mardi 26 février 2013

Bal folk à la harpe

Samedi je suis allée danser. Le bal s'intitulait "Bal à la harpe" et regroupait donc deux groupes qui comportent une harpe dans leur formation : Outre manche et Wagon de nuit.
Je ne connaissais pas Outre manche et c'était le premier bal donné par Wagon de nuit, c'était donc une découverte totale. Je ne m'étendrais pas sur la salle puisque le bal se déroulait au Babillard, salle que j'ai déjà évoqué ici.
Les deux groupes avaient séparé leur set en deux pour nous offrir une alternance plutôt plaisante (et qui leur à permis d'avoir en même temps une pause bien mérité j'imagine). 
Outre manche se compose d'une harpiste et d'un percutionniste (Bodhran, Cajon) auxquels s'ajoute en temps normal une clarinettiste mais qui n'était malheureusement pas présente samedi. La musique est légère et virevoltante, ils jouent beaucoup de valses (il faut dire que la harpe s'y prête bien). Malheureusement, probablement dut à l'absence de la clarinette sur ce bal, les danses les plus rythmées type bourrées et cercle manquaient un peu d'allant. De plus il m'a semblé que le niveau sonore des instruments, plutôt faible, rendait la sonorisation difficile. Outre nos amis les larsens qui se sont invités de temps en temps, il est parfois arrivé que le niveau des bavardages annexes du public couvre la voix lors des intermède, voire couvre carrément les instruments pendant les morceaux. J'espère avoir l'occasion de revoir Outre manche dans des conditions plus propices et au complet pour pouvoir profiter réellement de leur musique.
Wagon de nuit, quand à lui est un tout nouveau groupe puisque c'était là leur premier bal. Il se compose d'un bassiste/contrebassiste, d'un guitariste et d'une harpiste/flûtiste/joueuse de cornemuse. Une grande variété d'instruments pour un même groupe donc. Je connais les trois musiciens en question en tant que danseur(euse)s et musiciens de boeufs et j'étais plutôt contente d'assister à leur passage de la piste à la scène. La première chose qui m'a sauté aux oreilles c'est que c'était très carré, on n'aurait jamais dit un premier concert. La seconde c'est que c'était très bon. Les morceaux étaient tous bien différents les uns des autres mais on sentait quand même une certaine cohérence et surtout ils diffusaient une espèce d'euphorie que je ne saurai pas trop expliquer. Peut-être était-ce tout simplement le bonheur de jouer ressentit par les musiciens qui se transmettait au public ? Quoi qu'il en soit je crois avoir dansé absolument toutes les danses pendant leur set et je me suis surprise à trouver le bal bien trop court. Si j'ai un seul regret à propos de wagon de nuit, à part qu'ils n'aient pas encore de CD, c'est que chacun de leur concert nous privera de trois bon danseurs sur la piste.

