vendredi 3 avril 2015

Carnet d'Islande : jour 6, 11 mars 2015

Les articles à propos du voyage en Islande sont extraits de mon journal de voyage écrit sur place au jour le jour. Il est donc probable que le style, ainsi que les informations et les opinions que je donne, varient et se contredisent en fonction des découvertes et de la fatigue du jour concerné. Merci d'avance de votre indulgence.

Au sortir de l'hôtel, nous nous retrouvons embourbés dans la neige. Voila une journée qui commence bien...
Avec l'aide d'autres touristes, nous parvenons finalement à nous extraire du parking et reprenons la route. Nous passons devant Skaftafell à nouveau, mais sans cette fois faire d’arrêt, direction Jökulsárlón : le lac gelé. Peu à peu, la voie se dégage et, arrivé à notre objectif touristique, il n'y a plus de neige en vue que sur les montagnes. Et comme le soleil brille, je sens mon moral remonter peu à peu.

Voici un autre bout du glacier (c'est toujours le même, mais on tourne autour).

 Un nouveau mille-feuilles, avec dans le fond Ingólfshöfði, le cap qu'on ne peut atteindre
"ni à pied, ni en voiture" à cause de la mer qui l'entoure à marée haute, et de la vase à marée basse.

Plus on s'approche du lac, plus la neige et la glace, sur les bas côté de la route,
fondent pour révéler la terre en dessous.

D'autres touristes français, rencontrés à Vík, nous avaient raconté avoir débuté à partir du lac une expédition vers les ice caves (des caves naturelles qui se creusent en hiver dans la glace des glaciers et dans lesquelles ont peut se promener, pour peu qu'on vous équipe et qu'on vous y amène). Un rêve pour nous mais dont j'avais abandonné l'idée avant de partir quand, renseignements pris, l'expérience semblait infaisable en n'ayant pas réservé des mois à l'avance (et oui vu tout le monde n'est pas comme moi à se dire "je ferai bien ça" trois jours seulement avant le départ, ben c'est plein depuis longtemps). Mes espoirs moribonds avaient donc été tirés des cendre par les frenchy, mais pour bien peu de temps. En effet, si nous trouvons bien la voiture du guide garée derrière le centre d'information, le panneau annonciateur est lui caché, et du guide lui-même, point de trace...
Après avoir tergiversé quelques temps sur le mode "on essaye d'attendre ou pas" et avoir posé des questions à droite et à gauche sans succès, nous décidons que puisque c'est comme ça, nous allons faire le tour du lac jusqu'au glacier avec nos petites jambes.... la bonne blague.
Il nous aura quand même fallu 2h30 avant de nous décider à rebrousser chemin (nous sommes têtus), le glacier ne paraissant pas vraiment plus près qu'à notre point de départ et la cheville d'Amaël demandant grâce (pour information, nous sommes partis par le mauvais côté, par l'ouest c'est semble-t-il beaucoup plus court, et à priori tout à fait faisable (sauf qu'on a regardé la carte après hein)).

Jökulsárlón est connu principalement pour ses icebergs, présents sur le lac tout au long de l'année
(oui même en été)

Le lac est relié à la mer et subit donc les marées de l'océan Atlantique, il est d'ailleurs composé pour 50% d'eau salée provenant de la mer, pour les autres 50% il s'agit d'eau douce résultant de la fonte du glacier.

Sur les rives du lac, les plages de galets se transforment vite en colline herbeuses, puis en montagnes.

Au fond le glacier, qui n'a pas l'air si loin que ça vous en conviendrez.

Des morceaux de glace flottant sur le lac, certains ont une teinte grise, d'autres sont bleus.
Je me demande encore si c'est juste une question de taille, ou si c'est à cause de leur composition.

Admirez les vagues provoquées sur le lac par la mer.

Sur les collines qui bordent le lac, la mousse et l'herbe brulée par la neige reverdissent déjà.

C'est le plus loin que nous ayons été, dans le fond en tout petit,
vous apercevez le pont duquel nous sommes partis. 

Et donc le plus près du glacier (photographier avec un zoom 85 mm), qui est donc encore bien loin.

Un peu partout sur l'île nous avons pu observer des pierres ainsi coupée "en tranche" par le vent.
L'érosion est un des gros problème de l'Islande, qui ne possède que trop peu de végétation pour faire obstacle au vent.

Lorsque la mer se retire, le niveau du lac baisse et de grands morceaux de glace restent échoués sur les rives.

Plusieurs "matières" de glace se retrouvent parfois dans un même "glaçon" 
pour peu qu'il soit suffisamment volumineux.

Lors des marées, la surface du lac travaille, laissant parfois apparaitre une faille entre
deux immenses plaques de glace, lorsque les forces en présence se font trop fortes.


Après notre exploit un peu raté, mais qui nous aura au moins permis d'observer le lac sous toutes ses coutures, direction Höfn où nous logeons cette nuit.

 La route jusqu'à Höfn a un petit air des USA.

Si vous en doutiez, je vous confirme qu'il s'agit encore et toujours d'une autre branche du même glacier,
le fameux Vatnajökull


 Une fois encore l'érosion fait son œuvre, les pentes de la montagne se transforment peu à peu en sable.

Si l'ambiance de l'AJ n'est pas au top et les locaux plutôt sommaires, nous nous en échappons de toute façon assez rapidement pour aller dîner au très recommandable Humarhöfnin, un restaurant spécialisé dans les langoustines, comme son nom ne l'indique pas (on me souffle dans l'oreillette que langoustine se dit humar en islandais, donc il n'y a que pour les étrangers que c'est confusionnant).

Mais bon, pour corriger le tir avec les touristes sur le nom, il y a une langoustine géante en statue 
devant le restaurant.

Pour une fois j'ai été une bloggeuse appliquée, j'ai photographié toutes mes assiettes !
En entrée : duo d'omble chevalier fumé

En plat : langoustines rôties à l'ail (oui c'est une tuerie et j'ai chopé la recette pour ceux que ça tente)

 En dessert : skyr à la confiture sur lit de biscuit

Pour finir la soirée nous faisons une première tentative d'observation des aurores boréales, car la nuit nous offre le ciel le plus dégagé auquel nous ayons eu le droit depuis le début du séjour. Malheureusement l'activité faiblarde annoncée par le site et les nuages qui nous cachent peu à peu les étoiles, se liguent pour nous renvoyer bien vite dans notre lit.

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