vendredi 22 janvier 2016

La vie pas à pas 2016 #3

Vendredi 15 janvier
Au réveil, je prends le temps d'expliquer à monMari ce qui ne va pas avec l’étagère de la platine vinyle, j'en profite pour lui montrer comment elle marche sauf que... elle ne marche pas. Je maîtrise ma crise de nerf et fini par repérer que c'est le départ automatique qui merde, si on la fait partir en manuel elle fonctionne sans problème. Comme je n'ai pas envie de me prendre la tête avec le magasin où l'on me dira sans doute que c'est du au transport, nous décidons de la garder comme ça, après tout c'est une fonction gadget, peu présente sur les platines en règle générale. Au boulot tout le monde fait la blague du "alors a qui le tour ? pour les décès de célébrité, le mari et producteur de Céline Dion est mort mais c’était hier soir ça ne compte pas (oui encore le cancer). Une longue journée d'attente pour du travail qui tombe a 16h30 (vous avez dit comme d'habitude ?). En milieu d’après-midi j'ai la bonne surprise de recevoir l'enregistrement de la mazurka par mail, toute contente. En sortant je repasse par la maison pour diner et finir mon article de blog. J'en profite pour lire la BD achetée hier. Je traine sur mon heure de départ en espérant croiser monMari qui rentre normalement vers 20h. Sans nouvelles (son portable sonne dans le vide) je pars de la maison à 20h30 pour rejoindre le bal de la Bourrache dans le 20ème. C'est pas mal plein avec une population mélangée au niveau des ages et des habitudes de danse. Jouent le Duo Astragale et Les yeux de lilas, deux groupes que je connais et apprécie bien. La sono est très bien gérée et met en valeur les subtilités du jeu des interprètes. Il y a longtemps que je n'avais pas passé un bal dans d'aussi bonnes conditions de musique et de danse et je profite de pas mal de bon moments (c'est moi qui ai attrapé la meilleure danseuse de polska de la salle au moment fatidique). Je revoie aussi des personnes que j’apprécie mais que je ne vois qu'en bal (et que j'avais donc rarement vu ces derniers temps vu que je passe mon temps à faire de la musique au lieu de danser). Bref tout cela me fait du bien. D'ailleurs il parait que mon dos est débloqué, me dit monMari (qui finalement allait bien) quand je rentre à 2h30 du matin (j'ai eu le dernier métro de justesse).

Samedi 16 janvier
Le réveil sonne à 8h (pourquoiiiiii). Je m'extrais difficilement du lit à 8h45, départ dans 1/2 heure, je crois que je vais être en retard. Arrivée à la répet je suis en retard mais la première quand même. Clémence nous a préparé une surprise pour les 1 an du groupe (en fait nos 1 an de scène puisque nous nous étions formées en octobre pour une première scène en janvier) avec l'aide de la très douée Florine : un florilège de jeux de mots à partir du nom du groupe, ainsi qu'une belle illustration de nous quatre. Nous sommes à la fois mortes de rire et très émues.



C'est pas tout ça mais au boulot. Nous parcourons la fin du set et passons un bon moment à retravailler la bourrée pour obtenir de meilleures variations d'accents (afin d'induire une plus grande diversité de danse). Le feeling est bon et ça marche bien. Ce midi c'est quiche avec des restes. On reprends la répet sur les nouvelles chansons cette fois, on bosse la scottish de la drague ratée et on trouve un truc pour la rallonger un peu. A 17h les garçons de PGAL se joignent à nous pour bosser des morceaux en commun pour la scène que l'on partagera au Borrego en février, ça va être fun. On fini vers 22h autour d'une tarte au mariolle et on se transfère vers chez Clémence, en essayant de ne pas se coucher trop tard parce que demain rebelote.

Dimanche 17 janvier
Les filles me laissent dormir jusqu’à 10h30 et quand je leur dit qu'elles auraient pu me réveiller elles me répondent qu'elles sont rassurées de voir que je dors moi aussi (heu, quelle idée vous vous faites de moi exactement ?). On bosse les bourdons de voix dans le but d’accorder nos sons. Ma vielliste chérie, à cause de son oreille absolue, a des questions auxquelles il m'est bien difficile de répondre, moi qui théorise très peu ma pratique, mais enfin j'essaye. En tout cas on sent que ça marche, nos voix sonnent de mieux en mieux ensemble. On déjeune salade/patates/poireaux/croquettes de poulet. Puis je file pour le vide dressing chez Margot, nous sommes 9 (et un sapin de Noël) dans son petit appartement, c'est serré. Des tas de fringues changent de valise dans un joyeux concert (arrosé de thé et de gâteaux) ceux que personne ne veut partirons au relais. Mon pull angora rose fushia et le manteau de Sœur font une heureuse, quand à moi je repart avec quatre (4 !) jeans, un pull, une robe, une jupe, un pantalon, deux paires de chaussures, deux sacs, deux t-shirts + des choses dont je pense qu'elles plairons à d'autres. Ok je ne vais pas avoir besoin de faire les magasins avant un bon moment ET je vais devoir éliminer des vêtements de ma propre armoire. En rentrant je retrouve monMari pour commander le japonais à emporter que nous dégustons, après une bonne hésitation devant Les Liaisons dangereuses (la version de 1988) pour monMari c'est une découverte, lui qui connait par cœur la version ré-actualisée de 1999. Puis je fini le week-end par un bon bain de détente. Ouf.

