une victime de viol ou d’agression qui se culpabilise d'avoir été "désirable" ou d'avoir eu "l'air faible".
La première chose que je me suis demandée, lorsqu'on a tenté de me voler mon sac à l'arraché il y a un mois, c'est ce que j'avais pu faire pour provoquer ça, est ce que je n'avais pas été assez prudente, est-ce que j'avais l'air "riche", etc. Et ça n'a rien d'anormal, on fait tous ça, c'est un des trucs que notre cerveau utilise pour réguler notre angoisse, il essaye de saisir quelque chose qu'on puisse changer pour éviter une nouvelle expérience traumatisante, c'est humain.... Mais putain c'est des FOUTAISES !

On ne "provoque" pas une agression, un viol ou un meurtre, la seule personne qui en soit responsable c'est celui qui le perpétue.
En tuant des gens qui n'avaient d'autre torts que celui de vivre, messieurs les terroristes vous m'avez rappelé que je ne suis pas une potentielle victime. Je suis une personne qui vit, et si ça vous emmerde et que vous êtes incapable de le gérer, quoi que je fasse n'y changera rien. Du coup pourquoi changer ? Je vais continuer de vivre, de sortir si je veux, de manger ce que je veux, de boire un verre en terrasse et aller au resto si ça me fait plaisir, de danser et de chanter parce que c'est ça qui me plais.
Et si mon cœur est lourd d'un certain vendredi 13, je peux vous jurer que ça ne se verra pas, parce que je vous fait la nique messieurs, et bien proprement.

vendredi 6 novembre 2015

Alphabet costumé : W comme .... William Wallace

Pour cette fin, d'alphabet costumé, je n'ai pas eu à chercher bien loin pour trouver un personnage historique à deux W. Et comme Braveheart est très moqué dans le milieu de la reconstitution pour sa quasi totale invraisemblance historique, j'ai décidé de camper non le William Wallace historique, mais la version à kilt et peinturlurage bleu de Mel Gibson. Notez d'ailleurs le décor ultra raccord en terme de décalage historique.




mercredi 4 novembre 2015

Swap vacances : Le colis que j'ai reçu


Passons au colis que j'ai reçu du swap "Souvenir de vacances". Diba m'a envoyé bien empaquetés, des bouts de chez elle et de ses deux plus importantes destinations de vacances de l'été.

De l'Italie j'ai donc reçu de quoi mettre dans ma cuisine :
- Des pâtes italiennes, des vraies ! (et la recette qui va avec !)
- Du pesto de pistache (je ne vous raconte pas comment monMari bave dessus)
- Un petit bonhomme rouge pour soulever légèrement le couvercle de la marmite et obtenir un mijotage optimal.

Du périgord de la décoration et de la culture :
- Une pomme de pin, parce que saison oblige et qu'apparemment il y en avait partout
- Un roman de Christian Signol. J'avais lu et aimé Marie des brebis, du même auteur, je n'ai donc aucune réticence à refaire une incursion dans le genre du roman de terroir.

De la Belgique de quoi me désaltérer :
- De la bière Rochefortaise, je n'ai aucun doute sur la bière belge, pour l'instant elle m'attend au frais.

Comme vous le voyez j'ai encore une fois été bien gâtée avec un colis très éclectique mais où tout est à mon goût.
Merci à Diba pour le colis et à nos deux organisatrices pour avoir réussi leurs paires, j'espère que ça ne sera que le premier d'une belle série de swap à venir.

