vendredi 16 décembre 2016

La vie pas à pas 2016 #43 - jour 3

Dimanche 23 octobre
Le lever est difficile et quand je vais au petit déj la plupart des membres de l’expédition ont eux déjà fini. Difficile de prendre le petit déjeuner traditionnel japonais avec poisson grillé soupe et riz, je me force un peu mais je n'ai pas le courage de toucher au Natto (même sachant que je n'aurais sans doute pas trop d'autres occasion d'y gouter). Sœur, saute carrément le petit déj de son coté. Je me retrouve à faire la traductrice entre Téva et deux jeunes filles qui sont du voyage avec nous et sont fascinées par ses yeux bleus (elles se demandent comment c'est possible). Ensuite direction la salle principale pour les exercices du matin, il faut suivre une vidéo qui apparemment est habituelle puisque tous les japonais qui sont avec nous semblent la connaitre par cœur. Ça fait du bien c'est sûr mais on se sent quand même un peu bizarre, et je trouve un peu dommage de n'avoir pas le loisir de s'attarder sur les parties du corps dont on sent qu'elles tirent plus (vu qu'il faut suivre le rythme de la vidéo). Ensuite direction le bus et avec le bus, le bord de mer, ce matin nous allons visiter une exploitation ostréicole sur la baie. Sœur fait l'impasse sur la ballade en bateau mais moi je suis super contente. Ils nous expliquent que, bien entendu, toutes les exploitation ostréicoles ont été balayées par le tsunami et tous les bateaux emportés. Et alors ils se sont réunis avec ceux qui voulaient recommencer, pour discuter du comment. Car la baie avant la catastrophe était surexploitée et maltraitée. Depuis ils ont donc mis en place une ostréiculture plus durable et plus responsable et ont vu, sans doute possible, la qualité de leur production augmenter. Après les avoir vu remonter les cordages sur lesquels se développent les huitres nous revenons à terre et mettons la mains à la pâte pour séparer les bestioles qui sont accrochées par grappe les unes aux autres. Moi ça m’éclate d'ailleurs. Ensuite on nous offre des huitres cuites à la plancha directement dans la coquille (et c'est très bon aussi). Puis une photo de groupe avec les pécheurs et il est temps de reprendre le bus.










Une pause shopping où j’achète du saké local, et où l'on apprend le voyage d'une boite aux lettre emportée par le tsunami à travers tout le pacifique.




A ce stade de la journée nous nous séparons en deux groupes. Nous allons en effet déjeuner avec des personnes délogées par le tsunami et les locaux sont trop petits pour tous. Alors qu'un groupe ira avec celles qui ont été relogées dans des immeubles à loyers modérés tous neufs construit avec des aides de l’état, notre groupe se rend dans les préfabriqués "temporaires" où des personnes logent encore 5 ans après la catastrophe. Il s'agit pour la plupart de femmes âgées, veuves qui vivent grâce à la reversion d'une part de pension de leur mari défunt (oui ça fonctionne comme en France, et non, traditionnellement au japon, les femmes ne bossent plus après leur mariage, même aujourd'hui, rare son les femmes qui travaillent encore après la naissance de leur premier enfant). Après la destruction de leur maison par la catastrophe, leur faible pension ne leur permet en aucun cas de se payer un nouveau logement, même un logement à loyer modéré, elles restent donc dans ces préfabriqués, sensés pourtant être des logements temporaires et où pour le coup, il n'y a pas de loyer. Trop chaud en été, trop froid en hiver, nous arrivons sans doute à un des rares moments où l'endroit est agréable. Il faut installer les tables et faire le service, nous sommes trop nombreux à vouloir aider pour être vraiment efficaces mais on fini par s'en sortir. Une fois les bentos engloutis on sort les sucreries que tout un chacun à amené. Sœur s'en est chargée pour nous avec une friture au chocolat dont la partie chocolat blanc est à l'orange et un sachet de pâtes de fruit de son confiseur préféré. Ces dernières sont regardées bizarrement jusqu’à ce qu'une vieille dame se décide et trouve ça tellement bon qu'elle force pratiquement toutes ses camarades à les gouter. Ces pâtes sont très concentrées en fruit et de ce que j'ai pu gouter au Japon, ils ne sont certainement pas habitués à des gouts si intenses (mais apparemment ça plais). Ensuite vient le moment ou on doit les distraire par des jeux ou des spectacles. Un premier groupe à préparé un jeu de vocabulaire (bon du coup on ne peut pas participer hein), le japonais à l’écrit, est une langue basées sur des idéogramme (soit des graphies représentant des idées et non des sons comme c'est le cas pour notre écriture syllabique (enfin pour les kanji, parce qu'il y a trois écritures, le japonais c'est compliqué)), plusieurs mots peuvent donc comporter des idéogrammes commun en étant parfois très éloignés dans leur sens (non je n'ai pas d'exemple concret, désolée) et le jeux consiste en gros à trouver le plus de mots possibles avec un idéogramme donné. En exemple l’idéogramme de la parole a été donné et si j'ai bien compris il apparait aussi bien dans le mot discussion (logique) que dans le mot langue (la partie du corps humain, mais logique aussi) (et là j’espère que je ne dis pas de grosses bêtises, je compte sur Dame Léo pour me corriger au cas ou). Bref, si vous voulez un équivalent Français de ce jeu, je pense que c'est le petit bac qui s'en rapproche le plus (est ce qu'on peut jouer à motus avec des idéogrammes du coup ? Vaste question). Bref tout ça se fait avec des equipes mixées jeunes-vieux. Ca marche tres bien et les petites dames sont mortes de rire. Dans un second jeux, on doit dessiner la personne en face de soi, d'un seul trait et en 1 petite minute. Je dessine Teva et je n'ai pas du tout le temps de finir, la dame qui dessine monMari lui offre un portrait bien ressemblant. Ensuite on redispose les chaises pour une demonstration de karaté par un des enfants qui est avec nous pour le week-end. Si monMari râle qu'avec une garde pareille il ne tiendra pas un vrai combat, de mon coté j'admire la rapidité dont il fait preuve (qui est assez impressionnante). Ensuite c'est à notre tour, je chante l'hanter-dro et on danse. Je n'arriverai pas à faire danser les vieilles dames avec nous (par contre nous serons rejoint par quelques membres de la fondation), par contre elles tiennent absolument à savoir ce que cela raconte. Apres une double traduction, je traduit vers l'anglais et Hiromi traduit vers le japonais, elles finissent par pouffer de rire en se donnant des coup de coudes. Il faut croire que refuser une rose à son amant a le même sens metaphorique au Japon qu'en France. Il est deja temps de reprendre le bus et de partir, apres avoir fait le tour de la salle pour saluer les vieilles dames (qui me parlent en japonais, je crois que le sens global ce sont des remerciements alors je hoche la tete en souriant meme si je ne comprend rien), certaines nous accompagnent meme au bus pour nous faire un coucou d'au revoir.




Cette fois-ci on repart pour Sendai avec un petit pincement au coeur, au-revoir Minamisanriku. A sendai on prend un café dans la gare puis le shinkansen au long nez direction Tokyo.


On se sépare d'Hiromi non sans prendre rendez-vous pour se revoir avant la fin de notre sejour et on file vers notre nouvel hotel, le kimi ryokan à Ikebukuro. Comme on commence à être un peu moins mauvais en orientation japonaise, on le retrouve avec moins de difficulté que d'habitude (disons que maintenant on sait qu'il faut absolument mettre le GPS en sortant du metro). Et comme il s'agit de notre hôtel pour toutes les nuits qui nous restent sur Tokyo, on sait qu'on est tranquille. Le temps de poser nos bagages et on ressort pour manger dans le coin. Ce sera un restaurant de viande au barbecue (je commence à en avoir marre du poisson j'avoue), avec un serveur ne parlant pas anglais mais on arrive à se debrouiller pour les choses simples. Puis on rentre se poser un peu dans la salle commune puis se coucher apres avoir refait les bagages pour ne garder qu'une valise pour deux (si on peut laisser l'autres là, inutile de trimbaler les souvenirs que l'on a acheté jusqu'a Kyoto et retour).

jeudi 15 décembre 2016

La vie pas à pas 2016 #47

Vendredi 18 novembre
Effectivement c'est dur de se lever. Je repasse à la maison après le boulot juste pour câliner le chat et manger une soupe. J'ai fait un crochet au magasin bio et trouvé le Yogi tea à la rose que ma belle-sœur cherchait sans succès. Puis direction le Borrego pour soirée Bruno Le Tron. C'est bien cool musicalement. Je discute autant que je danse et on rentre pas trop trop tard.

