mardi 25 février 2014

Le Bon Gros Géant

Reçu dans le paquet du Swap cocooning, Le Bon Gros Géant de Roald Dahl n'a pas attendu très longtemps que je le lise. Il s'agit d'un livre pour enfants, ce qui a fait ma swapeuse me prévenir que je n'étais pas incluse dans le public visé mais qu'elle me conseillait de passer outre. Elle avait bien sûr tout à fait raison.
L'histoire que l'auteur nous conte est celle de Sophie, une petite orpheline qui, réveillée en pleine nuit, voit par sa fenêtre un géant souffler un ce qui semble être de l'air dans la chambre d'un de ses voisins. Elle se fait repérer, puis enlever par le géant. Commence alors pour elle une fantastique aventure.
De l'auteur, je ne connaissais que le très célèbre Charlie et la chocolaterie et sa suite Charlie et le grand ascenseur de verre pour les avoir lu à un âge plus conforme à leur cible. Je gardais un très bon souvenir, à la fois de leur fantaisie et de leur absence de mièvrerie et j'ai retrouvé avec bonheur ces qualités en lisant Le Bon Gros Géant (BGG de son petit nom). Roald Dahl est un excellent auteur pour enfants pour la simple et bonne raison qu'il ne prend pas ces derniers pour des imbéciles. Si les notions de bien et de mal sont ben présentes dans le récit, elles ne sont pas assenées comme des dogmes mais discutées, explicitées avec subtilité, laissant au lecteur le loisir de ne pas tomber d'accord avec les protagoniste s'il le souhaite. Ainsi lorsque Sophie et le BBG discutent du fait que les autres géants se nourrissent d'humains, leur discussion les amène à se demander quelle différence existe entre ce régime alimentaire et celui pratiqué par les humains se nourrissant d'animaux, ils ne se contentent donc pas de juger dans le vide et de dire "c'est mal", mais se posent des questions et ouvrent des possibilités de réflexions au lecteur. Un autre point fort évident du récit, c'est le vocabulaire très personnel du BGG, aussi drôlatique et inventif que peuvent l'être les chansons des Oompas-Loompas de Charlie et la chocolaterie. La langue de Roald Dahl fait donc une nouvelle fois merveille (j'ai une pensé émue pour le traducteur pour qui ça n'a pas du être de la tarte) en distillant un humour à tout épreuve au coeur d'une intrigue somme toute assez dramatique.
Un roman pour enfants donc, mais pétri de qualités indéniables qui en font une lecture agréable autant pour les petits que pour les grands.

C'est un troglopompe, s'exclama le BGG, d'un air exaspéré, mais c'est aussi un crapahuteux et un boufrayeur ! c'est tous les trois ramassés en un seul !

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