vendredi 10 avril 2015

Carnet d'Islande : jour 8, 13 mars 2015

Les articles à propos du voyage en Islande sont extrait de mon journal de voyage écrit sur place au jour le jour. Il est donc probable que le style, ainsi que les informations et les opinions que je donne, varient et se contredisent en fonction des découvertes et de la fatigue du jour concerné. Merci d'avance de votre indulgence.

La journée commence avec une bien mauvaise nouvelle : après demain est prévue une tempête proche de l'ouragan et il est demandé à tout un chacun de ne pas utiliser sa voiture durant la journée. Conduire avec un vent moyen de 30m/s et des bourrasques à 50m/s, ce n'est pas l'idée du siècle, c'est sur. Or ce jour là, nous avions prévu de nous rendre au lac Mývatn, un des endroits de l'Islande "à ne pas manquer" et une étape sur laquelle nous n'avons pas envie de faire l'impasse. Nous décidons donc de nous y rendre de suite, profitant du beau temps et de l'ouverture des routes. C'est dommage pour Húsey, l'étape initialement prévue ce soir, un coin tranquille qui nous faisait bien envie mais qui se voit par là même sacrifier (l'idée de revenir en été pour en profiter fait doucement son chemin). Avant de partir, nous recevons du poisson séché pour la route, de la part de notre hôte de Stöðvarfjorður. Étrange mais plutôt bon, c'est surtout une source de protéine non négligeable pour celui qui se perd en montagne apparemment. En espérant que cela ne nous arrive pas tout de même. 
Nous prenons donc finalement la route pour le lac Myvatn, avec un arrêt à Egilsstaðir pour faire le plein et manger. La route est assez difficile dans les montagnes à cause du vent ainsi qu'à la pointe du fjord Reyðarfjörður car il nous faut sortir de la voiture pour dégager de grosses pierres de la route, le vent de la nuit ayant provoqué pas mal d'éboulis. 

Un dernier fjörd pour la route, sous un grand soleil cette fois.

En fond de fjord la mer est si calme qu'elle se transforme en lac reflétant les montagnes.

Nous on a des sculptures sur nos ronds points, les islandais eux, ils recyclent leurs bateaux.


La mer est bien calme pour une fois, et bien bleue, nous montrant un visage bien différent de la veille.



On quitte le fjord pour les montagnes.

Signant donc le retour de la neige.

Le lac d'Egilsstaðir dans le fond duquel sommeille une vouivre
(nous avons toutefois pas été vérifier cette information).

En nous rapprochant du lac, la lumière faiblit et le ciel nous propose un vrai ballet de nuage.

qui dansent,

frissonnent,

et subliment le paysage.

Et puis tout d'un coup, une eaux si bleue qu'elle en est turquoise, avec au milieu, une usine à l'usage inconnu.

Au tournant de la route, on aperçois le cratère du volcan Hverfjall avant de voir le lac lui-même.

Le plus étrange phénomène que nous ayons pu observer dans le ciel d'Islande, je pense que c'est un peu le même
principe que des aurores boréales, sauf qu'il fait jour (le soleil est derrière le nuage).

Et oui c'est drôlement beau.

Nous arrivons finalement à notre logement pour deux jours à 16h30 et, après une petite pause, nous décidons de commencer la visite des alentours du lac dés ce soir, ayant dans l'idée que demain il nous serait difficile de mettre le nez dehors. Nous faisons donc le tour du lac en voiture par l'ouest pour rejoindre Hverarönd (au pied du mont Námafjall) un champ géothermique où nous pouvons enfin observer les fameuses mares de boue en ébullition. Des mini-cratères exhalent des vapeurs de souffre, entre boue et neige, nous marchons avec difficulté mais le jeu en vaut la chandelle car le site est impressionnant. 

Le lac est loin d'être complètement gelé, l'eau y est d'ailleurs plutôt courante.

Vous prendrez bien un petit cratère ?

Une chaîne de montagne ?

Ou un cratère "un peu" plus grand ?


Nous voici donc au champ géothermique : fumeroles de souffre en bas de la montagne,

ruisseaux de boue brûlante,

 et impressionnantes cheminées de souffre.

La terre torturée est ici de milles couleurs différentes.

Avec la neige, la boue et la pente abrupte, nous n'avons pas osé
persévérer dans l’ascension du Námafjall

Je crois que je tien mon plus beau mille-feuilles de couleur depuis le début du voyage.

Aux alentours du site, la neige prends la couleur rouge de la terre chauffée.

Nous reprenons ensuite brièvement la route pour nous rendre à "Jarðböðin við Mývatn", les bains naturels du coin. Exploitant les sources soufreuses naturelles, l'endroit est splendidement aménagé et offre une vue de toute beauté sur le lac, à laquelle s'ajoute la neige qui persiste sur les rocher tout alentour et le soleil qui s'enflamme en se couchant sur le lac. Nous passons là un moment magique, dans l'eau chaude et le soir qui tombe, si je ne peut bien entendu pas prendre de photo, puisqu'il s'agit d'une piscine, ce sont des souvenirs qui se gravent sans peine bien profondément dans mon cœur

Voici à peu près la vue que nous avions de la piscine, pour vous donner une idée.

La soirée se fini au restaurant de l’hôtel Sel qui jouxte notre "farmhouse", dont la nourriture est savoureuse et généreusement servie (je réitère avec les langoustines rôties et l'omble chevalier) et les serveurs en costard et crocs (noires pour que ça ne se voit pas trop, le notre avait par ailleurs de longs cheveux blanc en catogan et des bagues de métalleux à tout les doigts, il dégageait une classe assez dingue).

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