vendredi 24 juin 2016

Cuisinons nos livres #2




En ce moment, je tente de rediversifier notre alimentation. En ce qui nous concerne, ça passe surtout par cuisiner plus de légumes, le problème étant que nous sommes tous les deux un peu difficile sur ce point et que trouver des légumes qui nous plaisent en même temps (a part les épinards) est une vrai gageure (alors qu'il est si facile de se rabattre sur des pâtes et du riz). C'est donc sur les recettes légumières que je me suis concentrée en feuilletant mes livres de cuisine la semaine dernière, et, dans mon très apprécié livre L'Inde intime et gourmande, j'avais repéré une recette de navets sautés qui me disait bien.
N'ayant pas de curcuma, j'ai mis du curry et n'ayant pas de graines de moutarde (mais il faut que j'en achète), j'ai mis des graines de coriandre, quand aux feuilles de cari et bien on s'en est passé. Comme les fanes des navets étaient quasi inexistantes (mais bien présentes dans la recette) j'ai ajouté des feuilles de salade hachées à la préparation.
Honnêtement tout en cuisinant j’étais assez dubitative, je trouvais les quantités d’épices mince et je n’étais pas très sure de moi. En plus comme il s'agit d'une recette du sud de l'Inde, la noix de coco est très présente et, en plus du navet, je m'attendais à me retrouver avec un plat très sucré que je n’apprécierai guère.
Et bien non, à l'inverse j'ai adoré. Le navet sauté n'est pas suffisamment cuit pour que son goût sucré ne ressorte et au contraire il garde un subtil gout de radis qui étrangement n'est pas effacé par le piment mais ressort par contraste. On a donc un plat au gout à la fois frais et épicé, sans vraiment de trace du goût de noix de coco (je suppose qu'elle sert essentiellement de base neutre pour lier les épices).
Un plat à refaire et une raison de plus donc de vous conseiller ce livre dont aucune recette ne m"a jusqu'ici déçu (et de continuer moi-même à l'explorer).

lundi 20 juin 2016

La vie pas à pas 2016 #24

Vendredi 10 juin
Je m'extrais assez vite de mon lit pour pouvoir préparer nos affaires du week-end. En effet je ne repasserai pas par la maison avant le départ en camp médiéval ce soir. Au boulot les clients attendent 16h pour s'agiter et je reçoit 5 mails entre 16h40 et 16h50. Et bien ils attendront lundi car à 17h pile je me sors de là. Willy et Julie m'accueillent dans leur voiture avec une Haägen-Dasz et malgré quelques bouchons et une ou deux petites peurs de ne pas être sur la bonne route nous rallions Provins en une petite heure et demie, largement le temps de finir les quelques points qu'il me restait à coudre sur le manteau médiéval de monMari. Arrivés sur place la plupart des tentes sont deja montées ainsi que l'auvent. Je file un coup de main pour celles qui restent et l'installation du matos, nous dormirons dans une tente ouverte, ce qui nous donne droit à un "lit" médiéval, c'est à dire à un cadre de bois que l'on rempli de paille et que l'on couvre d'un drap (une paillasse donc). Si vous vous posez la question, c'est assez confortable. Dame Léo et l'Anglais arrivent avec la dernière tente dans leurs bagages (la leur donc) mais il s'avère que le poteau central est resté dans leur cave. Oups. Comme tout le monde n'est pas encore arrivé ce soir, on peut trouver assez facilement une solution de couchage, c'est demain, une fois le poteau récupéré, qu'il faudra par contre faire un atelier montage de tente devant le public sous peine de se retrouver à court de lits pour la nuit.

 Oui ça en fait du matos ! 
(Photo de l'Anglais, il y en a d'autres sur son blog)

Vers 21h30 le montage est fini et on s'attelle à la cuisine. Pas de nécessité de cuisiner d'époque étant donné que la fête n'est pas ouverte, on sort donc les paquets de chips et on grilles des saucisses et des merguez sur le feu. A 22h30 monMari arrive enfin avec nos affaires, énervé par presque 3 heures de bouchons, une fois mangé et posé ça va nettement mieux. Alors que nous nous asseyons au coin du feu pour chanter un peu, il commence à pleuvoir et, la pluie, combinée à la fatigue du montage, nous envoie nous coucher sans tarder trop, on veillera plus tard demain.

