mardi 30 mai 2017

La vie pas à pas 2017 # 20

Lundi 15 mai
Catherine étant également à la maison ce soir on fait barbecue avec les conteuses et la frap. Comme ça ne génère pas de cuisine de ma part je fais du rempotage en attendant tout le monde, la glycine se plaira-t-elle sur notre balcon ?  Mystère. Malgré une Wriggy dans les choux c'est une très agréable soirée. Je dis au revoir à Catherine avant d'aller dormir car demain matin elle dormira sans doute encore à mon départ.

Mardi 16 mai

Ce soir c'est mon second cours de violon. Bon apparemment on voit que j'ai travaillé entre les deux (tous les matins de la semaine une demi-heure ça porte ses fruits). Je reprend donc une deuxième fournée d'exercices un peu plus difficile pour accroitre la mobilité des mains, mais sinon il faut rester détendue. Blague. Ensuite c'est sport et je fini la journée avec la lecture des Vieux fourneaux prête par sœur (et c'est terriblement drôle).

Mercredi 17 mai
En sortant du boulot je retrouve Miss Coco à La Colonie pour une planche mixte et un verre de vin. On cause on cause de nos vies qui ne cessent de changer. Et puis direction la Cigale pour le concert de Matmatah. Pour le coup c'est un groupe que je n'aimais pas particulièrement au moment ou c'est sorti, d'abord parce qu'à l’époque je n’écoutais pas de rock et ensuite parce que le matraquage des cousins en mode "c'est Breton donc c'est bien" n’était pas la meilleure pub à leur faire. Et puis plus tard je suis revenue dessus et j'ai pris une grosse claque. Bien sur comme je suis douée ils se sont séparés à peu prés à ce moment là et j'ai raté de peu leur dernier concert. Bon. Là tu te dis que c'est fichu et tu t'assoie dessus. Prise de court par la reformation en 2017, j'ai tout de suite pris des billets pour une des dates parisiennes tout en flippant allègrement. La Ouache ça a quand même presque 20 ans, même si entre temps ils ont sortis d'autres choses et qu'au final la séparation ne fut pas si longue (9 ans quand même), est-ce que je ne risque pas d’être super déçue ? Et bien non, c’était top ! Un gros son de basse à faire vibrer les os, la voix du chanteur qui n'a pas bougé d'un iota depuis 20 ans, un batteur qui peut tenir seul sur scène pendant presque 10 minutes sans que le public ne se lasse.  Pas une fausse note, c'est hyper carré et pourtant ça groove de ouf. Un bon mix entre d'anciennes chansons pour un public qui n'attendais que ça et des nouvelles qui sont d'heureuses surprises (et qui m'ont suffisamment marquées pour que je reparte avec le nouveau disque sous le bras), deux rappels et un solo d'harmonica. Bref que du bonheur. Je suis sortie en sueur de la fosse et si ils repassent sur Paris, j'y serai c'est certain. 

Jeudi 18 mai

Un verre avec ma copine Clara et l'on cause musique et amours. Puis cours de chant. Quand l'une des élève rigole ouvertement d'une autre pour quand elle proteste dire que c'est bon on est là pour s'amuser, c'est très compliqué de savoir comment réagir. Je rejoins Sœur et monMari à Montparnasse où Les Ramoneurs de menhirs passent pour la fête de la Bretagne. La rue des crêperies qui pour l'occasion était fermée à la circulation avec des barnum sur les trottoirs a vu son animation tomber à l'eau sous des trombes de pluies à 18h30. Les salles des restaurants sont blindées mais on trouve la place pour prendre une crêpe à la crêperie de St Malo qui est ma foi fort bonne. Je me rend compte qu'en voulant se faire plaisir l'un à l'autre monMari et moi nous sommes retrouvé au mauvais endroit (sur deux programme de soirée nous étions tous les deux persuadés que l'autre préférait un programme différent du notre et nous nous sommes sacrifié pour aller à un endroit alors que nous avions tous les deux envie d'aller ailleurs). La communication dans le couple, c'est important. Une fois le malentendu éclairci, nous filons au Quiet pour voir Fabienne. C'est une bonne fin de soirée même si l'on rentre tard. 

Vendredi 19 mai
Ce soir c'est chargement du camion pour la fête médiévale de demain. Les gros bras se sont absentés alors je me retrouve à porter tous pleins de trucs. Derrière ça, direction la place de la République ou je retrouve Guigui pour discuter du site des Conteuses de pas. En mangeant un très bon wok de bœuf on passe en revue les différentes rubriques qu'il faudra y mettre pour obtenir un résultat sera à la fois fonctionnel et chouette.

Samedi 20 mai
Le réveil le week-end ça pique. On arrive à St Maur relativement à l'heure. En tout cas le camion est encore en manœuvre. On décharge, on commence le montage du camp. A 11h15 on a monté trois tentes et l'auvent, ce qui est plutôt un bon rendement. Sauf que c'est a ce moment que nous recevons la visite des organisateurs nous informant que cette année, à la différence des années précédentes, la fête n'ouvre pas à 14h, mais à 11h. C'est a dire qu'elle est déjà ouverte, qu'on est encore tous en jean t-shirt qu'il y a des sacs en plastique pleins de machins qui trainent partout et que seules la moitié des tentes sont montées.