Samedi 19 novembre

Debout aussi tôt que la semaine pour un rendez-vous à la banque. J'ouvre des comptes et je signe plein de papiers. Ça dure quand même pas mal de temps. Au sortir du rendez-vous j'ai ma prof de chant au téléphone qui me propose une date de concert pour samedi prochain. Et pourquoi pas ? J'arrive aux halles avec pas mal d'avance et passe un peu de temps à la Fnac au rayon BD, il s’avère que pas mal de nouveauté que j'attends depuis un moment sont sorties mais j'irai les acheter à mon magasin de BD habituel plutôt. Je retrouve Clémence et Jacques à la Fontaine des innocents pour notre rendez-vous pour déjeuner et on attrape ma-vielliste-chérie en passant, ce sera crêperie. C'est chez Jacques que nous allons enregistrer le CD des Conteuses de pas en mars et nous avons donc plein que questions pour lui. Je ressorts de là confiante à 100% et très motivée (il reste plein de travail). En sortant je fais un petit détour à la librairie Parallèle pour quelques vinyles. Puis direction chez Sœur pour une réunion de famille avec les cousins de Paris, j'arrive pile pour le dessert. J'en profite pour gouter le beaujolais nouveau qui, surprise, est bon. Pour digérer direction le toit de l’hôpital (ma soeur habite dans l’hôpital Cochin) pour une très belle vue de Paris illuminé en ce début de nuit et en redescendant un tour par le cloitre dans la rue en face, ah oui c'est chouette, comme quoi il y a bien des trésors cachés dans paris. Après un petit thé je reprend le rer direction le sud, on dine chez P et L ce soir qui après bien des mésaventures sont enfin rentrés dans leur maison (ils sont partis pour des travaux puis ont été inondés avec la crue de la seine, et une partie à du être re-refaite). La maison, bien qu'encore un peu en travaux, est très agréable et petite L. court partout. Comme Clémence est là aussi on teste un peu l’acoustique du lieu (qui a donc une légère réverbe naturelle bien agréable). monMari est crevé et je conduit pour rentrer.

Dimanche 20 novembre
monMari vient me réveiller vers midi et j'ai pourtant encore sommeil. Je traine au lit en lisant des scan presque jusqu’à l'heure de partir si bien que quand je met le pied dehors à 15h30, je n'ai encore rien avalé. Ce sera un panini sur le chemin du court de chant. Catherine Perrier reprends ses cours sur Paris cette année et pas mal ont répondu à l'appel. Ridée 6 tps, rond d'Argenton, une chanson canadienne "à écouter" et on fini par un rond de St Vincent. En sortant on va boire un verre en parlant musique bien entendu. Je rentre pour un peu de rangement pendant que monMari fait à diner et je fini la soirée en regardant "Vert Emeraude" qui est, regardons les choses en face, un film pour ado mais que je trouve pas mal quand même (bien qu'il soit nettement plus maladroit que les deux premiers opus).

Lundi 21 novembre
Aujourd'hui c'est l'anniversaire de Môman. Pour une fois on ne le fêtera pas ensemble mais une carte et un cadeau sont en route (vive la poste). Au boulot réunion pour faire un point sur la situation de l'entreprise, il semble que les choses aillent dans la bonne direction. Après le boulot je passe chercher mes papiers oubliés à la librairie samedi, puis je trouve Oh les filles ! en solde à 1,50€, bien sûr je prends. Puis répet avec Flo et Pablo pour un concert impromptu samedi, me voila avec plein plein de chansons à mémoriser et re deux répet dans la semaine qui vient. Rentrée, diner, lecture et dodo.

Mardi 22 novembre
Je trouve le temps entre deux boulots, de compléter le contenu du site internet du CE, ça devrait être bon pour le lancement. Au sortir je fait un stop à la Fnac pour retirer les billets pour le concert de Matmatah en mai (ça va être trop bien !) et chercher un lecteur mp3 pour monMari. Si le rayon des casques est maintenant immense, celui des lecteurs mp3 est hyper réduit, la plupart des gens écoutant leur musique sur leur portable. Je ne trouve pas ce que je cherche. Un arrêt à la poste pour un recommandé qui s’avère être un gros dossier de la copropriété. Je rentre faire à manger avant d'aller au sport. La caissière du Franprix en bas de chez moi a un genre de classe en même temps qu'une espèce de malice qui lui donnent un charisme et un charme fou, que fait elle égarée à la caisse d'une supérette du fin fond de Créteil, c'est un mystère. J'appelle Gennetines pour m'entendre dire que bon si vous n'avez rien reçu ce n'est pas bon signe, oui je m'en doute. Et donc les raisons. Ils s'embrouillent et ce n'est pas très clair, mais en gros, comme ils ne prennent qu'un tièr de groupe généralistes, et que les groupes les plus connus sont dans cette catégorie ils ne prennent que des machines de guerre. Pas la première fois qu'on nous sous-entends que jouer du régional serait plus vendeur, pas la première fois que ça m'agace. Départ pour la salle de sport. Juste avant d'arriver j'ai au téléphone une copine en pleurs que je ne sais pas comment consoler, si je suis prête à faire demi-tour pour aller la réconforter elle préfère de son côté éviter. Je déteste me sentir impuissante et j'avoue que ce qui la fait pleurer m’énerve. Je commence donc ma séance sur les nerfs, et me défoule sur l’elliptique en allant à 130 au lieu des 100 recommandé (je suppose que c'est mouvement à la minute). La musique des années 90 c’était un bon choix comme playlist de sport. Le sport me fait du bien même s'il n'arrive pas à me calmer. Je met des poids plus lourd sur la plupart des machines et j'ai l'impression de mieux faire les mouvements. J'ai une bouteille d'eau et je m’étire plus, ça doit aussi changer pas mal de choses. Rentrée je suis énervée et déprimée malgré tout. C'est difficile d'expliquer ça ici sans être indiscrète sur des vies qui ne sont pas les miennes mais disons que des fois vous pressentez un truc et vous espérez vous tromper parce que vous avez l'impression que pour les personnes concernées ce serait un choix, une voie qui, à terme, les malmènerai psychologiquement et les rendrait malheureux. Vous arrivez presque à vous convaincre que vous vous êtes trompés. Et puis paf, en fait vous aviez raison, ils font ce choix que vous ne pouvez pas approuver car il les relance dans des schémas desquels vous les avez déjà vu ressortir malheureux. Et on vous demande de continuer à sourire et de les féliciter. Et vous n'avez plus qu'a espérer que cette fois-ci vraiment, vous vous tromper, et que vous n'aurez pas à assister à une errance malheureuse de plus. Bref. Vous devez pensez que je m'implique trop dans la vie des autres et vous avez raison, mais que voulez-vous, je n'ai jamais vraiment guérît de mon complexe de l’infirmière.

Mercredi 23 novembre
Quelque chose dans notre discussion du petit déjeuner me permet de me sentir plus sereine, dommage que je n'arrive pas à mettre le doigts sur ce que c'est. Mon statut fb du jour permet à Mark de réactualiser mon dictionnaire politique. Non réac ne veut pas dire "que tu pense que c’était mieux avant" apparemment. RAS au boulot. J'envoie la candidature des Conteuses pour les Musicalies en Sologne et je croise les doigts. Au sortir du boulot je vais clôturer mon livret A, sauf que je me rend compte qu'en fait le prélèvement des impôts n'est pas encore passé. Bon c'est trop tard, je fais quoi maintenant... achat de Häagen dazs pour la repet, j'avais oublié à quel point c’était cher. En fait de répet c'est plus une soirée de discussion (mais on chante un peu quand même). Je rentre pas très fraiche et discute encore avec monMari avant de m'endormir.