Samedi 11 juin
A mon grand étonnement je ne suis pas empêchée de dormir par le jour qui se lève et je roupille jusqu'à presque 9h, voila qui augure bien pour la journée. Il pleuviote jusqu’à 10h30 et pendant un moment on se dit qu'avec le temps annoncé pour ce week-end on n'aura pas beaucoup de visiteurs. Ce qui s’avère complètement faux, et pour le temps prévu (il ne pleuvra pas une goutte de la journée) et pour le monde présent (à peu près le même nombre de visiteurs que l'année précédente). Aujourd'hui c'est le jour des sœurs car et la mienne, et celle de monMari viennent visiter la fête. Comme j'avais mis des vêtements de coté j'habille ma sœur, son love et R. de pied en cap (sauf les chaussures) avant qu'ils aillent se promener. Du coté de monMari ce n'est pas la peine car il sont venus avec leurs propres costumes. Mon beau-frère voit même son bouclier fait maison, inspiré de la série Viking, testé par les membres de la compagnie (apparemment cela lui arrivera d'ailleurs plusieurs fois dans la fête). Ce midi c'est limonia et porée verte. Miam.

 Ça c'est notre apéro (vous êtes jaloux ?)
(Photo de l'Anglais, il y en a d'autres sur son blog)

Bon par contre je suis de vaisselle, moins marrant. Tout en animant nos ateliers, nous observons soigneusement la foule à la recherche de notre vainqueur du week-end, car en fait Provins est LA fête dans laquelle les visiteurs sont plus étrangement costumé que nous et nous avons un petit concours interne du costume le plus.... bizarre. Deux année de suite la femme-papillon a gagné, sera-t-elle à nouveau sur les rangs cette année ? Pour l'instant pas de trace d'elle mais, un biker médiéval, un minotaure en peluche, une fée arc-en-ciel et un sorcier-chef-indien au genre indéterminé retiennent notre attention parmi les nombreux costumes improbables et les moines en lycra qui nous rendent visite. En fin d'après-midi il est temps de préparer le Zanzarelli. Je ne suis pas de corvée de cuisine mais je m'y colle quand même, colle étant le cas de le dire puisque la pâte constituée de parmesan, de chapelure et d’œufs ne fait que ça coller, et comme il faut en faire pour 80 personnes je vous laisse imaginer la quantité. Ce soir comme tous les samedi soir de Provins nous partageons le repas avec les Forges de la Brumes, la compagnie qui nous alloue une petite place sur leur emplacement tous les ans. On apporte la soupe, ils fournissent le plat (jambon grillé / lentilles). Pendant l’apéro en commun et pour mon plus grand malheur la troupe de musiciens qu'ils hébergent également jouent une nouvelle fois les 8 morceaux qu'ils ont deja joué en boucle à 20 mètres de nous toute la journée (je fais un gros effort pour ne pas les tuer). Une fois la nuit bien noire nous regagnons notre feu de camp pour chanter en commun en vidant des verres (et nous nous rendons compte que nous atteignons deja la fin de notre stock d'hypocras, comment va-t-on faire demain ?). Nous nous couchons assez raisonnablement vers 2/3h du matin.

