jeudi 30 avril 2015

Teatag de #RoseChiffon

Je me suis fait taggée par Dame Léo pour un questionnaire sur le thé. Ne voulant pas perdre le rythme des autres publications (oui je tiens à raconter l'Islande par le menu dans un temps pas trop long) j'ai mis un peu de temps à le compléter. Heureusement il n'est jamais trop tard donc le voici !

1. Comment a commencé ton amour pour le thé ?
Je n'aime pas le chocolat chaud et mes parents ne voulaient pas que je boive de café (je sautais déjà partout, pas la peine de rajouter de la caféine en plus). Considérant le thé comme moins excitant, ils me l'autorisaient, même si en petites quantités seulement. C'est comme ça que tout a commencé.

2. Bien chaud ou glacé ?
Bien chaud en général. Je ne suis juste pas suffisamment fan de thé glacé pour penser à le préparer en avance. Quand j'ai envie de thé, c'est maintenant tout de suite.

3. Tu es plutôt thé noir, vert, blanc, oolong, pu-erh ?
Plutôt noir même si j'apprécie certaines variétés de vert.

4. Parle-moi de tes 3 thés préférés ! Et de celui que tu détestes !
Le thé des moines du Palais des thé est un de mes préférés pour l'après-midi, ainsi que le mélange du Pays de Cornouaille de Baronny's. Pour l'après-midi parce que légers et subtils. Pour me réveiller le matin, rien ne vaut le Earl Grey 0 de Dammann Frères.

5. S’il y a un moment thé dont tu ne peux pas te passer, ce serait lequel ?
Le thé du petit déjeuner, s'il n'est pas ça pour me réveiller je ne peux pas commencer ma journée du bon pied.

6. Thé en vrac ou en sachets ?
Thé en vrac, j'ai quelques sachets dans mes placards pour les cas d'urgence mais j'ai beaucoup plus de stock en vrac. Et puis il faut dire que quand les gens savent que vous aimez ça, c'est des jolies boites de vrac qu'ils vous offrent.

7. Sucre, miel, citron, lait ? Tu pimpes ton thé ou jamais ?
Jamais !
Bon sauf le chai et le thé à la menthe mais ce sont des cas d'exception puisque c'est comme ça qu'ils se préparent traditionnellement. Bon et si je suis malade, mais dans ce cas je laisse tomber le thé et je me fais un petit citron chaud au miel.

8. Quel est ton dernier craquage ?
C'est trop vieux pour que je m'en souvienne ! J'ai une volonté de fer (non en fait c'est surtout qu'on m'en offre suffisamment pour que je n'aille pas trainer dans les magasins de thé par moi-même).

9. Tu nous montres ton accessoire de thé préféré ?


Cette théière individuelle à poignée ramenée en 2007 du Japon est longtemps restée dans un placard avant que je ne me rende compte qu'elle fait la taille idéale pour infuser mon thé du matin. Le filtre est intégré, elle est en céramique et verse divinement bien, elle est donc devenue ma meilleure alliée du petit-déjeuner.

10. Tu bois un thé en ce moment ? Lequel ?
Nope, je viens de finir mon thé de l'après-midi. Il fallait poser la question il y a une heure.

11. Tu as une petite anecdote à nous raconter en rapport avec le thé ?
J'ai extrêmement souffert du manque lors de mon voyage au Japon. Certe il y a du thé partout mais c'est le plus souvent du macha ou du thé fumé. Je déteste le thé fumé et le macha je trouve ça pas mal mais de temps en temps seulement. Au bout de 10 jours j'aurai vendu ma mère pour une tasse de thé noir (heureusement pour moi cela n'a pas été nécessaire).

12. Une boutique à nous conseiller ?
Je dirais le salon de thé des écrivains, pas tellement pour acheter, mais pour aller se boire un petit thé tranquille entre amis une après-midi.

Je ne vais pas tagger de gens en particulier car j'ai été taggée moi-même par la seule blogueuse dont je suis certaine qu'elle me lit régulièrement. Cela dit toute personne intéressée peut reprendre ce questionnaire à son compte, donc n'hésitez pas !

mercredi 29 avril 2015

Carnet d'Islande : jour 13, 18 mars 2015

Les articles à propos du voyage en Islande sont extrait de mon journal de voyage écrit sur place au jour le jour. Il est donc probable que le style, ainsi que les informations et les opinions que je donne, varient et se contredisent en fonction des découvertes et de la fatigue du jour concerné. Merci d'avance de votre indulgence.