 Monter c'est aussi vider une poubelle remplie de sable

Changement de tactique donc, je me change et on finira de monter en robe. On se passera aussi des chips et des tomates pour ce midi puisque du coup il faut manger histo devant les visiteurs. Cela dit, les griffons étant comme d'habitude d'une efficacité redoutable, à 13h il n'y a déjà plus rien qui dépasse et seule une tente reste à monter. J'ouvre à moitié mon atelier de fonte d’étain. C'est à dire que je ne ferai pas de fonte en soi mais je commence par l'inventaire des moules et du matériel et la finalisation des pièces bien avancées (qu'il ne reste plus qu'a poncer). Wirggy me rejoint pour faire un tour de la fête. Les musiciens à coté desquels on nous a placé font du bon boulot. Ce n'est pas du tout historiquement correct mais ils jouent bien et pas trop tout le temps (1/2 heure 4 fois par jour et ils ont deux sets différents, joie). Il est temps de me changer et de filer avec Wirggy pour Chartrette car il y a bien 1h de route. Arrivées en avance, nous prenons un verre au bar du coin en discutant de l'ordre des chansons qui finalement change. Ensuite c'est l'heure de la balance avec des orga qui nous chouchoutent à coup de petits gâteaux et de thé.

 L'ingé son a des câbles de toutes les couleurs.

Pendant la balance de la Jupette Barbue qui partage avec nous la scène, nous prenons le temps de trier les visuels de pochettes de disque, mais sans parvenir à une décision définitive. Après un repas partagé en bonne ambiance avec les trois membres de la jupette qui, en plus de faire de la bonne musique, sont hyper sympas, le bal débute. La salle est grande, le public présent et réactif, le son bon. A la fin du set de la Jupette on fait une chanson ensemble et a la fin du notre aussi. On passe un super moment et le résultat dans la salle est apparemment à la hauteur du plaisir pris. Bon derrière quand il faut refaire une heure de trajet vers la fête médiévale, c'est beaucoup moins la joie. MonMari m'a gentiment attendu mais il fait froid dans la tente à 3h du matin et j'ai beaucoup beaucoup de mal à m'endormir.

Dimanche 21 mai
"Il est 9 heures et tout va bien" par pitié laissez moi dormir. Mais non,  c'est fichu pour la grasse matinée. La journée d'animation se passe bien et je fais ma première vraie me fonte d’étain. Malheureusement celle-ci amène la casse du moule le plus fonctionnel crée par mon prédécesseurs sur l'animation. A provins c'est donc de la gravure que je ferai. Le chef coupe un chou et j'aide Julie à faire des beignets (où nous mène la gourmandise ? Au dessus d'un chaudron d'huile bouillante ma bonne dame).


 monMari en pleine explication de l'armement

Puis il est déjà temps de replier les tentes. Au grand étonnement général nous n'aurons pas eu une seule goutte d'eau ce week-end, le. Matos est donc sec de chez sec, à tel point qu'il faut faire attention à ce que les bassines et les sauts ne se désarticulent pas en pièces détachées. Rangement, chargement, déchargement, re-rangement. Avec mon peu de sommeil de cette nuit, je suis moulue. Demain au boulot ce ne sera pas une partie de plaisir.

vendredi 26 mai 2017

La vie pas à pas 2017 # 19

Lundi 8 mai
Après une promenade en amoureux sur le port inondé de soleil et un déjeuner tranquille il faut pourtant bien rentrer. On rentre avec difficulté ma nouvelle et énorme malle dans la petite Fiat 500 de location et on met les voiles avec des œufs des poules et des plants pour le jardin de Sœur. Au bout de 10 km on se prend un méchant caillou et un impact sur le pare-brise qui va s'agrandissant. Nous sommes ravis il va sans dire. Déchargement, soirée tranquille. Je commence le visionnement de the Paradise. Adaptation libre du bonheur des dames par la BBC qui augure assez bien.

Mardi 9 mai
Mon ancienne collègue Hélène qui a déménagé il y a quelques mois du cote de Toulouse revient nous voir pour déjeuner (nous allons au bebe qui s’avère fort sympathique). Le soir après un détour librairie c'est sport et j'arrive presque à finir ma séance, youpi ! 

Mercredi 10 mai
En sortant je fais un détour par la mission bretonne pour consulter la base Dastum. Et je découvre que ça ne peut plus se faire sur place. Ah. Heureusement grâce à la gentille Camille et un joli tour de passe passe j'arrive quand même à écouter le morceau dont j'avais besoin de la référence et donc à avoir confirmation que c'est bien celui-là que nous avons repris avec les Conteuses. En attendant dame Léo je bois un cocktail en lisant un bouquin mais mon déjeuner est loin et j'ai tout de suite la tête qui tourne. Puis on dine au Noura en tentant de rattraper ces derniers mois où l'on était toutes les deux débordées. Je ne rentre pas trop tard et en profite pour faire du rangement d'appartement, plus précisément de table de couture puisque j'ai une nouvelle malle à tissus. Elle est si grande qu'une fois tout mis dedans il y reste encore de la place (et pourtant du tissus en attente, j'en ai). J'en profite pour faire quelques réparations sur des ouvrages qui trainent depuis bien trop longtemps, il faut vraiment que je couse plus régulièrement. 

Jeudi 11 mai
Après le cour de chant je retrouve Wirggy pour diner. L'iris étant temporairement fermé ce sera Happy nouilles où l'on se retrouve pressurisées par la serveuse parce qu'on occupe une table de 4 en étant deux (on attends monMari) et comme en plus on est assises sans commander, ça fait baisser le rendement. monMari arrive donc pour occuper sa place juste avant qu'on place un couple d'inconnus là sous son nez, quel sens du timing ! Soirée au quiet tranquille. 