lundi 2 novembre 2015

Swap souvenirs de vacances : Le colis que j'ai envoyé


Très très longtemps après la bataille (la date limite d'envoi du swap était fin septembre) je viens vous parler du swap "Souvenirs de vacances" organisé conjointement par Dame Léo et Shermane. Le sort et les organisatrices m'avait mise en binôme avec Diba, qui habite à Rochefort (en Belgique donc) et partait en vacances dans le Sud, du côté de l'Italie et du Perigord (je vous montre le colis qui en est ressorti très bientôt promis).
De mon côté j'ai passé comme tous les ans mes vacances dans le nord de la Bretagne, avec cet avantage que, connaissant parfaitement les produits régionaux (à force), composer un colis ne m'a posé absolument aucun problème.
J'y ai donc mis :
- Pour boire : du thé de la marque Baronny's, mon mélange préféré qui est celui du pays de Cornouaille (fraise, fraise des bois, rhubarbe et bleuet).
- Pour manger : des émiettés de la belle-iloise, thon, maquereau et sardine, c'est classique mais c'est bon.
- Pour décorer : des "Bolées" soit des tasses à cidre. Si les classiques sont à deux bandes rouges, on en trouve aujourd'hui des plus "fantaisies" avec de jolis émaux. Comme j'ai eu du mal a choisir j'en ai envoyé deux, une brune à dégradé noir et une bleue avec un hortensia.
- Pour regarder : Des photos que j'ai prise de mon coin de Bretagne à moi, de sa lande et de ses bateaux dans la brume et une carte postale du port en aquarelle.
- Pour écouter : Le CD d'An tri dipop, mon groupe de musique bretonne préféré de la scène actuelle, qui offre des morceaux traditionnels arrangés avec trompette, guitare et très jolie voix. De la musique bretonne à la fois douce et dynamique à faire écouter à ceux qui pensent qu'on n'a que du biniou et de la caisse claire.
 
Mon colis est parti bien en retard (à cause du CD qui a mis 2 mois à m'être livré (non ce n'est pas une blague)), mais il a visiblement trouvé son public.

"Je viens d'ouvrir le paquet que tu m'as envoyé. Je suis RAVIE. Le thé est un délice que je suis d'ailleurs en train de boire en t'écrivant. La fraise est tout à fait subtile en comparaison d'autre thé fruité.  Je suis impatiente de pouvoir goûter aux émiettés de poisson.  En grosse gourmande je te parle de la bouffe en premier.  Les photos sont superbes et ne me donne qu'une envie, y être.  Je pense que la destination des prochaines vacances est choisie.  Je n'ai pas encore écouté le cd mais cela ne saurai tarder."

Appelez-moi Office du tourisme Breton, je n'ai que ça à dire.

vendredi 30 octobre 2015

Alphabet costumé : V comme ... Vampire Slayer

Comme je vous l'ai déjà dis, je suis une fan de Buffy contre les vampires (comme pas mal de monde dans ma génération). Si au B de l'alphabet costumé, j'avais une autre idée en tête, je ne pouvais pas passer à coté de ma seconde chance pour le V de vampire slayer (ou tueuse de vampire), d'autant que j'ai trouvé entretemps sur qwertee le t-shirt parfait. Associé aux vestiges années 90 de ma garde robe et a une perruque blonde, je reste quand même un assez mauvais sosie même si le cœur y est.



jeudi 29 octobre 2015

Alphabet costumé : U comme ... Usul

Le U de l'alphabet costumé, c'est peut-être la lettre qui m'a donné le plus de fil à retordre jusque là...
Et puis les internets sont venus à mon aide. En effet, depuis quelques années je suis pas mal de Youtubeur sur différents sujets : humour, vulgarisation scientifique, culture, politique. Youtube est un forum à ciel ouvert ou de nombreuses voix individuelles et passionnantes s'expriment. Et ça tombe bien, une de ces voix se nomme justement Usul (et ça commence par un U).
J'ai choisi d'illustrer la période "jeux vidéo" du monsieur avec le 3615, sa pipe et sa chemise (sans doute la seule émission de jeux vidéo qu'en tant que non joueuse absolue, j'ai trouvé passionnante (avec Crossed mais c'est plutôt classé en cinéma pour moi), puisqu'aujourd'hui l'auteur, s'il fait toujours des vidéos, n'apparait plus face caméra.




