jeudi 26 septembre 2013

La Californie du Nord : Yosemite

Malgré le feu qui sévit, nous avions prévu deux jours de visite dans le Parc National de Yosemite et nous ne les avons pas regretté. La majorité de l'incendie se situe en fait à l'extérieur du parc et une grande partie de celui-ci est par conséquent encore ouverte à la visite. Certaines zones et routes sont néanmoins interdites car trop envahies de fumée et beaucoup de touristes semblent avoir reporté leur visite. Ainsi il y avait relativement peu de monde ce qui nous a finalement permis de mieux profiter de notre visite.
L'évolution du paysage sur la route menant au parc était en elle même une découverte pour moi, les "golden hills" (les collines dorées, dorées parce que l'herbe qui les recouvre est brûlée et sèche, donc jaune) d'abord nues se peuplent d'arbres puis cèdent doucement la place à un paysage de montagne escarpées entre lesquelles la route serpente, pour finalement déboucher sur le paysage de Yosemite, explosion de verdure luxuriante.

Nous sommes encore en ville mais déjà le paysage se dessine

Les golden hills, quelques arbres, quelques vaches et quelques ranch pour faire bonne mesure

Les collines deviennent plus abruptes, se transforment en montagnes

Et voici enfin les arbres de Yosemite

Le parc national comporte plusieurs "spots" célèbres. Après un déjeuner au calme au bord d'une rivière, nous avons fait de deux des plus célèbre notre programme de l'après-midi. 
Tout d'abord "Bridaveil fall", la cascade "du voile de la marié", bien pauvre mariée à vrai dire car l'été l'a presque asséchée (et oui nous visitons Yosemite mi-septembre, il n'a pas plut depuis... mai et les glaciers ont probablement fini leur fonte). Malgré cela, ça reste très spectaculaire à voir.

La rivière auprès de laquelle nous avons pique-niqué et Bridaveil fall presque à sec

Après cette mi-deception, nous avons fait une halte au village des pionnier qui regroupe toute les vieilles maisons autrefois disséminées à travers le parc, puis nous nous sommes dirigées vers "Mariposa grove" (le bosquet des papillons) qui abrite les fameux séquoia géant qui font la célébrité du parc. Leur réputation est loin d'être usurpée, ils sont vraiment impressionnants. Ils s'accrochent aux flans de la montagne et plus on monte, plus ils sont grands (autant prévenir, il vaut mieux être en forme pour faire la ballade). La plupart on survécu à plusieurs incendies et leurs balafres noires n'affectent nullement leur santé. Par contre, les trous que le feu a creusé dans leur tronc font le bonheur des visiteurs qui peuvent s'y glisser pour visiter jusqu'au coeur de l'arbre (et jouer à cache cache aussi).

La vue par un des noeuds du bois du pont couvert menant au village pionnier

Oui moi aussi je me suis cachée dans un arbre, 
le bâtiment à droite c'est le musée de Mariposa Grove, juste pour vous donner une idée de l'échelle

A gauche, "the Bachelor and three graces" (le célibataire et les trois grâces)
A droite, "the grizzli giant" (l'ours géant)

Après une nuit de sommeil bien mérité, nous avons repris notre visite du parc en nous rendant à "Lower Yosemite fall" qui se trouve au coeur de la vallée (comme son nom l'indique). Encore une cascade sans eau mais la foret est très belle à cet endroit et le fait d'y être en matinée nous a permis de voir de nombreux animaux qui profitaient probablement de l'air moins enfumé du matin pour mettre le nez dehors. Nous nous sommes ensuite rendues au "Mirror Lake" (le "lac miroir") ainsi nommé car il reflète une superbe vue des montagnes qui le cernent, enfin en temps normal, mais comme nous étions en période de sécheresse, le lac était complètement à sec. Nous avons donc déjeuné littéralement au fond d'un lac, ce qui était assez drôle.

Le Mirror Lake, à sec

Nous avons finalement conclu notre visite par "Glacier point" (le point de vue du glacier). La longue et étroite route de montagne qui y mène n'est pas vraiment une cinécure à parcourir en voiture mais la vue à l'arrivée en vaut la peine. De là, votre regard embrasse toute la vallée et y avoir été en dernier est finalement une chance car cela nous a permis de retracer notre parcours "de haut" et de graver nos souvenirs avec plus de force.

La vue de Glacier point, impressionnant non ?

En dehors de tout ces spots touristiques qui ne le sont pas sans raison car ce sont vraiment des points de vue spectaculaires, j'ai beaucoup apprécié Yosemite en lui-même. Nous avons pu voir ou apercevoir de nombreux animaux (écureuils, chipmuks et oiseaux par dizaines, ainsi que plusieurs daims, un coyote et un lynx). Ceux-ci avaient un comportement que je n'avais jusque là jamais pu observer dans des lieux touristiques, c'est à dire qu'ils vaquaient à leurs occupations tout proche de nous mais sans nous prêter attention. Preuve s'il en est que l'interdiction de nourrir les animaux qui a cours dans le parc est respecté par les visiteurs. 