Lundi 18 janvier 
Je m'habille en intégralité en vide-dressing d'hier, et j'ai déjà des compliments sur mon nouveau pull. À midi je m'étais gardé les restes du japonais d'hier. Il me faut attendre un message de Sœur pour me rappeler que je fini à 17h et que donc on peut se retrouver plus tôt. Après un mic-mac de train (je dois descendre pour l'attendre à Sèvre rive-gauche et qu'on remonte dans le train suivant pour Villepreux), nous arrivons à la maison vide à la nuit tombée, il nous faut 20 petites minutes pour mettre tous les encombrants dehors à deux. La maison résonne et elle est bien vide. Certaines choses semblent avoir attendu qu'on en soit partis pour s'abimer, comme cette dalle de polystyrène du plafond de l'escalier qui s'est décollée une fois que plus personne n'étais là pour la surveiller. Je récupère trois livres de recettes et un pot de confiture vide plutôt que de les jeter (ce sera ça de plus à traiter pour le cook book challenge par contre...). Le sac que j'ai pris pour Sœur au vide-dressing ne lui plait pas, tant pis, il sera mis de côté pour le suivant. On remonte sur Paris pour dîner chez elle, son Love à passé l'après-midi en cuisine pour concocter sushi et maki pour ses collègues, desquels nous avons la primeur (et c'est ma fois fort bon). Pour sortir de l’hôpital c'est un peu la croix et la bannière (l'entrée principale est bloquée au moment où je veux sortir). Je crois me perdre et quand j'y arrive je tombe sur monMari venu me chercher, ce qu'apparemment on avait prévu mais que j'avais oublié (heureusement qu'il a le sens du timing). Nous hébergeons une membre de son asso ce soir, elle récupère le sac destiné à Sœur, ce sera ça de débarrassé. En rentrant je décide de mettre un vinyle sur ma platine tout juste installée.... et je découvre qu'elle n'est pas bien réglée et tourne trop lentement. C'est inécoutable. La coupe est un peu pleine avec ça et mon moral coule en flèche, je vais donc lâchement me coucher en laissant monMari se dépatouiller avec les opinions politiques tranchées et tonitruantes de sa collègue d'asso.

Mardi 19 janvier
Ce soir c'est concert donc je suis chargée comme une mule pour aller prendre le métro (micro, pied de micro, tanpura et vêtements du vide-dressing pour les filles). En plus de quoi j'oublie mon téléphone à la maison... ça commence bien. Journée d'attente au boulot,  Clémence passe chercher mes trucs pour que je puisse passer faire un tour au magasin de hifi (pour la platine) avant de les retrouver au Diablito. Sauf que quand j'y arrive il y a trois gars qui fument devant un rideau de fer abaissé. Le bal est annulé pour défaut d’électricité dans le lieu et comme je n'avais pas de téléphone ils sont restés à attendre devant pour me réceptionner. Du coup c'est branle bas de combat pour prévenir tout le monde. On se retrouve au Quiet avec les autres membre des deux groupes, puisque c'est ça je prend un whisky pour me consoler et comme je ne sais pas lequel choisir je prends le préféré de Pôpa, le Tullamore D.E.W. Et bien il a bon gout mon Pôpa. On cherche pendant un moment un diner dans le quartier, le resto dans lequel on fini n'est pas mauvais (mais pas non plus extra) mais il y a un mic mac sur l'addition qui fait qu'on en sort avec l'impression de s’être fait arnaqués et qu'on n'y retournera pas. Retour au Quiet pour un dernier verre et une séance de chant avec shruti box (puisqu'on l'a avec nous). Et puis il est temps de rentrer, vielliste chérie me propose de me ramener vu qu'on va dans la même direction et je fais donc le retour en voiture ancienne (celle de son copain, ne me demandez pas le modèle) ce qui est quand même bien classe.

Mercredi 20 janvier
monMari a passé une très mauvaise nuit (à stresser pour son impro théâtre de... mardi prochain, je sens que la semaine à attendre va être longue et les nuits courtes) et par voies de conséquences moi aussi. Je prépare la platine pour la ramener au magasin pour qu'ils me la règlent (hier le vendeur m'a dit pas de problème). Arrivé là-bas, il s’avère que la panne semble être plus sévère que prévu et ne peut pas être réparée comme ça, si je veux repartir avec une platine il me faut faire un échange. Après un moment d’hésitation je choisi de prendre le modèle au-dessus dans la gamme. Il faut ajouter un peu d'argent au bout mais je l'aurai neuve, garantie 2 ans et réglée. Je pars donc au travail avec un énorme carton sous le bras. Un peu de boulot au boulot ce coup-ci, je commence aussi le détourage et le classement des photos des costumes "de prêt" de la compagnie médiévale. Ce soir à l'atelier chant ce sera patates/charcut/Mont d'or fondu, comme j'ai l'impression qu'on va manquer de fromage je fais fondre les restes qui végétaient dans le frigo de V&V. Brie+Roquefort+Brebis, apparemment c'est bon. Les trois chansons du jour sont bien galère et je rame pour reproduire et me rappeler les notes non tempérées du collectage, du coup à 23h je suis épuisée et je rentre plus tôt que d'habitude.

Jeudi 21 janvier
Le réveil sonne 1h15 plus tôt que d'habitude, 7h est une heure normale de réveil pour pas mal de gens mais quand on n'y est pas habitué ça pique. Cours de chant indien avant le boulot. On travaille le raaga Darbari Kanada, c'est un raaga de la nuit (que l'on joue entre minuit et 3h du matin) et ça s’entend. J'ai l'impression d'avoir récemment quitté le domaine de la facilité et que ce que ma prof me fait travailler est de plus en plus difficile. Non pas que je m'en plaigne notez, mais quand il faut chanter la tierce de manière ondulatoire en arrivant sur la note par les micro-tons qui sont entre la tierce mineure et la tierce majeure, je dois quand même m'accrocher au pinceau. Ensuite je file au boulot (aujourd'hui c'est mise en page de puériculture). Je prends les places pour aller voir le spectacle de Clara. En sortant je pars acheter le cadeau de Florine de la part de plein de gens, ça me prends 3 minutes chrono, j'en profite pour chercher une carte que tout le monde puisse signer. Puis je retrouve Clémence pour une soupe chinoise (la mienne s’avère un bœuf carotte pimenté avec des ramens, c'est bon et chaud). Puis direction le Quiet pour la fête d'anniversaire. On est plein, ça discute et ça chante, la soirée est bonne et la demoiselle contente. On discute Star Wars 7 avec l'anglais (qui est un C) et pas d'accord avec moi, la seule chose dont on conviendra en commun est que cet épisode ne pourra vraiment être jugé qu'a l'aulne du suivant. On est dans les derniers à partir, même si demain est une grosse journée je n'avais pas envie de me presser et monMari a gentiment accédé à ma requête. En arrivant à la maison je m’écroule et je crois que je m'endors avant que ma tête ne touche l'oreiller.

mardi 19 janvier 2016

Les liaisons dangereuses (1988)