Jeudi 24 novembre
Trop en retard pour prendre un petit déjeuner, je file au boulot l'estomac vide. Le Noël du CE se précise. Petite répet avec Flo pour le concert de samedi, je commence à être plus à l'aise dans les chansons, reste à les apprendre par cœur. Cours de technique vocale sur les ornementation, la sensation est toujours agréable et la concentration toujours nécessaire. Au Quiet il y a pas mal de monde. On reste à discuter et à chanter jusqu’à pas mal tard pendant que ma-vielliste-chérie fait le reporter de guerre par sms au sein du vestiaire de Notre Dame de Paris (la comédie musicale).

mercredi 14 décembre 2016

La vie pas à pas 2016 #46

Vendredi 11 novembre
Levés comme à l'ordinaire on vérifie que l'on a tout ce qu'il nous faut et on prends la route, direction la Beauce et plus précieusement le Grand gîte des jonquilles à Villiers-Saint-Orien pour une fête de famille avec les tantes et les grands parents de monMari. On part tôt pour avoir le temps de cuisiner (ce midi c'est nous qui nous en chargeons). On arrive tôt et le gite est fermé (les parents de monMari sont partis en course, les autres ne sont pas arrivés). Après une petite visite des lieux on passe en cuisine pour faire tout ce qui peut l'être à l'avance puis on attends les autres. C'est la première fois que je fais moi-même la soupe miso et je ne suis pas convaincue par les quantités données par le livre (trois cuillères à soupe de miso rouge pour un litre d'eau ça donne une soupe bien trop salée pour mon gout). Livre qui par ailleurs est très bien, je le sais pour l'avoir déjà pas mal testé (il s'agit du Cuisiner japonais pas à pas). Pour le reste ce sont des choses que je maitrise bien donc aucun soucis de ce coté là, si ce n'est que les escalopes de porc sont grosses pour le Tonkatsu et que du coup il y a trop à manger. Tout le monde étant arrivé tard on sort également tard de table et, le temps de faire la vaisselle (et de laver la gazinière parce que la friture ça fait du dégât) il est déjà plus de 16h. Le temps de tester la salle de jeu du gîte, son bowling bricolé, son billard et son ping-pong, avant de se remettre en cuisine (comme j'ai envie de tester mon nouveau couteau japonais je suis volontaire pour couper les oignons et je découvre que si le couteau coupe bien, ça fait moins pleurer que la normale (moins de projections je suppose)). Puis je fais un tour dans le sauna qui a été allumé (oui c'est un gîte avec sauna, et jacuzzi) et c'est déjà le moment de repasser à table (dans les fêtes de famille on ne fait que manger c'est bien connu). Ce soir c'est tartiflette, comme je n'en fais jamais à la maison, c'est une de nos rares occasions d'en manger. Après manger c'est discussion et séance photos, je me rend compte que comme mes photos de Japon ce sont beaucoup de jardins, ça doit être extrêmement chiant pour quelqu'un qui n’était pas avec moi quand je mes prenais. Une fois presque tout le monde au dodo, les derniers survivant dont moi font un tour dans le jacuzzi, un peu de détente avant de dormir (comme une masse ça va sans dire).


Samedi 12 novembre
Réveil tranquille vers 10h. Aujourd'hui je ne crois pas que je ferais grand chose, une petite partie de Carcassone après le petit déjeuner, un peu de lecture et c'est déjà l'heure de se remettre à table. Je reprend du poulet par pure gourmandise et j'ai ensuite bien trop mangé, je n’hésite pas du coup à laisser tomber ce que je m’apprêtais à faire (en l’occurrence une partie de 7 Wonders) pour partir en promenade quand l’idée est lancée. Il pleut, il est 17h et le ciel s'assombrit déjà, qu'importe ! On marche à une bonne allure et malgré le coté globalement désolant de la Beauce (mon dieu que c'est plat, on dirait que le terme "morne plaine" à été inventé pour ici) en dehors des routes pour voiture il y a quelques coins à voir (et notamment on croise plusieurs fois des biches en balade). La nuit tombe pendant notre marche et quand on revient on ne voit presque plus nos pied, vu que l’éclairage public est inexistant, il était temps d'y être. Mouillés et transits, on se dirige vite vers le jacuzzi et le sauna. Trop vite sans doute car en sortant du sauna mon champs de vision se vignettise (il se réduit et se borde de contours noirs), les sons se brouillent entre eux et le temps de me rendre compte que je ne me sens pas bien, je vomis déjà dans une bassine. Les jambes surélevée et l'estomac vide ça va tout de suite mieux mais j'ai eu un peu peur et je vais me tenir à l’écart du trop chaud pendant un moment. Au diner c'est repas portugais, en entrée des beignets frits de viande et des acras et en plat de la paella portugaise, mon impression est contrastée car j'aime beaucoup un beignet sur deux (l'autre me donne l'impression être fourré au pâté chaud) mais la paella est faite sur une grosse base de surimi, un aliment dont je ne comprends déjà pas l'usage froid alors chaud... au sortir du repas je fais (et gagne une partie de Mikado avec mon beau-frère) puis quelques parties de Linq avec bien plus de monde, ensuite dodo.

Dimanche 13 novembre
Je me réveille vers 9h et je descend petit déjeuner pour découvrir qu'un départ en balade se prépare. Comme ils sont d'accord pour m'attendre 5 min je bâcle mon repas pour sauter dans mes vêtements et les accompagner. Direction Conie en voiture pour une balade sur les bords de la rivière Conie. Pour le coup c'est vraiment joli avec une eau d'une clarté rare (on pourrait compter les algues du fond du haut du pont) et de jolie petites maisons dont certaines sont couvertes de chaume. Pas de bol, plus de batteries dans mon appareil photo et je le trimbale pour rien pendant toute la balade. Le temps de rentrer, j'arrive juste pour faire une partie de 7 Wonders, que je gagne (yes !) et c'est bientôt l'heure de manger. Ce midi on fini les restes. Comme je ne me sens pas encore au max de ma forme je me contente d'un reste de la soupe miso dans laquelle j'ajoute du riz et d'un bout de fromage portugais. Après c'est l'heure du grand ménage du gite que l'on fini un peu en avance. Le temps d'une photo de groupe. De se dire qu'on refera ça l'année prochaine et chacun repart dans sa voiture. 1h45 de route et quelques bouchons, le chat qui râle pour avoir sa boite, puis avoir des câlins, puis sortir.... je l'aime mais il est relou. Un peu de paperasserie (il est plus que temps de payer les impôts et les charges). Ce soir ce sera pâtes fromages et je fini la journée en lisant quelques scans.

Lundi 14 novembre
Difficile de partir au boulot et je suis un peu en retard. On a des images à détourer. Après boulot c'est la répétition des Conteuses. Clem nous a préparé un planning de répétition pré-album, aujourd'hui c'est deux faciles donc on fini tôt et comme il reste une heure on rebosse les arrangements du rond d'Argenton. L'homme-aux-multiples-surnom nous prépare un gâteau pour la fin de répet, trop cool. En rentrant je découvre dans ma boite aux lettre trois paquets alors que je n'ai pourtant rien commandé, sur un seul il y a l’expéditeur et c'est quelqu'un que je ne connais pas. A l'ouverture, par deux ou par un, les 5 CD que je cherche depuis des mois en ne me rappelant pas de les avoir prêté a qui que ce soit. Du coup c'est un mystère non ? Comme si quelqu'un me les avait emprunté dans mon dos et n'assumait pas donc me les renvoyait en douce. C'est au point que sur deux des trois enveloppes, un papier dactylographié portant mon adresse est scotché sur (ben oui je l'ai décollé) mon adresse rédigée à la main, comme si on avait eu peur que je reconnaisse l’écriture manuelle (ce qui n'est pas le cas). Alors bien sur l'essentiel c'est de les récupérer, surtout qu'il s'agissait de mes disques préférés mais quand même, le procédé m'intrigue. je n'ai pas envie de me coucher tout de suite, je lis quelques scans et ça m'amène tard. Tant pis.