mardi 20 octobre 2015

Marguerite

Comme vous avez sans doute pu le constater, je vais très peu au cinéma. Non pas forcément par manque d'envie, mais plutôt par manque de temps, d'organisation et de finances. C'est vrai qu'à 10 euros la place, il ne faut pas se planter de film.
Mais Marguerite est un de ces rares films pour lesquels je me suis dit en voyant la bande annonce que je voulais absolument le voir sur grand écran. Le film conte l'histoire d'une femme donc la passion de l'opéra n'a d'égale que la nullité d'interprète, mais, comme elle est très riche, et qu'elle ne se rend pas compte par elle-même de son manque de talent, personne n'ose lui dire qu'elle chante atrocement faux.
Avant toute chose, il faut savoir que ce film est inspiré, bien que très librement, d'un personnage qui à réellement existé : Florence Foster Jenkins. je me rappelle que ma prof de musique du collège nous avait raconté son histoire et lorsque j'ai vu la bande annonce de Marguerite, ce souvenir m'a sauté au visage (et c'est sans doute une des raison pour lesquelles je tenais à le voir). Mais de la vrai Miss Jenkins, les scénaristes n'ont gardé de l'essence, le concept. Leur Marguerite est un personnage original, fantasque mais d'une sincérité et d'une fragilité hors normes qui attire et attendrit ceux qui la rencontrent et on se rend compte assez vite que c'est finalement par sympathie que personne n'ose lui dévoiler son triste secret. À l'écran, Catherine Frot fait un travail extraordinaire, et tisse avec les autres acteurs la toile de relations amicales et amoureuses douces amères, d'une subtilité qu'on a peut l'occasion de voir au cinéma. Le tout souligné par une photographie et des costumes magnifiques, d'une perfection visuelle qui accentue encore toute la tension d'un film dont on sait dés les premières images qu'il ne peut pas nous amener vers un happy end.

Cependant, personnellement et en tant que chanteuse, j'ai un petit bémol à apporter. Mais comme il concerne le dénouement de l'histoire, me voici au regret de vous prévenir que je vais devoir vous "spoiler" la fin comme on dit sur les internet. Donc vous avez le droit d'arrêter ici votre lecture, je ne vous en voudrait pas.
Il m'est extrêmement difficile de croire à la fin du film. Pour la simple raison que si un chanteur ne s’entend pas correctement, c'est aussi qu'il n'entend pas correctement les autres. Il est donc impossible que marguerite se rende compte qu'elle chante mal parce qu'on lui fait entendre un enregistrement de sa voix. Il est vrai que lorsque l'on chante, on ne s'entend pas comme les autres nous entendent "de l'extérieur" mais c'est une question de résonances et d'harmoniques, pas de précision des notes, sinon nous serions incapable de reproduire ce que nous entendons, et tout le monde sans exception chanterai faux. Si Marguerite chante donc si faux, ce n'est pas sans doute pas qu'elle ne s'entend pas, mais plutôt qu'elle n'entend pas correctement les airs qu'elle écoute tout au long du jour, la différence entre ceux-ci et son interprétation n'est donc pas évidente à ses oreilles, que cette dernière soit enregistrée ou perçue de l'intérieur, n'y changeant sans doute pas grand chose. Ce mythe du chanteur qui ne s'entend pas, utilisé comme ressort dramatique final a donc eu le malheureux effet de faire voler ma suspension d'incrédulité en éclat et a donné à la fin du film un goût un peu amer.