Voila le genre de film qui m'a tellement marqué que j'ai acheté le DVD mais que je n'avais pourtant pas revu depuis un bon moment. Et puis monMari ne l'ayant jamais vu il a fini par trouver le chemin du lecteur DVD, pour me donner un choc aussi violent que la première fois.
Je vous fait la grâce de vous résumer l'histoire, si vous n'avez pas comme moi étudié le livre pendant votre scolarité (moi c'était au lycée) je suis sure que Wikipédia fait ça très bien.
Non, parlons plutôt du film (LE film, celui de Stephen Fears). Je dois vous dire que j'ai passé le visionnage pétrifiée. Pétrifiée par la violence et l'intensité du film, j'en gardais un souvenir marquant certes, mais j'avais du le voir dans mon adolescence, avant de connaitre l'amour, le vrai, celui qui est physique et mental, qui vous met au bord du gouffre et vous exalte, celui qui fait mal, bref, celui qui est le sujet du film.
Plusieurs choses m'ont frappées pendant le visionnage et je me rend compte après coup qu'il s'agit d'éléments qui font pourtant que le film a vieilli, dans le sens où ce sont des choix de réalisation qui, s'ils rendent le propos fort et réaliste, seraient incompatible avec un film hollywoodien des années 2010.
En premier lieu il y a la lenteur, le film propose de nombreux plans fixe sur les visages et les regards des personnages, tous les sentiments non exprimés passent par ce prisme. Et cela avec une réussite brillante, en grande partie due à l'excellence des acteurs. Ces plans fixes créent une tension extraordinaire qui fait beaucoup pour l'impact du film. Mais soyons juste, vous imagineriez un film d'aujourd'hui où la caméra se fixe 10 longues secondes sur le visage d'un personnage (et qui reste un film grand public) ? Moi non plus.
Et puis il y a aussi ce duel à l'épée où les adversaires s'arrêtent entre chaque passe pour reprendre leur souffle car, oui l'épée s'est fatiguant,. Et la question qui se pose, quand avez-vous pour la dernière fois vu au cinéma un combat à l'épée qui ne vous avait pas paru chorégraphié ? Moi ça fait un bout de temps.
Je rajouterai comme argument final que la scène d'introduction est un vrai moment de costume-porn hyper maitrisé et à voir absolument. Bref si vous êtes comme monMari et que vous ne l'avez jamais vu, je vous le dit, il est temps !

vendredi 15 janvier 2016

La vie pas à pas 2016 #2

Vendredi 8 Janvier
Débordée de boulot, comme d'habitude tout tombe en même temps. En sortant je me perds en allant au magasin de musique pour ma platine vinyle, je fini par me dire que je vais arriver après la fermeture mais c'est in-extremis. Dedans, c'est cool y en a plein, et cool y en a une dans la marque conseillée par mon collègue qui s'y connait qui est réduit de 200 euros, vive les soldes. Le plus compliqué c'est de se faire servir, les vendeurs sont tous au téléphone. Au final j'aurai celle-là mais comme c'est un modèle d'exposition il faut la remettre en forme avec tous ses accessoires, donc ce sera pour la semaine prochaine. Pas grave, j'ai hâte mais je peux attendre. En rentrant je me met en cuisine pour le Winter cookbook challenge (le fameux plat indien). C'est bien plus long à cuire que dit sur la recette et du coup lorsqu’à 22h c'est enfin prêt, nous sommes prêts a nous endormir dans nos assiettes, heureusement que c'est bon. Le coucher est donc tôt, j'avais deux propositions de soirées mais je sens que j'ai bien fait de décliner, le préférence à la couette.

Samedi 9 janvier
Le réveil qui sonne un samedi c'est pas humain. Le gynéco est prêt à me poser un stérilet même si je n'ai pas eu d'enfant. Il me le déconseille (contraction, infection, moins de protection) mais ne me demande pas mes raisons et lance la procédure, par contre il faut faire un examen et prendre des cachet donc ça va prendre un peu de temps. Puisque je suis au centre commercial, j'entreprends une quête pour trouver une paire de basket en cuir colorées et jolies. Il semble que je demande la lune, chez les hommes, pleins de jolis modèles, chez les femmes du noir, du pailleté et des trucs qui ressemblent à des running. Au final je trouverai mon bonheur chez Go Sport, comme quoi... (et oui et ce sera des Vans, et en toile mais ça reste le seul et unique modèle sympas que j'ai vu alors...). Je tente de passer à Primark pour trouver de quoi compléter mon costume pour le X mais c'est tellement blindé qu'il est impossible de circuler sans bousculer 3 personnes à chaque pas, direction la sortie pour éviter la crise d'angoisse. Un petit tour à la Fnac pour trouver un cadeau, je ressors bien sur avec des trucs pour nous aussi.
L’après-midi sera consacré à la paperasserie et au rangement, un bonheur toujours renouvelé. Ce soir on a un ami et sa nouvelle copine au diner. J'ai fait ma feignasse et c'est le four qui fait la cuisine (palette à la diable, pommes de terres, haricots verts). On parle pas mal de leur gros projet, l'idée d'un village auto-géré, éco-responsable et totalement autonome, si l'idée est du genre à m'enthousiasmer je suis plus dubitative sur sa réalisation (l’État donne vraiment de grosses subventions sur ce genre de projet ?). En outre j'ai du mal a projeter mentalement dans un projet dont le nerf est l'éco-responsabilité quelqu'un qui roule en 4x4, vente les mérites de la nespresso et n'envisage pas de concocter un seul repas sans viande. Peut-être que je deviens intolérante avec l'âge mais ça m'agace de plus en plus quand les discours idéologiques ne s'accompagnent pas d'une attitude adaptée dans la vie de tous les jours. Enfin on ne va pas râler parce que les gens font des projets chouettes, l'avenir nous dira bien assez si ça fonctionne. Il est tard une nouvelle fois quand on s’endort.