Vendredi 12 mai
Ce soir c'est réunion d'importance pour les Conteuses car il est temps de faire les derniers retours sur mixage et de choisir l'ordre des morceaux du disque. On en profite aussi pour commenter la premier esquisse de pochette que j'ai faite et je repars avec plein de boulot. 

Samedi 13 mai
Difficile de se lever. On a rendez-vous pour déjeuner chez P. et L. mais comme on part tard et qu'en plus on doit faire un stop au magasin de jardinage ce sera un déjeuner tardif. A défaut de renouveler mon jasmin j’achète une glycine d'1m 80 rentre difficilement dans la voiture ou elle devra pourtant rester toute l'après-midi. L’après-midi sera donc mi-repetition mi-jardinage car nous devons préparer le spectacle de conte et profiter de l'entracte pour abattre les arbres et dégager un espace qui devrait permettre demain de poser la balançoire. S. le dernier petit arrivé de la famille est un bébé avec une motte de cheveux mais pas un gros pleureur. Ça reste fatiguant pour les parents mais ils ont l'air heureux. Puisque nous sommes dans le coin nous passons la soirée au bal de la frat' qui a invité Lisa Wolf et Carré de deux. On danse pas mal et je suis bien sure ravie de revoir nos hôtes de Bourgogne. Sans s’éterniser on reste aider à ranger et on est au lit à plus d'une heure du matin.

Dimanche 14 mai
Aujourd'hui aussi il faudrait ne pas partir trop tard, si je ne petit-déjeune pas, je trouve par contre le temps de rempoter la glycine pour laquelle je ne trouve malheureusement pas la place idéale.

 
On file ensuite direction le nord de Paris au bal du Borrego, comme il s'agit de la fête générale de la mjc, l'association la bourrache ne s'est pas vue attribuer sa salle habituelle mais la partie gymnase du bâtiment. Avec un plafond de taule à plus de 4 mètres de haut, la salle est un beau cauchemars pour les ingés son. Comme on ne s'est pas motivé assez vite on a raté la partie initiation aux danses musettes (c'est musette et folk cet après-midi) et je ne connais donc pas une grosse partie des danses qui se jouent. Vers 16h je dois filer et je ne verrai donc pas passer la FRAP (le groupe de monMari). Rendez-vous pour l'atelier de Catherine Perrier où l'on fait comme souvent de bien belles chansons. J'en profite pour discuter avec Sophie de l'intervention à son lycée l'année prochaine. Dans le cadre du concours national de la résistance elle voudrait faire apprendre des chansons anciennes à ses élèves et m'a demandé si je voulais bien être intervenante. Je n'ai jamais fait ça mais il faut bien commencer quelque part et le projet me plaisant, j'ai dit oui. Après le cours, Catherine logeant chez nous nous retournons ensemble vers le Borrego ou de nombreuses personnes qui ne l'on pas vu depuis longtemps son bien heureux de la retrouver. L'après-midi de la mjc à ramené très peu de monde et le plaisir de la voir atténue pas mal la déception éprouvée par les organisateurs. Après une grande plage de discussion nous rentrons tous les 3 à la maison diner et discuter à bâtons rompus jusqu'à 1h du matin. Je n'ai pas hâte de retourner au boulot demain.

mercredi 24 mai 2017

La vie pas à pas 2017 #18

Lundi 1er mai
Ce matin c'est rangement et nettoyage du grand gîte. On a peu de restes donc on décide d'aller manger à la fête du village voisin qui propose un cochon grillé. Pas de chance, c'est sur réservation, on aurait pu s'en douter, c'est vrai mais on n'a pas réfléchi. Heureusement pour nous ils vendent aussi des sandwichs à la saucisse alors ça se fini assis dans l'herbe avec un sandwich. Un petit tour du vide grenier et il est déjà temps de filer. On se retrouve dans les bouchons mais c’était assez prévisible. Comme on n'est pas rentré tard, je fais les yeux doux à mon chéri pour qu'on aille au cinéma et on fini devant la Belle et la Bête (en vo s'il vous plais). Je passe un excellent moment. J'aimais déjà le dessin animé mais cette version film me plais encore plus. Elle en reprends l'histoire et profite des ses minutes supplémentaire pour étoffer les personnages et rendre leur comportement plus clair et plus crédible. Les 2 chansons qui ont été ajoutées pour l'occasion rentrent musicalement tout à fait dans le style du reste (ce n’était pas évident car ce n'est plus du tout sur ce style que l'on compose pour les dessins animés aujourd'hui). Et miracle, à part la fameuse robe jaune, le reste des costumes dégage une impressionnante cohérence (pour ce genre de production s’entend). Bref je suis sous le charme. Deux petit bémol cependant, le rendu des poils de la bête n'est pas très convainquant et je pense qu'il aurait fallu doubler Emma Watson sur les chansons, pas qu'elle chante mal ou faux, c'est même assez joli mais, sans avoir vérifié, il me semble que les autres personnages sont doublés sur les chansons, du coup les traficotages de son destiné à mettre sa voix au niveau des autres (doublage de la piste, réverbe) s'entendent vraiment fort. 

Mardi 2 mai
RAS

Mercredi 3 mai
Tiens donc a l'heure de faire le sport il rediffusent Buffy sur 6ter, voila qui est plus motivant que BFM TV ou Anouna. (Et certainement plus que le débat du 2eme tour de la présidentielle que l'on évitera avec soin).