jeudi 21 février 2013

Le Choeur des femmes

Omaha m'a prêté le Choeur des femmes, sans autre introduction que "Tu ne l'as pas lu, il faut le lire, je te le prête". C'est rare qu'on prête un livre sans en parler avant, en général on vous fait un pitch de l'histoire et on vous le prête si vous avez l'air intéressé.
Bon maintenant que je l'ai lu, je comprends mieux pourquoi.
Le docteur Jean Atwood (j'ai mis 2 chapitres à comprendre qu'on parlait d'une femme, j'imagine que c'est fait exprès) chirurgienne en fin d'internat, doit faire un dernier stage pour valider sa fin d'études. Elle se retrouve pour 6 mois dans "l'unité 77" unité de médecine de la femme (comprendre contraception/IVG). Seulement le Dr Jean Atwood n'en a, pardonnez moi l'expression, rien à carrer des femmes à partir du moment où elles n'ont pas une maladie un peu rare à traiter. Enfin, en tout cas au début du roman.
Voila pour le résumé, tout personnel je vous l'accorde.
J'ai toujours eu beaucoup de mal avec les romans dont les héros sont antipathiques. L'étranger de Camus a notamment été mon cauchemar personnel au lycée. Du coup je dois avouer que j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce livre, les 5/6 premiers chapitres ont été une vrai galère, jusqu'à ce que le personnage principal commence à changer d'attitude, en gros. Ensuite, ça a coulé tout seul.
De fait, le gros intérêt du livre ne réside pas vraiment dans son personnage principal mais dans le choeur de femmes du titre. Parce que, dans l'unité 77, on écoute les femmes, leurs histoires plus ou moins intimes, leurs opinions, leurs envies et tous ces récits sont retranscrits dans le livre.
On se surprend au cours de la lecture, à prendre le même chemin que l'héroïne. Avec elle on passera de celle qui juge/décide à celle qui entends/accompagne. On n'est pas toujours d'accord avec ces voix de femmes que l'on entends mais on apprends à ne pas les juger, à respecter leurs opinions pourtant parfois si différentes des nôtres. Au passage le livre s'interroge et nous interroge, à juste titre je pense, sur la médecine telle qu'elle est pratiquée en France et sur la relation patient/médecin en particulier.
Je vais juste ajouter un petit mot sur la fin du livre, la plupart des critiques que j'ai lu la trouvent "rocambolesque". Personnellement je la trouve plutôt bienvenue. Elle vient nous rappeler qu'on est tout de même dans un roman et que donc, la vie retombe sur ses pieds, quand bien même ce n'est pas toujours le cas dans la vrai vie. Je pense que sans elle, j'aurai fermé ce roman avec le blues, mais hier en le finissant, j'avais la pêche.

mardi 19 février 2013

Inexcusable à l'Oxyd'bar


J'avais raté le week end précédent, le premier concert de Seb-le-vivant avec son nouveau groupe Inexcusable ainsi que le vernissage de son expo à l'Oxyd'bar. J'ai décidé de me rattraper en double vendredi dernier vu qu'il jouait dans le bar ou il expose j'étais sûre de faire d'une pierre deux coups. Le concert étant à 20h, je n'avais pas vraiment le temps de repasser chez moi, j'ai donc fait une petite course et je me suis rendue au bar avec pas mal d'avance (j'ai du arriver vers 19h30). Un chance vu que Seb s'était un brin trompé dans les horaires et qu'Inexcusable devait finalement jouer de 19h à 21h. Comme les musiciens eux-même n'étaient pas au courant, le concert n'a débuté que vers 20h. Cela leur a, au final permis de pas mal jouer sur leur nom ("de toute façon on est Inexcusable") et de faire monter la sauce au fur et a mesure vu qu'ils ont commencé à 2 musiciens (guitare/voix et cajon) pour finir à 4 (seconde guitare et contrebassine). Le concert était à l'image du groupe je pense, un peu foutraque et bourré d'enthousiasme et du coup très attachant. On sent qu'il n'y a pas beaucoup de répet derrière pour le moment mais les musiciens sont bons et surtout, ils ne se prennent pas la tête. Au final il y a plus de professionnalisme dans cette espèce de joyeux boxon que je n'en ai vu dans bien des groupes qui se prenaient plus au sérieux. Ceci probablement dut au fait qu'on pouvait ressentir, en tant que public, un sincère respect pour nous et une vrai envie de nous faire plaisir.
En ce qui concerne le lieu en lui même. L'Oxyd'bar à une jolie déco, encore améliorée en ce moment et jusqu'au 28 février par l'expo de Seb (je parlerai de ses travaux plus précisément dans un prochain article). Le personnel est sympatique, l'ambiance détendue et feutrée. Les plats sont bon et très bien servis, un peu chers pour ma bourse actuelle mais il me semble qu'ils ont un excellent rapport qualité/prix. Au niveau des boisson j'ai pris le vin du mois à 3,80 le verre, ce n'est pas le meilleur vin qu'il m'ait été donné de boire mais il était tout à fait correct. Aussi je n'ai pas réfléchi, j'ai pris du bordeaux alors que c'est très loin d'être mon type de vin préféré, la prochaine fois, je prendrai du brouilly.