Dimanche 8 janvier
Aujourd'hui c'est journée à part, monMari passe sa journée en partie de donjons&dragons, moi je reçois les membres de la compagnie médiévale pour un atelier couture. Pas vraiment de couture pour de vrai (à 15 dans mon appartement c'est plutôt serré) mais une discussion pour mettre en place précisément à quoi doivent ressembler les costumes de chacun. Historiciser un peu tout le monde de façon cohérente et essayer de représenter au mieux la diversité de la mode de l’époque (aux alentours de 1250) en effet si on a l'avantage d'avoir une silhouette globale commune aux hommes et aux femmes (du large, du pli !), le diable (ou plutôt la cohérence historique) se niche dans les détails (coiffures, encolures, accessoires) et l'avantage d’être 25/30, c'est quand même de pouvoir présenter différentes choses à ce niveau, que chacun ai, dans son costume, son petit truc personnel en plus. Cela signifie donc de penser les costumes de la compagnie en globalité et non pas sur le tas comme cela se fait la plupart du temps à coup de "oh tu as fait ça, c'est joli je vais faire pareil" parce que si le "ça" en question est une occurrence très rare dans les sources et qu'on est 10 à le reproduire, outre le fait que l'on risque de s’éloigner de plus en plus de la source au fur et à mesure des reproductions, on ne sera de toute manière plus trop représentatifs.
Bref c'est passionnant comme sujet quand on s'y plonge et l'après-midi passe en un éclair. Mais c'est un sacré brouhaha et quand la maison se vide, je suis vidée moi aussi.
Du coup je fais ma feignasse en cuisine en réchauffant le reste du "repas indien" et, après un peu de vraie couture (parce que maintenant que j'ai sorti mes monceaux de tissus pour les montrer je me rends compte que vraiment, j'ai du pain sur la planche), on fini la soirée devant les courts métrages de chez Pixar, qui sont bien bien cool quand même.

Lundi 9 janvier
Je me lève plus tôt que mon heure pour aller faire un tour à la sécu (conséquence des paperasseries d'hier). Et surtout pour accompagner a sa prise de sang ma vielliste chérie qui a peur des piqures. En sortant du métro j'apprends que David Bowie est mort, d'un commun accords nous pensons que puisque Jonnhy Hallyday (pour prendre un exemple au hasard) a 4 ans de plus, la mort aurait quand même pu faire les choses dans l'ordre.

 
Puisqu'on est de concert sous peu (le 19 janvier) on envisage une reprise du monsieur, sujet à discuter à la prochaine répet. On se prend un petit dej. dans la boulangerie à coté de mon boulot et puis zou, au travail. Je passe la journée à mettre en page des piscines et des balançoires. De retour à la maison monMari est en plein repassage, je cuisine des tomates farcies avec la super recette transmise par môman, sans robot c'est quand même moins évident. Puis couture pour la compagnie médiévale, je double un chaperon pour enfant. Un peu d’écriture sur le blog et deux épisodes de Dowton Abbey et dodo.

Mardi 10 janvier
J’emmène un peu de couture à la main dans le métro, j'essaye de faire des points très serrés vu que c'est un chaperon pour enfant et qu'il risque d’être un peu malmené, c'est plus long du coup. Rien de notable au boulot, toujours des jouets à mettre en page. Un jour le client se rendra compte qu'il est contre productif d’écrire des romans pour présenter ses produits (mais pas aujourd'hui visiblement). Sur le chemin de la répèt, on parle avec ma vielliste chérie de la dépression et de l'isolement que l'on peut ressentir lorsqu'on essaye de régler un problème que les gens ne comprennent pas (et c'est pas de leur faute). La répèt se fini à cause d'un mal de gorge apparu tout d'un coup, le réparateur de clim est venu et l'a branché 1/2 heure, cela aurait-il un vague rapport ? J'ai laissé tombé l’interprétation sur la scottish et elle fonctionne bien mieux, c'est un peu vexant mais mon ego s'en remettra, l'essentiel c'est que ça sonne bien en global. Clémence me donne une recette de tisane anti-grippe pour lutter contre ce que je pense être un début de crève, je la prépare en rentrant : cannelle, clou de girofle, citron et thym, on sent bien que ça décape. Avant de se coucher on descend des trucs aux encombrant dont le meuble qui encombre le milieu de la cuisine depuis fin juillet. La pièce me parait tout à coup immense. Je m’endors avec deux gouttes d'huile essentielle de Ravintshara sur mon oreiller pour éviter de me réveiller avec le nez bouché.

Mercredi 11 janvier
Au réveil pas de nez bouché mais une barre dans la tête qui n'augure rien de bon. Je prends le reste de la tisane au lieu de mon thé du matin, et une gélule de propolis. Au boulot tout le monde est un peu dans le même état. Mes collègues sont globalement sympas mais parfois la conversation dérive sur des sujets sur lesquels je préférerai ne pas entendre leurs avis. Comme quand ça parle des immigrés, des fonctionnaires, des féministes ou des occupants de HLM par exemple. Aujourd'hui c'est le cas et je ne peux que mesurer le fossé qui nous sépare, je ne sais pas si c'est le fait que je n'ai pas la télé ou l’éducation qui a été différente mais leur manque de recul et leurs généralisations m’épuisent (oui je sais c'est pas très gentil mais 1) je suis malade, j'ai le droit, 2) ils ne lisent pas mon blog donc... 3) c'est mon blog je dis ce que je veux). En sortant du boulot je file chercher ma platine, le vendeur commence par me préconiser de la transporter à l'horizontale, oui mais ma journée n'est pas finie et je dois encore prendre le métro plusieurs fois. Finalement on scotch le plateau et le bras, on l'emballe de trois épaisseurs de papier bulle et c'est parti.


Cours de chant indien. Ma prof est en retard, on bosse sur le raaga Kàfi et je galère, non pas sur les notes qui ne sont pas difficiles à retenir (Kàfi ça correspond au dorien, je l'ai donc pas mal utilisé en jazz) mais sur les mouvements internes du raaga que je n'arrive pas à mémoriser (j'en plaque d'autres a la place). À retravailler donc. J'arrive bien en retard à l'atelier de chant et V. nous a concocté un programme long comme le bras, mais les chansons sont chouettes et dynamiques donc je ne me plaint pas. La soirée fini par une discussion sur la théorie de la relativité et son enseignement ou je m'embrouille à essayer d'expliquer ce que je garde en tête comme la relativité temporelle (mais j'ai mémorisé ça à partir d'un truc d'initiation quand j’étais enfant et si ça m'avais fasciné à l’époque, les souvenirs que j'en garde sont fragmentaires). Je me dis que j'aurai mieux fait de me taire sur ce coup la.

