mercredi 6 février 2013

Les sessions de chant trad du Quiet Man

Le jeudi, après mon cours de chant, je rentre rarement chez moi. Bien plus souvent, je vais au Quiet Man.
Le Quiet, pour les intimes, est un bar irlandais situé du côté des Archives nationales. Il semblerai que c'est une habitude des bars d'Irlande, d'avoir les buveurs qui y viennent avec leurs instruments, leurs voix et leur bonne humeur pour y faire de la musique. Enfin c'est ce qu'on m'a dit. Quoi qu'il en soit le Quiet Man amène cette idée au coeur de Paris en organisant des sessions musicales quasiment tout les soirs de la semaine. Ce sont des sessions à thème par contre, donc ce n'est pas tout les soirs Irlandais. Le jeudi, le soir où j'y vais, c'est une session de chant traditionnel français qui occupe la place.
Lorsque l'on arrive, après avoir salué Frank derrière le bar et commandé un petit quelque chose, c'est au sous-sol qu'il faut descendre pour la musique. On y trouve une bonne partie d'habitués mais on vous y fera une place sans aucun problème à partir du moment où vous êtes attentifs et respectueux. L'avantage du chant traditionnel c'est que la plupart des morceaux sont dit "à répondre" c'est à dire que le public répète en partie les phrase que chante le lead. Donc même si vous n'y connaissez rien, même si vous êtes persuadés de chanter comme des casseroles, vous pourrez chanter en même temps que tout le monde et personne ne vous entendra vraiment. C'est pour cette raison en grande partie que j'aime y aller, il y a un côté très libérateur dans ce chant sans complexe et sans prétention. Bon il y a aussi du Bulmers et la charcuterie est top, ça aide.
Mon petit bemol ce sera juste que, ces derniers temps, il y a pas mal de personnes qui viennent aux sessions pour s'en faire une musique de fond, comme on le ferai d'un CD. J'avoue que le brouhaha de leurs conversations, ou leurs capacité à demander "et tu pourrais faire ça", comme s'ils changeaient de radio, m'agace et me chagrine. Une session c'est participatif, on ne peut pas vraiment en être spectateur comme on le serai d'un concert. Si on y est, c'est qu'on en est, mais parfois je ne sais pas comment le faire comprendre.

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