lundi 22 avril 2013

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire

Voici un livre que j'ai vu des tas de gens lire avant de me décider à y mettre le nez. Or par habitude, je me méfie pas mal des éléments culturels qui font consensus. Déjà parce que je sais d'expérience que si j'en arrive à ne pas aimer, ou en tout cas à trouver "bof" un livre/film que tout le monde encense, il s'en suivra des discutions interminables où on essayera de me convaincre par tout les moyens que si c'est génial et que si j'ai forcément aimé. Et il n'y a pas plus stérile que ces discussions là. Ensuite parce que ce sont souvent les livres les plus rapidement portés aux nues qui finissent dans les abîmes de la littérature et en vente sur les brocantes (souvenez-vous du Da Vinci code).
Mais comme on me l'a offert, et que j'ai pour principe de ne pas négliger les cadeaux qu'on me fait, j'ai tenté de mettre de côté ma méfiance habituelle pour les "phénomènes littéraires" et j'ai ouvert Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, de Jonas Jonasson.
Voici donc l'histoire d'Allan Karlsson, avant et après la fête de ses cent ans qu'il se fait un devoir de sécher. En effet, la moitié des chapitres du livre racontent ce qu'il se passe après qu'il se soit éclipsé de la maison de retraite et l'autre moitié raconte, en alternance, ce qui lui est arrivé pendant les cent années qui précèdent.
Je ne vais pas vous dévoiler les différentes péripéties qui sont arrivées et qui arrivent encore à notre centenaire parce que ça retirerai tout l'intérêt du livre. Sachez toutefois que le tout est relativement absurde et souvent très drôle. Mais le plus étonnant c'est que même si on à l'impression que tout ce qui arrive à Allan est dingue, on serait presque tenté de quand même y croire. Pourquoi ? Parce que le personnage principal à vraiment une personnalité unique et, à personnalité unique, destin unique.
Ce caractère très particulier est assez bien résumé par cette phrase : "Bien qu'Allan aimât savoir ce qui se passait autour de lui, il n'avait pas la moindre envie d'y être mêlé ou de prendre parti." On a donc un personnage sans opinion aucune, qui ne base ses relations avec les gens que sur la sympathie qu'il leur porte, ou pas. Je ne peux pas vous en dire beaucoup plus sans vous spoiler le livre mais vous verrez que c'est très particulier. Car en fait, même si j'ai beaucoup sourit au cours de ma lecture je me suis aussi posé par mal de questions. Pourrai-je, comme le héros, traverser la vie sans me poser de question ? Me lier avec des gens qui sont ennemis les uns des autres ? N'avoir jamais envie de changer le monde ? Il y a-t-il même réellement des gens qui sont comme ça (ça expliquerai bien des choses) ?
Au final, j'espère répondre non à toutes ces questions et, si un instant, j'ai envié à Allan la tranquillité que cette façon de penser lui apporte, je n'ai jamais cessé de le considérer comme une bête curieuse.

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