Mardi 16 novembre
Dur de se lever mais ce n'est pas une surprise, je me prépare une salade avec les reste des edamame. Pas tant de boulot que ça mais surtout je dois zapper d'un truc à l'autre et ça c'est chiant. En sortant direction le café Grevin pour prendre un verre avec ma copine lyriqueuse. L'endroit est sympathique, calme et pas hors de prix. On sent le métro qui fait vibrer le sol en sourdine et le vin chaud est bon. Ensuite je file vers chez Florine, une discussion a propos de Sausage party (ils ont fumé quoi ?), de ce qu'on peut manger de bizarre au japon et des prêts immobiliers. monMari arrive pour charger le matos du Carambal et c'est parti pour le rangement. On découvre ensemble que quand on trimbale un truc lourd et encombrant dans un escalier c'est celui qui est en haut qui trinque. On dine à Italia mia a coté du stock, steak d'espadon, penne et dame blanche pour moi. Et on rentre tout juste pour que je m’écroule de sommeil.

Mercredi 16 novembre
Malgré le couchage pas trop tardif j'ai un peu de mal ce matin, je trouve quand même le temps de faire un peu de rangement dans l'appartement (qui en a sacrement besoin), même si ce n'est pas encore l’idéal. Après le boulot je rentre directement, mission préparer à manger pour quand nous seront de retour du sport tout à l'heure. En l’occurrence boudin noir, pommes et patates. Puis c'est déjà l'heure de partir pour la salle de sport. Inscription faite, coaching. Après avoir écouté ce que j'avais envie de faire la coach me propose un programme d'une bonne heure et demie sur pas mal de machines différentes. Je m'y met de suite. Comme je n'ai jamais fait de sport sur une machine je trouve ça plutôt marrant, sans surprise c'est la machine pour faire les biceps qui me fait le plus galérer (12 fois 2,5kg apparemment c'est déjà trop, c'est pas demain que je ferai des concours de muscles), mais je n'ai pas trop perdu en cardio et mon dos est encore pas mal musclé, bon je sens que ça travaille hein quand même. La séance de monMari à contrario c'est 100% de cardio (on ne vient pas pour la même chose donc on n'a pas le même programme), et il n'arrive pas à la finir. On rentre pour diner et se détendre. Je lis un peu, monMari prend un bain puis dodo.

Jeudi 17 novembre
Debout 1h plus tôt que d'habitude à cause d'un sms annonçant une urgence arrivé hier soir. Sauf qu'a cause d'un problème technique, il me faut 40min pour générer un PDF une fois le travail fait. Autant pour l'urgence. Du coup je sors à 16h et prends le temps d'aller faire mon changement d’opérateur internet, à partir de fin novembre j'aurai la fibre. Manger un peu puis cours de chant. On continue le raag de la mousson. Quiet man avec pas beaucoup de monde mais quand on commence à parler comédie musicale je suis foutue et on est partis pour discuter jusqu'à 2h du matin. Demain ça va piquer.

jeudi 8 décembre 2016

La vie pas à pas 2016 #43 - jour 2

Samedi 22 octobre
Là il faut que j'explique un peu. Ce week-end nous avons la chance de participer à un voyage de sensibilisation organisé par la fondation financée par l'entreprise dans laquelle travaille notre amie Hiromi (qui est la responsable de l'action sur place d'ailleurs). Nous nous rendons donc à Minami Sanriku, une ville côtière touchée de plein fouet par le tsunami de 2011 et qui est aujourd'hui en reconstruction. On descend un peu avant l'heure mais la moitié des passagers sont déjà dans le bus. Le petit dej c'est bento donc sandwich ou onigiri (je prends les onigiri bien entendu, et monMari les sandwich au tonkatsu) et bouteille de thé froid. Beaucoup dorment pendant nos deux heures de trajet mais moi je regarde le paysage. Il y a un peu d'animation dans le bus mais comme tout est en japonais j'avoue que je ne comprends que couic. A l'arrivée on nous distribue des t-shirt, polo et casquettes aux couleurs de la fondation et on nous installe dans ce qui ressemble fortement à une salle de classe, au cœur du centre où nous logerons et dont le but est semble-t-il d'accueillir les visiteurs de notre acabit (nous avons croisé un autre bus avec des gens aux t-shirt tous pareil qui partaient quand nous arrivions, preuve que Lendlease n'est pas la seule entreprise ayant une fondation de soutien pour la ville). La personne responsable du centre d'accueil nous donne des infos sur l'ampleur et l'impact du tsunami sur la cote en générale et sur la ville en particulier (Hiromi s'est mise à coté de nous pour nous traduire en anglais). Les chiffres sont malheureusement impressionnant. La vague a atteint ici 20,50 m de haut, passant sans être le moins du monde ralentie la digue de 6m érigée après le dernier raz-de-marée important (consécutif au tremblement de terre du chili en 1960, il n'a atteint "que" 6 m de haut, d’où la taille du mur), les trois quart de la ville ont été touché, entrainant la mort et la disparition de plus de 900 personnes sur une population de 17000 habitants et délogeant une grande partie des survivant qui on vu leurs maisons et bien souvent leurs moyens de subsistance détruits. La séance fini par une vidéo, heureusement sous-titrée en anglais, alternant les interview de survivant avec les visions de la destruction et des initiatives prises pour la reconstruction. Le plus impressionnant de la vidéo est sans doute la vision de la vague elle-même entrant dans la ville, emportant les maisons comme des brins de paille et pourchassant un bus qui grimpe de son mieux à flan de colline sous les encouragement de la personne qui filme. Autant dire que l'on sort de là choqué (voila à quoi ça ressemble (ce n'est pas celle que nous avons vu par contre)). Avant de partir pour la suite des activités il est temps de faire un jeu de présentation. Sans parler, nous devons communiquer suffisamment pour nous mettre en cercle dans l'ordre de nos dates de naissance (mois et jour). Je découvre donc que les japonais font des signes de mains un peu différents des nôtres pour les chiffres (mais ça reste compréhensible). Comme je suis apparemment la seule en avril ce n'est pas trop dur pour moi. monMari qui doit lui gérer avec les jours y arrive aussi. Une fois bien placé chacun se présente. L'occasion pour moi d'utiliser les trois mots de japonais que je connais. Le tour est long car nous sommes assez nombreux et c'est tout en japonais mais je saisi au moins les noms. Ensuite direction le bus pour un tour de la ville guidé par un survivant du tsunami, capitaine des pompiers au moment de la catastrophe. Là encore c'est tout en japonais mais il y a une vidéo et, Hiromi nous traduit une partie des choses. A l’arrêt sur différents site ils nous montrent des photos des endroits au moment de la catastrophe ce qui nous permet de comparer avec l’état actuel, de nombreux endroits on été remis en état mais, 5 ans après, la ville est encore en travaux avec des pelleteuses partout. Après renseignements il s’avère que les autorités ont décidé de rehausser la partie inondée de la ville de 10 mètres. Oui, vous avez bien compris, ils amènent de la terre pour surélever la ville, je vous laisse calculer le nombre de pelletées de terre si ça vous amuse mais oui ça donne un peu le vertige (et rien d’étonnant à ce que cela ne soit pas fini). Et comme surélever de 10 mètres, lorsque la vague faisait 20,5 mètres ça ne suffira pas, la partie surélevée ne comportera aucun bâtiment d'habitation. Des équipements, un centre commercial et un parc commémoratif mais personne n'aura le droit de passer la nuit sur la zone. Entre autres lieux nous passons devant l'emplacement d'une école qui fut balayée, les élevés sauvés parce que le directeur plutôt qu’évacuer au second étage du bâtiment comme préconisé a emmené ses élevés jusqu'au sanctuaire placé sur une colline juste derrière l’école. Il y a aussi ce lycée, situé bien en hauteur et où pourtant des élevés ont été emportés, la vague arrivant derrière eux par un replis du terrain, tout juste remis en état, le gymnase comporte encore des traces de couleurs différentes là où des débris de maison flottantes ont éventré le bâtiment. Et il y a finalement le reste de métal tordu du bâtiment de prévention des risques sismiques dans lequel toutes les personnes occupées à superviser l’évacuation et à centraliser les informations ont travaillé pour sauver des vies jusqu’à oublier de sauver la leur. N'ayant pas évacué, seuls une dizaine d'entre eux ont survécu en s'accrochant à la structure métallique de l'immeuble que l'on observe tordue sous la force de la vague. Un petit autel situé prés du point d'observation leur rend hommage et un débat a lieu en ce moment même pour décider si le bâtiment sera gardé en tant que mémorial dans le parc en hommage aux victimes ou s'il sera ôté pour permettre aux familles de faire plus facilement leur deuil.

