mardi 21 avril 2015

Carnet d'Islande : jour 11, 16 mars 2015

Les articles à propos du voyage en Islande sont extrait de mon journal de voyage écrit sur place au jour le jour. Il est donc probable que le style, ainsi que les informations et les opinions que je donne, varient et se contredisent en fonction des découvertes et de la fatigue du jour concerné. Merci d'avance de votre indulgence.

Début de journée à Húsavik. Nous décidons de profiter de la ville qui nous plait bien à tout les deux. Nous ne nous attendions pas à pouvoir observer les baleines mais on nous assuré hier que c’était possible, la saison venant d'ouvrir. Sauf qu'il y a trop de vent donc les bateaux ne sortent pas aujourd'hui.

Húsavík est la "capitale" de l'observation de baleine en Islande,
ses compagnies affichent des taux de réussite de 98%.


Les bateaux permettant de pratiquer cette activités sont donc nombreux et de style très variés.

En dehors de ça la ville plutôt charmante est dominée par une très belle église ancienne (1907)

Bon soit, je veux voir le musée de la baleine et Amaël la maison de la culture de la ville. Pour le coup il a d'ailleurs plus de nez que moi car si le musée des baleines est intéressant, l'exposition sur le mode de vie des islandais avant le 20ème siècle que l'on trouve à la maison de la culture est une mine d'or d'informations superbement scénographié. Sans doute la seule exposition depuis le début du voyage dans laquelle je lis la totalité des cartels (en général en anglais au bout d'un moment je sature). J'y comprends enfin que, si il semble y avoir un trou dans l'histoire islandaise entre les vikings et le 18ème siècle, c'est tout simplement parce que ses habitants étaient bien trop occupés à survivre en autarcie pour faire quoi que ce soit d'autre. Je suis peut-être longue à la détente sur ce coup là mais c'est vrai que c'est difficile envisager pour quelqu'un d'origine française, ayant toujours vécu dans un pays qui, par sa situation géographique au cœur de l’Europe et au carrefour des routes commerciales, n'a jamais eu à s'auto-suffire. Il n'y a pas eu de période dans l'histoire de France ou chacun des habitants devait produire la totalité de ses consommables (nourriture, habilement, outils..), du moins à ma connaissance. Or en Islande ça a été le cas pendant pratiquement 8 siècles ! Et quand on apprend qu'une des bases de l'alimentation était un lichen (ou islandic moss) mangé en porridge, on se doute bien qu'il ne s'agissait d'un mode de vie ni simple, ni facile. Ainsi, concentrés sur leur survie dans un pays qui ne fait pas de cadeau, les islandais n'ont pas vraiment eu le temps d'inventer de nouvelles techniques, de mener des études scientifiques ou de produire artistiquement pendant 8 siècles. Ou plutôt si, ils l'ont fait, mais c'est resté confidentiel du fait de leur isolement. Ce sont ces œuvres d'art, ces études et ces techniques menées discrètement par des hommes et des femmes islandaises qui sont d'ailleurs exposé là, au milieu des explications et des riches témoignages de leurs vies. Bref, si vous vous rendez en Islande, ne ratez pas cette exposition, parce qu'on n'est quand même pas la que pour les paysages que diable !

Le musée de la baleine est abrité par un ancien entrepôt sur le port, redécoré pour son nouvel usage.

L'espace enfant est une référence aux Beatles, j'étais obligée de prendre la photo pour en ramener
la preuve à ma pianiste favorite qui est une grande fan.

Voici les "petits" squelette de baleine abrité par le musée, 
on vous explique même comment les os sont nettoyés.

Une mâchoire de baleine bleue sculptée, extérieure...

et intérieure.

La maison de la culture et son exposition explorant les rapport de l'homme et de la nature.

Que cela soit quand il la classifie.

Quand il l'observe.

Ou quand il la transforme pour son usage.
Ici des bijoux fabriqués en cheveux.

Les salles de classe sont partout les mêmes...

La faune locale n'est pas que accueillante...

Outils pour le bois et la corne.

La création de tissus et l'habillement, du plus simple au plus raffiné.

De la laine, toujours de la laine.

La musique et l'écriture ne sont pas oubliés.

Après cette matinée culturelle et un arrêt sandwich, direction Akureyri, la grande ville du nord, en passant par Goðafoss. Oui, c'est encore une chute d'eau, celle dans laquelle furent jetées les statuettes des dieux nordiques après la christianisation de l'Islande, rien que ça.

Tout lieu touriste a son hotel, la vue de celui-ci vaut sans doute plutôt le détour.

Pas la chute d'eau la plus impressionnante qu'on ait vu mais le superbe soleil lui fait plutôt honneur.

De l'autre côté, la gorge et les remous continuent.

Je pensais presque que nous aurions un arc-en-cascade mais non.

Rien que des nuances infinies de blanc et de doré.

Et on reprends la route !

Entre les collines,

Et les rivières qui se dégèlent.

Un mille-feuilles de couleur ! (ça faisait longtemps non ?)

L'arrivée à Akureyri est grandiose.

Avec un beau temps qui, une fois n'est pas coutume, s'est presque maintenu toute la journée.

Au final nous arrivons à Akureyi sans encombre, nous avons même le temps de faire une petite visite de la ville qui n'est clairement pas la plus belle d'Islande.

Des fresques murales ici aussi, ce n'est pas que Reykjavik qui est concerné mais plutôt toute
l'Islande qui dessine sur les murs de ses villes, et on ne va clairement pas se plaindre.

La ville n'est pas très belle, mais j'ai quand même photographié ses rues les plus présentables.

Situées notamment du côté de la vieille ville.

Nous dinons au Bautinn de soupe et de salade pour moi, de saumon pour Amaël (oui on en a marre des burgers-frites). Puis nous passons une heure à la piscine de la ville où nous sommes les seuls touristes : toboggan d'eaux, hot tub, constatation que la jeunesse locale fait du tuning et dodo...

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