Un des nombreux écureuils aperçus au cours de nos balades

Un terrier d'écureuil apparemment, au milieu de la route quand même

Le parc est aussi remarquable dans le sens ou, contrairement aux forêts auxquelles je suis habituée, celle-ci est laissé à sa vie propre, elle n'est pas "nettoyée", les arbres tombés ou brûlés, les débris et les feuilles de l'année passée ne sont pas enlevés. Seuls les arbres tombés au travers de la route sont sciés pour permettre le passage des visiteurs. La forêt vit donc à son propre rythme, et non au rythme de l'homme, donnant au parc un genre de féerie sauvage qui s'explique difficilement mais touche durablement.


lundi 23 septembre 2013

La Californie du Nord : La côte

Après la Baie, nous avons quand même eu envie de voir la mer "pour de vrai". Je dois vous dire en introduction que le temps côtier en Californie est très particulier. Autant dans les terres, il fait chaud toute la journée et le moindre nuage devient un événement en soi, autant sur les bords de mer, la brume est reine. Elle couvre les côtes jusqu'à environ midi, se retire au large durant l'après-midi et revient à la charge dès 17h avec son lot d'humidité et de grisaille. C'est assez étrange mais imparable. Ne vous étonnez donc pas des ciels variables de mes photos, oui toutes ont bien été prises le même jour.
Nous nous sommes donc rendues sur la côte californienne. Tout d'abord à Moss Landing où j'ai fait ma première expérience de Kayak. Expérience réussie car si le paysage n'a à proprement parler rien de fascinant, les animaux eux le sont. Dans le mini-cours qu'on vous donne obligatoirement avant de vous laisser embarquer, on vous explique qu'il ne faut pas s'approcher à moins de trente mètres des animaux pour ne pas "modifier leur comportement à l'état sauvage", bon... seulement eux s'approchent souvent des kayaks (ils ne semblent pas au courant des recommandations) et on peut donc les observer malgré tout de vraiment près. Je peux vous dire que voir un phoque surgir devant soi ou être survolée par un vol de pélicans, c'est féérique. Je n'ai pas oser emmener d'appareil photo sur l'embarcation mais vous pourrez avoir une bonne idée de ce que cela donne en allant voir l'article de Soeur sur la sortie qu'elle avait fait précédemment au même endroit. 

Bon on a quand même pris une photo souvenir (c'est tellement sexy la tenue de kayakiste)

Nous nous sommes ensuite rendues à Monterey, station balnéaire plutôt connue et courue. Nous ne nous y sommes pas baignée car le pacifique reste froid en toutes saisons (environ 16°C quand il fait 35-40°C dehors), c'est donc combinaisons obligatoires si l'on veut piquer une tête. Après un petit tour dans la ville, qui vibrait ce jour là au son d'une fête italienne, une dégustation de glace bien méritée et un passage obligé par Fisherman's Wharf, sorte d'ancienne halle aux pêcheurs sur pilotis reconvertie en spot touristique avec magasins de souvenirs, restaurants et postes d'observations de Lions de mer, nous avons repris la route vers Carmel.

En route pour Monterey

Voilà à quoi ressemble l'architecture de la ville, plutôt sympas non ?

Les maisonnettes à revues présentes un peu partout en ville, 
à l'horizon, notez la brume de mer qui attends son heure

Fisherman's Warf, plutôt coloré non ?

Les lions de mer c'est un peu l'attraction du coin, 
leur activité principale consiste à lézarder au soleil en beuglant pour le plus grand bonheurs des touristes

Un goëlant dans Fisherman's Warf, en propriétaire

Carmel-by-the-sea est une ville assez connue grâce à plusieurs éléments. Tout d'abord pour une raison historique, grâce à sa mission Carmélite (responsable du nom de la ville je suppose) superbe ensemble de bâtiments du 18ème siècle comprenant église, école et couvent. Ensuite parce qu'elle est un genre de Saint-Tropez de la Californie où cohabitent très bon restaurants, magasins de luxe et galeries d'art. Et finalement, parce qu'elle à eu Clint Eastwood pour maire dans les années 80. C'est une ville pour laquelle le terme "charmante" semble avoir été inventé et dont la rue principale descends en pente douce jusqu'à la mer. Par contre, on ne s'y croirait pas vraiment aux États-Unis tellement les lubies des habitants leurs ont fait construire des maisons de style "européen", donc pour le dépaysement, on repassera.