Avant / Après

Malgrés les 5 ans passés, tous les vestiges n'ont pas encore été déblayés.



Partout, le sol est marqué des traces de chenilles des instruments de la reconstruction.




Voila tout ce qu'il reste de l'entrée d'une maison, la plaque marquant à l'entrée le nom de ses habitants.

La vie à repris dans la zone, ici, le riz est récolté et mis à sécher.


La "visite" se fini par notre arrivée au centre commercial temporaire en préfabriqué mis en place dans l'espace laissé vide par la vague. On prends une photos de groupe puis on est libre pour le déjeuner. Pour moi ce sera un gros bol de ramen. Je voulais acheter du sake mais le temps file à la vitesse de l'éclair et il faut déjà reprendre le bus pour notre étape suivante, ce sera la visite d'une exploitation forestière.


Le projet de reconstruction.



On commence par nous équiper : masques, casques, lunettes, gant et gilet réfléchissant, il commence a être compliqué de distinguer qui est qui. Le long discours en japonais de l'exploitant semble finir par lasser les japonais eux-mêmes, comme de toute manière c'est forcement obscur pour moi (Hiromi nous expliquera qu'il à beaucoup parlé de la nécessité de protéger la nature, mais surtout qu'il s'est beaucoup répété, d’où l’ennui manifeste des autres assistants). Je ne m'intérresse qu'aà la partie ou il montre comment on va couper des arbres, là il y a des gestes : une coupe droite, puis en biais pour dégager un triangle, puis une droite de l'autre coté et on pousse. Ensuite on nous distribue chacun une petite scie et tout le monde grimpe sur la montagne, le chemin est escarpé et haut et ma respiration sous le masque fait monter de la buée dans mes lunettes (c'est peut être nécessaire toutes ces protections mais ce n'est pas bien pratique). Arrivé dans les hauteurs on nous attribue un arbre chacun qu'il nous faudra abattre et débiter. Heureusement que le bois n'est pas dur car nos scies ont l'air de jouets. J'arrive à couper et débiter le mien avec un peu d'aide mais je suis en nage, et je fini par enlever mes lunettes car avec la buée je n'y vois rien. Sur l'arbre d'un des bénévole qui refuse de s'abattre car retenu à sa cime par les arbres voisins, un des employés de l'exploitation utilise une bonne vieille tronçonneuse, oui je me disais bien qu'ils ne bossent pas au quotidien avec ces petites scies-jouet.




À la fin de l'activité le soleil commence à baisser et la température à se rafraichir. Photo de groupe en tenue bien sur, puis on reprend le bus pour visiter une usine de bio-gaz. A Minami Sanrikhu on trie en effet les déchets organiques à part depuis la reconstruction. Ceux-ci sont amenés dans cette usine et traités en compost dont on tire de l'engrais, de la terre et des gaz avec lesquels on fait tourner des turbines pour produire de l’électricité. Rien de très innovant la dedans (même si c'est cool quoi qu'il arrive) sauf qu'on dirait qu'il est très important de justifier le pourquoi de l'existence de cette usine. Si j'ai bien compris, le fait qu'elle ne produit de l’électricité que pour 60 foyers (c'est déjà pas mal non ?) fait qu'elle serait considérée comme une dépense inutile aux yeux de beaucoup de japonais, il semble du coup très important de souligner que "oui mais ça ne coute pas grand chose et on supprime les déchets en même temps" pour justifier son existence et convaincre le public du bienfait de la chose (bon moi j’étais déjà convaincue de toute façon). Après une visite complète des installations et des explications (en japonais) de comment ça marche, nous reprenons le bus vers une autre activité, la dernière de la journée (et profitons d'un tour de la ville au soleil couchant). Cette fois-ci nous voici chez Yes Factory une entreprise de création d'objet locale pour un atelier d'activité manuelle. Après une petite vidéo présentant la boite (qui est derrière toutes les petites pieuvres mignonnes que l'on croise partout depuis qu'on est arrivé) on nous explique qu'il y a devant nous un kit pour que chacun d'entre nous puisse se fabriquer ses propres baguettes en les taillant dans le bois (du bois de cyprès comme celui que nous avons coupé dans la foret tout à l'heure justement).



Forcement je suis très enthousiaste et je commence sans perdre un instant. Heureusement pour moi un des employé qui se balade pour donner des conseils arrive rapidement vers moi pour me montrer une meilleure méthode que celle d'y aller comme une bourrine. Je ne vois pas filer les deux heures que l'on passe là et en plus je sors très contente du résultat. 

Avant

Après

Hiromi aussi est très concentrée.

À la boutique en sortant j’achète des baguettes aux embouts en forme de pieuvres mignonnes et une décoration de portable du même genre. Puis on rentre à pied au centre où l'on loge, qui est aussi l'endroit où l'on dort ce soir. On récupère nos chambres (qui sont grandes pour des chambres japonaises et qui exhalent une bonne odeur de bois) mais on n'a pas le temps de s'y poser car c'est l'heure de diner. Sur le plateau, du poisson sous toutes ses formes, des algues, du poulpe cru, du tofu, une soupe de légumes et... des huitres frites. Si tout est bon, il y a beaucoup et je ne mange pas tout. On goute la Kirin de saison, qui a des feuilles d’érable sur la bouteille (oui les japonais boivent beaucoup de bière). En sortant de table on va se poser dans la pièce "de repos" avec tatami en buvant des boissons bizarres de la machine à boissons alcoolisé. Au pamplemousse et au citron, c'est plutôt bon mais à 9° et avec la fatigue on est vite arrivé à parler fort et vite. On montre l'hanter-dro aux japonais de la salle (qui aiment). Les garçons vont se coucher et les filles vont profiter de la salle de bain commune. Au japon ça veut dire qu'il y a une baignoire taille petite piscine avec une eau très très chaude. On se lave bien consciencieusement aux douches prés de la baignoire et on s’immerge dans l'eau pour se détendre et discuter. C'est vraiment super pour conclure une belle journée (quand est-ce qu'on importe ça en France ?). Je rentre crevée et déshydratée dans la chambre et m'endors comme une masse.

mardi 6 décembre 2016

La vie pas à pas 2016 #45 - 2ème partie

Lundi 7 novembre


Au réveil, il neige. Oui début novembre, et pas qu'un peu, un instant je pense même que ça va tenir, c'est dire. Je pars donc faire 3 courses au Franprix d'en bas sous les flocons (et constate que c'est la panique coté voitures). Mais le temps que je parte finalement au travail, la neige s'est transformée en pluie glacée. Reprise du boulot. Je ne suis pas fort fort motivée mais toutes les bonnes choses ont une fin semble-t-il. Apparemment ma chef-toys à été débordée pendant mon absence. Sinon pas de grands changements. Je distribue les cadeaux-collègues que j'ai ramené (des baguettes). En sortant direction chez Clémence pour une répétition des Conteuses de pas. Puisqu'il fait un froid de canard, j’achète les légumes pour une soupe à cuisiner sur place. Répet pour retravailler des arrangements car avec le CD en vue il nous faut bosser en profondeur. Inutile d'enregistrer des choses pour lesquelles nous ne sommes pas toutes 100% d’accord. On fini tard mais Wirggy me ramène chez moi puisque pour un petit temps nous sommes presque voisines.

Mardi 8 novembre
Deuxième jour de boulot et je suis déjà dans une certaine routine, c'est fou ce que l'on s'y remet vite. Bien sûr le boulot arrive 5min avant que je parte et c'est urgent. Je passe à la boucherie pour du steak et du boudin (noir et aux pommes) et au magasin bio pour salade, pommes et patates. Rentrée à la maison j'entreprends de passer les photos du Japon sur l'ordinateur pour les trier mais juste les transférer prend déjà un temps infini. Quand monMari revient on va prendre des renseignements à la salle de sport proche de la maison qui fait plutôt ce que l'on recherche (donc remise en forme, plutôt que gonflette) et on prend rendez-vous pour la semaine prochaine. De retour à la maison je fini le chargement et commence le tri, vu qu'il y a eu un soucis et que les photos se sont mises en double rien que d'enlever les doublons me prends en fait toute la soirée. Je m’écroule à 22h30 comme une loque. Joie.