Jeudi 4 mai
La copine Clara vient au quiet, ça faisait un moment qu'on ne s’était pas vues et ça fait bien plaisir d'ailleurs il y a pas mal de monde présent qui n'est pas là souvent. A part un accrochage sur les enregistrements sauvages de ce genre de session la soirée se passe bien. Avec l’avènement des portables il est en effet ultra fréquent pour les gens de vous enregistrer ou de vous filmer dés que vous faites quelque chose qui sort un peu de l'ordinaire sans vous en demander l'autorisation. Même sans se poser la question de ce qu'ils en font ensuite, je trouve que cela pose un vrai problème sur la question de la spontanéité. Si je sais que je suis enregistré je vais beaucoup plus réfléchir à ce que je chante, je vais par exemple éviter les chansons que je ne maitrise pas encore tout à fait car elles sont en cours de montage ou celles que je m'apprête à utiliser dans des projets spécifique car je ne veux pas qu'elles soient mémorisées par les gens avant que j'en sois moi-même contente ou que je les ai dévoilées "officiellement". Avec quelqu'un qui enregistre en permanence, les sessions perdent leur valeur de "crash-test" et de chaudron d’expérimentation et c'est très dommage. D'un autre coté c'est difficile à expliquer à quelqu'un qui n'a pas compris cette valeur intrinsèque des sessions de lui-même et compliqué d'interdire l'enregistrement à quelqu'un qui n'y vois pas le mal sous prétexte que "ce ne sera pas diffusé c'est pour moi" car cela parait d'emblée très violent. Pourtant au final j'estime que ça ne l'est pas, que la violence est plutôt du côté de l'enregistreur compulsif qui a peur de rater quoi que ce soit et projette cette névrose sur tous les présents provoquant souvent un pourrissement d'ambiance involontaire. Relax, si une chanson t'a vraiment plu et que tu as envie de "la posséder en matériel" ou de l'apprendre il est si facile de demander à la personne que tu croise toute les semaines de te la rechanter la fois prochaine en lui disant que tu l'as particulièrement aimé ou qu'elle t'es restée dans la tête. La personne sera flattée et sans doute ravie de te la rechanter rien que pour toi et la version en sera sans doute meilleure. En bonus tu n'auras stressé personne avec ton portable en mode dictaphone sur la table toute la soirée.

Vendredi 5 mai
Départ pour un grand week-end, direction la Bretagne. Comme on est un peu en avance par rapport à nos habitudes on en profite pour passer par la nationale. Arrivées tardive mais on s'est relayés donc je ne me sens pas trop crevée. 

Samedi 6 mai
Un levé assez rapide du à la présence de deux petites filles dans la maison. Et puis il fallait qu'on se lève, aujourd'hui c'est vente de vin. Sophie et Thibault sont venus d'Anjou avec la remorque pleine du vin que lui fabrique et les parents ont invités famille, amis et voisins à venir gouter et acheter en vente directe. Après avoir profité en avant-première des explications, nous allons faire notre habituel tour du marché d'Erquy. A notre retour le garage est plein d'acheteurs et nous en profitons pour boire l’apéritif à la dégustation. Après un déjeuné tranquille, L'après-midi sera consacré à la balade avec Sophie et ses filles. Bien sur à 4 et 6 ans (et demi) la plage est bien plus intéressante que de crapahuter sur le cap mais on ne leur laisse pas vraiment le choix et il faut dire qu'elles sont plutôt de bonne composition.






Au retour mon cadeau d'anniversaire est arrivé. Une très belle et très grande malle de marin cerclée de fer pour y ranger mes tissus. Pour l'instant je me contente de l'essayer en rentrant moi-même dedans et je ne suis pas grosse, mais elle est de toute manière tellement grande qu'il y reste de la place. Ensuite il faut absolument que je me prête à une partie de domino avec les dites demoiselles, d'ailleurs je perds une partie sur deux. Après manger les adultes s'adonnent au billard russe. A ce stade je me rend compte à quel point mes récits de Bretagne paraissent sans doute répétitifs à ceux qui me lisent. Et oui le fait est que je fais toujours peu ou prou la même chose quand je suis là-bas. Et pourtant je ne m'en lasse pas. Si vous voulez de la nouveauté, sachez que la serre de Pôpa est arrivée et montée et que son jardin est chaque fois plus beau. 

Dimanche 7 mai

Deuxième matinée de vente. Je m’éclipse de nouveau avec Sophie et les filles. Direction les grandes plages derrière le cap, sans doute les plus belles que je connaisse, même si, c'est sûr, on peut jouer au sable n'importe ou. La mâtiné passe comme un éclair. Quand on assiste aux caprices de gamins qui ne sont pas les sien il est parfois difficile de se retenir de rire, surtout quand l'enfant se croit plus malin que vous. Ne pas dire "j'ai eu ton âge, je connais tous tes trucs parce que j'ai fait les mêmes" demande une grande force de volonté.







 On rentre. On mange dehors car il fait beau et puis les voila déjà partis, élections oblige. La remorque est nettement moins chargée et les filles ont bien profité de la mer en tout cas. Quand à nous on part pour une brocante dans le port de Dahouët. C'est bourré de monde et même si l'on fait choux blanc pour les achats, on passe un bon moment, c'est joli.




