mercredi 3 décembre 2014

Cher Mr Darcy

Vous le savez peut-être (ou pas) mais l'univers de Jane Austen, et plus particulièrement celui d'Orgeuil et préjugé fait parti de ceux dont il existe le plus de fanfiction. A tel point qu'on considère qu'il s'agit d'un genre à part entière et que nombreuses d'entre elles sont même éditée. Parmi celles-ci, la romance est bien sûr majoritairement présente, même si on a quand même quelques OVNI du genre de Orgeuil & préjugés & zombies.
Cher Mr Darcy s'inscrit dans la lignée de ce type de roman et son nom n'en fait pas mystère. Le concept choisi par l'auteur ici est de réécrire Orgueil et Préjugés sous forme épistolaire, on prend donc connaissance de l'histoire par le prisme des lettres que ses différents protagonistes écrivent et reçoivent. Plutôt adapté à l'époque où se déroule le récit durant laquelle ce moyen de communication était le seul possible à distance, le procédé est tout de même un peu casse-gueule dans le sens où il s'agit aussi d'une époque où l'on exprime ses sentiments bien moins facilement et ouvertement qu'aujourd'hui (si vous en doutez je vous invite à relire Orgueil et préjugés et à en juger par vous même). Du coup si j'ai apprécié toute la première partie du roman qui se déroule avant le début de l'histoire narrée par Jane Austen et raconte en détail ce qui n'est qu'évoqué dans le roman d'origine, j'ai par contre immédiatement décroché dés que Mr Darcy commence à évoquer Elisabeth Bennet dans ses lettres. Je n'ai juste pas réussi à reconnaître le personnage dans sa façon d'évoquer leurs rencontres. Après c'est aussi dut à l'idée que je m'en fais, mais Darcy moi je le vois plutôt cachotier sur ce genre de choses, même envers ses proches amis. Je comprends bien que ça soit compliqué de se passer de son point de vue à ce moment de l'histoire et que l'auteur ai voulu l'insérer (un peu) de force mais à mon sens ça sonne malheureusement artificiel et forcé. Bref c'est bien dommage mais c'est aussi le risque de ce genre d'exercice, les fan Austeniennes sont difficiles à contenter, moi autant que toute autre. Par contre j'aimerai saluer l'importance donnée au personnage de Mary la "soeur-morale" de la famille Bennet, injustement effacée de la plupart des adaptations, elle a ici un vrai rôle, involontairement comique et léger et que j'ai trouvé plutôt bien vu.

"J’ai recommandé cet ouvrage à Mr Shackleton. Quel réconfort de savoir qu’il existe à Meryton une personne dotée d’une réflexion, même si, lorsque je lui ai annoncé que je comptais devenir un bas-bleu, il m’a répondu qu’il était certain que je serais la fille la plus intelligente de Meryton, quelle que soit la couleur de mes bas."

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est un peu ce que je reproche à la fanfic... J'en ai commencés plusieurs et je n'ai réussi à en finir qu'un (Death comes to Pemberley, de P.D. James). Dans les autres, je ne retrouvais ni la manière de penser, ni la manière de s'exprimer des personnages.
Lucie

ioionette a dit…

Ben voila, mais c'est bizarre non ? On pourrait pourtant croire que la plupart des lectrices ont pourtant la même perception des personnages, et les auteur de fanfic, sont des lectrices de Jane Austen avant tout...