L'oxyd'bar
26 Avenue Jean Aicard
75011 Paris

lundi 18 février 2013

Semianyki

Samedi soir je suis allée au théâtre de Saint-Quentin en Yvelines avec Môman, le cousin Vincent et Amaël. Nous sommes allez voir Semianyki, c'est à dire un spectacle de clowns russes.
Avant de parler du spectacle en lui même, je vais juste faire un petit point sur le théâtre en question. Je vais au théâtre de St Quentin depuis que je suis toute jeune, pour la simple et bonne raison que ce n'est pas loin de chez mes parents et que ceux-ci ont toujours pensé qu'il était important pour leurs filles d'accéder à la culture sous toutes ses formes (je continue de les en remercier). J'ai vu dans ce théâtre de nombreux spectacle que j'ai beaucoup appréciés, ils ont notamment eu en résidence pendant quelques années le metteur en scène Laurent Serrano dont j'ai du voir et apprécier la quasi totalité des pièces. Malheureusement il y a quelques années déjà, l'équipe de programmation du théâtre a commencé à voir en grand, ou plutôt à se voir en grand. Le programme s'est étoffé, s'est intellectualisé et s'est chiantisé par la même occasion. Cela fait donc quelques années maintenant que la bonne moitié des pièces que j'y ai vu m'on ennuyée ou déçue. J'ai profité de mon éloignement géographique pour résilier mon abonnement et si j'y vais encore de temps en temps, c'est grâce à Môman qui a des places en plus.
C'était donc avec une certaine appréhension que je me suis rendue au théâtre samedi.
La première scène de Semianyki voit la mère de famille (à droite sur la photo) laver son linge en éclaboussant le public. Pas de doute, on est bien dans le domaine des clowns. Les interventions sur et avec le public émaillerons la plupart des tableaux. Si je peux me féliciter d'avoir été au balcon et d'avoir donc évité diverses éclaboussures et embrassades qui tâchent, je suis quand même un peu déçue d'avoir du même coup raté la bataille d'oreillers géante et de déluge de bandes en papier du final. Pour ce qui est de l'histoire, on a sur scène une famille de clowns : papa, maman et 4 enfants, tous bien sûr grimé de blanc et lèvres rouges, tous avec des lunettes aussi. Le premier tableau voit les enfant tenter de "tuer le père" de façon littérale, à l'aide de pinces à linge et de scotch durant son sommeil. La tentative de meurtre se répètera plusieurs fois de différentes manières, aboutissant à chaque fois sur un départ du père, tentant de fuir un foyer qui lui fait l'effet d'une plante carnivore. Il n'arrive jamais vraiment à partir et chacun de ses retours donne lieu à une ou deux scènes touchantes d'amour familial. Une seule de ses fuites sera longue, mais je ne vous spoile pas la fin du spectacle. On rit donc beaucoup, on a parfois le coeur qui se serre et on est de temps en temps mal à l'aise. Des poulets en plastique tombent du ciel, la petite dernière décapite ses poupées, le public se transforme en orchestre et plus encore. Une seule chose de sûre, si on se demande parfois où ils veulent en venir, on ne s'ennuie jamais.

jeudi 14 février 2013

Le Bal-boeuf du Babillard

Les 2nds et 4èmes mercredis du mois, c'est Bal-boeuf folk au Babillard. Les musiciens y viennent avec leurs instruments pour jouer et faire danser. Les autres, tels que moi, y viennent juste avec leurs pieds et leur énergie. L'entrée est à 5 euros, comprenant une boisson. On peut également se restaurer sur place d'un plat unique qui change à chaque fois (en général c'est bon). La salle n'est pas très grande mais il y a un vestiaire en libre accès, un parquet tout a fait correct et une scène. C'est un bel espace. La qualité de la soirée est bien sûr intimement liée au niveau des musiciens présents, ça démarre en général tout doucement pour prendre une belle qualité et une belle consistance en milieu de soirée.
Par contre on y retrouvera, et c'est normal, les habituels désavantages du boeuf en tant que musique de danse :
1) La longueur variable des morceaux, certains seront expéditifs et d'autres interminables, on espère pour vous que vous serez alors tombé sur le bon partenaire de danse.
2) Les fins de morceaux brutales qu'on ne voit pas venir, et qui s'avèrent extrêmement frustrantes.
En conclusion, c'est une bonne soirée pour venir débuter le bal folk, que ce soit en tant que musicien de boeuf ou que danseur car l'ambiance y est détendue et sans jugement. De même, pour les personnes qui aiment tout simplement danser, c'est également une bonne occasion en plein milieu de semaine.