Jeudi 12 janvier
Je me réveille en super forme, j'ai très bien dormi et mon mal de gorge n'est plus qu'un mauvais souvenir, la tisane me semble bien efficace, il faut que je pense à noter la recette. J'essaye d'installer la platine vinyle, si j'arrive sans soucis à réinstaller le pied manquant à l'aide d'un tournevis plat je me rend par contre compte qu'il manque 10 cm de profondeur à l’étagère pour installer la bête de façon stable, y arrivera-t-on un jour ? Boulot, Alan Rickman est mort, ça va se clamer l'hécatombe de janvier 2016 ou pas ? (à toute fin utile je rappelle que Michel Delpech est mort le 2, je n'en ai pas parlé, mais j'adore Wight is white et Le loir et cher, oui c'est kitch, j'assume)


En sortant j'essaye de trouver des éléments pour mon colis du swap lumière, je trouve un truc à afwosh (je ne vous dirai pas quoi on ne sais jamais si ma swappé me lit) et j’ébauche une piste par ailleurs. Je passe à mon magasin de BD préféré et en ressort avec un volume très sympas dont l'histoire tourne autour des MMORPG (mais c'est plus subtil que noobs). Je retrouve Florine et V. au "chinois brochette" et je parle à la demoiselle du très beau dessin de tatouage que j'ai vu chez elle à sa crémaillère, comme il m’obsède depuis et vu qu'il n'est pas pris, je le réserve tout en prévenant que je ne sais pas quand je pourrais me le payer, vu que c'est une pièce qui couvre le bras de l’épaule à la main. On est deux a lui avoir réservé des motifs dans la même journée, je crois que c'est un signe pour qu'elle se lance. Veillée sympas au quiet, des arrivées tardives mais très appréciées. Une bien belle complainte maritime. Deux arrivants extérieurs de fin de soirée dont un insiste lourdement sur "mais est-ce qu'on accepte les gens comme nous ?". Au bout de 15 bonnes minutes on croit comprendre que c'est qu'il a fait de la prison, par contre on arrivera pas a lui faire intégrer que ici, tant que tu pourri pas l'ambiance, on s'en fout du reste. J'ai enfin fini l'ourlet du chaperon, j'essayerai sans doute une méthode différente sur le suivant en espérant que ce sera un peu moins lent.

La tisane anti-grippe de Clémence


Comme elle m'a sauvé la vie cette semaine, et avec l'aimable autorisation de celle qui me l'a appris, je voulais vous donner la recette de tisane anti-grippe de Clémence.

Il vous faut :
  • 1 litre d'eau
  • 1 grand bâton de cannelle (ou 2 petits)
  • 1 cuillère à café de clous de girofle
  • Le jus d'un demi-citron
  • 1 branche de thym (ou 1 sachet d'infusion)
Le procédé :
Portez à ébullition l'eau avec la cannelle et les clous de girofle, laisser bouillir 20 min.
Stoper l'ébullition, filtrez.
Ajouter le thym et le jus de citron.

En goût c'est très fort mais plutôt bon (possible de diluer si c'est trop fort pour vous), il est bien sûr possible de rajouter du miel, si ça vous réussi quand vous êtes pas bien. Pour que ça fonctionne il faudra boire une bonne quantité, genre un litre dans la journée, et éviter viande et féculents dans les repas (préférez les légumes vapeurs). C'est ce que moi j'ai fait, et mon début de crève à disparu comme par magie. J'étais donc très impressionnée, et c'est pour ça que je vous en parle.

jeudi 14 janvier 2016

Star Wars 7


Au départ je ne comptais pas faire d'article sur Star Wars (parce que bon, le sujet a amplement été traité sur le net). Sauf que je n'ai lu nulle part d'avis proche du mien sur le film donc je me suis dis que j'allais finalement l’écrire quand même cet article...
Je ne sais pas si vous le savez mais les spectateurs de la saga se divisent en trois catégories, les gens qui ont vu et aimé mais de loin (appelons-les spectateurs A), les gens qui aiment vraiment (spectateurs B) et les fans que je qualifierai de "à tout épreuve" (n'ayant pas trouvé d’équivalent français pour hardcore) (spectateurs C). Personnellement je me place entre les B et les C c'est à dire que si je ne suis pas tout à fait au point sur l'univers étendu, je sais par contre que Han a tiré en premier et je vomi Jar Jar Binks et les scènes de romance mièvres de l’épisode II. Et cet épisode 7 selon moi, il a été pensé pour les A (ainsi que les nouveaux spectateurs) et les C.
  • Si vous êtes A, que vous aimez les films d'action et que vous avez vu Star Wars une fois dans votre vie, ça vous plaira, c'est acquis. Parce qu'en terme de film d'action et science-fiction ça fait bien le job, les images sont belles, les scènes d'actions réussi, le rythme est bon et les acteurs aussi. 
  • Si vous êtes B, vous connaissez bien Star Wars et vous allez tiquer. Pourquoi la république est-elle battue si facilement (et d'abord c'est quoi cette république) ? Pourquoi le choix d'Adam Driver en Kylo Ren ? Et puis franchement, c'est une resucée de l'épisode 4, ils auraient pu se fouler un peu pour le scénario.
  • Si vous êtes C, vous aller kiffer. Parce que la construction en miroir de l'épisode 4, qui est là pour montrer que si l'histoire n'est qu'un éternel recommencement, ce sont les personnalités qui créent ses changement. Parce que vous vous la connaissez déjà la partie politique de l'histoire donc elle ne va pas vous manquer. Parce que Kylo Ren est un anti-Dark Vador et que le visage d'Adam Driver colle vraiment bien avec l'image d'hésitation adolescente que le personnage donne. Parce que les Stormtroopers ont soudain une personnalité. Parce qu'on retrouve des marionnettes et du maquillage, loin du tout CGI. Parce qu'il n'y a pas d'histoire d'amour. Parce que toute cette trame déjà connue d'avance donne d'autant plus de force à toutes les petites audaces qui sont là et mettent en valeurs les personnalités chouettes des nouveaux personnages. 