lundi 12 octobre 2015

Big eyes

Big Eyes est le premier film de Tim Burton que j'ai envie de voir depuis un long moment. Depuis en fait, la petit déception de son  Sweeney Todd et celle beaucoup plus amère de son Alice au pays des merveilles (qui selon moi piétine gaiement l'essence même du matériaux d'origine).
Sauf que là, en plus de traiter une histoire qui m’intéressait au plus haut point (celle de Margaret Keane et de son œuvre), il s'est attaqué à un environnement dans lequel il lui était impossible de déployer l'esthétique fantastiquo-baroco-horrifique qui noie et embourbe ses réalisations de ces dernières années, assez d'éléments donc, pour piquer ma curiosité.
Et je ne l'ai absolument pas regretté de m’être lancée dans l'aventure. Cette fois, on a vraiment l'impression que Tim Burton s'est mis au service de l'histoire, mais pour autant, il n'a pas laissé tombé sa personnalité et qui connait bien l’œuvre du réalisateur y retrouvera des thèmes et des points de mises en scène qui lui sont familiers, que ce soit dans le côté biscornu des maisons ou dans les faux semblants de l'histoire. Les acteurs sont impressionnants de justesse et Amy Adams semble s'être investie comme jamais, chaque tension de son visage nous emmenant jusqu'au cœur d'un personnage principal qui n'a rien d'une héroïne idéale.
Mais ce qui m'a vraiment plu, c'est que si le film se concentre sur les relations du couple Keane, de leur rencontre à leur séparation, il en profite surtout pour aborder tout un tas d'autres thèmes en chemin, de la place des femmes dans l'art, jusqu'à la transformation de l'art des élites en art populaire, en passant par les relations entre les médias et l'art. Et si tous les thèmes quasiment tournent autour de l'art, ce n'est sans doute pas anodin à ce stade de la carrière de Tim Burton. Un peu comme s'il utilisait la figure de Margaret Keane pour se questionner, et nous interpeler sur son propre parcours.
On ne saura finalement pas dans le film pourquoi Margaret Keane peint tous ces enfants aux grands yeux tristes, et cela tout simplement parce qu'elle ne le sait sans doute pas elle-même, mais ce que l'on y apprend, c'est que le succès et la médiatisation excessive de ses œuvres, lui ont à un moment donné, enlevé toute possibilité de sortir du style qui avait fait son succès. Et finalement, n'est-ce pas aussi un peu le cas de Tim Burton ? Ne continue-t-on pas d'attendre de lui des films montrant un Johnny Depp et une Elena Bonham Carter aux teints pales et aux yeux cernés de noir qui ont fait son succès ?

jeudi 8 octobre 2015

Tortilla flat

Après les Naufragés de l'autocar, c'est à nouveau un roman de John Steinbeck que j'ai extrait de ma haute pile à lire. Un brin plus connu, Tortilla Flat narre un bout de la vie de Danny et des amis de Danny. Il s'agit en fait d'un groupe de vagabonds, roublards et ivrognes qui vont se retrouver, par la grâce d'un héritage imprévu du dit Danny, regroupés sous le toit d'une maison commune. Cette soudaine opulence ne changera pas grand chose à leur habitude, la plupart de leurs aventures tournant autour de la quête d'un galon de vin ou de l'argent qui permette de se le procurer.
Difficile d'affirmer que les personnages du livre sont sympathiques sans mentir carrément. Pourtant encore une fois, grâce au regard qu'il porte sur eux, Steinbeck nous amène à les comprendre, à apprécier ce qu'ils peuvent offrir de bon, et à les pardonner pour leurs fréquentes erreurs. Je sais que je me répète dans ma critique, mais, bien que le roman soit très différents des naufragés, j'ai l'impression qu'il m'apporte la même chose au fond, c'est à dire l'approche de personnages hauts en couleurs, qui peuvent paraitre exagérés lorsqu'il apparaissent dans les pages mais qui, au fur et a mesure du livre, deviennent profondément humains et réels.

"Monterey commençait peu a peu à se prémunir contre la nuit. Mme Guttierez coupait des piments a mettre dans sa sauce. Rupert Morgan, le débitant de spiritueux, ajoutait de l'eau au gin qu'il servirait après minuit. Puis il secoua un peu de poivre dans le whisky qu'il servirait au début de la soirée."

dimanche 4 octobre 2015

Alphabet costumé : T comme... Tempérance

Avec la lettre T de l'alphabet costumé, on commence à attaquer les lettres pour lesquelles trouver un costume devient ardu. Me voici donc avec l'idée d'incarner une allégorie tout droit sortie d'une carte de tarot. Si j'ai laissé tomber les ailes de la figure, je me suis concentrée sur le drapé de son habit et surtout l'action qui la fait transférer l'eau d'un récipient dans l'autre afin de les rééquilibrer et donc de la "tempérer". C'est clairement la photo qui m'a réclamé le plus d'adresse (qualité qui n'est pas vraiment ma principale), mais aussi la seule qui vous donnera l'occasion de visiter le décor de ma salle de bain (qui est verte donc).