Dimanche 12 juin
Réveil naturel vers 8h30, j'ai un peu la tête dans les choux. Je commence par faire un tour dans la fête avant qu'il n'y ai trop de monde. Objectif : de nouveaux gobelets en terre cuite et une recharge des savons de La Mésange bleue. J'y vais toute seule car monMari a très mal aux pieds d’être resté debout toute la journée d'hier à son atelier. Si je n'ai pas trop de mal à trouver les savonniers qui sont placés à peu près au même endroit que l'année dernière, trouver des gobelets historiquement correct et qui me plaisent est bien plus compliqué. Je décide au final de laisser tomber pour le moment, ça attendra le marché de l'histoire de Pontoise. Je fais un tour dans les douves pour saluer les copains des Danceries de Thibaut de Champagne et je croise d'autres connaissances que je n'ai pas vu depuis un moment. A ma grande surprise, les compagnie installées dans les douves sont bien plus rigoureuses historiquement que les années précédente (d’après ce que j'en vois en tout cas et je ne suis pas spécialiste de toutes les époques). Même si nous restons sans doutes les plus histo de la fête (et pourtant nous ne sommes pas parfaits). En revenant j'ouvre mon atelier de tissage pour la fin de mâtinée (même si ce n'est pas aujourd'hui que je finirai mon ouvrage) et j'ai un peu de monde. Pas de question aussi bizarre qu'hier (j'ai quand même eu le droit à : "mais c'est de la laine de quoi ?", qui est un must je trouve). Puis il est temps de manger (agneau au miel et blé). Puis immédiatement après de partir en ce qui me concerne. Le temps de me changer, de faire des bises à tous et de retraverser toute la ville pour accéder à la gare ferroviaire qui est bien loin. J'arrive quand même très en avance pour le train de 15h45. L'heure vingt de train m’inquiète surtout que j'ai presque fini mon livre en cours. Mais en fait je la passerai surtout à dormir, ce qui n'est pas un luxe dans mon état présent. J'arrive comme prévu à la mission bretonne vers 17h30. Un peu plus d'une heure d'avance sur notre passage ce qui me laisse le temps de me mettre dans l'ambiance. Arrivées sur scène, notre retour de son n'est pas très bon, on entends peu les intrus et c'est dur de se caler (l'ingé son nous avait prévenu que le matériel est nouveau et qu'il ne le maitrise pas encore très bien). Mais le retour que l'on reçoit du public est tellement énorme (mise en place des danseurs en trois minute chrono, tonnerre d'applaudissement en fin de morceau, cris de relances au milieu, c'est un peu le top) que je passe quand même un super concert. Cerise sur le gâteau on a pleins de compliments et en gros on revient quand on veut jouer (même si bon c'est pas payé), avec le bémol qu'il ne faudra pas refaire notre gavotte "de Grenoble", sans trop de surprise car c'est une danse qui fâche chez les bretons. Fin de concert nous profitons d’être dans le quartier des crêperies pour aller s'en manger une dans le coin (ce sera à La Bolée d'Armorique). Enfin deux pour moi car ils en font au lait Ribot et je ne vais quand même pas rater ça. A 21h45 monMari m'informe que le camion quitte Provins, il est temps pour moi de filer si je veux les aider à le décharger. Direction Gagny, pour une fois je bénît le gps de m'aider à trouver mon chemin dans les quartiers résidentiels jusqu’à notre lieu de stockage. Quand j'arrive le camion est ouvert et le déchargement commencé, mais pas trop, je peux encore prendre la place de l'écureuil qui est ma préférée. C'est à dire que je monte sur les tas de truc entassés pour retirer tout ce qui se trouve en haut, ça demande concentration et énergie, mais surtout il vaut mieux être petite et légère, pour ne pas tomber et ne pas se cogner la tête, une fois que c'est un atout de déménagement. 1h20 plus tard, tout est dans le stock et le stock est fermé. On distribue les derniers restes et on se fait des bisous. La route du retour est encore partiellement fermée pour travaux et, étant tous les deux crevés c'est la lutte pour rentrer, autant dire que quand on arrive on se contente de sortir les oreillers de la voiture avant de s’écrouler comme des loques.

Lundi 13 juin
Je ne vais pas dire que ça ne pique pas au réveil, je mentirai, mais physiquement je me sens bien moins attaquée que je l'avais anticipé. Encore une journée à passer de client en client. Je fini par envoyer des trucs en sous-traitance au Vietnam, ethniquement ça me hérisse (surtout que je sais comment c'est facturé) mais je n'ai aucun droit décisionnaire sur cette partie. En sortant je prend un verre avec Aurel qui me raconte ses parcours festivaliers prévus de cet été (et ça fait un peu rêver quand même). Puis repet avec les garçons. Quelques chansons commencent à prendre une belle forme, ça fait plaisir. Forcement on fini tard et forcement je rentre tard. Vie ma vie de patachou. monMari se lève quand je rentre pour que l'on dine ensemble (il s'est couché à 20h avec la migraine). Puis dodo.

Mardi 14 juin
Si le sommeil était court il était réparateur. Après le boulot je retrouve Clémence pour bosser une suite de pile-menu de mariage. Malheureusement c'est moins facile que ça ne l’était sur le papier, les chants que nous avons sont des chants de marche et si certains correspondent très clairement à la danse, ce n'est pas le cas de tous, il va falloir bidouiller. Je rentre pas trop tard et bosse un peu sur le blog. J'ai faim mais j'attends que monMari rentre de son cours de théâtre pour manger. Une bien mauvaise idée car il traine et rentre à 23h (et me trouve donc d'une humeur de chien). Je fais une omelette avec des restes qui s’intègrent bien dedans (et c'est très bon). Puis monMari s’écroule dans le canapé pendant que je regarde un peu de série avant de dormir moi aussi.

Mercredi 15 juin
Fraises et disque de collectage au petit-déjeuner. Arrivée au boulot, le catalogue que l'on attendait depuis la semaine dernière est enfin arrivé. La page fb de ma compagnie médiévale crée au retour de Provins compte deja plus de 100 "j'aime". Journée un peu speed. En sortant direction chez Dame Léo et l'Anglais pour diner. Whisky, brochettes de bœuf marinées, fraises et gin, que demande le peuple. Je repars légèrement pompette et avec dans mes bagages le livre dont dame Léo a parlé sur son blog et qui me faisait très envie.