Voila, bien sûr c'est mon analyse, découlant de mes discussion avec des membres des trois groupes, pas d'une preuve scientifique quelconque, vous pouvez revendiquer B et avoir aimé, vous revendiquer C et avoir détesté. Moi ce qu'il m'a apporté ce film, c'est de basculer dans la catégorie C, parce que je suis une geekette indécrottable.

lundi 11 janvier 2016

Winter cookbook challenge #2

Pour la deuxième étape du Winter cookbook challenge, j'ai été inspiré par monMari qui m'a demandé un curry de lentille. Comme il est assez rare (à vrai dire c'est la première fois), qu'il montre l'envie de manger sans viande et que, si je n'ai aucune intention de devenir végétarienne, j'ai par contre une grande envie de diminuer la proportion de carné dans notre alimentation, je ne me le suis pas fait dire deux fois.
Je possède deux livre de cuisine indienne, Inde, cuisine intime et gourmande que je conseille car il est très beau et recèle de nombreuses et excellentes recettes (plutôt une cuisine du Sud du sous-continent) et Mon cours de cuisine, les basiques indiens dont j'aime beaucoup le principe mais dont les listes d'ingrédients interminables (et introuvables) m'avaient toujours un peu rebuté (enfin si j'avais testé la recette de paneer quand même). J'ai donc cherché les recettes de lentilles dans les deux et j'ai été très surprise de n'en trouver qu'une seule et unique dans chaque, après tout le dhal est un plat très courant sur place (et comporte de nombreuses variantes). Après étude des ingrédients, j'ai choisi de réaliser la recette de dhal aux lentilles noires du second livre, en l'accompagnant de la recette de riz au beurre clarifié du premier livre, déjà testée et approuvée.

Désolée pour la photo toute naze, la batterie de mon appareil m'a lâché juste au mauvais moment.

Pour le dhal, j'ai du changer quelques peu les ingrédients (remplacer les lentilles noires introuvables par des blondes, le piment vert par du rouge, la cardamome brune par de la verte) en dehors de ça, j'ai pris le risque de suivre scrupuleusement la recette bien qu'elle comporte plusieurs épices que monMari n'aime pas (gingembre, clou de girofle, cannelle). Je me suis dit que remplacer ou supprimer des épices déséquilibrerait complètement le goût. Au final j'ai eu raison et c'était très bon (de notre avis à tous deux). Seul problème, le temps de cuisson indiqué, 50 minutes à feu doux, une grande blague. Peut-être que les lentilles noires cuisent plus vite mais avec des blondes c'est soit à feu vif, soit deux fois plus de temps. Du coup on a mangé à 22h, mais maintenant que je sais je pourrais contourner ce problème, donc c'est validé cette recette passe officiellement dans mon livre de cuisine personnel.

vendredi 8 janvier 2016

La vie pas à pas 2016 #1

Voila que je vais faire comme beaucoup de blogueuses et vous parler un peu de mon quotidien. Parler des jours pour en retenir quelques fragments, pour se rappeler que oui, on fait des choses, chaque jour qui passe.

1er janvier.
Avec deux enfants en bas âge dans la maison, le réveil est pourtant moins violent que je ne l'avais appréhendé. Des muffins au petit dej., j'ai eu là une brillante idée. Un petit tour dans la maison de Patrick et Laeti en construction, je monte sur un échafaudage branlant pour regarder par la fenêtre, mon vertige ne me fait pas trop de misère. La voisine est visiblement incapable de contrôler son chien et je l'enverrai bien en orbite d'un bon coup de pied bien placé. Message de ma petite cousine Élise montée à Paris pour le 31, "ça vous dit de se voir ?". Ça change nos plan mais pourquoi pas.
On se retrouve à la République. Première fois que j'y viens vraiment depuis les attentats de novembre (j'y suis passée plusieurs fois), première fois donc que je vois le "mémorial" auquel se rajoutent toutes les causes qui passaient par là en un joyeux bordel. Le lion porte un collier de fleurs. Les touristes visitent le lieu comme une attraction de plus. Un tour sur le canal de l'Ourq mystérieusement clôturé de barrière (peur que des types bourrés s'y noient dans la nuit du 31 ?). Un café/thé/chocolat à l’hôtel du nord (oui celui du film) bel intérieur chaleureux et service impeccable mais thé insipide.
Direction chez V&V pour soirée musicale. Le maitre des lieux est dans les choux avec une sinusite. Je coupe les cheveux les plus longs du monde (pression). 20 cm de moins et des pointes impeccables pour la demoiselle. On a le meilleur saumon fumé de l'année. Je fais des empanadas que j'oublie de photographier pour le cookbook challenge (il faudra en refaire.... quel dommage). Soupe de courgette, poulet curry. On fini en musique tout de même, je ne sers pas a grand chose au milieu de tout ces supers instrumentistes, mais j'ouvre grand mes oreilles et j’apprécie (ah le nickelharpa...). Rentrés à 2h du mat. Un premier jour de l'année bien rempli.

2 Janvier 
Réveil un peu dur j’émerge doucement à 11h30 et je me met en retard pour la suite. Rendez-vous au pont des art débarrassé de ses cadenas à 14h30 pour une captation de valse, Yves veut faire hommage au très chouette projet d'une minute de danse par jour et je suis bien contente d'y participer. Captation avec reflex numérique et tablette (c'est beau la technologie). Coup de pot l'accordéoniste joue du trois temps. Trois prises et l'affaire est dans le sac malgré la négociation serrée avec un touriste pour qu'il ôte ses fesses du champ de la camera.
Direction le MK2 bibliothèque puisque j'ai pu convaincre monMari d'aller voir star wars 7. Pour la Séance en VO et 2D nous avons 1h d'avance. Recherche désespérée d'un truc pas trop gras à manger, ce sera bagel vege et chili con carne à l’Indiana, une demi réussite, monMari se laissera sans doute trainer à Exki la prochaine fois. Je ressort du cinéma conquise et enthousiaste, j'ai carrément kiffé. monMari attends une scène post-générique inexistante (et non c'est pas un Marvel). Il est moins enthousiaste que moi et je m’énerve toute seule à essayer de le convaincre. Il m'apprends qu'il y a des fans qui se sont plaint que les deux héros étaient l'un noir, l'autre une femme et qu'ils ne pouvaient pas s'identifier et je tombe des nues devant une telle bêtise (et les femmes et les noirs, ils ne râlent pas sur leurs difficultés d'identification devant les 90% de film ou le héros est un homme blanc hétérosexuel entre 20 et 40 ans). Du coup je suis encore plus énervée.
Vu qu'on est passés en mode films, on regarde Ant-man et Avengers 2 une fois rentré à la maison, en mangeant ce qu'il reste dans le frigo, poulet haricots verts pour monsieur. Maquereaux au vin blanc, soupe, pamplemousse et salade pour moi. Ant-man n'est pas la catastrophe décriée mais n'est pas non plus une réussite absolue, et puis disons qu'en terme d’égalité des sexes après Star Wars il fait pale figure. Avengers 2 se coupe au milieu, mais de toute façon il est 1h30 du matin. Temps de dormir.

