dimanche 3 avril 2016

La vie pas à pas 2016 #13

Vendredi 25 mars
Je me lève en ayant super hâte qu'on soit ce soir. Ça chante "week-end ! Week-end !" dans ma tête. En regardant le lieu des cousinades auxquelles on se rend, je me rend compte que c'est à 35 km au sud de chez ma grand-mère et je me dis que j'en profiterai bien pour passer la voir. monMari doit me rejoindre chez Clémence et l'homme-aux-multiples-surnoms à qui nous confions notre chat le temps de ce week-end prolongé pour ensuite prendre la route pour la Bretagne. Sauf que son heure d'arrivée recule progressivement au fur et à mesure des textos qu'il m'envoie et qu'il mettra finalement deux bonnes heures pour parcourir les 13 km qui séparent Créteil de Seaux. Il est bien sur du coup hors de question que nous repartions aussi sec pour 4 heures de route et nous profitons du diner que Clémence et l'homme-aux-multiples-surnoms ont la gentillesse de nous proposer avant de repartir pour de bon à 20h bien sonnées. A cette heure là, plus d’hésitations ce sera autoroute, tant pis pour les économies. Heureusement pas trop de routes de campagne au programme, la 4-voies nous amène jusqu’à 5 km du gite. Arrivé dans le lieu dit, on tourne un peu pour trouver mais avec l'assistance téléphonique de ceux qui, sur place, ont eu la gentillesse de rester debout pour nous attendre nous arrivons enfin à minuit 40. Ouf. Le gite est juste immense mais très joli. Stratégiquement nous décidons de nous placer loin de notre neveu qui ne fait pas encore ses nuits. Comme il faut laisser la chambre bleue, suffisamment spacieuse pour y mettre un lit parapluie, à ceux qui auront cet usage, nous optons pour la rose, qui, même si je ne suis pas fan de la couleur, à l'immense avantage de proposer un lit double au lieu de deux simples. Je crois que je m'endors avant que ma tête ne touche l'oreiller.

Samedi 26 mars
Je me lève laborieusement à 11h30. Vu la fatigue accumulée je me suis préparée mentalement à être la dernière levée pour tout le week-end. Même si d'habitude je préfère suivre le rythme des autres, ce coup-ci je vais plutôt écouter mon corps. Petit dej léger, douche et lorsque j'en sors, les participants de cousinades sont tous arrivés. Certains sont partis très tôt ce matin pour s'offrir un arrêt au marché des lices À Rennes et le déjeuner est constitué de galettes-saucisses toutes fraiches expressément ramenées de là. Le temps n'est pas vraiment au beau fixe et, voyant qu'on se dirige vers une après-midi de jeux en intérieur, monMari et moi décidons d'en profiter pour remonter jusque chez ma grand-mère. Direction Saint-Thelo donc, 40 minutes par les petites routes, en espérant qu'elle soit chez elle et qu'on ne fasse pas la route pour rien. Elle est bien là et on tombe bien car, entre le temps mauvais qui l’empêche de sortir et les souvenirs anciens des fêtes de pâques où nous étions tous là pour la chasse aux œufs, le moral est loin d’être au beau fixe, et notre visite surprise est très appréciée. On discute et on prend un café. Depuis trois ans qu'elle en parle, on décide de jeter un œil à sa machine à coudre qui est en panne. Aucun de nous n'est un spécialiste mais bon, si ça se trouve... Après démontage et remontage de la pièce qui bloque, voila la bête réparée, à croire que ce n’était finalement pas grand chose. "Mais je ne l'utiliserai pas de toute manière, elle sera pour toi ou Lucie". Ah. Mais du coup c’était pas grave qu'elle soit en panne en fait. Pendant que nous sommes dans le sous-sol, qui fut un peu l'antre de mon grand-père de son vivant, j'en profite pour récupérer quelques affaires à lui qui s’abiment à force de ne pas servir (une roulette à patron et un plante épingle qui se met au bras) et je constate que le meuble que Pôpa voulait récupérer pour ses collections (un beau meuble vitré utilisé pour stocker les tissus) est en train de s'abimer rapidement, rongé par les vers. Je profite donc du trajet de retour au gîte pour appeler les parents et tirer la sonnette d'alarme. Une fois revenus dans nos pénates nous sommes accueillis par une bonne odeur de fumet de poisson, les organisateurs du week-end ont fait le marché ce matin et ont décidé de nous préparer une Cotriade (ou pot au feu de la mer) pour ce soir. C'est effectivement très bon, et comme ça faisait un moment que je n'avais pas mangé de poisson frais ça me fais beaucoup de bien d'en trouver dans mon assiette. Par contre pour une raison que j'ignore ma maladresse est devenu le sujet de plaisanterie de la soirée et je ne peux faire un faux mouvement sans qu'il ne soit dument relevé et sujet des rires de la table. Soyons honnête, je suis maladroite, ce n'est ni une nouveauté, ni quelque chose que j'ignore et si je n'en fais pas une fierté, tant que je ne blesse personne avec un couteau (et ça n'arrive jamais) je ne considère pas ça comme un vrai problème, plutôt comme un prix à payer pour mon dynamisme et ma rapidité d’exécution. Je n'ai donc aucun problème à en plaisanter et à en rire en temps normal. Par contre la voir être le sujet principal des plaisanteries, jusqu’à m'entendre dire "pour rire" que puisque c'est comme ça on devrait éviter de se reproduire, ça me parait pousser un peu loin la blague. Je fini donc par répondre un peu sèchement (et tant pis si on pense que je n'ai pas le sens de l'humour) mais surtout mon moral fini la soirée franchement aux fraises et si je fais la forte jusqu’à être dans le secret de la chambre, je m’écroule en larmes de rages et de tristesse dans les bras de monMari avant de trouver le sommeil.

