mardi 15 septembre 2015

L'Exo-conférence

Ça fait un moment que j'avais envie d'aller voir Alexandre Astier en spectacle sur scène, en fait depuis que j'avais vu sa conférence-sketch sur la physique quantique en vidéo sur internet. Dû aux horaires et à la razzia qui a été faite dessus, je n'avais pas réussi a obtenir de place pour l'Exo-conférence lorsqu'elle est passée au théâtre du Rond point et à vrai dire, ça a aussi été tout juste pour l'Olympia puisque sur nos billets, parmi les derniers délivrés, figurait la mention "Place à visibilité réduite". En fait de visibilité réduite, nous étions au 5e rang sur le coté, manquant un tout petit bout de la gauche de la scène, donc ça va.
Avec l'Exo-conférence, notre ex-Roi de Camelot a pour ambition de régler une bonne fois pour toute la question des extraterrestres. Oui rien que ça. Du Big-Bang à la plaque de vissée sur la sonde Pioneer 10 en passant par les soucoupes volantes (en fait des OVNIs dont la trajectoire est celle d'une soucoupe qui ferait des ricochets sur l'eau) et les enlèvements par les extraterrestres, je crois qu'absolument tout y passe. Astier bouge partout, se bat avec un logiciel d'organisation de conférence répondant au doux nom de Swan, joue les scientifiques bourrés et les journalistes au bord de l’apoplexie et nous projette des effets spéciaux grandiloquents pour expliquer leur non raison d’être. Bref il en fait des caisses. C'est ultra drôle et ultra jouissif et je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, mais plus que ça, c'est un spectacle qui ne prends pas les spectateurs pour des cons. Lorsqu'il démonte les idées toutes faites, les prétendues machinations et les fantasmes sur les petits hommes verts, Astier ne le fait pas tout seul, il le fait avec son public. Tout le spectacle est tendu vers une réflexion qu'il nous invite à nous approprier, à poursuivre, vers une curiosité qu'il nous invite à développer. Il est impossible d’appréhender l'immensité de l'univers sans ressentir un effrayant vertige (J'ai pensé la note de boulet sur le même sujet d’ailleurs) mais est-ce que cela doit pour autant nous arrêter ? Astier répond à cette question d'un grand non qui gonfle le cœur de joie (et de musique). (A ce sujet savez-vous qu’après la plaque de Pioneer, c'est ensuite de la musique de nous avons envoyé dans l'espace comme bouteille à la mer aux extra-terrestres (sur les sondes Voyager) ?)
Bref, comme en plus il y a Bruce d'e-penser en première partie (genre un de mes youtubeur favori, si ça c'est pas de la chance). Je vous sur-conseil ce spectacle si jamais vous parvenez à trouver des places disponibles (sait-on jamais) sinon, consolez-vous, il sortira en DVD avant la Noël...
Et, au fait, il parait que l'univers a gout de framboise.

lundi 14 septembre 2015

S comme.... Sailor Mars

Pour le S de l'alphabet costumé, je me suis replongée dans mon enfance pour enfiler le seul coplay que j'ai jamais réalisé de mes blanches mains : celui de Sailor Mars. Sailor Moon est le premier manga que j'ai acheté sur papier, inaugurant une collection qui s’agrandit encore aujourd'hui, j'ai donc une tendresse particulière pour la franchise. Sailor Mars en a toujours été mon personnage préféré, raison pour laquelle j'avais choisi de travailler sur son costume pour la soirée "dessins animés". Costume que je n'ai malheureusement jamais eu l'occasion de remettre jusqu'à ce que le S de l'alphabet costumé me donne une occasion de le ressortir du placard. 
Au cas ou vous en doutiez, sachez qu'il est impossible de se pencher avec une jupe de cette longueur.




dimanche 6 septembre 2015

Alphabet costumé : R comme.... Robin des Bois

Pour le R de l'alphabet costumé, je me suis intéressée à une figure littéraire battue et rebattue à toutes les sauces : Robin des Bois. Un personnage qui est le héros du film que j'ai sans doute vu le plus de fois et qui m'aura jusqu'ici fait le plus rire, c'est à dire Sacré Robin des Bois. Si vous ne l'avez pas vu, filez tout de suite réparer cette erreur, c'est un ordre. Pour être crédible, j'ai du emprunter quelques accessoires à l'Anglais (l'arc anglais, la flèche et le chapeau à plume) et quelque uns à monMari (la chemise, les chausses, le poignet de force et les chaussures trop grandes). Me voici donc travestie en un Robin qui n'a rien d'historique dans une forêt bien chichement reconstituée par la flore de mon balcon, on y croit ?




mercredi 2 septembre 2015

Acide sulfurique

Un deuxième Amélie Nothomb pour faire baisser ma PÀL (et oui c'est rapide à lire).
Pour l'occasion, l'auteur nous dépeint jusqu'où la télé-réalité pourrait aller si on la laissait faire et ne dédaigne pas le point Godwin en nous présentant une émission au doux nom de "Concentration". Nous y suivons deux héroïnes : Zdena, engagée en tant que Kappo et Pannonique capturée du côté des prisonniers. Deux êtres humains que la caméra de l’émission transforme sans efforts apparent en stéréotype du bien et du mal, de l'intelligence et de la bêtise, de la beauté et de la laideur. Un manichéisme que le roman semble vouloir contredire, tout en ne s'y décidant pas. En effet si l'auteur nous fait connaitre les états d'âmes de ses personnages et développe leur relation au delà de la simple image, cela ne contredit que timidement la perfection de l'une et l'horreur de l'autre.

Bref, si j'ai trouvé que le roman était une réussite du côté de sa critique des médias et du voyeurisme du public, il a échoué par contre a créer en moi la moindre empathie pour ses personnages, ce qui fait que je m'y suis quand même relativement ennuyée. Après je ne sais pas si c'était voulu, pour éviter d'ajouter tout pathos à une situation déjà très lourde, ou s'il s'agit de ma façon de répondre au style très neutre de l'auteur, mais je ne peux pas m’empêcher d'imaginer ce que pourrait donner le même sujet entre les mains d'un romancier au style plus "impliqué".

"Les prisonniers ne savaient pas lesquels d'entre eux étaient filmés ni ce que les spectateurs voyaient. Cela participait de leur supplice. Ceux qui craquaient avaient affreusement peur d'être télégénique : à la douleur de la crise de nerf s'ajoutait la honte d'être une attraction."