 
On rentre prendre le thé avec la tante Simone et la journée se fini déjà. Le résultat des élections n'est ni une surprise ni un bonheur même si c'est la moins pire des alternatives. monMari et moi passons notre spleen en profitant du ciné local pour visionner le second volume des Gardiens de la galaxie.

vendredi 19 mai 2017

La vie pas à pas 2017 #17

Lundi 24 avril
Dure journée au boulot, je suis crevé. Sur fb les débats politiques et injonctions à aller voter me fatiguent déjà, et dire qu'on en a encore pour 15 jours. Répet des Conteuses le soir, ben oui le week-end prochain on fait concert sans Wirggy alors il faut répéter en trio. Je crois que je dors avant même de poser la tête sur l'oreiller.
Mardi 25 avril
En sortant du boulot je file chez le luthier récupérer le violon réparé, dans la foulée je prends rendez-vous pour mon premier cour, j'ai hâte. Ce soir je fête mon anniversaire avec mon amoureux. On se retrouve du côté de Montparnasse pour un restaurant (ce sera barbecue coréen) et cinéma. On va voir Logan (on est bien en retard mais il passait encore) et c'est plutôt une bonne surprise. Si certains clichés de films de super héros sont  bien présents avec leurs gros sabots, le ton nettement sombre, et le choix d'un scénario sans concession font du bien et pour monMari qui est un grand fan de Marvel et des X-men, et qui salue une vraie bouffée d'air frais après toute l'aseptisation de la franchise.
Mercredi 26 avril
Ce matin je touche donc pour la première fois un violon de ma vie. Ça va, on ne dirait pas trop que j'étrangle un chat. Par contre dans la journée j'ai mal au bras, il y a là des muscles qu'apparemment je n'utilise jamais.



Le soir je passe à Woodbrass acheter un stand pour la tanpura (depuis le temps que ça trainait) et un un accordeur (pour accorder le violon c'est mieux). Puis soirée avec les mec de Quaus de Lanlà chez Vincent, ils sortent eux aussi d'enregistrement (mais eux c'est pour leur second disque) donc forcément on parle pas mal de ça. J'ai du mal à décoller pour rentrer me coucher, ce n'est pas très raisonnable (mais on parlait collectage aussi, c'était intéressant).
Jeudi 27 avril
Ce matin j'ai un problème avec le violon, je me bat avec la cheville de la corde de sol qui glisse et cède donc à la tension de la corde. Du coup je ne peux pas jouer et je suis frustrée. Au cours de chant on re-bosse le vilambit Todi à deux puis on commence à préparer la prestation que l'on fera avec tout le cours en juin. Sélection de chansons et répétition. Puis un tour au Quiet man pour quelques chansons et pour une fois on ne rentre pas trop tard (heureusement car je suis crevée).
Vendredi 28 avril
Ce soir nous sommes sur scène avec Valentin et Vincent (sans Wirggy qui travaille) mais si les filles on répété hier soir, moi je n'ai pas pu à cause de mon cours de chant. Je débarque donc la bouche en fleur sans connaitre les morceaux. A 6 sur scène difficile de tous s'entendre, d'autant que la harpe et le piano jouent dans les mêmes fréquences. Cela dit la soirée se déroule plutôt bien (je suis dans les hauteurs sur le chant car c'est Vincent qui lead à la hauteur qui l'arrange mais j'arrive à conserver ça en voix de poitrine donc on est bon). J'en profite pour danser aussi, même si la péniche ne me facilite pas la vie (la pente, cet ennemi du danseur). Puis je rentre au dodo.
Samedi 29 avril
J'avais prévu une matinée reposante car le week-end va être sportif mais ma salle de bain qui est dans un état lamentable réclame vraiment qu'on lui fasse un grand ménage de printemps et quand j'en vois enfin le bout je n'ai plus que le temps de manger et de partir. Je récupère la voiture de Wirggy et direction chez Clémence pour embarquer tout le monde. Puis cap sur la Sologne mais ce n'est plus moi qui conduit. On évite l'autoroute et on profite du paysage quand la pollution se dissipe enfin (avec le beau temps elle est très visible, une brume grise jaune au dessus de l'horizon). La Sologne c'est hyper joli, foret, étangs et charmantes maisons de briques, une fois traversé la Beauce ou il n'y a vraiment que de mornes plaines, c'est un paysage qui fait grande impression (mais je n'ai pas pris de photos, désolée). Nous arrivons en fin d’après-midi, le temps de récupérer nos billets de boisson et repas et de poser nos affaires de couchage et il est déjà l'heure de manger. Ce sera galettes, on chante au stand et à table. Dans la soirée je ne danse pas beaucoup afin de conserver mon énergie pour quand je serai sur scène. Quelques danses bretonnes quand même du coté de Deskomp avec qui on a fait un peu connaissance dans la soirée (c'est un des rares groupes ou il y a aussi une harpe). Le temps de passer chercher nos instrument et on arrive pile à l'heure ou l'on devrait commencer (ce qui veut logiquement dire qu'on est en retard) on a un peu de public mais il commence à faire vraiment froid et de minuit et demi à 2h du matin c'est aussi l'heure à laquelle les gens vont se coucher donc ça se vide au fur et à mesure pendant que la harpe de désaccorde avec le froid et que les doigts des instrumentistes gèlent. Pas forcement le concert qui te met le plus la pêche, d'autant qu'on est crevées et qu'a trois (Wirggy travaille et ne peut pas être là) c'est bien plus difficile qu'à quatre. On fini donc crevées et pas mal déprimées, surtout qu'en partant on découvre le dernier parquet encore en fonctionnement bien plus plein que ne l'a été le notre pendant 1h30 et ça met quand même un petit coup au moral. Heureusement qu'on a réussi à négocier un logement en dur au lieu de la tente prévue initialement, me dis-je en m'écroulant sur mon matelas pneumatique.
Dimanche 30 avril
Réveil à 8h30. Après un demi mauvais thé (je ne peux vraiment plus boire de Lipton Yellow), on se prépare pour donner notre atelier de valse sur le coguidage et la musicalité. Avec une petite dizaine de danseurs c'est une configuration parfaite pour faire travailler les gens en finesse et en détail. Les danseurs sont de bonne volonté et très attentifs donc ça se passe très bien. Une chance car ce n'est pas une évidence quand il faut déconstruire des habitudes (notamment chez les gens qui ont fait beaucoup de danse de salon). Sans grand espoir je leur fait de la pub pour le disque et je suis très très surprise de repartir avec presque autant de souscriptions que de danseurs (le fait d'entendre deux chansons en boucle pendant 2h est-il plus convainquant que d'entendre tout un concert ?). En tout cas je ressort très satisfaite de l’expérience. Le temps de manger une estouffade (ce sont des pommes de terre mélangées à des lardons et du fromage de brebis fondu, non ce n'est pas du tout bourratif je ne vois pas ce que vous voulez dire) et il est temps de reprendre la route. Les filles une fois déposées au train à Orléans, je file avec la voiture direction la Mayenne. 3h de route et une pluie battante plus tard me voici arrivé aux cousinades avec une bonne moitié du week-end de retard (certains sont la depuis le vendredi soir, d'autres le samedi matin). Le temps de sauter directement dans le bain car il y a des groupes de fait pour gérer les repas et ce soir c'est le mien. Repas et animation sur le thème de la Sarthe, un département que je traverse régulièrement pour aller en Bretagne mais auquel je n'avais jamais vraiment fait attention avant l'affaire Fillon. Ingrédient imposé : les sablés. Voila comment je me retrouve à extraire des suprêmes d'orange dans ma fin d’après-midi (c'est fou comme on prend vite le coup de main). Comme on est des fous et qu'on a un ex-cuisto dans l’équipe on fait de la chantilly sans batteur électrique (il n'y en a pas dans le gîte) j'ai mal au bras mais le résultat de tout ça est un repas sacrement bon agrémenté d'un Shabadabada spécial Sarthe sur des mots choisis par nos soins. On ne fini pas trop tard mais je suis crevée alors ça me va.