Le Babillard
34 Rue Girard
93100 Montreuil, France

mercredi 13 février 2013

Du romantisme réel et du romantisme fictionnel

Comme je l'ai dit dans un article précédent, je ne suis plutôt une anti-romantique. Enfin pour être plus précise, je suis une anti-romantisme réel et une extra-romantisme fictionnel. Je m'explique.
Je lit de la chick litt, de la romance et du shojo manga, je regarde des comédies romantiques quand je n'ai pas le moral, ainsi que des films de danse et, comble du romantisme-kitch, des films indiens. Je tiens à préciser que j'ai quand même besoin, outre d'une certaine qualité générale, de certains éléments précis pour apprécier les éléments de culture pop en question.
1) L'héroine doit avoir du caractère, et ne pas être complètement nunuche (et non, décider de faire le ménage ce n'est pas avoir du caractère)
2) Le héros ne doit pas être parfait, ce n'est pas le prince charmant ! (pareil pour l'héroine d'ailleurs)
3) Oui on sait qu'ils vont finir ensemble, mais il faut réussir à me faire croire que ce n'est pas évident, et pas seulement parce que papa/l'ex de l'un/les circonstances ne sont pas d'accord. Il faut que l'obstacle principal vienne des protagonistes eux-même, ils doivent se dépasser pour y arriver, résoudre leurs problèmes personnels pour être ensemble. Bref ils doivent s'améliorer pour avoir le droit à l'Amour avec un grand A.
Ce sont pour moi les 3 éléments principaux, et malheureusement, ils sont loin d'être systématiquement présents.
Alors pourquoi me direz-vous, si un film de Shahrukh Khan me met des étoiles dans les yeux, la moindre de ces scènes transférée dans la vraie vie me donnera-t-elle envie de vomir/rire/pleurer ? Je pense en fait que le désavantage du romantisme réel c'est qu'on ne choisi absolument pas où, quand et comment il prend place. Quand vous regardez ou que vous lisez des trucs romantiques, vous avez choisi, vous êtes dans le bon état d'esprit pour ça. Lorsque c'est dans la réalité, c'est votre partenaire qui a choisi son moment pour faire un truc romantique, et son moment n'est juste pas forcément le votre. Or, devant un acte romantique, on va forcément attendre de vous une réaction précise, et pas forcément celle qui vous sera naturelle. Un exemple concert : c'est la Saint-Valentin et vous avez bossé toute la journée sur des e-mailings de Saint-Valentin ultra-urgents avec des coeurs et tout le tintouin. Pour rentrer chez vous vous passez devant des tas de restos décorés pour l'occasion et des palanquées de fleuristes qui font là leur meilleur chiffre de l'année. Voila pour le contexte. Vous rentrez chez vous donc et votre chéri vous a préparé un dîner romantique avec des chandelles, il vous a acheté des fleurs et a même mis des pétales de roses sur le lit. OUI c'est mignon mais NON, si vous êtes comme moi vous n'avez pas envie de vous changer pour être belle, de vous extasier, de sourire et de tenir une conversation alors que vous êtes crevée et que vous avez mal au crâne. Et de finir au lit parce que quand même... Bien sûr ce qu'il a fait est adorable, mais vous ce qui vous dirai, c'est un plat de pâte et un film à la con blottie dans ses bras (même si ça n'empêche pas de finir au lit). Surtout pas de devoir le séduire une nouvelle fois, là maintenant tout de suite et sans préparation préalable.
Donc voila, je ne suis pas romantique, parce qu'être romantique c'est juste trop de pression. 