Amaël est tonton ! Le petit nouveau de la famille n'aura pas eu la patience d'attendre notre retour. La nouvelle apprise au matin perturbe monMari une bonne partie de la journée et je crois qu'il ne voit pas grand chose des paysages.
De Sauðárkrókur nous traversons la péninsule et faisons deux arrêts sur l'autre rive, un à Skagaströnd où nous tombons sur une exposition de sculpture contemporaine dédiée aux dieux nordiques.

Loin de moi l'idée de tirer des conclusion hâtive, mais pour le moment c'est quand même dans le nord 
qu'il fait le plus beau temps.


Oui on dirait bien un totem indien, ne me demandez pas pourquoi.

 L'entrée de l'exposition.

Présentées sur des buttes herbeuses face à un horizon dégagé, les sculptures ont une présence assez exceptionnelle.

Tordues et figées comme dans la mort.

Même si je ne suis pas très calée en divinités nordiques,
certain sont reconnaissables entre tous, comme le borgne Odin.

Et un à Blönduós où nous vérifions pour ma plus grande tristesse que le musée du textile est effectivement fermé en cette période de l'année. Nous y faisons tout de même une sympathique balade au bord du lac de rétention sur lequel la glace est en train de céder, à grands bruits, la place au printemps. En guise de faune, quelques canard sont installé sur le lac (décidément j'en aurai vu dans tous les pays que j'ai pu visiter).

Les craquements de la glace sont plutôt impressionnants lorsqu'elle cède sous le soleil après un long hivernage.

En marchant un peut vers l'amont du lac, on découvre que l'eau qui s'y rend est loin d'être stagnante.

Dans l’après-midi nous entreprenons le tour de la péninsule de Vatnsnes dont l’intérêt principal est sensé être l'observation des phoques, qui sont bien entendus absents à cette époque de l'année. Cela dit le paysage est très beau et la balade vaut vraiment le coup. Le nord de l'Islande est bien moins spectaculaire que le sud, et c'est sans doute ce qui explique sa moins grande activité touristique. Et il est vrai que le parcourir en voiture est un peu déroutant car il n'y a pas vraiment de "points remarquables" bien marqués auxquels s’arrêter, mais qu'est-ce que j'aimerai y faire une randonnée équestre ! Peut-être est-ce à cause de la présence de chevaux un peu partout mais j'ai vraiment l'impression que nous sommes dans un territoire fait pour être parcouru à dos de cheval et, si nous revenons en été, c'est vraiment quelque chose que je voudrais nous programmer. Mais bon, pour l'instant nous sommes en voiture et, si nous avons la vague et désagréable impression de "consommer" du paysage derrière nos vitres, ce serait mentir que dire que nous n'en profitons pas.
Sur la route, nous faisons un stop au rocher-dinausore de Hvítserkur, par contre nous échouons à atteindre la forteresse de Borgarvirki en raison de l’état de la route qui y mène.

 La péninsule est vallonnée mais bien moins montagneuse que la plupart des autres endroits d'Islande.

Hvammstangi, petit village construit autour d'un torrent qui mène à la mer, absolument charmant.

Il semblerait qu'en été cette plage soit un lieu de villégiature pour les phoques, mais à cette période de l'année on n'y trouve
que du bois flotté en grande quantité (qui est en général récupéré par les islandais pour la fabrication de meubles).

Torturé le paysage d'Islande ? Je ne vois pas ce que vous voulez dire...

 Le fameux rocher-dinosaure, je tiens à signaler que Amaël et moi n'avons pas la même opinion de
où se trouve la tête, donc ça ne doit pas être si évident que ça.

Et toujours les magnifiques étendues de sable noir.

Et les ciels plombés qui font ressortir les couleurs de la lande.

Nous passons la nuit à l'auberge de jeunesse de Sæberg où, la migraine me guettant et le ciel restant couvert, je suis au lit dés 9h du soir.

mardi 28 avril 2015

Musée de l'histoire de l'immigration : Repères & Fashion mix

Depuis son ouverture, je ne m’étais encore jamais rendue au musée de l'histoire de l'immigration. Pourtant il s'agit sans doute du musée parisien le plus proche de chez moi vu qu'il se trouve à Porte Dorée (j'habite Créteil, pour venir à Paris je passe par Porte Dorée). Il a fallu une exposition sur la mode co-organisée par le Palais Galliera, dont j’apprécie en général beaucoup les évenements, pour que je me décide enfin.
Première surprise, le bâtiment : immense, massif, ultra décoré. S'il a un coté un peu kitch et vieillot (il fait très "exposition universelle", et pour cause), il est un écrin original et lumineux. La lumière entre à flot par de multiples puits et on a vraiment l'impression d'un bâtiment qui respire, la grandeur des espaces intérieurs et la décoration chargé se compensant pour donner un rendu qui n'est ni oppressant, ni écrasant mais juste impressionnant. A titre de comparaison le château de Versailles me fait la même impression, les proportions sont si grandes qu'avec une décoration plus légère on s'y sentirait perdu, la décoration est si chargée que dans des pièces plus petites on se sentirait oppressé.