mardi 9 mai 2017

La vie pas à pas 2017 # 16

Lundi 17 avril
Après avoir pris notre temps pour plier bagage, on retrouve Yannick à La Gacilly pour dejeuner. Ce sera crêperie à La mauvaise graine (et c'est très bon). On marche ensuite jusqu'au jardin botanique qui, a notre grand désarroi n'est pas encore mis en état pour la saison. Ne subsistent que les plantes annuelles qui ont pris leurs aises et envahissent les endroits voisins si bien qu'on ne sais plus trop quoi est quoi. On marche et on discute. Il fait bon. On se sépare en se disant à bientôt et on repart pour Bovel dire un dernier au revoir et récupérer notre covoituré qui était encore en stage aujourd'hui. J'ai le droit à un chouette compliment de Robert dans la foulée et à ma photo dans le journal, j'ai un peu l'impression de passer tout à coup dans la cours des grands.


On prend la voiture et on rentre. Ça me fait bizarre d'arriver si vite à l'autoroute moi qui suit habituée à partir d'Erquy. Sur la route il n'y a pas grand chose à dire. Comme souvent au retour de Bovel, mon cerveau fait juke-box en me balançant aléatoirement des bouts de chansons.

Mardi 18 avril
Le retour est un peu dur. Mais quand il faut. En sortant du boulot je passe chez ma-vielliste-chérie chercher le violon qu'elle me prête. Il est beau mais j'avoue que pour le moment j'ose à peine y toucher.


Ce soir je vais au sport mais impossible de faire correctement ma séance. Je suis trop fatiguée j'ai l'impression que mes muscles ne répondent plus.

Mercredi 19 avril
Je passe chercher mes résultats de prise de sang. Les lire n'est pas forcement mon point fort mais visiblement j'ai la mononucléose. Ce qui expliquerai du même coup mes difficultés à déglutir (ça fait parti des symptômes), mes changements d’appétit (un coup j'ai faim, un coup non) et mes fatigues inexpliquées (3 mois que je fais des efforts pour me ménager sans que ça n'apporte rien). Bon quelque part ça me soulage que ça ne soit pas trop grave. J'ai une collègue qui passe immédiatement en mode parano et ne veut plus que je lui fasse la bise, je me dis que c'est un peu tard ça doit bien faire trois mois que je suis contagieuse. Je passe chez le luthier déposer le violon pour sa révision. Au stop a la première boutique je fais chou blanc et je dois finalement aller jusqu’à la deuxième boutique à Gennevilliers mais il sera prêt en début de semaine prochaine. Je rentre et c'est soirée repos.

Jeudi 20 avril
Cours de chant. Diner à l'Iris en amoureux. Petite soirée au Quiet. Le programme presque habituel du jeudi.

Vendredi 21 avril
Départ pour la Bourgogne pour le week-end de mixage cette fois. La route me parait plus longue que les fois précédentes mais il faut dire que ce coup-ci on n'a pas les bon sandwichs de Clémence. On ne fait pas long feu en arrivant mais il faut dire qu'on commencera à nouveau de bonne heure. 