Mercredi 9 novembre
Je recommence à me faire mes sandwichs maison pour le boulot ce qui me met en retard et me fait partir en catastrophe. Au boulot en plus du bouclage du jour je dois m'occuper de la création du site internet du CE et c'est urgent comme pas mal de choses. En sortant direction Belleville et Paris Store pour trouver des fournitures pour le repas japonais de ce week-end. Mon sac de course devient vite très lourd et je dois renoncer à acheter de la bière japonaise que je serai incapable de porter (mais en tout cas j'ai presque tout trouvé). Ensuite je vais chez Sœur et son love pour diner et faire des échanges entre ce que j'ai ramené pour eux du Japon et ce qu'ils ont ramené pour nous. Au diner ce sont des pâtes italiennes fourrée, dans mon assiette c'est speck et viande haché et c'est diablement bon. MonMari arrive pour dire bonjour et livrer la caisse de tomate donnée par Pôpa et nous rentrons tous les deux. Avec la pluie et les ennuis sur la route il rate presque sa réunion Skype du Carambal, je prend le temps de lui faire à manger et je m'écroule dans le lit pour dormir même s'il n'est que 21h30, c'est pas ce soir que je trierai mes photos du japon.

Jeudi 10 novembre
Dernier jour de la semaine (oulala c’était long semaine (ironie)). Je finalise la commande pour le site du CE. Je ne suis pas très motivée pour bosser et j'ai l'impression de ne pas être la seule. En sortant direction les magasins pour le cadeau de ma belle-sœur et les dernières courses du repas de demain (à Picard il y a les Edamame). Puis cours de chant indien, vu que c'est moi qui ai le droit de choisir on fait rag Megh Malhar (j'adore les ragga de la mousson). Puis direction le Quiet man. Veille de jour férié, c'est plein à craquer et les chanteurs se sont retrouvés dans la pièce du fond, celle qui résonne très fort, c'est pas hyper agréable, mais l'ambiance est cool et au bout d'un moment, l'autre pièce se vide et on peut y bouger. monMari et moi on essaye de ne pas se rentrer trop tard (même si tout est relatif). Demain à beau être férié, on se lève quand même.

vendredi 2 décembre 2016

La vie pas à pas 2016 #43 - jour 1

Vendredi 21 octobre
Après un réveil difficile bien que pas trop tardif (il faut se recaler). Direction Akihabara. C'est Teva qui a fait le programme (il rêvait d'aller dans ce quartier et il est particulièrement content). Première galère, trouver des casiers pour les bagages, malgré trois tours de gare on n'en trouvera que trois libres de la bonne taille et monMari devra donc se balader avec sa valise toute la journée. Un café et un gâteau dans les alentours de la gare et c'est parti. Premier objectif, Yodobashi camera, nous avons pour mission de trouver un appareil photo pour Môman et éventuellement un pour Sœur, quand à moi je me suis rendue compte hier soir que j'avais oublié le chargeur pour le mien, il est donc urgent d'en trouver un de rechange. Étonnamment, le magasin spécialisé dans les appareils photos il y a 10 ans n'existe plus, enfin si, c'est toujours Yodobashi mais seul un étage, et encore pas complet, est réservé aux appareils photos. Par contre il fait toujours 6 étages de haut et on y trouve maintenant de tout (à part de la nourriture) oui même de la papeterie, des jouets et un rayons consacré à Ghibli (où on achète un puzzle pour mon mari et une mini serviette éponge trop mignonne pour moi).

 Il y a même des bornes d'arcades

 Et une action figurine Freddy Mercury

Une fois que c'est fait on se balade un peu dans le quartier, fait uniquement de magasins étroits montant sur souvent 6 étages alors qu'ils ne font que 4 mètres de large et 6 de long. On fait notamment un tour dans un sex-shop (mais il n'ont que Sailor Mercury en mode dessous sexy, moi s'il n'y a pas Mars je ne prend pas). Puis direction le Gundam Café pour déjeuner. Je prend des soba au thé vert avec une soupe de viande. Ce n'est pas dingues mais c'est pas mal, surtout en comparaison des plats choisis par les autres, qui, s'ils ont des formes en référence à Gundam, sont surtout du riz avec de la sauce pas top.


Enfin on vient surtout là pour le décors donc c'est pas bien grave. Après-midi dans le quartier également. On fait une salle d'arcade où je tente un jeu auquel je gagne je ne sais pas trop comment une partie puis je perds, je ne sais pas comment non plus et un jeu à pinces où je ne rencontre pas plus de succès. Les garçons partent à la recherche de jeux anciens d'occasion tandis qu'avec Sœur nous partons en quête d'un appareil photo d'occasion pour elle. Pas de succès de ce coté là, les 15% de réduction ne valent pas souvent l'ancienneté du modèle, la seule réelle façon de faire une bonne affaire serai d'en acheter un cassé (ceux la sont vraiment pas cher) et de faire la réparation soi-même.



Et puis c'est deja l'heure de retrouver Hiromi ou presque, Sœur et moi profitons du temps à l'attendre pour échanger nos JR-pass et nous nous rendons compte qu'ils ont mis à ce guichet, où seuls des étrangers se présentent (le JR-pass n'est achetable qu'en dehors du Japon) un employé ne parlant pas anglais. Logique quand tu nous tiens. Bref, nous retrouvons Hiromi pour commander les billets de train et comme nous avons une 50aine de minutes d'attente, nous cherchons un café ou boire un verre, pour 5 ce n'est pas évident car la gare est bien pleine et ses cafés également. Au final le bar que nous trouvons ne sert que de l'alcool et j'en profite pour gouter un whisky sur les conseil d'Hiromi (et donc le Yamazaki est bon). Dans le train je lis un peu mais la plupart d'entre nous s'endorment comme des masses. Arrivé à Sendai nous ne prenons que le temps de poser nos bagages à l’hôtel avant de filer pour le resto préféré de sushi d'Hiromi.

Oui, l'entrée est classe

Là nous sommes installés dans une salle privative à l’arrière du restaurant, assis sur tatami. Nous choisissons le menu complet et commandons du saké chaud et froid pour accompagner les plats de poissons cru qui se succèdent, sashimi, puis sushi puis testicules de cabillauds (oui oui, j'ai gouté j'aime pas) puis flan aux œuf, puis... j'ai oublié mais il y en avait encore d'autres. Le poisson est très frais et très délicat, je pense que j'aurai du mal a remanger des sushi en France après ça. Vers 23h on rentre à l’hôtel complètement crevé, on met le réveil beaucoup trop tôt (le bus part à 7h) et on s’endort comme des masses.

dimanche 27 novembre 2016

La vie pas à pas 2016 #42

Vendredi 14 octobre
Dernier jour de travail avant les trois semaines de vacances (oui je prend mes vacances d'été en octobre). J'apporte des viennoiseries, je discute de mon voyage, j'en fait le max pour que tout se passe bien pendant mon absence. Je pose mes vacances de Noël. Au dernier moment je me sens coupable de partir car il y a trop de boulot pour ceux qui restent. C'est une de mes collègues qui doit me rappeler que, en fait, c'est pas à moi de me préoccuper de ça. De retour à la maison je prépare la dernière partie des bagages et ce qu'il faut pour accueillir la soirée conte de ce soir (je fais une grande salade avec tout ce qu'il reste dans le frigo). Les premiers participant arrivent, suivi de prés par monMari et je les abandonne rapidement pour aller déposer Pristy-cat chez les personnes qui ont accepté de la garder pendant nos vacances. Je dine avec eux en la regardant explorer ce nouveau territoire et après un dernier câlin ronronnant, je rentre me coucher.

