lundi 9 décembre 2013

Comment j'en suis arrivée à danser

Il y a environ quatre ans que je me suis mise à danser. Ce n'était pas quelque chose de naturel ou d'évident pour moi mais j'en avais envie malgré tout. Si jusque là j'avais fait une croix dessus je pense que c'est à la fois à cause de mauvaises prédispositions naturelle et de mon histoire personnelle. Des prédisposition à la danse, à vrai dire j'en ai très peu, je suis très maladroite, mal coordonnée, j'ai un très mauvais équilibre et un sens du rythme vraiment approximatif (même s'il s'est grandement amélioré grâce à la musique), pour les bons points je pense avoir un peu de grâce naturelle et de l'énergie à revendre, en gros, si l'un ne compense pas vraiment l'autre, je ne pars pas non plus complètement perdante. Pour ce qui est de mon histoire personnelle, c'est plus compliqué mais je vais essayer d'expliquer un peu. J'ai grandis avec une soeur que j'adorais et que j'admirais beaucoup (c'est encore le cas aujourd'hui) et à qui j'avais conscience de faire de l'ombre d'une façon que je trouvais injuste, parce que justement j'ai beaucoup d'énergie et que je suis moins timide qu'elle. Je pense que c'est à cette époque que j'ai décidé que ce qui demandai du dynamisme c'était fait pour moi et ce qui demandai de l'agilité c'était plutôt pour elle. J'ai procédé de la même manière avec les matières scolaires, boycottant je pense de façon inconsciente les langues (alors qu'aujourd'hui j'aime beaucoup l'anglais et que je n'y suis pas si mauvaise) au profit des sciences. Soyons claire, je ne dis pas que j'aurai été douée dans tout les domaines que j'ai négligé, ni que c'est sa faute d'une quelconque façon que ce soit si j'ai fait cela, mais juste qu'il y a des points que j'ai laissé à l'abandon, non parce qu'ils ne me faisaient pas envie, je suis une boulimique de l'apprentissage, ou parce que je les pensais trop difficile pour moi, même si c'était le cas, mais parce que j'étais persuadée dans mon petit cerveau immature que les dons avaient été partagés de façon à ce que, ce que ma soeur pouvait faire, je ne le pouvais pas et inversement. Ce sont mes études post-bac qui m'ont appris que l'on peut tout apprendre et que l'on n'est pas forcément doué dans les domaines que l'on imagine. Je suis entrée en MANAA confiante dans mes capacités quand tout ce que je savais faire c'était dessiner sur un coin de table des jeunes filles approximatives et romantiquement habillées et j'ai bien sûr pris une grosse claque. Comme c'était vraiment passionnant malgré tout, je me suis relevée et j'ai bossé comme une dingue pour acquérir un niveau correct et un sésame pour la suite de mes études, et je l'ai eu. C'est comme ça que j'ai appris que tout pouvait s'apprendre et que mon horizon s'est ouvert. Quand vous m'entendez dire que j'ai vécu là l'année la plus importante de ma vie, vous voyez que je n'exagère pas. C'est depuis ce temps là que je répète a qui-mieu-mieu que tout s'apprend et c'est probablement grâce à cela qu'aujourd'hui je danse.
Bien sûr c'est aussi parce que j'ai rencontré des gens qui dansaient et qui m'ont donné l'envie, et parce que le milieu de la danse folk est extrêmement accueillant et tolérant avec les débutants, et grâce à tous les cavaliers qui ont accepter de redanser avec moi même si je n'épargnais pas leurs pieds, et parce que j'ai aimé la musique et le fait que chaque bal soit un concert.
Il n'y a pas qu'une seule raison, mais accepter que l'on peut apprendre et avoir envie d'apprendre même si ce ne sera pas évident est un prérequis de base, une condition que je ne rempli pas depuis si longtemps que ça.
Cet article devait être une introduction au post suivant qui vous parlera des cours de danse auxquels je me rends actuellement mais comme il est terriblement long et nombrilliste, j'ai décider de finalement le mettre à part (mais je le publie quand même vu que c'est mon blog et que je fais ce que je veux na).

1 commentaire:

Louve Cerise a dit…

C'est drôle, je compartimentais mentalement beaucoup de choses vis-à-vis de ma soeur mais j'ai moi aussi pris conscience avec le temps que ça n'avait pas tant de sens ... ou si ça en a (elle a effectivement de qualités que je n'ai pas et vice-versa), ça ne doit pas me pousser à compartimenter, ou à comparer, ce n'est pas le but. Mais le folk n'a jamais fait parti des choses que j'aurai mis à part (c'est notre histoire commune au fond).

La danse a été une sacré paire de manche pour moi aussi au début : équilibre, rythme et coordination ... au secours !! Sans compter une mémoire un peu défaillante au début (je ne remercierais jamais assez les cavaliers qui ne me blâmaient pas de me mettre à faire un pas de scottish quand on annonçait une polka). Avec sans doute un point pour moi : avoir entendu ces airs et ces rythmes toute petite, pendant des heures (même si ça ne suffit pas à compenser les trois premiers points).
Mais c'est étrange comme quand quelque chose nous plait vraiment on peut s'y accrocher, presque sans craindre de casser les pieds (littéralement) de ses partenaires compréhensifs .