mardi 15 septembre 2015

L'Exo-conférence

Ça fait un moment que j'avais envie d'aller voir Alexandre Astier en spectacle sur scène, en fait depuis que j'avais vu sa conférence-sketch sur la physique quantique en vidéo sur internet. Dû aux horaires et à la razzia qui a été faite dessus, je n'avais pas réussi a obtenir de place pour l'Exo-conférence lorsqu'elle est passée au théâtre du Rond point et à vrai dire, ça a aussi été tout juste pour l'Olympia puisque sur nos billets, parmi les derniers délivrés, figurait la mention "Place à visibilité réduite". En fait de visibilité réduite, nous étions au 5e rang sur le coté, manquant un tout petit bout de la gauche de la scène, donc ça va.
Avec l'Exo-conférence, notre ex-Roi de Camelot a pour ambition de régler une bonne fois pour toute la question des extraterrestres. Oui rien que ça. Du Big-Bang à la plaque de vissée sur la sonde Pioneer 10 en passant par les soucoupes volantes (en fait des OVNIs dont la trajectoire est celle d'une soucoupe qui ferait des ricochets sur l'eau) et les enlèvements par les extraterrestres, je crois qu'absolument tout y passe. Astier bouge partout, se bat avec un logiciel d'organisation de conférence répondant au doux nom de Swan, joue les scientifiques bourrés et les journalistes au bord de l’apoplexie et nous projette des effets spéciaux grandiloquents pour expliquer leur non raison d’être. Bref il en fait des caisses. C'est ultra drôle et ultra jouissif et je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, mais plus que ça, c'est un spectacle qui ne prends pas les spectateurs pour des cons. Lorsqu'il démonte les idées toutes faites, les prétendues machinations et les fantasmes sur les petits hommes verts, Astier ne le fait pas tout seul, il le fait avec son public. Tout le spectacle est tendu vers une réflexion qu'il nous invite à nous approprier, à poursuivre, vers une curiosité qu'il nous invite à développer. Il est impossible d’appréhender l'immensité de l'univers sans ressentir un effrayant vertige (J'ai pensé la note de boulet sur le même sujet d’ailleurs) mais est-ce que cela doit pour autant nous arrêter ? Astier répond à cette question d'un grand non qui gonfle le cœur de joie (et de musique). (A ce sujet savez-vous qu’après la plaque de Pioneer, c'est ensuite de la musique de nous avons envoyé dans l'espace comme bouteille à la mer aux extra-terrestres (sur les sondes Voyager) ?)
Bref, comme en plus il y a Bruce d'e-penser en première partie (genre un de mes youtubeur favori, si ça c'est pas de la chance). Je vous sur-conseil ce spectacle si jamais vous parvenez à trouver des places disponibles (sait-on jamais) sinon, consolez-vous, il sortira en DVD avant la Noël...
Et, au fait, il parait que l'univers a gout de framboise.

lundi 14 septembre 2015

S comme.... Sailor Mars

Pour le S de l'alphabet costumé, je me suis replongée dans mon enfance pour enfiler le seul coplay que j'ai jamais réalisé de mes blanches mains : celui de Sailor Mars. Sailor Moon est le premier manga que j'ai acheté sur papier, inaugurant une collection qui s’agrandit encore aujourd'hui, j'ai donc une tendresse particulière pour la franchise. Sailor Mars en a toujours été mon personnage préféré, raison pour laquelle j'avais choisi de travailler sur son costume pour la soirée "dessins animés". Costume que je n'ai malheureusement jamais eu l'occasion de remettre jusqu'à ce que le S de l'alphabet costumé me donne une occasion de le ressortir du placard. 
Au cas ou vous en doutiez, sachez qu'il est impossible de se pencher avec une jupe de cette longueur.




dimanche 6 septembre 2015

Alphabet costumé : R comme.... Robin des Bois

Pour le R de l'alphabet costumé, je me suis intéressée à une figure littéraire battue et rebattue à toutes les sauces : Robin des Bois. Un personnage qui est le héros du film que j'ai sans doute vu le plus de fois et qui m'aura jusqu'ici fait le plus rire, c'est à dire Sacré Robin des Bois. Si vous ne l'avez pas vu, filez tout de suite réparer cette erreur, c'est un ordre. Pour être crédible, j'ai du emprunter quelques accessoires à l'Anglais (l'arc anglais, la flèche et le chapeau à plume) et quelque uns à monMari (la chemise, les chausses, le poignet de force et les chaussures trop grandes). Me voici donc travestie en un Robin qui n'a rien d'historique dans une forêt bien chichement reconstituée par la flore de mon balcon, on y croit ?




