jeudi 21 février 2013

Le Choeur des femmes

Omaha m'a prêté le Choeur des femmes, sans autre introduction que "Tu ne l'as pas lu, il faut le lire, je te le prête". C'est rare qu'on prête un livre sans en parler avant, en général on vous fait un pitch de l'histoire et on vous le prête si vous avez l'air intéressé.
Bon maintenant que je l'ai lu, je comprends mieux pourquoi.
Le docteur Jean Atwood (j'ai mis 2 chapitres à comprendre qu'on parlait d'une femme, j'imagine que c'est fait exprès) chirurgienne en fin d'internat, doit faire un dernier stage pour valider sa fin d'études. Elle se retrouve pour 6 mois dans "l'unité 77" unité de médecine de la femme (comprendre contraception/IVG). Seulement le Dr Jean Atwood n'en a, pardonnez moi l'expression, rien à carrer des femmes à partir du moment où elles n'ont pas une maladie un peu rare à traiter. Enfin, en tout cas au début du roman.
Voila pour le résumé, tout personnel je vous l'accorde.
J'ai toujours eu beaucoup de mal avec les romans dont les héros sont antipathiques. L'étranger de Camus a notamment été mon cauchemar personnel au lycée. Du coup je dois avouer que j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce livre, les 5/6 premiers chapitres ont été une vrai galère, jusqu'à ce que le personnage principal commence à changer d'attitude, en gros. Ensuite, ça a coulé tout seul.
De fait, le gros intérêt du livre ne réside pas vraiment dans son personnage principal mais dans le choeur de femmes du titre. Parce que, dans l'unité 77, on écoute les femmes, leurs histoires plus ou moins intimes, leurs opinions, leurs envies et tous ces récits sont retranscrits dans le livre.
On se surprend au cours de la lecture, à prendre le même chemin que l'héroïne. Avec elle on passera de celle qui juge/décide à celle qui entends/accompagne. On n'est pas toujours d'accord avec ces voix de femmes que l'on entends mais on apprends à ne pas les juger, à respecter leurs opinions pourtant parfois si différentes des nôtres. Au passage le livre s'interroge et nous interroge, à juste titre je pense, sur la médecine telle qu'elle est pratiquée en France et sur la relation patient/médecin en particulier.
Je vais juste ajouter un petit mot sur la fin du livre, la plupart des critiques que j'ai lu la trouvent "rocambolesque". Personnellement je la trouve plutôt bienvenue. Elle vient nous rappeler qu'on est tout de même dans un roman et que donc, la vie retombe sur ses pieds, quand bien même ce n'est pas toujours le cas dans la vrai vie. Je pense que sans elle, j'aurai fermé ce roman avec le blues, mais hier en le finissant, j'avais la pêche.

2 commentaires:

Mélanie a dit…

Rien que ton article, ce livre me parle et me ramène à mon histoire personnelle, pas besoin de te faire un dessin, tu sais pourquoi ma ioionette ;)

Continue à faire de jolis articles et à nous ouvrir à toute ces pépites qui gravitent autour de toi.

Tu es ma bulle de culture !

ioionette a dit…

J'ai pensé à toi en le lisant...
Si tu ne ne t'achète pas tu l'auras sans doute a ton prochain anniversaire :)
merci en tout cas ! je vais faire de mon mieux pour continuer !