lundi 11 février 2013

Le dernier bar avant la fin du monde


Bon depuis que ce bar est ouvert il faut que j'y aille. J'ai mis bien du temps à me décider et aussi bien du temps à trouver une bonne âme pour m'y accompagner, je n'ai donc pas pu m'y rendre avant la fin du monde. Cela dit, comme celle-ci à capoté, ce n'est pas vraiment grave. Finalement jeudi dernier, je me retrouvai à errer pour une petit heure dans Paris avec pas-plus-que-ça le moral et Dame Léo allait voir du kabuki au théâtre du châtelet. Comme c'était juste à côté, nous sommes allées prendre un verre au dernier bar avant la fin du monde avant le spectacle.
Arrivée à 18h30, comme nous nous étions convenues de nous retrouver au rez-de-chaussée je me suis installée à la seule table de libre qui c'est avérée être dans le courant d'air de la porte, pas de chance. Pour me réchauffer j'ai commencé par un thé rouge, servi dans une gourde en plastique en lieu et place de la théière classique, tout en savourant en fond sonore la BO de Princesse Mononoké que je n'avais pas écouté depuis longtemps. Après son arrivée, Léo m'a convaincue avec son Oméga 13 (cocktail sans alcool) qui est un vrai délice. J'avais un creux donc j'ai aussi pris des mayagiri (trio d'onigiri) qui sont bon mais pas fourrés, le parfum est dans le riz. Dans ma déception, j'ai quand même râlé auprès du serveur qui, s'il avait l'air très occupé à draguer toute cliente présente dans son espace alloué, n'a par contre pas eu l'air de comprendre pourquoi les onigiris, ça devaient être fourrés. Bon, tant pis pour moi. Ma co-testeuse a eu plus de chance en choisissant les fajitas au poulet semble-t-il, je le note donc pour la prochaine fois.
Sinon l'espace est sympas, mais je n'ai pas pris de photos (je n'avais pas mon appareil) et je n'ai pas eu le temps de visiter le sous-sol, ni de tester la ludothèque. Je vais donc être obligée d'y retourner (trop dur), pour photographier et surtout pour me faire un avis définitif. Pour l'instant mon impression est vraiment mi figue/mi raisin, avec des points très positifs (détail du décor/musique/cocktail) et des points qui me convainques beaucoup moins (ambiance "geek" un peu forcée/service/nourriture). Suite au prochain épisode donc, si certains d'entre vous on envie de m'y accompagner, n'hésitez pas à vous signaler.

vendredi 8 février 2013

Du fait de savoir (ou pas) chanter

S'il y a une chose que l'on entend souvent, à partir du moment où on a un petit talent, c'est bien "comme tu as de la chance, moi je chante faux/mal/comme une casserole" (variante possible avec tout les talents artistiques, du dessin à l'écriture en passant par la danse).
Il m'est parfois difficile de ne pas répondre à cette phrase sans être agressive je l'avoue, mais je l'entends beaucoup trop souvent par rapport la dose de patience dont je dispose au naturel. Qu'on se le dise, être doué dans un domaine, nécessite une dose de génétique, c'est un fait. MAIS ce n'est pas suffisant, loin s'en faut ! Quand on me dit que j'ai de la chance, je répond que ça fait 16 ans que je prends des cours donc oui, forcément ça aide. Que personne ne se méprenne, je suis heureuse de prendre ces cours, j'en retire beaucoup de plaisir. Ce que je veux dire, c'est juste que je n'aurais pas la voix que j'ai aujourd'hui si je m'étais contentée de chanter sous la douche. Et que donc, ça n'a pas grand chose à voir avec la chance.
Ce qui est positif dans tout ça, au-delà de mon cas particulier, c'est que tout le monde peut apprendre à chanter. À partir du moment ou vos oreilles sont en état de fonctionnement c'est possible. Donc, si vous vous entendez chanter faux, c'est que vous êtes capable de chanter juste. Une personne réellement incapable d'apprendre n'entendrai pas que c'est faux/moche/casserolique. Donc la phrase que je voudrai bien entendre, à partir de maintenant c'est "Je chante faux, pour le moment". D'avance merci.