mercredi 2 septembre 2015

Acide sulfurique

Un deuxième Amélie Nothomb pour faire baisser ma PÀL (et oui c'est rapide à lire).
Pour l'occasion, l'auteur nous dépeint jusqu'où la télé-réalité pourrait aller si on la laissait faire et ne dédaigne pas le point Godwin en nous présentant une émission au doux nom de "Concentration". Nous y suivons deux héroïnes : Zdena, engagée en tant que Kappo et Pannonique capturée du côté des prisonniers. Deux êtres humains que la caméra de l’émission transforme sans efforts apparent en stéréotype du bien et du mal, de l'intelligence et de la bêtise, de la beauté et de la laideur. Un manichéisme que le roman semble vouloir contredire, tout en ne s'y décidant pas. En effet si l'auteur nous fait connaitre les états d'âmes de ses personnages et développe leur relation au delà de la simple image, cela ne contredit que timidement la perfection de l'une et l'horreur de l'autre.

Bref, si j'ai trouvé que le roman était une réussite du côté de sa critique des médias et du voyeurisme du public, il a échoué par contre a créer en moi la moindre empathie pour ses personnages, ce qui fait que je m'y suis quand même relativement ennuyée. Après je ne sais pas si c'était voulu, pour éviter d'ajouter tout pathos à une situation déjà très lourde, ou s'il s'agit de ma façon de répondre au style très neutre de l'auteur, mais je ne peux pas m’empêcher d'imaginer ce que pourrait donner le même sujet entre les mains d'un romancier au style plus "impliqué".

"Les prisonniers ne savaient pas lesquels d'entre eux étaient filmés ni ce que les spectateurs voyaient. Cela participait de leur supplice. Ceux qui craquaient avaient affreusement peur d'être télégénique : à la douleur de la crise de nerf s'ajoutait la honte d'être une attraction."

dimanche 30 août 2015

Alphabet costumé : Q comme... Quidditch

Le Q n'est pas une lettre facile pour trouver un costume (jeu de mots vaseux mis à part), mais si la totalité de l'alphabet était simple se serai moins drôle. Cela dit, j'ai eu assez vite l'idée du quidditch, en fait le jour où j'ai du convaincre (difficilement) mais collègues de bureau de ce sport existait vraiment aujourd'hui pour les moldus (d'ailleurs la France est championne d'Europe ! cocorico).
J'ai donc choisi mon poste et mon numéro et créé mon propre maillot, avec couleurs et logo d'équipe inventées et je me suis équipée du balais de la maison ainsi que d'un équipement de sportif standard (admirez les chaussettes de tennis coordonnées), pour camper une joueuse de quidditch aussi enthousiaste que fictive.




mercredi 26 août 2015

Mon Mariage : Les photos

Pour couvrir le grand jour, nous avions fait appel à un pote photographe de bal folk. Nous connaissions et aimions les photos qu'il prend dans le cadre de ces soirées et festivals de danse alors, comme pour la robe et les alliances, quitte engager quelqu'un dont on aime le travail, autant ce ça soit aussi un ami. Nous avons fait quelques repérages la veille pour la séance photo de "couple" et avons croisé les doigts pour avoir un temps correct.
La séance photo du matin du mariage, une fois toute la panoplie enfilée, est un moment important du jour J. Pour le couple, c'est un peu le seul instant d'intimé qui vous soit donné et c'est donc un vrai moment de détente avant de sauter dans le grand bain des évènements. Si on ajoute à cela le paysage magnifique de la lande bretonne, le vent de la mer et les acrobaties pour attendre les meilleurs points de vue, tous les ingrédients étaient réunis pour que je passe un bon moment et cela a été le cas (En plus de ça les photos sont superbes).

Nous avons été paparazzé par une amie de Môman qui se promenait justement sur le cap.




Ensuite nous avons eu un suivi pas à pas sur la cérémonie et la soirée, rien que de très classique dans le fond mais avec dans la forme des choses auxquelles je n'auraient pas pensé, notamment ces photos prises à la perche des tables qui nous ont permis d'avoir un portrait de presque tous nos invités.