Jeudi 16 juin
Cette semaine j'ai du mal a être à l'heure. Je peux enfin rendre les dossiers que je gère depuis deux semaine à leur responsable, vu que mes dossiers à moi ont pris un coup d’accélérateur ce n'est pas du luxe. Quand elle me répond que de toute façon elle ne revient que dans une semaine j'ai juste tellement envie de lui balancer que c'est pas mon problème mais je me retiens vu qu'elle est hyper facile à vexer. Après le boulot, cours de chant indien, on bosse les ornementations sur la totalité de la gamme, la précision et l'endurance. Ça a beau être Bhairav (normalement c'est un peu le ragga par lequel on commence en débutant, je devrais le connaitre), j'ai du mal à rentrer dedans et ma justesse n'est pas au top. Je retrouve les potes et monMari (pour une fois qu'il fini suffisamment tôt) à l'Iris pour diner puis direction le Quiet man. C'est la soirée de préparation de la balade chanté du Carambal. Mais il n'y a malheureusement pas beaucoup de monde. J'enchaine les 12 chansons/danses prévues pour le moment, sachant qu'on ne les fera pas toute car il y en a trop, mais autant toutes les tester. Du coup je suis un peu rincée et on ne traine pas trop derrière ça. Je lis un peu avant de dormir.

mardi 14 juin 2016

La vie pas à pas 2016 #23

Vendredi 3 juin
Contrairement à ce à quoi je m'attendais, c'est plutôt calme au boulot ce vendredi, du coup je pars à l'heure et je rejoint monMari au magasin d'alimentation pour faire les courses pour ce soir et un peu de recharge générale. Dés que l'on rentre monMari file chez le médecin (ses problèmes d'estomac ayant recommencé des l’arrêt de son traitement il a du prendre un rendez-vous d'urgence). Le temps de me rendre compte que je n'arrive pas à reproduire la coupe de la capuche de son manteau med sur la doublure et il est de retour. Nos premiers invités de la soirée arrivent donc alors qu'il est transformé en lutin jaune et que je fixe la capuche sur lui. Oui parce que ce soir c'est soirée veillée contée à la maison, une première qui sera amenée à se renouveler si le concept plait. Pour cette fois nous sommes une dizaine. Peu d'entre nous sont conteurs mais nous avons suffisamment de matière écrite à la maison pour que ceux qui veulent se lancer et qui n'ont pas de répertoire puissent, pour cette fois lire une histoire plutôt que d'en faire le récit de tête. Pour ma part j'ai eu envie de faire découvrir un de mes livres préféré aux autres et comme il est long, ce sera un fil rouge entre les soirées. Je lis donc les deux premiers chapitres de l'Histoire du prince Pipo (et Gripari sera la star de la soirée vu qu'on lira aussi deux extraits des sorcières de la rue Mouffetard dont le fameux "sorcière, sorcière, prends garde à ton derrière"). Contes modernes, contes anciens, de Scandinavie, d'Afrique, de Polynesie, les histoires se succèdent et ne se ressemblent pas. Il est déjà 1h du matin et je ne me serai pas ennuyée une seconde, et d’après le regard des participant je ne suis pas la seule. Prochain rendez-vous le 8 juin, je pense que l’idée est bien lancée.

Samedi 4 juin
Me voila réveillée par le téléphone fixe de la maison, sans doute encore une pub, je ne me précipite pas pour décrocher, je l'avoue. Je passe 1h au téléphone à prendre des nouvelles de Sœur qui me raconte les oraux du bac et la disparité de niveau des élèves. Juste le temps de ranger la maison et de faire à manger et monMari est de retour de sa matinée de travail. Comme il est épuisé, c'est moi qui vais conduire pour notre départ en week-end. Bouchons bouchons et encore bouchons tout du long, quitter la région parisienne est une vrai gageure. Nous arrivons finalement à Gerberoy vers 17h00. Nous mettons un peu de temps à nous convaincre que nous avons loué à la même chambre d’hôte que la fois précédente (pour notre décharge entre temps ils ont rouverts deux chambres de plus et changé leur site internet). Comme nous avons réservé tard, nous dormons dans la plus petite des chambres, mais mine de rien elle est confortable on a du mal à s'en extraire. Comme on a tous les deux l'estomac dans les talons on se dirige tôt vers notre restaurant du soir. Ce sera La petite France à Crillon, un village que nous avons passé en venant et qui annonçait un feu d'artifice pour le soir même.