Dimanche 27 mars
monMari vient me réveiller vers 9h30, en s'excusant tout ce qu'il peut. A la fois il aurait aimé me laisser dormir et à la fois il sait que je ne voudrais pas rater la balade du matin (comme il y a un avis de tempête pour cet après-midi, on doit anticiper si on veut visiter un peu le coin). Encore secouée par hier, je me douche et me maquille bien précautionneusement avant de descendre, hors de question que je prête le flanc à d'autres "blagues" parce que j'ai de petits yeux au réveil ou mauvaise mine. Mais en fait non, tout le monde est trop occupé à préparer les enfants pour sortir pour faire attention ) moi et j'ai même le temps de prendre un petit déjeuner rapide. Ensuite direction Josselin qui, en plus d'être la ville la plus proche, a l'avantage d’être une très jolie cité médiévale. La saison n’étant pas commencée, il est pour le moment impossible de visiter le château mais ses vues de l’extérieur ainsi que celles de la villes valent bien le détour, et d'ailleurs les touristes n'ont pas attendus que la saison ouvre pour êtres présents car nous croisons plusieurs groupes parlant des langues différentes et qui se photographient à chaque coin de rue. La visite est rendue plus mouvementée que prévue par le temps changeant constitué de fortes averses entrecoupées de moments ensoleillés. 

Oui ceci est une église avec un volet roulant...

Qui dit maison à pans de bois, dit sculpture.


 Ya un petit côté "la belle et la bête non ?"

Même si ce ne sont pas des roses mais de magnifiques pivoines
(personnellement je préfère d'ailleurs)

Ceci est de la rhubarbe.

Le château côté fleuve


 Je crois que c'est le printemps...

Au retour il est plus que temps de s'attaquer à la cuisine pour ce midi, ce sera dorades en croutes de sel, mais, la maitrise de l’énorme four à gaz n’étant une évidence pour personne, il faudra l'attendre un moment. Le temps pour moi d'essayer le billard présent sur place. Cela dit, le plat est très bon et l'attente en valait largement la peine. Au moment de sortir de table il fait encore beau, et on constate que l'avis de tempête a été repoussé au début de soirée. Une partie de la cousinade saute donc sur l'occasion pour pousser une balade jusqu’à Vannes, qui s’avère une petite déception en comparaison de Josselin car les maisons à pans de bois y sont souvent en très mauvais état et/ou en travaux, et surtout jusqu'au bord de mer ou nous profitons un peu des embruns.




Ce "magasin de tête" valait bien une photo.


 La mer !

Le temps de rentrer et la tempête se déclenche dehors, mettant à jour quelques fuites dans les chambres du gite (mais rien qui tombe sur les lits). Ce soir c'est dhal (plat de lentilles à l'indienne), riz et gâteau à la noisette, voila un repas qui aurait pu être réalisé pour moi (et d'ailleurs je lance une requête pour récupérer les recettes concernées). La soirée se fini sur des jeux de sociétés (je joue aux Aventuriers du rail, ça surprend quelqu'un ?) pendant que le vent et la pluie font rage au dehors.

Lundi 28 mars
Au réveil il s’avère que nous n'avons plus d’électricité dans le gite (depuis le milieu de la nuit à priori) comme 65000 autres foyers. En l’occurrence ça veut dire vaisselle à la main (on est 20, ça en fait) pour la dernière journée du séjour. La sœur de monMari qui organise le week-end arrive à joindre la propriétaire et arguant de la coupure et des fuites parvient à nous faire offrir la corvée de ménage du gite (et vu la taille de l'endroit, on l'en remercie tous). On range mollement tout en profitant encore du billard et du baby-foot. On tente sans trop de succès de finir les restes des autres repas pendant le repas du midi. Une petite séance photo et à 15h30 tout est près, dans les voitures et l'on prend le chemin du retour. Comme nous avons un peu de marge en temps nous décidons de prendre la nationale pour rentrer (ça nous rajoute une heure de trajet). monMari dors une bonne partie de la route. Nous nous arrêtons à Seaux récupérer notre chat (et apprendre ses mésaventures, le chaton ayant grimpé à un arbre pour la première fois de sa vie, poursuivie par un teckel en folie, abimé une armoire, renversé des plans pour le jardin et séduit à tour de patte les invités de l'anniversaire de l'homme-aux-multiples-surnoms). Pristy-cat me fait des câlins mais snobe son maitre qui est comme de juste vexé comme un poux. Nous mangeons en discutant groupe (je râle de monMari toujours en discussion Carambal mais je ne suis pas mieux avec les Conteuses) et nous rentrons pas trop trop tard mais bien crevés dans nos pénates, pas vraiment motivés pour reprendre le boulot demain.