Samedi 22 avril
Mixer demande une énorme concentration et au fur et à mesure de l'avancement de la journée je sens la migraine qui monte. Heureusement les cachets fonctionnent et j'arrive à aller jusqu'au soir sans perdre mon cerveau. Ce soir c'est soirée crêpe-accordéon organisé par l'association culturelle de Chapaize. C'est très sympas et les galettes sont très bonnes.



On danse un peu entre les tables et, avant de passer au bœuf on joue quelques chansons en acoustique. Le bœuf en lui même est hyper chouette avec de très bon musiciens du coin. Du coup on se couche tard. Demain ça va piquer.

Dimanche 23 avril
Deuxième journée de mix pas moins intense que la première et qui se fini par la douloureuse question de l'hanter-dro, est ce qu'on le "répare" ou est-ce qu'on le réenregistre ? Comme on hésite toutes je suis celle qui tranche plus ou moins pour la réparation. Sauf qu'on n'arrive pas à la finir dans les temps et je prend d'un coup la culpabilité pour moi. On dîne avant de partir avec les musiciens arrivés là pour l'enregistrement suivant (ça parle pas mal de vielle) et on prend la route tard à nouveau. Je dors chez Wirggy, demain est une autre semaine. Et aussi, c'est mon anniversaire, et aussi, le second tour de l’élection présidentielle me déprime.

mercredi 3 mai 2017

La vie pas à pas 2017 # 15

Lundi 10 avril
Gaël vient manger avec nous. On passe un bon moment. C'est une journée tranquille de vacances.

Mardi 11 avril
Passage obligé de notre séjour à Erquy, un tour sur la lande et les belles plages de sable blond s'impose. Certains chemins sont en travaux pour l'été mais il y a tant de routes sillonnant la lande que ce n'est pas un soucis. Les premiers genets sont en fleurs mais la lande est encore surtout brune avec quelques touches de jaune.



En redescendant par les lacs bleus (c'était quand même une bonne idée ces escaliers amenant jusqu'au port), nous nous offrons une petite glace de chez Elien et nous rejoignons Pôpa aux boules bretonne, là je joue depuis la première fois depuis longtemps et monMari joue pour la première fois. Je joue avec les boules de mon papi qui ont déjà gagné bien des parties. Comme au billard russe il est dur de ne pas lancer la boule trop fort. Je suis dans l'équipe gagnante avec Pôpa (mais c'est d'une courte tête). Diner tranquille et soirée télé.

Mercredi 12 avril
Aujourd'hui on fait un tour à Evran pour aller déjeuner chez Marie-Annick, il fait beau mais chaud au soleil et froid à l'ombre du coup on mange dehors en bougeant trois fois la table de place. Après déjeuner on va visiter les copains à elle qui tiennent le domaine du triskell rouge. Produisant du safran et à l'avenir du riz (pour l'instant celui-ci est en test), ils possèdent aussi de nombreux animaux dont deux très impressionnants cochons. En rentrant et après diner, nous nous lançons dans quelques parties de billard avec Pôpa et monMari, et je fini par gagner avec un impressionnant score, je suis fière !


Jeudi 13 avril
Matinée tranquille. C'est moi qui fait a manger donc ce sera Dhal Palak mais je dois faire avec les moyens du bord car je n'ai pas trouvé de haricots mungo. Vers 15h30 nous chargeons la voiture pleine comme un œuf et nous voila partis. L'arrivée à Bovel se fait sans encombre. On installe nos affaires dans le gite, on prend un verre chez Nanou et on file à la fête. Ce soir deux conférences, la première sur la musique syrienne est aussi intéressante que terrifiante. Chérif Khaznadar nous montre des vidéos de musiques superbes pour souvent balayer ensuite d'un revers de main leur existence car les gens que l'on y voit sont en exil ou morts. En ressort la disparition qui est en train de se produire sous nos yeux de la richesse et de la diversité de la musique syrienne voir même de la musique syrienne tout court car même religieuse, elle est tout bonnement interdite par les extrémistes. L'intervenant n'est pas larmoyant et sa conclusion restera que la Syrie a sans doute été l'un des pays dont la culture a le plus été détruite mais qu'elle s'en est toujours relevée. Pourtant c'est le cœur bien lourd que la conférence se fini. Après un rapide dîner, la conférence suivante met l'Acadie à l'honneur. Robert Bouthillier nous y parle de ses collectes et de ce qui l'a amené la-bas. C'est super intéressant que ce soit par ce qu'il explique ou par ça qu'il fait écouter. J'en profite pour récupérer le disque Temporel/Intemporel qui est l'aboutissement de toutes ses recherches sur l'Acadie. La conférence achevée on n'est pas pressés d'aller se coucher mais heureusement pour nous les asturiens non plus ce sera donc danses et chants d'Asturies pendant une petite heure avant le replis vers le gite du groupe.

Vendredi 14 avril
Être au gite du stage quand on n'est pas stagiaire ce n'est pas la meilleure manière de faire la grasse matinée. monMari est d'ailleurs tout énervé par le bruit. Une fois extraits de notre lit pour de bon nous prenons la direction de La Gacilly, visite conseillée par des locaux. Et effectivement l'endroit vaut le coup d’œil. Petites rues aux maisons de pierres, pont sur la Vilaine, artisans d'arts et grandes photos accrochées aux murs. On sent assez à quel point ça doit être touristique une fois l’été venu mais pour le moment c'est calme sous le ciel bien bleu. Une fois n'est pas coutume on a envie de shopping et on achète quelque chose dans presque chaque boutique ou l'on s’arrête. Le fait que ça soit de l’artisanat aide sans doute un peu.