3 Janvier
Réveil tardif à nouveau. Un passage à picard pour prendre une brioche des roi (elles sont trop bonne mais malheureusement il n'y a que 2 semaines dans l'année pour en profiter). Et direction Montigny-sur-Loing pour un cours de chant indien. On travaille le Raaga Bhibas, premier cours de chant indien pour monMari (vu qu'il est là, autant qu'il chante), il s'en sort pas mal. On visite les chevaux qu'ils élèvent, les garçons décident de faire échange cours de conduite contre cours d'équitation. Malheureusement il pleut toute la journée, c'est donc fichu pour la ballade en forêt de Fontainebleau. On admire les tableaux de Claire Comment (la maman de ma prof), quand je serai riche, j'en achèterai un, c'est certain.


Dîner de poulet au curry (oui encore mais c'est bon) arrosé de champagne. Rentrée tardive pour éviter les bouchons et fin de visionnage d'Avengers 2. Encore une fois, pas extraordinaire mais pas la daube décriée non plus.

4 Janvier
Retour au boulot, portefeuille oublié (donc carte de transport et carte de pointage), un pot de cornichon cassé en plein monoprix. La journée commence bien... pas beaucoup de boulot au boulot. Je bosse sur quelques trucs perso. Lecture de Causette dans le métro du retour. Un peu de couture pour l'association médiévale, le tas diminue lentement (les vêtements de "prêt" que l'association met a disposition de ses invités que je remet, qui à la bonne époque, qui en état (beaucoup n'ont pas été surfilés et les coutures sont en train de lâcher)). Pour manger ce sera le reste de farce d'empanadas avec riz et haricot vert. Un épisode de Deadwood (s01ep3) avec monMari qui s’écroule ensuite, je fini la soirée avec Downton Abbey (j'en suis au milieu de la saison 5).

5 janvier 
Petit dej à la brioche picard (il faut bien se faire plaisir). J'ai trop fait infusé mon thé et il est amer. Comme je suis en avance je fini ma couture d'hier, en tout cas la partie machine (comme ça je pourrais faire la partie main dans le métro). Et du coup je suis à la bourre.... Dans l’après-midi Emmanuel (le real-cadreur-monteur) du clip, à l'idée moyennement bonne de publier celui-ci sur le forum de tradzone. Nous voici balancées dans la fosse aux lions, sommées d’arrêter de jouer des bourrées parce que l'on massacre prétendument le terroir et d'aller se vendre sur TF1 même si ce n'est pas sûr qu'ils nous prennent parce qu'on n'a pas le niveau. Ma vielliste chérie nous défend courageusement, jusqu'à ce que l’agressivité ambiante la mette sur les nerfs puis c'est moi qui prends le relai pour remettre les choses en contexte (genre rappeler que l'on est un groupe avec un an d'existence) et calmer les esprits. S'ensuit une battle avec le réalisateur (puisque nous, nous sommes excusées vu notre manque de bouteille, il semble qu'il faille une autre victime). Bref, les forums d'internet n'ont pas perdu leur sel depuis l’avènement des réseau sociaux, les gens continuent de s'y défouler bien protégés derrière leurs écrans comme si derrière les œuvres sur lesquelles ils s'acharnent il n'y avait pas des personnes de chair et de sang auxquelles on se doit de témoigner un peu de respect (ne serai-ce qu'en tant qu’êtres doués de sensibilité). Ça me mine mine de rien un peu le moral mais comme le soir c'est répet, on peut au moins se faire un bon debrief (les filles ont plus de recul que moi sur ce genre de truc). On travaille la valse à 8 temps bizarre, on peaufine la mazurka à Marguerite et on trouve des idées pour la scottish qui drague. Tout ça avance plutôt bien ma fois. Dodo tard comme tous les mardi.

6 Janvier
J'avance encore un peu sur la couture le matin, assez pour en emmener dans le métro. Mais au final l'unique aiguille que j'avais emporté casse... cet ourlet ne sera pas fini aujourd'hui. Réunion de CE, si la situation de la boite tient la route, celle de la profession n'est pas la plus évidente, quand à savoir si ça s’améliorera.... Je passe l’après-midi à bosser sur la communication qui s'en suit (voir les gens, rédiger le compte rendu). Vie ma vie d’élue... Sur tradzone le débat se poursuit. Heureusement les modos et les autres membres du forum se sont un peu réveillés pour nous défendre et pour apporter des critiques constructives et quelques directions vers lesquelles travailler. Les agresseurs d'hier, arguant qu'on leur demande d’être "bénît oui oui" (en fait non, polis et corrects suffirait) s'en vont comme des princes, un grand classique des internets. Double cours de chant ce soir. En chant indien sur le raaga bageshri, une pentatonique sans quinte (pas évident mais très joli). Compos et improvisation. En trad on bosse sur les chants de marin à la manœuvre puis sur les complaintes maritimes. Très intéressant sur le rapport corporel au rythme et la dilatation/compression des phrasés au sein d'un même tempo. Je récupère les lins colorés acheté à un ami ainsi qu'un livre sur les teintures naturelles qui me permettra peut-être de convaincre les membres de ma compagnie médiévale qui sont réticents à s'habiller en laine que le lin coloré c'est mal. Coucher tardif une nouvelle fois.

