mercredi 14 août 2013

3 films du festival de cinéma en plein air de la Villette


Pendant que Paris est quasi vide de ses habitants habituels, on a aussi l'occasion d'y faire des sorties inexistantes en temps normal. Parmi celles-ci, le Festival du cinéma en plein air de la Villette est un de mes trucs-d'été préférés. Depuis que son ouverture, j'y suis allée 3 fois, avec plus ou moins de succès. Je vous résume.

Le Péril Jeune
Beaucoup de monde sur la pelouse pour ce film emblématique des années 90. Beaucoup trop de monde à vrai dire, pour nous qui sommes arrivés quelques minutes seulement avant le début de la séance. Nous avons hérités de places lointaines, au sein d'un public bruyant, peu ou pas interressé par le film. Résultat, impossible d'entendre les dialogues et donc de suivre le film. Nous avons abandonnés au bout d'une heure en voyant que ça ne se calmerait pas.
C'est vraiment dommage mais je n'ai donc toujours pas vu ce film.








Tous au Larzac
Chat échaudé craint l'eau froide, je suis venue directement du travail jusqu'à la Villette pour ce second film. J'ai donc trouvé une bonne place pour suivre le film quand bien même il y avait de toute façon moins de monde.
Le film en question est un super documentaire que je vous recommande chaudement de visionner. Il retrace le combat de 103 paysans du Larzac (et de tout ceux qui se sont, au fur et à mesure, associés à eux) contre l'extension du camp militaire ordonnée par l'état, qui les aurait chassés de leurs terres. Un bras de fer de 10 ans finalement couronné de succès. Ce mouvement a été marqué par le développement de méthodes inventives et non violentes de protestation (amener des brebis sous la tour Eiffel, construire une bergerie, monter à pied à Paris...) et surtout par une formidable énergie et une solidarité sans faille qui m'auraient presque mis les larmes aux yeux. La force de ce documentaire ce sont les personnes qui sont interviewés, des gens qui ont vécu cette lutte et en parlent avec enthousiasme et humour et dont les émotions traversent l'écran pour vous atteindre de plein fouet.

Rio Bravo
Pas de problème de placement non plus pour ce western de 1959. Un monument du genre, basé sur une histoire on ne peut plus classique : un shérif arrête le frère du plus important propriétaire du coin pour meurtre. Il doit le conserver en prison le temps que le marshall de l'état vienne le prendre en charge. Inutile de dire que ce ne sera pas évident et qu'on va tenter de le tuer plusieurs fois dans l'intervalle.
Bon il faut aimer les westerns bien sûr, mais si on accroche au genre, ce film mérite amplement sa place de "grand classique". Comme tout les bons westerns, l'affrontement inégal qui se joue n'est qu'un déclencheur à l'évolution des personnages, obligés de changer leur façon d'appréhender la vie pour espérer s'en sortir. À ce titre, la renaissance de Dude, l'adjoint du shérif qui tente de sortir de son alcoolisme, est remarquable et nous offre la plus belle scène du film en l'envoyant débusquer un tireur dont il n'a vu que les bottes boueuses dans un saloon remplis d'hommes de mains moqueurs. Et je n'oublie pas bien sûr, la scène musicale qui, si elle fait un peu "clip dans le film" à l'indienne, m'a tout de même donné des frissons dans le dos.

Voila pour le festival jusqu'à présent, j'y retournerai et vous en reparlerai sûrement avant qu'il ne se cloture. Si vous y allez n'hésitez pas à me faire part de ce que j'ai pu rater, en bien ou en mal d'ailleurs.

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