Ensuite on reprend la voiture direction Redon pour retrouver Wirggy et Vincent pour déjeuner. Redon est nettement moins joli mais la ville à quand même des cotés sympathique. On fini dans un restaurant de viandes dont les assiettes sont pour le moins copieuses. La charcuterie est excellente, la viande un peu moins. En sortant, bien lourds de l'estomac que nous sommes, nous voila parti dans une marche digestive dans la ville. L'abbatiale St Sauveur à l'étrange architecture, due majoritairement, nous apprend le prêtre que l'on croise sur le parvis, à un incendie et une reconstruction hâtive qui tronque le bâtiment de 6 travées et le sépare définitivement d'une des tours sensée encadrer son entrée (la seconde ne sera jamais construite), le cloitre de l'abbaye du même nom, reposant comme tous les cloitres que j'ai jamais pu voir, puis on marche le long de la Vilaine jusqu’à faire le tour du parc au bas de la ville, où trônent d'anciens chantiers navals à l'abandon, tagués de façon spectaculaire.

 






En s'en retournant vers Bovel on re-stope à La Gacilly pour que les autres puissent jeter un œil et on y prend un verre. On arrive à Bovel pour la sortie des stages et on commence la soirée avec un mini-concert-conférence des asturiens de Cantaruxare au café de chez Nanou. Puis monMari et moi nous séchons la joute chanté pour nous diriger vers un village voisin ou Beat Bouet Trio joue en concert. Le bar est petit, le public peu nombreux, mais la bière est bonne et la musique aussi. Quand on rentre à Bovel, minuit est passé depuis longtemps mais la joute vient tout juste de finir. Il y a donc encore des chanteurs devant la salle et on reste là à chanter jusque vers les deux heures du matin. 

Samedi 15 avril
La journée commence doucement avec un tour au forum des associations du festival ou toute la difficulté consiste à ne pas acheter trop de disques. Bien sur j’échoue lamentablement dans cette discipline surtout que monMari m'a donné pour seules instructions "je te fais confiance", et que Dastum et la Loure font des promos. A 11h, conférence sur le chant traditionnel en Asturie. Lorsqu'on leur dit qu'il faut tout faire tenir en une heure les conférenciers sont catastrophés, d'habitude ils font 5 heures. Et on les comprend, le peu que l'on entends donnant surtout envie d'en apprendre plus que ce soit sur la musique à danser ou sur les asturianada (un type de chanson spécifique aux Asturies, au cas où le nom ne serai pas clair) (si vous êtes curieux d'en apprendre plus je vous conseille d'aller voir leurs émissions Camine de cantares que l'on trouve encore sur youtube). Puis après un repas rapide ou l'on chante quand même un peu, le coup d'envoi est donné pour les 12 heures de la ronde chanté. Comme toujours l’après-midi de chant dans la danse à répondre et danser est un de mes moments préféré du festival. En fin d'après-midi on s’éclipse Chez Nanou pour l'apéro, chanté également ou l'on retrouve les asturiens mais aussi les Dames de nage et tout un tas de bon chanteurs (mais on est au festival du chant traditionnel, c'est normal). Quand les autres rentrent manger à la salle monMari et moi on reste là à manger une pizza au calme. J'ai un petit mou de forme morale aussi bien que physique mais ça part vite. Ce soir c'est fest noz chanté et bien que je le trouve un tout petit peu moins bon que l'année dernière (mais la qualité de l'année dernière était tout bonnement exceptionnelle) je passe quand même un super moment et je danse beaucoup. Ça fini pour une fois presque dans les temps et l'on se couche vers 3h du matin, épuisés.

Dimanche 16 avril
A mon grand étonnement, je n'ai pas trop de mal à me lever à temps pour la randonnée chantée. Comme sur tout le week-end ça chante sacrement bien. Quand je me décide à participer ce que je fait fonctionne coté émission vocale (donc on m'entends) mais pas rythmiquement (donc on m'entends me planter, joie). Je trouve une branche de lilas abandonné sur le chemin et, à la pause je tresse mes cheveux de fleurs ainsi que ceux de Bérengère.




De retour pour l’apéro chanté et les discours des représentants de collectivités on comprend vite que l'avenir du festival est à nouveau menacé (comme c’était le cas il y a deux ans) par un manque de renouvellement de l’équipe et une passation de responsabilité compliqué (comme c'est souvent le cas dans les associations). Nous on est loin donc tout ce qu’on peut faire, c'est encourager. Au déjeuner chanter ça ne chante pas beaucoup et il n'y a guère que notre table pour se lancer un peu. Cela confirme la tendance de ces dernières années mais ça me parait quand même hyper dommage. Ensuite je file au concert de Robert Bouthillier qui présente son disque Temporel/intemporel (que j'ai et qui est très bien) puis propose un cabaret chanté dans la foulée. Après avoir jeté une oreille au concert de Waed Bouhassoun en fin d'après-midi je finirais chez Nanou, là aussi dans le cadre d'un cabaret chanté puis dehors à chanter avec ces amis qu'on ne voit presque qu'à Bovel. L'air est doux et chargé de musique, on mange des galettes-saucisses et des frites, on est bien. On fini à la salle ou un petit cercle de chanteur s'agrandit jusqu'à minuit. Le festival du chant traditionnel de Bovel c'est bien.