mercredi 9 avril 2014

Légendes de la garde

 (je n'ai pas trouvé la première couverture en version française, toutes mes excuses)


Avez-vous déjà imaginé à quelles difficultés sont confrontées les souris pour survivre ? À tous les prédateurs qu'elles doivent éviter ou combattre ? À tous les problèmes liés à leur petite taille ?
L'auteur américain David Petersen lui, y a tant réfléchi qu'il en a fait une bande dessinée. Plaçant son récit au coeur du moyen âge, il a construit pour ses petites bêtes une société complexe et fragile, protégée par un ordre militaire : la Garde, principal rempart des citoyens face au cruel et immense monde extérieur.
Risque de famine et isolement dût à l'hiver naissant, batailles armées intra ou inter espèces, tentative de push et traîtres empoisonneurs à l'intérieur même des murs de la capitale, si la vie des humain n'était certainenent pas facile au XIIème siècle, celle des souris, aggravées par un facteur de taille évident, semble être plus dure encore. Le contraste est fort entre les histoires dures, traversées de drames et où le monde connu semble toujours au bord de l'implosion que l'auteur choisi de nous conter et son dessin, précis, clair, et terriblement mignon. Cela dit j'ai du mal à imaginer une souris dessinée autrement que mignonne, peut-être parce que j'ai grandis avec Les histoires de la famille souris et Ernest et Célestine, ou peut-être, parce qu'avec sa toute petite bouille et ses grand yeux, la souris est de toute façon un animal au potentiel mignon élevé. Toujours est-il que, s'il m'a fallu un temps d'adaptation avant de cesser d'être gênée par ce décalage, j'ai fini par m'y faire et par considérer celui-ci comme un avantage, mettant d'autant plus en valeur le récit. En fait, le fond et la forme contrastent suffisamment pour rendre la noirceur des péripéthies inatendue et l'empécher de devenir une habitude. La "mignonité" du dessin apporte comme une touche d'espoir permanent grâce à laquelle on ressent et comprend mieux l'acharnement de nos heros à continuer à se battre et à aimer la vie, même dans un monde si rude.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ça me donne envie de lire cette histoire! Merci!