Samedi 15 octobre
Debout pour prendre le train pour Lorient, 5h de train parce qu'il y a des travaux sur les voies et que le TGV roule à l'allure d'un ter. Heureusement que mon bouquin est intéressant mais même là, je fini par en avoir sérieusement marre. On mange le reste de la salade d'hier dans l'intervalle. Arrivant à Lorient à 15h30 on apprends par la copine que l'on n'aura un bateau qu'à 18h45. Économies faites par la compagnie + horaires d'hiver il n'y a que 2 bateaux par après-midi, y compris le samedi. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, on s'allonge au soleil au bord du port de plaisance (je crois que je dors un peu) et on prends un gouter, crêpe et thé pour moi, dans un café avec vue sur mer. Arrivé au bateau celui-ci est plein à ras-bord de passagers (forcement vu que le précédent était à 14h30). 3/4 d'heure de mer plus tard, nous voila sur le port de Groix (j'ai commencé à me sentir réellement en vacances une fois les amarres larguées).



 
Il faut encore remonter toute la ville (ça muscle les fesses) jusqu'au bourg. Pousser la petite barrière de bois peinte en bleue derrière la boucherie et l'on voit Lizette qui sort pour nous accueillir.



C'est tout juste l'heure de diner et ce sera avec Pat' et Mimi car leur salon est plus grand. Du bœuf bourguignon, on prend des nouvelles en écoutant de la bonne musique. Je manque deux fois de mettre la vitrine qui est derrière moi par terre, pourtant j'essaye de faire attention mais on dirait que mon épaule veux absolument la bousculer. On ne se couchera pas tard, il y a pas mal à récuperer.

Dimanche 16 octobre
Réveil naturel vers 10h. Aujourd'hui j'ai décidé de commencer à peindre la fresque de la cuisine de Lizette dont j'avais fait le croquis la dernière fois que j'étais venue. De toute l'espace que je devais remplir une partie s'est retrouvé caché derrière un meuble, le travail sera donc moins grand qu'envisagé ce qui, vu que je n'ai que trois jours, ne me parait pas un mal. Comme Lizette veut intégrer une affiche dans la composition, je décide de peindre le fond entourant mon motif d'une couleur qui soit raccord. Il me faut un moment pour trouver le bon bleu-violet mais je fini par y arriver. Et je peint le fond sans en mettre trop partout, ça ira pour aujourd'hui. Un petit tour au magasin de la mer de Mimi nous voit repartir moi avec mon agenda 2017, et monMari avec une marinière (parce qu'en fait il n'a pas prévu de t-shirt à manches longues et bon, il y a un peu de vent). Après déjeuner Lizette nous emmène prendre le vent dans une belle crique de l'autre coté de l'ile. monMari tombe en contemplation des vagues mais je l'entraine deja ailleurs, vers un autre point de vue où notre hôte dit qu'elles sont encore plus chouettes, sauf que pluie et vent se liguent contre nous et que nous n'avons pas le courage d'aller jusque là, je regrette de l'avoir tiré de sa méditation pour rien.







J'accompagne Lizette et Mimi chez le frère de cette dernière pour prendre le thé et admirer les nouvelles peintures de sa cuisine pendant que monMari se repose. Ce soir c'est diner tout simple d'une tarte à l'oignon et on se couche tôt (après tout on est la pour récupérer.

Lundi 17 octobre
Aujourd'hui on part pour une grande ballade dés le matin avec une pause prévue à Locmaria pour déjeuner au Bar de la plage. Il y a du maquereaux à la carte donc mon choix n'est pas long à faire (et c'est bon). Nous poussons ensuite jusqu'à la pointe aux chats dont nous faisons le tour en passant par les rochers qui surplombent la mer (mais nous n'y verrons pas de chat).





En rentrant nous sommes crevés, mais un bon thé me remet suffisamment d'aplomb pour peindre les tiges des fleurs de la fresque. On dine chez Pat et Mimi de lasagnes au pâté Henaff, le boucher du village arrêté pour maladie force à l’ingéniosité et aux nouveaux essais de recette, en l’occurrence, c'est bon. On se couchera tôt cette fois encore.

Mardi 18 octobre
Dernière journée à Groix. Juste le temps de finir de peindre les fleurs de la fresque de la cuisine, je suis, à vrai dire, assez fière de mon efficacité. Et ce coup-ci, je suis contente du résultat (Lizette aussi donc l'essentiel est gagné).



On déjeune tôt et l'on est en avance sur notre bateau. Le temps de prendre un thé dans le bar en face de la jetée et de rencontrer par hasard Pierrot, le fil de Pat et Mimi dont on entends tant parler. Apparemment il y a un soucis de bateau mais il fini par rentrer et décharger ses passagers. Par contre, c'est étrange on est les seuls à attendre pour embarquer. A la question posée les marins m'annoncent qu'il ne repartent qu'à 17h30 et à l'examen de nos billets (qui stipulent bien 15h) ils m'expliquent que l'on nous à vendu des billets pour le bateau du gaz qui normalement ne prends aucun passagers (et qui est donc arrivé et reparti en avance vu qu'il n'attendait aucun passagers, le pire étant qu'on l'a vu partir). En panique nous nous précipitons au guichet de vente qui nous confirme mais ne peut rien faire d'autre que nous donner des billets pour le bateau de 17h30, qui nous fait rater, faut-il le préciser, notre train à Lorient. De retour chez Lizette sur son ordinateur pour trouver une autre solution, il y a bien un train après... qui arrive sur Paris à 23h30. Bon de toute manière on n'a pas le choix, c'est ça ou ne pas rentrer pour l'avion de demain matin. Autant dire qu'avec le stress on ne profite pas vraiment de nos deux dernières heures sur l'ile. Bateau, marche, train, changement à Rennes, re-train, métro, maison. Entre temps on a récupéré Sœur et son love qui dorment chez nous. Le temps de faire leur lit, on se couche il est deja 1h du matin, la nuit sera courte.

Mercredi 19 octobre
Le réveil sonne à 5h15, Groumph. On est vite prés et quand on descends avec 5 min d'attente, le taxi est deja là à nous attendre. Super. Au moins pas de galère d'organisation aujourd'hui. A 6h30 il n'y a pas encore grand monde à Orly et on passe rapidement l'enregistrement et le contrôle de sécurité. On à le temps d'un vrai petit dej. Avion pour Londres, 50min et un croissant cream-cheese tomate (euh non je ne vais pas manger ça) puis 2h d'attente à l'aéroport d'Heathrow, un thé, un pain brioché fourré œuf bacon et des haricots tomates saucisses, plus un tour dans les magasins (oui quand je voyage, je me transforme en hobbit, je fais 7 repas par jours) et c'est reparti, cette fois pour 12h d'avion. C'est le moment de regarder des films qu'on n'a pas eu le temps de voir au cinéma pour moi ce sera Lady Susan (j'ai du mal au début avec le parti prit très théâtral de la mise en scène mais finalement je le trouve très bien), I see the light (honnêtement.... assez ennuyeux), et Civil War (je n'en attendais pas grand chose et peut-être à cause de cela, c'est plutôt une bonne surprise). Le repas qu'on nous sert est étrangement correct par rapport à mes souvenirs de nourriture d'avion, comme quoi tout s’améliore, et le vin chilien n'est pas mal. J'arrive quand même à dormir 3h peut-être 3h30, ce n'est clairement pas suffisant mais c'est deja plus que la dernière fois que j'ai pris l'avion.