 L'extérieur du palais - Photo : © Cyril Sancereau

 Le forum et ses fresques sur 4 étages - Photo : ® Lorenzo

Côté exposition avec Miss Coco nous avons commencé par la permanente avant de nous attaquer à Fashion Mix pour laquelle nous étions venues. L'exposition permanente est extrêmement bien faite et intéressante et je la conseille à tous.
Divisée en différents thème (le voyage, le logement, le travail, etc) et intitulée Repères, elle présente à la fois des faits historiques (différentes vagues de migrants et leurs raisons, conditions de logement des arrivants, mesures gouvernementales, etc), des témoignages de migrants, souvent accompagnés d'objets qui ont eu leur importance dans leur histoire personnelle, et des œuvres d'art contemporain traitant du sujet. Le tout dégage une grande cohérence, les différents objets et textes se répondant les uns aux autres et s'enrichissant mutuellement pour brosser par touches fines un tableau global de la complexité et de la richesse des mouvements de populations et de leurs effets.

Une vue générale de l'exposition. Photo : ©Mathieu Nouvel

Le carnet de souvenirs de la mère d'Alexis Vorontzoff - Photo : Lorenzö ©

Road to exile (2008) - Barthélémy Toguo - Photo :©ADAGP

Pour ce qui est de l'exposition Fashion Mix elle est également à voir (vous avez encore un peu de temps d'ici le 31 mai), même si elle m'a un peu moins impressionnée. Comme toujours avec les expositions proposés par le Palais Galliera (même si on est dans le cas d'une exposition "hors des murs", on sent bien la patte du musée), les modèles sont nombreux et exposés a porté de main, un choix courageux et essentiel quand il s'agit d'apprécier la matière des vêtements présentés.
Par contre, cette fois-ci, j'ai trouvé que l'on manquait un peu d'explications, surtout sur le début de l'exposition. J'ai bien compris que la juxtaposition de certaines pièces devaient faire ressortir un sens stylistique commun au-delà des mots mais je n'ai pas toujours réussi à mettre le doigt dessus. Les seuls cartels présents étant des biographies des couturiers auteurs des tenues, ils ne m'ont pas été d'une grande aide. Après je commençai à être fatiguée au bout de deux bonnes heures dans le musée et ça n'a sans doute pas aidé.

Photo : © Caroline Chenu

Photo : © Caroline Chenu

Musée de l'histoire de l'immigration 
Palais de la Porte Dorée - 293 Avenue Daumesnil, 75012 Paris
Fashion Mix - jusqu'au 31 mai 2015

Pour aller plus loin, ou si vous n'avez pas l'occasion de venir sur Paris prochainement, le site du musée est extrêmement bien fait et répertorie de nombreuses histoires de migrants sous forme de documents visuels et auditifs, un vrai travail de documentation dans lequel il y a matière à naviguer des heures entières.

lundi 27 avril 2015

Carnet d'Islande : jour 12, 17 mars 2015

Les articles à propos du voyage en Islande sont extrait de mon journal de voyage écrit sur place au jour le jour. Il est donc probable que le style, ainsi que les informations et les opinions que je donne, varient et se contredisent en fonction des découvertes et de la fatigue du jour concerné. Merci d'avance de votre indulgence.

C'est la Saint Patrick et je n'ai rien de vert à me mettre...
Mais à part ça, direction Sauðárkrókur via la péninsule. Les paysages sont beaux mais nous sommes un peu dans les choux sans raison apparente et je n'ai pas l'impression d'en profiter vraiment.

Du coup j'ai pris très peu de photos.

 Qui dit passer par la péninsule dit longer la mer, aujourd'hui elle est bleue grise.

Sur cette portion de route, plusieurs longs tunnels sont creusés à même la roche et traversent les montagnes, avec la place pour une voiture et demie et des congères de glaces qui jaillissent parfois des parois, c'est n'est pas la route la plus rassurante d'Islande.

Nous faisons un arrêt à Siglufjörður où les maisons colorées se chargent de me réveiller enfin. Nous n'osons pas téléphoner pour faire ouvrir le musée de la musique folklorique juste pour nous mais nous prenons note du festival qui a lieu tout les ans (en juillet) dans la ville.

La ville, placée sur une bande étroite entre la mer et la montagne,

contraste agréablement par ses bâtiments peints de couleurs vives, avec la nature environnante.