Mardi 29 mars
Ce n'est pas trop dur au réveil, par contre je constate que les horloges de la maison ne se sont pas mises à l'heure d’elles-mêmes (c'est logique me direz-vous mais je dois commencer à être trop habitué à ce que ça se fasse tout seul à causes des appareils électroniques qui le font). Au boulot c'est enfin un peu plus calme. Mais le projet bouclé vendredi (rangé et facturé) revient quand même pour de nouvelles corrections en fin d'après-midi. Première partie de répet à trois sur la mazurka qui est trop haute pour l'une, trop basse pour l'autre et crevante pour toutes. J'aime beaucoup de morceau mais le fait est que c'est une vrai tannée à travailler. Seconde partie à 4 sur des choses plus faciles techniquement (mais gourmandes en concentration) cela dit ça avance pas à pas et le résultat qui se dessine est enthousiasmant. Je lance des pistes pour trouver de nouvelles dates de concert (il faut qu'on joue devant du monde pour roder le set). Je ne rentre pas trop tard mais comme je veux absolument finir et publier mon pas à pas de la semaine dernière, il est 1h du matin quand j'eteins la lumière.

Mercredi 30 mars
Oula ça pique ce matin, il me faut une bonne demi-heure pour me tirer du lit. Et comme de juste je suis à la bourre juste derrière. Les bouclages de jeudi dernier ayant été reculés à demain, c'est bien sûr a partir d'aujourd'hui que l'on a plein de modifications, reculer pour mieux sauter. Pour une fois je prends une pause déjeuner que je passe avec Lizette au resto thaï Bien Bien (et c'est bon bon), il était temps qu'on se fasse ça, depuis 3 ans qu'on bosse à 5 min de distance vu qu'elle part en retraite dans 2 semaines. Elle m'offre du coup une visite de l’intérieur du très beau bâtiment de son boulot (le siège de la BNP) avant que je regagne mon poste.






Ayant beaucoup plus mangé que d'habitude (et arrosé ça de vin), j'ai un début d’après-midi plutôt mou. J'essaye de rédiger le compte rendu de la réunion de CE mais le cœur n'y est pas. Après le boulot je file chez V&V pour l'atelier chant (ça fait trois semaines que je le rate). On est assez nombreux dont un dont c'est la première fois (mais qui s'en sort très bien), au programme deux chansons, du gavottage (qui est un peu la turlute bretonne (et non ce n'est pas sale)) et des bourdons. Je rentre assez tard et discute une bonne heure avec monMari qui a passé une bien mauvaise journée. Je ne veux pas savoir quelle heure il est mais je sens que ça va piquer demain.

Jeudi 31 mars
Sans surprise ce matin il est compliqué d'ouvrir les yeux. Mais comme c'est le jour du shampooing je suis bien obligée de me forcer. Au boulot on est en fin de bouclage ce qui signifie qu'on doit être dispo car il faut faire les choses rapidement, mais aussi qu'on passe la moitié de la journée juste à attendre. Je découvre que mon augmentation a bien été de 50 cts de l'heure et que mes congés pour l’ascension sont "en attente de validation". Ah oui parce qu'en fait c'est un des seuls jours férié de l'année donc ce coup-ci tout le monde veut faire le pont, ça se comprends. Après le boulot je file au cours de chant où l'on bosse sur la seconde partie de la compos en raaga Megh Malhar travaillée en début d'année. C'est beau mais c'est dur, on a bien deux octaves d"amplitude et des ornementations partout, ce ne sera pas ce cours-ci que je maitriserai la chose. Direction le quiet pour la fête de départ de Lizette qui est en retraite dans une dizaine de jour, et définitivement partie pour Groix (ou elle habite déjà partiellement) dans une quinzaine. Il y a du monde et c'est très sympas, même si ça chante moins que d'habitude vu qu'il y a une relative grande proportion de non chanteurs dans la salle. Mais il y a de la charcuterie, du fromage et du gâteau, à défaut d'occuper la boucle avec des notes de musique. Des amis qui ont fait la manif et la nuit rouge nous rejoignent tardivement pour nous faire un petit compte rendu de manif. C'est là que je me rends compte qu'il y a enfin une manif de prévue un week-end, mais que c'est bien sur un week-end ou je ne suis pas sur Paris. On avait prévu de rentrer tôt mais comme souvent on rate notre coup et on est encore la parmi les derniers à minuit bien sonné...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Rôh, je suis navrée d’apprendre que tu as été blessée par les taquineries (je comprends très bien !).
En tout cas, en lisant tout ce que tu fais, je ne devine pas un soupçon de maladresse chez toi !
Quant à ton « augmentation », sans commentaire T_T

ioionette a dit…

Merci pour ta compassion ! Oh que si je suis hyper maladroite, je ne te dis pas le nombre de trucs que je renverse...