La mission de Carmel

Oui, nous sommes toujours en Californie

Un petit bosquet qui semble improvisé là, entre deux boutiques

Une galerie marchande comme on n'a pas l'habitude d'en voir

Près de la mer, les arbre prennent des formes étranges

Je ne résiste pas à l'envie de vous montrer les décorations d'Halloween (déjà en place début septembre, et oui)

vendredi 20 septembre 2013

La Californie du Nord : La Baie de San Francisco

Les État-Unis n'ont jamais été ma destination de rêve en terme de voyage et, si je m'y suis rendue, c'est parce que Soeur est partie y vivre pour une année. Néanmoins, si ce n'était pas un pays qui m'attirait particulièrement, comme ont pu le faire l'Inde ou le Japon, il ne s'agissait pas non plus d'un endroit où je ne me serai rendue pour rien au monde. Je suis donc partie sans attentes ni appréhensions particulières, ce qui est, au final, l'état d'esprit idéal pour entreprendre un voyage. J'avoue éhontément n'avoir d'ailleurs pris aucun renseignements à l'avance et avoir laissé Soeur concocter notre programme de visites, ce qu'elle a d'ailleurs fait avec brio.
L'une des premières choses qu'elle a tenu à me montrer, c'est le paysage de la Baie de San Francisco. Soeur travaille en effet à Santa Clara, en plein coeur de la dite Baie (et de la Silicon Valley mais c'est une autre histoire) et c'est en prenant le train pour se rendre au travail qu'elle a repéré les lieux, fascinée qu'elle était par le paysage qu'elle voyait défiler par la fenêtre. Nous nous sommes donc rendues à Alviso pour y découvrir un paysage de marais salants, de roseaux et de landes enserré de montagnes sablonneuses et que le train traverse inlassablement. 
Désolé, mais magnifique.








jeudi 5 septembre 2013

"If you're going to San Francisco...." (air connu)

Photo piquée ici

Demain matin je prends l'avion pour San Francisco, j'aurai des fleurs dans mes cheveux bien sûr. Je vais y visiter Soeur pour son anniversaire. Je pars une dizaine de jours avec un programme relativement chargé. Il n'y aura pas de posts durant mon absence mais je me rattraperai au retour en vous racontant tout ce que j'ai pu découvrir sur place. Prenez patience, et à très vite !

mercredi 4 septembre 2013

Une séance surprise de yoga du rire

Comme pas mal de personnes, je ne connaissais du Yoga du rire qu'une vidéo virale relativement flippante. A vrai dire je n'étais pas vraiment sûre que cela existait réellement et, si c'était le cas, que les gens qui le pratiquent ne soient pas un peu timbrés sur les bords. Or j'ai eu la chance d'en faire une séance ce week-end, au retour d'un mariage et je peux dorénavant en parler en connaissance de cause.
Déjà, j'ai confirmation que, le yoga du rire, ça existe vraiment. Le rire est bon pour le corps, qu'il muscle et détend tout à la fois. Pour peu que vous ayez déjà eu une crise de fou rire dans votre vie, vous ne pouvez qu'approuver cette affirmation. Le yoga du rire se base donc sur cette vérité et sur le principe que, si votre esprit le sais, votre corps lui, ignore si votre rire est réel ou forcé. Un rire forcé provoquera donc les même effets bénéfiques qu'un rire réel. En conséquence, dans une séance de yoga du rire, on se force, on se force beaucoup.
Soyons clair, c'est loin d'être évident à pratiquer. Parce que je peux vous dire que faire face à 30 autres personnes qui comme vous, se forcent à rire, c'est relativement déstabilisant. Bon, déjà on se sent ridicule, mais vraiment. En sus, si on est comme moi et qu'on n'aime pas mentir, c'est d'autant plus difficile de se forcer, et on se sent plus mal qu'autre chose. Ensuite, j'avoue que c'est un peu flippant, j'ai eu nettement envie de crier au bout d'un moment pour que tout le monde se taise. Probablement le reste d'un cauchemar à base de clowns, mais être entourée de rires forcés pendant une heure, le moins qu'on puisse dire c'est que ça m'a mis mal à l'aise.
Après il faut bien ce rendre compte que si j'ai eu du mal, c'est aussi parce que je n'ai pas réussi à transformer mon rire forcé en un rire naturel. Je pense qu'avec la pratique et l'habitude, et peut être aussi en connaissant mieux les personnes avec qui l'on fait les séances, la gène disparait et on arrive mieux à rire sincèrement. C'était visiblement le cas des mariés qui eux sont des habitués de cette pratique et Amaël qui n'en était pas à sa première séance s'en est également sorti bien mieux que moi. J'ai pu donc constater en l'observant que, lorsque l'on arrive à mener à bien une séance, les effets du yoga du rire sont bien réels et visibles. La détente que cela à provoqué chez lui l'a littéralement assommé et il a du se coucher pour dormir d'un sommeil de plomb peu après la séance,
un effet plutôt impressionnant concernant quelqu'un qui a des problèmes de sommeil récurants.