Nous arrivons donc les premiers au restaurant et j'avoue que sa décoration vieillotte nous fait un peu peur de prime abord, cela dit il ne faut définitivement pas se fier aux apparences, les produits sont frais et la nourriture rien de moins qu'excellente, (pour moi se sera filets de rouget, magrets de canard aux griottes et croquants banane chocolat), les quantités sont parfaites pour que l'on mange bien sans se gaver (quoique la marche digestive qui suit ne soit pas de trop) et la serveuse a la bonne idée de couper la musique d'ambiance une fois qu'une quinzaine de convives sont arrivés ce qui permet d’éviter que le ton des conversations ne monte trop. Bref c'est parfait au poil prêt. Nous sortons avec une heure d'avance pour le feu d'artifice et j’insiste pour que nous suivions du coup la marche à lampion qui le précédè. En fait de marche la plupart des enfants qui participent sont montés dans la remorque d'un tracteur décoré de fleur qui leur fait faire une balade dans la ville (inutile de préciser qu'ils sont absolument ravis bien sur).



Comme toujours le feu d'artifice m’émerveille (j'adore ce genre de spectacle et je suis résolument bon public, je pourrai pousser des oh et des ah à chaque fusée sans aucun problème). C'est l'heure de rentrer tranquillement dans notre chambre. Au moment ou j’adhère à la suggestion de monMari d'allumer la télé avant de dormir je sais que c'est une erreur (comme on n'en a pas à la maison, quand on a une occasion on scotche devant c'est une horreur). Même si, pour une fois, on arrive à être un peu raisonnable.

Dimanche 5 juin
A ce réveil qui sonne pour t'appeler au petit dej... c'est le seul défaut des nuits en chambre d’hôte (ou en hôtel) je trouve, cette impossibilité de faire la grasse matinée si on ne veut pas rater le premier repas de la journée. Cela dit ici ce serai vraiment dommage, du pain jusqu'aux yaourt, tout est fait maison et on a aussi le droit à des œufs brouillés, de la pastèque, bref, bien trop de choses bonnes pour la taille de mon estomac. On repart avec du jus de rhubarbe pétillant, du confit de rose pour Dame Léo et un itinéraire de balade pour matinée. Une promenade absolument délicieuse dans la campagne, entre une foret et des champs vallonnés. On se détends et on respire. Après un rapide tour dans Songeons qui n'a rien d'exceptionnel, nous rebroussons chemin par la foret, ça fait un petit détour mais ça change et ça vaut également le coup d’œil.






De retour à Gerberoy pour manger nous tournons pour retrouver l'auberge du Vidamé ou je tiens tout particulièrement à déjeuner, monMari qui a mal aux pieds et aux chevilles (l'humidité n'est pas l'amie des gens sujets aux entorses) me maudit de ne pas trouver rapidement l'endroit. Notre hôte Benoit qui tiens ce bistro de pays, se rappelle étrangement bien de nous et prend le temps de discuter entre deux services. Il a organisé pendant quelques années des fêtes médiévale dans le village (auxquelles nous avions participé) mais, faisant face à la réticence de la municipalité qui au lieu de soutenir l'initiative, lui mettait des bâtons dans les roues, il a fini par en avoir marre de se battre et a arrêté depuis quelques années. Il a pour projet de peut être bientôt recommencer et comme nous avons eu la bonne idée de passer par là, il nous tiendra au courant pour que nous puissions en être. Nous prenons et donnons des nouvelles de connaissances communes entre deux bouchées de ses excellentes planches de pays, et après deux heures à table, nous filons pour avoir le temps de faire la visite du jardin le Sidaner avant de partir. Jardin qui vaut effectivement le détour à la fois par ses nombreuses variétés de roses (des belles, des parfumées, des grimpantes, de buissons, et même des violettes) et par ses jardin "monochromes" (avec une préférence personnelle pour le jardin blanc au concept plus poussé que les autres).





 
Puis il est déjà le temps de reprendre la voiture (et c'est encore des bouchons). Après un bain pour monMari et de la couture pour moi nous faisons une petite partie de 7 Wonders à deux avant de nous mettre chacun sur notre ordi, lui pour jouer et moi pour "sériser", puis de nous retrouver à nouveau pour dormir.

Lundi 6 juin
Deux des multiples fraises que portent nos quelques fraisiers de balcon sont mûres, assez pour que l'on se les partage à deux avant mon départ pour le boulot. Au sortir je rentre directement. J'attaque la dernière longue couture à la main du manteau médiéval de monMari (ça tombe bien il en aura besoin pour vendredi soir). Je passe pas mal de temps au téléphone pour préparer nos vacances prochaine (vu qu'on va faire la tournée des amis il faut bien les appeler). monMari rentre tard de sa psy. Nous dinons en regardant quelques vidéo youtube puis dodo.

