mercredi 27 avril 2016

La vie pas à pas 2016 #16

Vendredi 15 avril
Bon à défaut de me lever pour aller au boulot, je me lève pour aller à l'hôpital, c'est le jour de mon hystéroscopie. MonMari m’emmène mais le parking de l’hôpital est si petit qu'il ne peut que me déposer pendant qu'il patiente pour qu'une place se libère. L’hôpital intercommunal est grand mais son fonctionnement est loin d’être transparent et c'est une autre patiente qui m'indique ce que je dois faire. Prendre un ticket et attendre qu'on m'appelle, pour passer à la caisse et faire rentrer mon dossier, pour passer à l'accueil gynéco signaler ma présence, pour pouvoir attendre qu'on m'appelle pour l'examen. Enfin je rentre dans la salle prévue à cet effet. La gynéco est jeune et plutôt gentille, elle me pose des questions puis c'est déjà l'heure de brancher la camera, elle s'assure que je vois bien l’écran et m'explique au fur et à mesure ce qu'elle fait et ce que je vois. Sans surprise le passage du col est compliqué et douloureux (quand le médecin fini en vous disant "vous avez été très courageuse" on peut raisonnablement se dire qu'on n'est pas une chochotte d'avoir eu mal). Mais à l’intérieur c'est tout clean et je n'ai rien d'anormal, juste que j'ai l’utérus tellement rétro-versé qu'il faut se contorsionner pour y accéder. "Bon du coup je vous pose le stérilet ?" ben quitte à avoir mal.... Je met clairement un petit moment à me relever de la table d'examen et un Spasfon n'est pas de trop. Après quelques questions et une ordonnance pour une écho de contrôle dans un mois me voila libre comme l'air. monMari qui a enfin réussi à se garer (il a mit quasiment une heure) me récupère dans la salle d'attente et nous marchons doucement vers le parking. Avec le boulot qui est arrivé hier je ne me vois pas sécher le taff et monMari me propose de m'y emmener donc je m’allonge sur la banquette arrière et je fais un somme le temps du trajet. Au réveil ça va déjà beaucoup mieux. Je n'ai qu'une heure et demi de retard au boulot, je m'attendais à pire. Après je ne suis pas non plus super efficace, mais bon j'avance quand même un peu. Juste avant mon départ j'apprends que la boite sera ouverte pour la pentecôte, contrairement aux années précédentes. En prévenant un mois avant, c'est sur que ça va râler. S'organise au dernier moment un diner chez V&V. monMari galère à venir en raison des départs en vacances. Comme toujours on passe une super soirée. V me propose un projet musical sur lequel je dois réfléchir car cela demandera pas mal de réorganisation et d'investissement. C'est moi qui conduit pour rentrer monMari, est épuisé (qui l'en blâmerai, je ne suis pas non plus très fraiche) et travaille encore demain matin.

Samedi 16 avril
Je me lève doucettement à 11h, publie mon article de blog de plus d'une semaine de retard et prépare mollement nos bagages et à manger pour ce midi. monMari rentre en avance, le temps de manger et à 14h15 nous sommes sur la route pour la Normandie et un week-end au vert, c'est moi qui conduit. La campagne dans laquelle nous arrivons est hyper belle et rien que ça, ça me fait du bien. Nous débarquons donc chez les parents de Florine (qui nous a invité à squatter chez eux), Gni, Leen, Laetitia et sa choupette sont déjà là, nous sommes les derniers. Les garçons se lancent déjà dans des jeux de société pendant que les filles partent en balade (et que le sauna chauffe). Il fait beau et dans les sous-bois s’épanouissent des tapis de jacinthes violette, je n'avais jamais vu ça ailleurs (ça existe peut être hein, mais moi je ne l'avais jamais croisé) et je trouve ça magnifique et fascinant.



La choupette râle après son doudou et voudrait restée collée aux ânes du champ d’à coté toute la journée. On croise des découpeurs de bois qui profitent de notre passage pour s'accorder une pause. Quand on regagne la maison, le sauna est chaud donc hop toutes en maillot, Laétitia passe son tour pour pouvoir gérer la choupette qu'il va bientôt falloir faire manger. Inter-sauna on parle de trucs de filles (d'hommes, de sexe et de contraception quoi...). Le quart d'heure passé c'est hop dans la piscine (extérieure, non chauffée, donc à température ambiante, donc froide). Pause hydratation et récupération puis deuxième session puis re-hop dans la piscine. Déjà l'heure de manger. Et cool ce sont des gallettes bretonnes avec choix multiples de garniture. Chacun fait la sienne, monMari se fait une orgie de fromage et moi j'en profite pour manger des champignons (monMari n'aime pas ça et je me motive rarement à en faire pour moi toute seule). Après manger ce sera Taboo (je n'ai pas joué à ce jeu depuis une éternité) en sirotant un verre de whisky, je suis en équipe avec Laétitia et Florine et nous gagnons haut la main, même si les autres sont loin d’être ridicules. Oh mais il est déjà 23h30, si j'allais me coucher (j'ai dit que c’était un week-end repos).