 Elle est visiblement en pleine expansion mais, pour palier à l'étroitesse de la bande de terrain plane
sur laquelle elle est bâtie, c'est sur pilotis que sont installées les nouvelles constructions.
 Car il parait évident que la montagne interdit toute extension dans l'autre direction.

 Dans le centre ville, qui est aussi le port, demeurent de nombreuses maisons anciennes,
notamment celle au premier plan qui est à moitié bâtie en tourbe.

Nous reprenons la route et faisons une halte pique-nique au bord d'une jolie baie. Là nous nous rendons malheureusement compte que la voiture de location à un souci : la petite pièce en plastique qui maintient normalement le phare en place a cassé et celui-ci s'est déplacé, déformant l'aile, faisant sauter la peinture et se brisant en partie dans l’opération. Pour le coup c'est un peu la panique et nous nous mettons, moi à calculer le coût d'une éventuelle réparation à nos frais, Amaël à remettre en doute sa conduite. De fait, nous ne voyons donc pas grand chose du trajet jusqu’à Hofsós.

 Afin d'être bien repérables, les phares islandais sont peints en orange vif.

Vous ai-je dit qu'il s'agissait d'un road trip ?

Petite pause à la pointe de la péninsule, pour la vue sur une île-plateau non loin au large.


Au final j'arrive à lâcher du lest car rien de ce que nous n'ayons fait avec la voiture n'a pu provoquer cette casse donc rien de ce que nous aurions pu faire ne l'aurait évité (en gros c'est dû à l'usure normale du véhicule et on n'y peut rien). Du coup advienne que pourra...
Nous poussons jusqu’à Hólar pour admirer la cathédrale puis nous arrivons assez tôt à Sauðárkrókur.

La cathédrale de Hólar, nichée au fond d'une vallée, entourée, entre autres d'une source sacrée.

 La fin de la route est vraiment très belle, et le beau temps est avec nous,
mon moral commence à remonter.

Ce n'est pas parce que je ne vous montre pas des photos de chevaux en permanence que l'on n'en croise pas,
en fait il y en a vraiment un peu partout.

 La statue du batelier Jón Ósmann, le dernier qui œuvra dans la baie menant à Sauðárkrókur
avant la construction du premier des deux ponts qui coupent le fjörd.

L'endroit est beau, le vent est tombé, nous restons un petit moment de ce côté pour profiter du soleil.


Nous avons le temps d'une petite balade dans la ville avant de nous rendre au restaurant. Nous avons prévu de rester éveillés tard pour tenter de voir les aurores boréales car c'est semble-t-il notre meilleure chance d'en observer depuis notre arrivée.

Nous logeons pour l'occasion dans le plus ancien hôtel encore en fonction en Islande
et c'est une très bonne pioche.

 La chambre meublée à l'ancienne est chaleureuse, agréable et confortable.

 Et il y a un bain naturel pavé de pierre dans la cours arrière de l'hôtel.

Ici aussi les fresques murales sont présentes, une épée viking et une crosse d’Évêque
brillent sous la lune peinte sur cet entrepôt.

En montant en haut du village pour avoir une vue globale, on tombe sur...

...le cimetière.

Quand à savoir pourquoi il y a une cloche à sa porte, j'avoue mon ignorance,
mais les morts ont une belle vue sur la mer autant que sur la montagne.

Douce redescente vers le village.

 Une balade qui se finit dans un bon restaurant est une belle balade non ?

En sortant du restaurant, changement de programme. L'activité estimée des aurores boréales est entre temps passée à son maximum et, alors qu'il ne fait pas encore nuit, on aperçoit déjà des lueurs vertes dans le ciel. Direction l'autre coté de la baie, l'aire du Ferryman ou nous nous étions déjà arrêtés à l'aller. L'endroit est parfait pour l'observation et je me bricole même de quoi prendre quelques photos grâce à quelques roches et une table de pique-nique.

Voila, les fameuses aurores c'est ce genre de lueurs,
celles-ci sont animées d'un mouvement continu et apparaissent simultanément de tous les côtés du ciel visible.

 Et oui c'est effectivement très beau.

Là ce n'est plus la statue du batelier, mais c'est bien nous qui posons devant l'aurore,
grâce à la magie du retardateur, la photo la plus magique de mon séjour.

Nous rentrons au bout d'une heure (l'aurore est finie) à l’hôtel pour profiter du hot tub pavé de pierre qui se trouve dans le jardin. Mais au bout de 3/4 d'heure, alors que je m’apprête à en sortir pour aller me coucher, c'est une nouvelle aurore boréale qui envahi le ciel (le phénomène occupe la totalité du ciel visible, à ma grande surprise). Je suis donc restée un peu plus longtemps debout pour l'observer, du fond de l'eau chauffée a 38°C. OK la journée ne s'est pas si mal finie.