mercredi 6 février 2013

Les sessions de chant trad du Quiet Man

Le jeudi, après mon cours de chant, je rentre rarement chez moi. Bien plus souvent, je vais au Quiet Man.
Le Quiet, pour les intimes, est un bar irlandais situé du côté des Archives nationales. Il semblerai que c'est une habitude des bars d'Irlande, d'avoir les buveurs qui y viennent avec leurs instruments, leurs voix et leur bonne humeur pour y faire de la musique. Enfin c'est ce qu'on m'a dit. Quoi qu'il en soit le Quiet Man amène cette idée au coeur de Paris en organisant des sessions musicales quasiment tout les soirs de la semaine. Ce sont des sessions à thème par contre, donc ce n'est pas tout les soirs Irlandais. Le jeudi, le soir où j'y vais, c'est une session de chant traditionnel français qui occupe la place.
Lorsque l'on arrive, après avoir salué Frank derrière le bar et commandé un petit quelque chose, c'est au sous-sol qu'il faut descendre pour la musique. On y trouve une bonne partie d'habitués mais on vous y fera une place sans aucun problème à partir du moment où vous êtes attentifs et respectueux. L'avantage du chant traditionnel c'est que la plupart des morceaux sont dit "à répondre" c'est à dire que le public répète en partie les phrase que chante le lead. Donc même si vous n'y connaissez rien, même si vous êtes persuadés de chanter comme des casseroles, vous pourrez chanter en même temps que tout le monde et personne ne vous entendra vraiment. C'est pour cette raison en grande partie que j'aime y aller, il y a un côté très libérateur dans ce chant sans complexe et sans prétention. Bon il y a aussi du Bulmers et la charcuterie est top, ça aide.
Mon petit bemol ce sera juste que, ces derniers temps, il y a pas mal de personnes qui viennent aux sessions pour s'en faire une musique de fond, comme on le ferai d'un CD. J'avoue que le brouhaha de leurs conversations, ou leurs capacité à demander "et tu pourrais faire ça", comme s'ils changeaient de radio, m'agace et me chagrine. Une session c'est participatif, on ne peut pas vraiment en être spectateur comme on le serai d'un concert. Si on y est, c'est qu'on en est, mais parfois je ne sais pas comment le faire comprendre.

mardi 5 février 2013

La nuit de la mazurka #2

Ce week end, nous avons pris la voiture et, après l'avoir remplie de gens de bonne compagnie, nous sommes partis pour Poitiers vers La nuit de la mazurka, deuxième édition, un bal organisé par l'association Trad é hop.
J'explique pour les personnes qui ne connaissent pas la danse folk. La mazurka est une danse de couple, c'est même LA danse de couple en bal folk, comme le slow l'est à la boum si vous voulez. Personnellement c'est une danse que j'ai mis très longtemps à maîtriser, et que j'ai longtemps détesté pour cette raison. Aujourd'hui... je crois que c'est ma danse préférée.
Le principe de la nuit de la mazurka c'est donc de proposer un bal dans lequel tout les trois à quatre morceaux, on place une mazurka. C'est bien sûr génial quand vous aimez cette danse et je ne pouvais pas rater ça. Je suis une femme prévoyante, j'ai emmené mes deux cavaliers favoris dans mes bagages (enfin plutôt dans ma voiture hein) pour m'assurer de les y retrouver.
Les groupes programmés pour cette deuxième édition étaient Thibault Le Guet solo, Duo TTC et Mielomanies. Autant dire de l'accordéon toute la soirée, mais c'est pas grave, j'aime l'accordéon. Les trois groupes étaient intéressants, chacun dans leur genre, j'ai pour ma part plus accroché sur Mielomanies (qui était malheureusement le seul des trois à ne pas vendre de CD sur place...). J'ai aussi beaucoup aimé le set de Thibault Le Guet qui n'était finalement pas vraiment un solo, étant donné qu'il a reçu pas mal d'invités sur sa partie. Petit bémol cela dit sur la chanteuse qu'il avait invité et qui chantait bien trop haut pour qu'on puisse comprendre les paroles, ainsi que pour mon bien être personnel.
Un petit point déco, la salle était entièrement décorée de petits coeurs rouges et roses. Moi qui suis anti-romantique au possible c'était un peu dur pour moi. Bon, la mazurka c'est LA danse des amoureux (ou au moins celle sur laquelle on emballe) donc il y a une certaine logique, mais je plains quand même les célibataires du bal...
C'était un beau bal en tout cas, très varié finalement car la mazurka était quasiment la seule danse qui revenait vraiment régulièrement. Par contre si l'année dernière j'avais fait une overdose de mazurka, cette année il y en a eu moins et je suis finalement un peu restée sur ma faim. Il me reste à espérer que l'année prochaine les organisateurs sauront trouver le dosage idéal, pour que la soirée soit encore meilleure.