Dimanche 17 avril
Je me réveille tranquillement vers 10h30 et je traine un peu, sans surprise je suis la dernière mais pas de beaucoup. Après le petit dej. On attaque un 7 Wonders tous ensemble, d'abord sans extension puis au tour d’après avec "leaders" et "cities". Ça fait plusieurs fois que je joue à ce jeu et je le trouve vraiment pas mal, particulièrement bien équilibré en fait dans le sens ou plusieurs stratégies sont possibles pour gagner et que le jeu change vraiment à chaque partie. Les grignotages en cours de jeu font que presque personne n'a faim quand je propose quand même de déjeuner à 14h30. Ben moi il me faut un vrai repas donc je vais bruncher comme prévu dans le planning. En plus il reste des galettes dans le paquet, ce serai dommage qu'elles se perdent. Au final presque tout le monde m'emboite le pas et déjeune. Il fait un temps superbe et la balade s'impose à nouveau comme programme idéal. Cette fois nous embarquons les garçons avec nous ainsi que le doudou de la choupette qui s’avère nettement moins râleuse une fois cramponnée à son rassurateur personnel. Une fois rentré c'est l'heure de gouter et à peine une partie de 7 Wonders plus tard celle de rentrer chez nous. Comme c'est dur de laisser la campagne derrière nous, on envisage un restaurant pour se consoler une fois arrivés aux abords de la région parisienne, oubliant qu'à part sur Paris même, trouver un resto sympas ouvert le dimanche soir est une gageure bien difficile à relever. MonMari et moi finissons donc dans le petit appart de Florine à manger du blé avec des oignons et du fromage. J'admire à nouveau mon futur tatouage. monMari s'endort sur le canapé en pleine conversation. Je crois que c'est l'heure d'aller le coucher.
 
Lundi 18 avril
Devinez de quoi on me parle en arrivant au boulot ? (Alors que je suis de mauvais poil, je je n'ai pas assez dormi et que j'ai mes règles, le combos de la mort). "Oui c'est inadmissible qu'on bosse le 16 mai ! D’être prévenus aussi tard alors qu'on a tous déjà prévus de choses, et puis c'est passé par le CE ? Parce que sinon c'est pas légal" (soyons d'accord je suis d'accord avec tout ça hein, c'est juste que j'ai pas envie de le gérer, là, maintenant, tout de suite) me voila donc à devoir réclamer une réunion de CE, mais pourquoi je me suis présentée moi... Après le boulot direction chez Clémence pour l'avant-dernière répétition des Conteuses avant le bal de samedi prochain, bal particulièrement stressant car c'est la première fois que nous aurons affaire à un public non parisien et qu'en plus nous ne seront pas quatre comme d'habitude mais trois, Wirggy ne pouvant se libérer de son travail pour cette fois. Le stress se ressent clairement et le début de la répétition est plutôt tendu. Heureusement au fur et à mesure que l'on progresse dans le set, on se rends compte qu'on s'en sort bien mieux que prévu et pour tout dire je fini la répét franchement rassurée. Par contre pour rentrer à Créteil de Seaux en transport il faut remonter sur Paris et donc compter une heure et demie, et je m'effondre dans les bras de morphé directement en arrivant.

Mardi 19 avril
Bon c'est certain, je ne ferai que croiser monMari cette semaine. Entre ses horaires particulier (il donne un stage de code et commence plus tôt (oui parce que monMari est moniteur auto-école)) et mes répétitions le soir, je rentre quand il dors et il part avant mon réveil. Du coup après une journée sans histoire au boulot et avant l'ultime répét studio des Conteuses pour le concert de ce week-end, je me retrouve à l'appeler pour parler logistique et emploi du temps. J'en suis à un point ou je ne suis pas sûre de si c'est comique ou si c'est triste. La répét studio se passe bien si ce n'est qu'on découvre que la harpe est désaccordée (et qu'on n'a pas la clef d'accordage) et qu'il est bien entendu plutôt difficile de chanter juste avec un instrument faux à coté de l'oreille. On se prend un verre au bar d'à coté pour discuter et je rentre encore tard et fatiguée pour passer directement à la case dodo.
 