Mardi 7 juin
Je prépare un peu en vitesse mes affaires pour le concert de ce soir, j’espère que je n'oublie rien. Au boulot je bosse sur la préparation d'un catalogue de vêtements. Toujours en attente pour les jouets. En avance pour la balance nous allons boire un verre et grignoter un peu (note, je ne suis pas fana du panaché, ce serait bien que je m'en rappelle pour ne plus en commander). Comme souvent nous avons un larsen à la balance que nous ne savons pas comment stopper, mais heureusement il ne se manifeste pas pendant le set. Le concert est correct, disons qu'on assure le coup, mais par rapport à ce que nous produisons en repet en ce moment je suis assez déçue, ça manque de précision en justesse et les pulses de danse ne sont pas aussi bien marquées qu'on est capable de les faire. Bon après on a une musicienne hyper malade et une qui vient de faire 3h de route (et repart aussi sec), ça peut ne pas aider, c'est déjà pas mal de ne pas avoir eu de vrai plantage. En tout cas on fait salle pleine (113 danseurs), et  les orga sont contents du son donc on ne va pas se plaindre. Duo du balcon qui joue après nous fait un bon set de son coté (je danse un peu mais moins que ça le mériterai vu que je suis crevée-post-concert). Je vends des badges et des autocollants du groupe pour aider au financement de notre futur CD et je discute avec les copains que je vois peu (vu que je fais plus de musique et moins de bal en ce moment).


Je me fais recruter pour animer la déambulation organisée par le Carambal pour la fête de la musique (une quinzaine de chanson à la danse pour dans deux semaines ? Piece of cake (en fait non pas du tout)). J'aide à recharger les instruments dans la voiture de Wirggy puis retour maison et dodo.

Mercredi 8 juin
Toujours difficile de se motiver pour aller à un boulot insipide après une soirée de concert, mais enfin c'est ça qui paye le loyer. J’hésite a aller à une manifestation contre cette stupide loi travail, hier un des membres de la compagnie jolie môme a été arrêté et l'accord trouvé il y a peu de temps pour les intermittents est bloqué par le medef, encore des raisons supplémentaire d'en avoir marre s'il nous en fallait. Sauf que je dois absolument repasser par Créteil pour récupérer deux colis qui sont à deux doigts de repartir dans l'autre sens sinon (des vinyles de collectage, ce serai quand même dommage). C'est ça qui me fait me rendre compte que je suis crevée, vraiment et que je dois faire une pause (ce soir donc) + l'heure qui fait que je risque d'arriver trop tard pour la manif, je reste finalement chez moi (en me sentant coupable). Je transfère (enfin) les enregistrement de Bovel sur mon ordinateur, il y aura du tri à faire mais je retrouve déjà quelques morceaux intéressants. Je passe en cuisine quand monMari arrive (et je fais une recette pour "cuisinons nos livres"), monsieur n'a pas le moral et je lui propose de nous choisir un film qui le lui remontera. Ce sera "les mondes de Ralph", drôle, émouvant, remonte moral, tout ce dont nous avons besoin ce soir (du pain et des jeux me direz-vous ? Oui sans doute, j'en ai conscience). Puis dodo tôt ce coup-ci, 23h est tout juste passé.

Jeudi 9 juin
Des fraises au petit déjeuner, je ne vais pas me plaindre si ça devient une habitude le temps de la saison. J’écoute les vinyles récupérés hier. Un son de très bonne qualité pour des disques de collectage. Au boulot comme souvent tout s'agite en même temps (c'est les jeudis je crois...). En sortant du boulot je pars à la recherche d'un cadeau pour Dame Léo, ça finira encore en BD cette histoire. Puis direction le cours de chant indien, nous bossons les ornementation sur Bhoopali et profitons d’être sur une gamme pentatonique pour travailler notre ambitus (et le non-passage en voix de tête en ce qui me concerne). En sortant j'embarque Brigitte avec moi au Quiet man, le temps avant de manger un Shawarma et on y est. Ambiance radicalement différente de la semaine dernière, il n'y a que des gens qui sont là pour la session et l’écoute est de telle qualité que je commence directement pour ma part par une chanson longue (le collectage dure 8min50, oui oui, et je ne la chante pas raccourcie, mais l'histoire est chouette). Avec Wirggy on commence à préparer les chansons pour la déambulation de la fête de la musique, à nous deux on devrait en avoir suffisamment. Sur le chemin du retour, bouchons et routes fermées, à 1h du matin quand tu n'aspire qu'à voir ton lit, c'est rageant.