Et au final, une dernière séance photo le lendemain sur la plage, ou nous avons ré-enfilé pour l'occasion nos vêtements de la veille mais sans craindre cette fois des les tâcher. J'ai donc pu m'étaller dans le sable et mettre les pieds dans l'eau, sous un soleil radieux, vu que, contrairement au jour J, le soleil avait décidé de pointer le bout de son nez.




Bref, une prestation au top pour un résultat qui nous a vraiment plu, donc je fais un peu de publicité, le site du monsieur est ici, et son facebook est .

mardi 25 août 2015

Les naufragés de l'autocar

J'aime beaucoup Steinbeck. J'avais en fait dans l'idée de lire toute son œuvre pour préparer mon projet de fin de BTS (je travaillais principalement sur la grande dépression). Môman m'avait donc gentiment acheté tout ce qu'elle avait pu trouver de lui, et j'en avais quand même lu une bonne partie, dont les fameux "raisins de la colère", mais pas tout. Les ouvrages restant attendent depuis dans ma PÀL que je me décide à m'en occuper, et comme ça à bientôt 10 ans cette histoire (j'ai eu mon BTS en 2006, ça ne nous rajeuni pas), il est quand même largement temps que je m'y mettre.
Bien qu'aucune date précise n'y soit donnée, le roman semble présenter une histoire contemporaine à sa rédaction (soit à la fin des années 1940), celle d'un groupe d'inconnus, réunis par un trajet en autocar et surtout par ses aléas. Si l'histoire ne comporte pas de réels enjeux et qu'elle laisse nos personnages partir quasiment dans le même état qu'elle les a vu arriver, elle en reste tout de même passionnante. L'étude des caractères que l'auteur nous offre n'a en effet rien de superficiel et offre un côté fascinant et réaliste que l'on ne retrouve que chez peu d'auteurs. Certe, Steinbeck n'est pas tendre avec ses personnages, il ne nous cache rien de leurs défauts et de leurs manques, mais comme il nous dévoile de la même manières leurs désirs et leurs motivations, il nous amène à les considérer avec une compassion dont nous serions bien en peine de nous défendre. Bref, l'humanité de l'auteur transparait à travers ses mots, et c'est son regard, sans concession mais irrémédiablement tendre qui fait toute la saveur de l'ouvrage. Décidément, j'aime beaucoup Steinbeck.

"Elle aurait un mari, évidemment, mais elle n'arrivait pas à l'incorporer dans le tableau car les pages publicitaires des revues féminines qui inspiraient son rêve omettaient régulièrement le mari. Seule la femme y avait place, une femme ravissante, dans une toilette ravissante, descendant un escalier et puis des invités dans la salle à manger et des bougies, une table de bois sombre et des enfants bien propres qu'elle embrassait avant de les envoyer se coucher"

dimanche 23 août 2015

Liebster CATtward

Puisque j'y suis appelée par Ougol, le chat de l'Anglais et de Dame Léo, me voici sommée de me dévoiler un peu plus qu'à mon habitude.



11 faits sur moi (le chat)

01. Si mon nom est Pristy, c'est parce que mes maîtres ont un humour disons... personnel, et qu'il fallait absolument qu'un jeu de mot intervienne dans l'affaire. Sachez d'ailleurs que c'est familial et que le chat de la sœur de ma maîtresse s'appelle Mallow. (J'ai failli m'appeler Badabada, avouez que j'ai eu de la chance).
02. J'ai une peur panique de l'abandon, lorsque mes maîtres s'absentent plus de deux heures, il me faut toujours un bon quart d'heure de câlin pour me rassurer à leur retour.
03. J'adore être dans les bras, et si on ne me fait pas assez de câlins, je donne des coups de tête.
04. Quand j'étais jeune, je rapportais les jouets qu'on me lançait, mais j'ai perdu cette habitude trop canine avec l'âge, à la grande tristesse de mes maîtres.
05. Je bois partout, sauf dans mon bol (ou alors il faut vraiment que j'ai soif)
06. Je fais tellement de trucs bizarres que si j'étais photogénique je serai sans doute une star de youtube (malheureusement mon pelage noir profond passe mal à la caméra).
07. Je viens toujours chercher mes maîtres à la porte lorsqu'ils rentrent.
08. J'aime beaucoup dormir dans les placards à vêtements, quitte à mettre la moitié par terre si je n'ai pas de place. J'ai une prédilection particulière pour les pantalons en lin blanc de mon maître pour roupiller.
09. Quand j'étais petite je sautais très très haut. Sans élan je pouvais atteindre les épaules d'un homme adulte. J'ai arrêté parce que j'avais peur qu'on me vende à un cirque (et parce que c'est fatiguant).
10. Lorsque je joue avec ma maîtresse, je ne sors jamais les griffes (on joue à cache cache). Quand c'est avec mon maître, c'est une autre histoire.
11. Mes maîtres m'ont abandonnés 15 jours pour faire des travaux dans l'appartement, ils ne me l'ont pas dit mais je sais que je leur ai manqué très fort.