Jeudi 20 octobre
L'avion atterri à 7h30. La température extérieure est de 27°C. Attends quoi ? Mais c'est pas sensé être l'automne ici aussi ? C'est que j'ai compté la-dessus quand j'ai fait mes bagages donc j'ai des manches longues, des chaussettes et des pulls, pas vraiment des débardeurs et des jupettes. Mon premier réflexe ça reste de mettre mon manteau dans ma valise, puis on prends les cartes Pasmo (des cartes que l'on charge d'une somme pour les transports en commun) et direction le métro tokyoïte, on ne met que trois petites gares à se rendre compte que c'est l'heure de pointe et qu'on passera ces 40 premières minutes au Japon à suer enserrés par des locaux sur le chemin de leur travail. Arrivé à Asakusa on découvre que monMari à perdu sa carte Pasmo, ça commence bien. Heureusement c'est un coin touristique et il y a là des personnes dont le boulot est d'aider les touristes (et qui donc parlent anglais). Une fois expliqué notre problème, l'une d'elle nous emmène aux guichet des objets trouvés et nous fait expliquer où on était assis, dans quel wagon et sur quel trajet. Oui vous êtes en train de comprendre comme moi qu'ils vont envoyer quelqu'un fouiller le wagon pour la retrouver, je ne nous vois pas, en France tenter ce genre de truc (la carte n'est pas nominative hein, n'importe qui peut s'en servir et il y a 3000 yen dessus), différence culturelle quand tu nous tient. Bref, ils ne la retrouvent pas (la différence culturelle ne s’étend pas jusque là). Mais bon du coup il a son trajet gratuit. Magie il y a des consignes libres pour quatre gros bagages juste en face des objets trouvés, on y glisse donc nos valises et direction la surface. Il est encore très tôt (un peu avant 9h) mais il fait deja bien chaud. Asakusa où nous avons choisi de commencer notre visite est un coin très touristique et malgré l'heure matinale, c'est deja plein de monde dans l'allée bordée de boutiques qui mène au temple. Certaines boutiques, cela dit, ne sont pas encore ouvertes et je découvre que leurs rideaux de fer sont peint de motifs évoquant "le japon éternel" ça doit être joli quand tout est fermé et qu'il n'y a personne (soit aux premières lueurs de l'aube je suppose).




 



Malgré le monde cela reste une promenade agréable (il y a 9 ans on y était plus tranquille, il pleuvait), la porte et son impressionnante lanterne n'est pas à rater, mais évitez les boutiques des marchands du temple de l'allée, à part de rares exceptions ce sont des attrapes touristes qui ne vendent rien de bien intéressant. Le temple en lui-même et sa constellation de petits sanctuaires font une belle ballade et dans les rues adjacente on peut voir des maisons plus anciennes en bois et des rues animées mais moins pleines de monde. C'est d'ailleurs par là que l'on se retrouve assez rapidement (aucun de nous n'est un grand fana de la foule). Comme on a le temps, on flâne en se dirigeant vers notre destination suivante, et je tombe sur un magasin de kimono qui fait pas mal d'occasion, notamment un très beau kimono bleu à fleur en soie gaufrée. J'ai promis d'en ramener un bleu pour la fille d'une copine mais celui-la j'ai très très envie de le garder pour moi, je vais donc devoir en chercher un autre.





En prenant notre temps, et après une ou deux réorientations nous arrivons au marché Kappabashi (en fait une seule grande rue), qui est, en gros, l'endroit où se fournissent les restaurants au niveau des ustensiles, c'est l'endroit idéal pour trouver vaisselle, baguettes, casseroles et... couteaux. Justement on devait en chercher pour nous et pour d'autres. Le vendeur nous en fait essayer plusieurs et nous repartons avec trois dans notre sac (un pour môman et un pour chacune de nous). Je prends aussi des baguettes pour mes collègues et en une demi-journée j'aurai été super efficace sur les cadeaux à ramener (mais plus je voyage et plus je pense que quand on voit un truc qui plait il ne faut pas se dire qu'on le prendra plus tard car on y arrive jamais).


Après ça on commence à avoir bien faim, on rentre dans la première cantine que l'on croise, un genre de self pour les employés de bureau. C'est simple mais la nourriture est très bonne et ça fait du bien de se poser un peu. Vu qu'on a fait la moitié du chemin, on décide de pousser à pied jusqu'au parc de Ueno. Arrivé sur place je trouve enfin un espace pour me changer et enfin enlever mes bas de contention (une obligation quand on prends l'avion avec des problèmes de circulation) dans lesquels je marine depuis de bien trop nombreuses heures. Il y a des japonais allongés sur les pelouses alors on se dit qu'on peut bien faire pareil et on se trouve un coin à l'ombre (le soleil tape toujours aussi fort). Je reste réveillée et je lis pendant que les autres se plongent dans une sieste réparatrice (si je m'endors aussi on va rester là jusqu’à ce que le froid de la nuit nous réveille). Au bout d'une heure tout le monde debout, direction le bas du parc et l’étang aux nénuphars conseillés par les guides (avec un temple au milieu, je vais essayer de vous citer les temples qu'on croise hein, mais il y en a vraiment plein) en fait d’étang c'est plutôt un champ car il y a tellement de nénuphars haut sur pieds qui s’élèvent au dessus de l'eau, que l'on ne distingue même plus l'eau à part sur les bords. Un autre lac à coté permet de faire du pédalo en forme de cygne géant, rose ou bleu (sans nous hein).


 
On longe tranquillement le lac, passant à coté d'un auditorium à l'architecture compliqué pour nous rendre au musée Shitamachi. Ce tout petit musée retrace la vie du quartier qui se trouvait ici avant la construction du parc soit jusque dans les années 60. Au rez-de-chaussée des maisons ont été reconstruites et tous les meubles et accessoires qu'elles contiennent ont été donnée par les habitants de l'ancien quartier.

 
Coup de chance il y a là une guide qui parle anglais et nous fait la visite rien que pour nous quatre, c'est super intéressant. Elle en profite pour nous faire tirer nos fortunes avec des bâtonnets et je tombe sur grande chance, ce qui augure bien pour la suite du voyage. Au sortir nous nous dirigeons vers le jardin kyû Iwasaki-tei qui est en fait l'ancienne résidence de la dynastie Mitsubishi. Le jardin en question fait le tour d'une grande demeure occidentale (dans le style colonial) à laquelle est accolée une maison plus traditionnellement japonaise. Le tout est étonnamment plutôt cohérent et très agréable à visiter en cette fin de journée.




La nuit tombe et le parc ferme, il est temps pour nous de reprendre le métro pour Asakusa. Arrivés à la station, nous nous rendons compte que nous ne sommes pas sur la même ligne de métro que celle que nous avions prise en venant de l’aéroport et que donc nous ne nous retrouvons pas à la sortie ou sont stockées nos bagages. Oui mais pour retraverser la station il faut passer par les tourniquets. J'explique notre situation à l'entrée et on nous laisse passer mais à la sortie pas moyen, me voila obligé d'aller rechercher la madame spéciale touriste de l'autre entrée pour qu'elle dise au gardien de la sortie de nous laisser sortir. Autant dire que je me sens très gênée là. Bref, on récupère nos bagages enfin et nous voila partis à la recherche de notre hôtel. Alors ça pourrait paraitre simple mais.... au Japon, seules les très grandes rues ont des noms, le reste des adresses font référence à des noms de blocs d'immeubles, de quartiers et de numéros (à mon avis incompréhensibles) aux sein de ses derniers. En fait, même les japonais ont du mal à s'y retrouver alors 4 occidentaux avec des grosses valises et pas assez de sommeil en stock, même avec des plans à tous les coins de rue (ou presque) je vous laisse imaginer la galère... je fais fuir mes premiers japonais pour l'occasion, pensant que les jeunes sont plus à l'aise avec l'anglais je demande mon chemin à un couple de genre 17 ans, bredouillant qu'ils ne parlent pas anglais ils s’éloignent et je met un moment à réaliser qu'ils attendaient pour traverser au passage piéton et ne l'ont finalement pas fait, continuant la rue qui n’était à priori pas leur chemin dans leur hâte de me fuir. Bon bon bon, je me sens hyper à l'aise tout à coup. Bref, grâce à un free wi-fi capté au détour d'une rue, Téva nous mène finalement à l'hôtel (est-il nécessaire de préciser que nous n’étions pas du tout dans le bon coin ?). On se prend une heure de repos (une douche enfin !) avant de ressortir diner. Crevé comme nous sommes nous n'avons pas la foi de fouiller le quartier et on mangera au resto juste en bas de l’hôtel (le seul de la rue) qui est en fait un resto indien, un tali végétarien qui n'a pas le même goût qu'en France plus tard, je m'écroule comme une grosse masse sur notre étroit lit d’hôtel (oui les lits pour deux font 1,20m de large, moi je m'en fiche, c'est ceux qu'on a à la maison mais pour d'autres ça peut paraitre bizarre).