mardi 7 juin 2016

La perle

Encore un Steinbeck me direz-vous, et vous aurez raison (et il m'en reste d'autres en réserve). Celui-ci est un genre de "conte", on y suis Kino et sa famille (sa femme et son bébé), un pauvre pêcheur de perle qui un jour va découvrir "la perle la plus grosse du monde", s'en suivra une lutte pour tirer le meilleur de cette chance qui est du genre de celles qui apporte plutôt le pire. La perle est un des romans de ce que j'appellerai la partie cruelle du répertoire de Steinbeck. Sous une forme qui peu ressembler à celle d'un conte, l'auteur montre a quel point sortir de la place que l'on vous a assigné à la naissance est difficile, voir impossible. Une impossibilité créé non par de réelles barrières mais par la volonté des couches supérieures de la population à refuser à leurs inférieurs toute ascension sociale. C'est a ce refus que Kino se heurtera jusqu'au drame par sa simple volonté d'offrir un avenir différent à son enfant. Un roman nécessaire mais qui laisse un goût amer, d'autant qu'il semble n'avoir pas pris une ride et être aussi réaliste aujourd'hui qu'il était sans doute à l'époque de sa parution.

Et, dans le cœur de Kino, la mélodie de la Perle qu'on attends retentit, claire et majestueuse, riche, chaleureuse, brillante, tumultueuse, triomphante. A la surface de la perle, il voyait se dessiner ses rêves.

lundi 6 juin 2016

La vie pas à pas 2016 #22

Vendredi 27 mai
J'ai reçu un cadeau de mon parrain par la poste, un bracelet de cuir et de métal trouvé sur une fête médiévale (même si en l’occurrence c'est complétement du med-fan) qu'il m'a envoyé par la poste. Comme il est très joli c'est aussitôt reçu, aussitôt porté.



En sortant du boulot je fais un tour aux portes ouvertes de Jurassic press (l'atelier de gravure de Coline dont je vous avais déjà parlé), je parle cailloux et banjo avec un cowboy minéralogiste du musée de l'homme. De retour à la maison c'est soirée tranquille à deux, comme il fait chaud on dîne sur le balcon pour la première fois de l'année. monMari qui bosse demain se couche tôt et moi je regarde la suite de "once upon a time".

Samedi 28 mai
Je fais une tranquille grasse matinée jusqu’à 11h, suivie d'une séance de câlinage intensif de chat et d'un peu de ménage. J'ai reçu deux colis mais j'ai pour le moment la flemme d'aller les chercher, je trouverai un moment dans la semaine. Quand monMari arrive il est déjà temps de repartir pour notre rendez-vous à la banque. Oui sauf qu'on a changé de conseillère, que notre rendez-vous à donc été effacé et que la nouvelle conseillère n'a pas du tout étudié notre dossier. Tout va bien, on n'a pas du tout l'impression de s’être déplacés pour rien. Bon vu qu"on est dans le 13e arrondissement on en profite quand même pour aller déguster un phô dans un resto du coin. De retour à la maison pour l’après-midi monMari n'a pas trop la pêche, moralement parlant et j'essaye de l'aider. Mais il est déjà temps de repartir, petit diner chez V. avec Clémence et Sam. Chant et un peu de jeu de société. C’était une petite soirée n’empêche qu'il est quand même 3h quand on rentre.

Dimanche 29 mai
Réveil naturel vers 10h. monMari prépare un peu sa partie de donjon & dragon puis file pour aller la jouer. De mon coté j'avance sur son manteau médiéval, la fête de Provin arrivant à grands pas il faut que je me dépêche si je veux avoir une chance de le finir à temps. J'avance bien de manière à ce qu'il ne me reste plus que la capuche à coudre (puis la doublure à entièrement fixer, ce sera ça la grosse difficulté à mon avis). Mais il est déjà l'heure que je file à ma répet avec les garçons. Pas évident de remettre en rythme dansant quelque chose qui à la base est très libre et on y passe pas mal de temps. Quand je fini monMari me dit que pour lui c'est loin d’être terminé. Tant pis, je rentre seule et me plante devant la suite de ma série en l'attendant. Manger. Dodo.

Lundi 30 mai
Aujourd'hui c'est chaud-froid-chaud-froid au boulot (c'est à dire "on sera débordés début juin" "ah en fait non on n'aura rien avant le 20" "ah en fait si ce sera début juin"). En dehors de ça, ça va. J'ai un créneau d'une heure avant la répet et je le passe à lire. Répet avec les garçons comme hier, ça avance pas mal cette fois-ci sauf que je vais avoir beaucoup de choses à mémoriser, il va falloir que je bosse dans mon coin mais c'est motivant. Wirggy rentre de Slovenie toute enthousiaste sur le pays et me donne envie de le visiter. Au diner ce sera pizza. Rentrée en métro comme toujours. Pas trop tard mais je me couche encore à 1h du mat'.