Mercredi 20 avril
Ce sera une semaine où je ne prendrais rien le temps de faire le matin. Honnêtement je suis crevée et je traine au lit jusqu'au dernier moment avant de me doucher et de ré-enfiler le jean d'hier (et de courir pour être à l'heure). Au sortir d'une journée normale (boulot semi-monotone et comptage des points sur les luttes de pouvoir en interne) et comme j'ai une heure de battement devant moi avant mon cours de chant, je décide de faire un tour à la nuit debout pour voir de mes yeux ce qui s'y passe et y participer si c'est si chouette que ça en à l'air. Ma-vieilliste-chérie m'accompagne. Sur place on choisi d'assister à la commission "économie politique". On s'assoie donc dans le cercle pour y rester une petite heure (beaucoup de gens font comme nous et lorsque nous partons il n'y a guère qu'une 10aine de personne présentes en commun avec le moment de notre arrivée). Plus que par le débat qui prend place (intéressant mais recoupant la plupart du temps mes propres infos et opinions) je suis fascinée par son organisation et son déroulement (et à quel point ça fonctionne bien). Un peu en avant vers le centre du cercle se trouve le modérateur dont le rôle est de donner la parole aux intervenant. Celui-ci note à la suite sur une petite liste toutes les personnes levant la main pour participer au débat. Si vous venez d'arriver et qu'il s'agit de votre première intervention, vous serez prioritaire et parlerez dés votre main levée, sinon vous devrez attendre que votre tour vienne. Le résultat est qu'il est quasi impossible que le débat prenne l'aspect d'une bataille rangée ou se réduise à un dialogue de deux individu. De plus cela permet à plusieurs sujets d’être débattus en même temps (en "croisé") selon les intérêts qu'y portent les présents. D'autres signes complémentaire silencieux permettent d'approuver ou de s'opposer à ce qui est dit sans déranger le débat. Et d'autres encore permettent d'ajouter un point technique (des chiffres, un exemple) ou de faire une réponse rapide à ce qui vient d’être dit. Régulièrement le modérateur explique ces règles de débat et... ça marche super bien. Étonnant et enthousiasment surtout que le public présent est extrêmement disparate, ça va de l’étudiant anti-capitaliste à cheveux longs à la dame d'une 50aine d'année en foulard Hermès, tous se posant des questions, tous se sentant légitime à en chercher les réponses. Mais il est déjà l'heure de filer à mon cours de chant. Je reviendrai sans doute, non sans avoir consulté auparavant les conclusions des différents débat (ici) pour ne pas arriver la prochaine fois comme un cheveu sur la soupe. Au cours de chant indien nous travaillons sur le rag Bhairav pour reprendre ensuite la très difficile compos en Megh Malhar de la semaine dernière et commencer à la mettre en rythme, difficulté de concentration ou paresse de l'oreille, je galère sur la justesse pour aujourd'hui. Sur le chemin du retour monMari me propose de sécher la cuisine vu qu'il est déjà tard et de prendre de la nourriture japonaise à emporter. La flemme gagnera la partie et c'est effectivement ce que nous faisons. Si nous ne venons pas si souvent que ça dans ce resto, nous prenons tellement tout le temps la même chose que le serveur peut compléter la commande à notre place, je ne sais pas si c'est une très bonne nouvelle... Un peu de youtube en dînant et un sommeil qui ne se fait pas attendre.

Jeudi 21 avril
Arf plus la semaine avance et plus je suis fatiguée, ce n'est pas vraiment bon signe. Rien besoin de préparer pour ce midi, il me reste des maki d'hier soir. On fait enfin cette réunion de CE pour voter l'histoire de cette journée de solidarité. Vu les retours que j'ai eu des autres employés, je considère comme de mon devoir de voter contre (même si le vote est consultatif et que donc ça ne changera rien). Mes collègues élus choisissent de leur coté d'exprimer leurs avis personnels et votent pour la plupart sans opinion (ou alors c'est qu'ils ont peur de se faire mal voir, une seule choses de sûre, on n'a pas la même notion de notre rôle d'élu...). J'embraye en préparant avec la trésorière la commande des chèques vacances ce qui prend, sans plaisanter, 2 bonnes heures (il faut renseigner les adresses postales de quasi tous les employés). Et il est déjà temps de s'enfuir du boulot. Au programme du soir un verre avec Melanou qui s'est échappée de son quotidien de maman pour se faire une soirée entre fille, puis un resto (le très bon Nagoya du coté de Montparnasse) où Miss Coco s'ajoute à nous. Ça discute tant et si bien qu'il est déjà 23h30 sonné quand on se sépare. Je rejoint monMari qui ne décolère pas de sa soirée de déménagement des affaires du Carambal qui s'est à priori très mal déroulée. A tel point que nous voici obligé d'avancer le réveil à 6h30 demain matin pour aller rendre le camion qui n'a pas pu être restitué ce soir pour une question de mauvais timing. Joie, bonheur, félicité extrême.

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