11 réponses aux questions d'Ougol

01. Es-tu le maître incontesté de ton domaine ?
Oui, d'ailleurs mon domaine s'étend à tous les lieux où je pose la patte, qu'il y ai déjà un chat dans la demeure ou pas.
02. Comment es-tu arrivé chez tes Humains de compagnie ?

Ils sont venus me chercher chez un vétérinaire où j'avais atterrit avec mes frères et sœurs. Quand ils m'ont rencontrée ils ont eu le coup de foudre. Une chance car j'étais la dernière disponible à l'adoption.
03. Croquettes ou pâté ?
Je préfère la pâté mais comme on ne me demande pas mon avis, c'est croquettes tout les jours de la semaine et pâté le dimanche.
04. Considère-t-on que tu es bien élevé (pas de patte sur la table, pas de réveil intempestif à 3h du matin…)?
Pas vraiment. Mais je suis trop mignonne et ma maîtresse n'est pas doué pour m'interdire des choses quand je lui fait les yeux doux.
05. Les voyages, tu es pour, contre, NSPP ?

Plutôt pour parce que je sais qu'on arrive toujours dans un endroit fun. Par contre si on pouvait s'y télé-transporter....
06. Y a-t-il des choses qui te calment immédiatement ?
Les câlins ! j'adore les câlins !
07. Fais-tu mentir l’adage “Les chats n’aiment pas l’eau” ?

Pas vraiment, même si j'adore sortir dehors quand il pleut et que je viens boire dans la baignoire, je ne prendrait pas un bain de bonne grâce moi-même.
08. As-tu un jouet ? Un jouet fétiche ?
N'importe laquelle des pelotes de laine de ma maîtresse, mais il parait que c'est interdit...
09. Où préfères-tu te faire les griffes ?

Sur mon griffoir, je suis obéissante sur ce point-là.
10. As-tu un surnom ?

Oui, et même plusieurs ! Chaton, Pristy-cat, Pristy-catouille... et comme je suis bien attentive, je répond à tous.
11. Aimes-tu te mettre en danger ?
Pas trop non, j'ai le vertige et je suis de nature prudente, sauf quand un autre animal entre sur mon territoire bien sûr.



11 questions à un autre chat
01. Es-tu un chat d'appartement ou un chat d'extérieur ?

02. Comment tes humains ont-ils choisi ton nom ?
03. As-tu gardé certaines habitudes de chaton ? Lesquelles as-tu perdu ?

04. Quel est ton endroit préféré pour dormir ?

05. Quel est ton jouet préféré, est-il "autorisé" ?

06. Est-ce que tu vois la télé ?

07. Tes maîtres te parlent-ils comme à un humain ?

08. Dors-tu la nuit ou le jour (ou les deux) ?

09. As-tu le droit à des vrais aliments de temps en temps ? Si oui quels sont tes préférés ?
10. Es-tu un bon chasseur ?

11. Comptes-tu venir envahir mon territoire dans un avenir proche ? (juste pour me préparer)


Je ne penses à personne de particulier pour reprendre le flambeau des questions, mais que mes félidés camarades que cela titillent n'hésitent surtout pas... Sur ce, je vous laisse, c'est l'heure des câlins.