7 janvier
Dernier jour de cette première semaine de l'année. Pas mal d'attente au travail et le vrai boulot qui débarque à 17h30. Rien que de très classique. Je demande conseil à un collègue pour le renouvellement de ma platine vinyle, il me conseille deux marques dans les "1ers prix" (300 euros tout de même) et un magasin sur lequel je me casse les dents vu qu'il fermait à 19h et que j'ai fini plus tard à cause du boulot qui est arrivé à 17h30 (vous suivez ?). Je dîne vite fait dans le coin d'un bo-bun "special" boeuf-tofu frit-saucisse laotiennes. C'est plus cher que la normale (pas loin de 10e) mais ça les vaut, en quantité et qualité. Puis direction le quiet man pour la fameuse session de chant traditionnelle du jeudi soir. Tout le monde est un peu fatigué mais le coeur et l'envie de chanter sont présents. Des voix commencent à se libérer, et des nets progres ont été accomplis chez certain(e)s ça fait plaisir à voir. Pour le coup on aussi le droit à une chanson italienne par des natifs de passage. C'est encore un coucher tardif (mais c'est jeudi, c'est normal).

Voila, c'est parti pour 52 semaines de blabla du jeudi au jeudi, moi ça m'aidera à retenir le temps, et vous j’espère que ça ne vous ennuiera pas trop.

mercredi 6 janvier 2016

Vider la maison de son enfance

Hé non, je n'ai pas de photo de ma maison,
c'est aussi une des raisons pour lesquelles je dois y retourner encore une fois...

Une des autres raisons pour lesquelles je n'ai pas trop bloggé en fin d'année, c’était que j’étais en train de faire du vide chez mes parents.
En effet Pôpa vient d'atteindre le moment tant rêvé de la retraite et mes parents ont décidé de déménager définitivement en Bretagne. C'est donc leur maison en région parisienne qu'il a fallu vider, une maison ou ils habitent depuis plus de trente ans (c'est facile, quand ils ont emménagé j’étais toute petite, moi je n'ai pratiquement connu qu'elle). Quand on habite pendant si longtemps un même lieu, on le rempli du sol au plafond. Et quand on y élève des enfants, on rempli le grenier également.
Moi j'y ai vécu de mes 0 à mes 24 ans. C'est donc toute mon enfance que j'ai retrouvé en vidant le grenier, et toute mon adolescence ainsi que mes début de jeune adulte que j'ai du trier en rangeant ma chambre. Et je peux vous dire que ça ne fait pas du bien au moral.
J'ai donc passé des journées entières la têtes dans des cartons remplis de dessins, de cours, de jouets et de photos. J'ai tout trié pied par pied et ça m'a pris des heures et des larmes.
Et puis on a fait un vide-maison pour vendre une partie des meubles et des bibelots qui ne servaient pas souvent, on en a mis sur le bon coin, pour ceux qui restaient.
Et puis on a déménagé tout ce qu'il restait encore à emmener en Bretagne (dont deux tables en granit (et c'est lourd)) dans un camion de location qui avait connu des jours meilleurs (450 bornes aller le déménagement). Tout ce qu'il reste à faire aujourd'hui c'est d'aller mettre ce qui n'a été ni vendu, ni déménagé aux encombrants. Et puis de rendre les clefs. Je sais que je vais encore pleurer, sans doute les deux fois. Parce que c'est comme ça quand on quitte quelque chose qui nous a accompagné toute notre vie. Même si j'aime beaucoup la maison d'Erquy et que j'y ai trouvé mes habitudes, ce n'est pas là que j'ai grandi et Villepreux me manquera. C'est ainsi.
Donc oui. Je n'avais juste pas trop le temps, ni le moral d’écrire beaucoup. J'espère que vous ne m'en voudrez pas, j’espère que ça va revenir vite...

lundi 4 janvier 2016

Les Reines pourpres

 
Je me rappelle très bien d'avoir lu le cycle des Elfes de Jean-Louis Fetjaine à mon adolescence, et je me rappelle de l'avoir adoré, au point qu'aujourd'hui, si les livres sont toujours dans mon étagère, je n'ose pas les relire de peur d'être terriblement déçue.
Par contre quand j'ai récupéré les deux tomes des Reines Pourpre, je n'ai pas eu la même appréhension et je n'ai eu aucun mal à m'y plonger.
Le roman raconte l'histoire de deux reines du VIème siècle, femmes de deux rois francs qui se haïrent et se combattirent tout le long de leur règne. Aucune des deux n'a été épargnée par les historiens qui ont peint de chacune d'entre elle un portait bien noir. On a d'ailleurs l'impression que c'est ce qui a donné envie à l'écrivain de parler d'elles, comme si une réhabilitation lui paraissait nécessaire. Si les actes de Frédégonde et de Brunehilde ne sont pas minimisés par le récit (on est quand même au niveau du meurtre), les entre-chapitres en italique traités en narration intérieure permettent de mieux comprendre leurs motivations. On a là deux femmes de pouvoir, une qui s'élève par ambition, parce qu'elle vient du plus bas fond de la société (le roman propose une explication mais dans les fait on ne connait rien de ses origines) et qu'elle n'a de cesse de s'en échapper et une qui n'a jamais connu que les hauteurs et qui n'entends pas voir son pouvoir diminuer. Rien d'étonnant donc à ce que l'histoire ne les ai pas épargné à une époque ou le pouvoir ne pouvait être que masculin et ultra virilisé. Ici on s'attache a elles, en les comprenant et en ne les jugeant pas. L'auteur parvient à nous faire ressentir leur haine mutuelle, sans pour autant nous faire prendre parti dans le conflit. Simplement parce qu'il commence par nous faire sympathiser avec celle des deux qui en arrivera aux actes les plus vils, avant de nous faire rencontrer son ennemie, qui est au final bien plus dans son droit et au coté de qui on se serai sans doute placé sans hésitation si nous n’étions pas déjà un peu attachés à l'autre. L'affect que l'on ressent pour les personnage de fiction est ainsi fait que l'on leur pardonne beaucoup de choses avant de s'en détacher, pour peu qu'on connaisse leur passé et leurs pensées. C'est là-dessus que l'auteur se base, et c'est ma fois très bien joué.

"J'aimais Chilpéric, quoi qu'il fasse. Je l'ai vu tuer des hommes de sa propre main, j'ai vu toute l'avidité de ses rêves et la hargne qu'il mettait à les réaliser. Je ne l'en aimais que davantage."