lundi 18 février 2013

Semianyki

Samedi soir je suis allée au théâtre de Saint-Quentin en Yvelines avec Môman, le cousin Vincent et Amaël. Nous sommes allez voir Semianyki, c'est à dire un spectacle de clowns russes.
Avant de parler du spectacle en lui même, je vais juste faire un petit point sur le théâtre en question. Je vais au théâtre de St Quentin depuis que je suis toute jeune, pour la simple et bonne raison que ce n'est pas loin de chez mes parents et que ceux-ci ont toujours pensé qu'il était important pour leurs filles d'accéder à la culture sous toutes ses formes (je continue de les en remercier). J'ai vu dans ce théâtre de nombreux spectacle que j'ai beaucoup appréciés, ils ont notamment eu en résidence pendant quelques années le metteur en scène Laurent Serrano dont j'ai du voir et apprécier la quasi totalité des pièces. Malheureusement il y a quelques années déjà, l'équipe de programmation du théâtre a commencé à voir en grand, ou plutôt à se voir en grand. Le programme s'est étoffé, s'est intellectualisé et s'est chiantisé par la même occasion. Cela fait donc quelques années maintenant que la bonne moitié des pièces que j'y ai vu m'on ennuyée ou déçue. J'ai profité de mon éloignement géographique pour résilier mon abonnement et si j'y vais encore de temps en temps, c'est grâce à Môman qui a des places en plus.
C'était donc avec une certaine appréhension que je me suis rendue au théâtre samedi.
La première scène de Semianyki voit la mère de famille (à droite sur la photo) laver son linge en éclaboussant le public. Pas de doute, on est bien dans le domaine des clowns. Les interventions sur et avec le public émaillerons la plupart des tableaux. Si je peux me féliciter d'avoir été au balcon et d'avoir donc évité diverses éclaboussures et embrassades qui tâchent, je suis quand même un peu déçue d'avoir du même coup raté la bataille d'oreillers géante et de déluge de bandes en papier du final. Pour ce qui est de l'histoire, on a sur scène une famille de clowns : papa, maman et 4 enfants, tous bien sûr grimé de blanc et lèvres rouges, tous avec des lunettes aussi. Le premier tableau voit les enfant tenter de "tuer le père" de façon littérale, à l'aide de pinces à linge et de scotch durant son sommeil. La tentative de meurtre se répètera plusieurs fois de différentes manières, aboutissant à chaque fois sur un départ du père, tentant de fuir un foyer qui lui fait l'effet d'une plante carnivore. Il n'arrive jamais vraiment à partir et chacun de ses retours donne lieu à une ou deux scènes touchantes d'amour familial. Une seule de ses fuites sera longue, mais je ne vous spoile pas la fin du spectacle. On rit donc beaucoup, on a parfois le coeur qui se serre et on est de temps en temps mal à l'aise. Des poulets en plastique tombent du ciel, la petite dernière décapite ses poupées, le public se transforme en orchestre et plus encore. Une seule chose de sûre, si on se demande parfois où ils veulent en venir, on ne s'ennuie jamais.

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