mardi 9 avril 2013

Lollipop

Je me rends compte que j'ai déjà parlé magasin de BD sur le blog, mais pas encore vraiment BD.
Pour réparer cette terrible erreur, j'ai décidé de commencer sur un ton léger avec un des manga de ma bibliothèque. Lollipop est un manga en 8 tomes de Rikako Iketani. Rapidement, l'histoire.
Madoka Gôto n'a pas vraiment les parents idéaux : buveurs, menteurs, joueurs invétéré de pachinko, vivotant de petit boulots, on peut dire qu'ils n'ont pas fait grand chose de leur vie. Mais tout va changer le jour où ils gagnent 100 000 yen à la loterie. Avec cet argent, il vont poursuivre leur rêve : reprendre des études et devenir médecins ! Sachant qu'ils n'ont pas fini le collège, on devine que chemin sera long... et Madoka ? Comme elle refuse de les suivre dans leur déménagement, il faudra qu'elle aille vivre chez des amis à eux, enfin plus précisément, dans une annexe au fond du jardin de ces amis...

Partant de ce pitch plutôt particulier Rikako Iketani brode une BD sur la question du bon (ou du mauvais) moment pour saisir les oportunités. Les parents de Madoka ont laissé couler le temps entre leur doigts et se rendent compte à 40 ans qu'ils ont beaucoup vécu mais rien construit. Madoka elle-même tombera amoureuse deux fois au cours des 8 volumes, les deux totalement à contretemps, de façon décalée par rapport à la personne faisant l'objet de son désir. Et tout ce qui concerne son histoire quasiment est à l'avenant, tout arrive soit trop tard, soit trop tôt.
La série est centré sur le personnage de Madoka, qui a une personnalité assez unique pour une héroïne de manga, dans le sens où elle ne semble absolument pas se soucier de ce que pensent les autres. Enfin si, mais seulement des gens qu'elle apprécie, pas du commun des mortels qu'elle croise dans la rue. Comme elle a tendance à s'exprimer de façon assez claire et expressive, voire à parler toute seule, ça donne lieu à des situations plutôt cocasses. De plus comme il n'y a qu'elle et ses parents qui se comportent comme ça, cela crée un vrai contraste avec les autres personnages et rend l'héroïne vraiment décalée et assez attachante.
Pour finir, un petit mot sur le dessin. Il fera sans difficulté mentir les personnes qui affirment que tout les shojos se ressemblent. Coloré et expressif, il colle à merveille au titre de la série puisqu'il est très "pop". Cela dit l'auteur montre dans quelques scènes qu'elle maîtrise également sans difficulté un ton un peu plus sombre et que "pop" n'est clairement pas synonyme de "mal foutu".

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