Mardi 31 mai
Le matin, je fini la lecture de "Bleu" de Michel Pastoureau, honnêtement je m'attendais à peiner sur la lecture de l'histoire de cette couleur, quand bien même le sujet m’intéresse et j'ai été surprise que ce ne soit pas le cas mais l'auteur n'utilise pas du tout un langage universitaire ce qui le rend bien plus facile à lire et bien plus passionnant. Au boulot je dois faire du rangement d'image d'un serveur à l'autre et ça bouffe tellement la mémoire des ordinateurs que je dois en utiliser deux en parallèle si je ne veut pas que ça me prenne toute la journée. Je passe donc ma matinée à faire les 100 pas d'un ordinateur à l'autre, au point qu'on pourrait presque parler de sport de bureau. Je reste un peu après mon heure de fin pour recopier des paroles de chansons dont j'ai besoin puis direction la répet des conteuses, je suis en avance et le petit bar de la rue est fermé, je me retrouve donc à lire dans le hall de l'immeuble de V&V. La répet commence tard et fini tard également mais on avance bien, et je me sens de plus en plus à l'aise. A l'atelier de chant de la semaine dernière je crois que quelque chose s'est débloqué pour moi, de sorte que les "folies" que j'utilisais pour de rire ont commencé à devenir des outils que je pouvais utiliser "pour de vrai". Wirggy a ramené de l'alcool local de son déplacement en Slovenie, si nous n'avons pas déterminé quel fruit était à la base du liquide transparent, on peut par contre vous dire qu'il est excellent. Je rentre un peu pompette du coup.

Mercredi 1er juin
Je pose un jour en aout pour une fête de famille et j'ai la remarque que le planning est quand même plein de rose (rose étant ma couleur de vacances). Je déteste ce genre de remarques, certe j'ai claqué un mois de congé entre juin et octobre et alors, j'ai le droit il me semble... en fait je déteste surtout ce genre de remarques parce que je suis incapable de les ignorer, même si je sais que c'est fait pour me culpabiliser et qu'il n'y a aucun fondement raisonnable dessous, juste de la jalousie, ça marche quand même sur moi et je me sens coupable, et donc un peu déprimée pour le reste de la journée. Non sans difficulté je coud la capuche du manteau médiéval de monMari (ce n'est que la 2ème fois que je fais une capuche, on ne peut pas dire que je sois rodée à l'exercice et ça se sent). Nous mangeons dans le salon fraichement rangé de son bordel par nos efforts conjugués. Après diner je prends un bain pour essayer de me détendre un peu. Dans l'eau chaude et à la lueur des bougies, monMari me distrait en me lisant un conte (oui je suis parfois très chanceuse). Je fini par un petit épisode de série puis dodo.

Jeudi 2 juin
Au boulot c'est le rush, les clients dont je devais m'occuper et qui dormaient se réveillent tous en même temps pour mon malheur et à cause d'une sauvegarde qui n'a pas fonctionné il faut en parallèle re-remplir une base de donnée à la main. Joie. Mon cours de chant est annulé à cause des inondations (impossible pour ma prof de monter sur Paris). J'en profite du coup pour faire des heures supp. pour éponger un peu le retard qui s'est tranquillement installé dans la journée. En sortant je retrouve une petite équipe à l'Iris pour diner avant le Quiet (ce sera vermicelles sautés au jambon fumé pour moi). Au bar malheureusement une petite équipe d'inconnus passablement bourrés parlent si fort qu'assis à coté d'eux on ne s’entend pas parler, alors chanter... comme je crois que l'on était aussi tous plus en mode chansons à écouter que chansons à répondre bourrines on se décourage un peu et on parle plus que l'on ne chante. Je renverse mon verre de vin et le patron me refait gentiment les niveaux parce que c'est mon premier renversement en 5 ans de présence (déjà 5 ans ?) quasi tous les jeudis au bar. Du coup ça se fini tôt et comme je traine puisque je n'ai pas fini mon verre je pars dans une discussion avec les étudiants en ethnomusicologie qui étaient passés la dernière fois. J'apprends qu'avec les films qu'ils avaient fait ici-même l'un d'entre eux à récolté une bonne note, qu'il est mal vu de faire son mémoire sur la transmission (parce que ça amène forcement à critiquer la fac et les conservatoires) et qu'ils n'ont aucun intervenants en musique traditionnelle francophone. Mais c'est déjà l'heure de filer jusqu'au métro et je rentre à 1h bien tassée. Fatigue.