vendredi 19 mai 2017

La vie pas à pas 2017 #17

Lundi 24 avril
Dure journée au boulot, je suis crevé. Sur fb les débats politiques et injonctions à aller voter me fatiguent déjà, et dire qu'on en a encore pour 15 jours. Répet des Conteuses le soir, ben oui le week-end prochain on fait concert sans Wirggy alors il faut répéter en trio. Je crois que je dors avant même de poser la tête sur l'oreiller.
Mardi 25 avril
En sortant du boulot je file chez le luthier récupérer le violon réparé, dans la foulée je prends rendez-vous pour mon premier cour, j'ai hâte. Ce soir je fête mon anniversaire avec mon amoureux. On se retrouve du côté de Montparnasse pour un restaurant (ce sera barbecue coréen) et cinéma. On va voir Logan (on est bien en retard mais il passait encore) et c'est plutôt une bonne surprise. Si certains clichés de films de super héros sont  bien présents avec leurs gros sabots, le ton nettement sombre, et le choix d'un scénario sans concession font du bien et pour monMari qui est un grand fan de Marvel et des X-men, et qui salue une vraie bouffée d'air frais après toute l'aseptisation de la franchise.
Mercredi 26 avril
Ce matin je touche donc pour la première fois un violon de ma vie. Ça va, on ne dirait pas trop que j'étrangle un chat. Par contre dans la journée j'ai mal au bras, il y a là des muscles qu'apparemment je n'utilise jamais.



Le soir je passe à Woodbrass acheter un stand pour la tanpura (depuis le temps que ça trainait) et un un accordeur (pour accorder le violon c'est mieux). Puis soirée avec les mec de Quaus de Lanlà chez Vincent, ils sortent eux aussi d'enregistrement (mais eux c'est pour leur second disque) donc forcément on parle pas mal de ça. J'ai du mal à décoller pour rentrer me coucher, ce n'est pas très raisonnable (mais on parlait collectage aussi, c'était intéressant).
Jeudi 27 avril
Ce matin j'ai un problème avec le violon, je me bat avec la cheville de la corde de sol qui glisse et cède donc à la tension de la corde. Du coup je ne peux pas jouer et je suis frustrée. Au cours de chant on re-bosse le vilambit Todi à deux puis on commence à préparer la prestation que l'on fera avec tout le cours en juin. Sélection de chansons et répétition. Puis un tour au Quiet man pour quelques chansons et pour une fois on ne rentre pas trop tard (heureusement car je suis crevée).
Vendredi 28 avril
Ce soir nous sommes sur scène avec Valentin et Vincent (sans Wirggy qui travaille) mais si les filles on répété hier soir, moi je n'ai pas pu à cause de mon cours de chant. Je débarque donc la bouche en fleur sans connaitre les morceaux. A 6 sur scène difficile de tous s'entendre, d'autant que la harpe et le piano jouent dans les mêmes fréquences. Cela dit la soirée se déroule plutôt bien (je suis dans les hauteurs sur le chant car c'est Vincent qui lead à la hauteur qui l'arrange mais j'arrive à conserver ça en voix de poitrine donc on est bon). J'en profite pour danser aussi, même si la péniche ne me facilite pas la vie (la pente, cet ennemi du danseur). Puis je rentre au dodo.
Samedi 29 avril
J'avais prévu une matinée reposante car le week-end va être sportif mais ma salle de bain qui est dans un état lamentable réclame vraiment qu'on lui fasse un grand ménage de printemps et quand j'en vois enfin le bout je n'ai plus que le temps de manger et de partir. Je récupère la voiture de Wirggy et direction chez Clémence pour embarquer tout le monde. Puis cap sur la Sologne mais ce n'est plus moi qui conduit. On évite l'autoroute et on profite du paysage quand la pollution se dissipe enfin (avec le beau temps elle est très visible, une brume grise jaune au dessus de l'horizon). La Sologne c'est hyper joli, foret, étangs et charmantes maisons de briques, une fois traversé la Beauce ou il n'y a vraiment que de mornes plaines, c'est un paysage qui fait grande impression (mais je n'ai pas pris de photos, désolée). Nous arrivons en fin d’après-midi, le temps de récupérer nos billets de boisson et repas et de poser nos affaires de couchage et il est déjà l'heure de manger. Ce sera galettes, on chante au stand et à table. Dans la soirée je ne danse pas beaucoup afin de conserver mon énergie pour quand je serai sur scène. Quelques danses bretonnes quand même du coté de Deskomp avec qui on a fait un peu connaissance dans la soirée (c'est un des rares groupes ou il y a aussi une harpe). Le temps de passer chercher nos instrument et on arrive pile à l'heure ou l'on devrait commencer (ce qui veut logiquement dire qu'on est en retard) on a un peu de public mais il commence à faire vraiment froid et de minuit et demi à 2h du matin c'est aussi l'heure à laquelle les gens vont se coucher donc ça se vide au fur et à mesure pendant que la harpe de désaccorde avec le froid et que les doigts des instrumentistes gèlent. Pas forcement le concert qui te met le plus la pêche, d'autant qu'on est crevées et qu'a trois (Wirggy travaille et ne peut pas être là) c'est bien plus difficile qu'à quatre. On fini donc crevées et pas mal déprimées, surtout qu'en partant on découvre le dernier parquet encore en fonctionnement bien plus plein que ne l'a été le notre pendant 1h30 et ça met quand même un petit coup au moral. Heureusement qu'on a réussi à négocier un logement en dur au lieu de la tente prévue initialement, me dis-je en m'écroulant sur mon matelas pneumatique.
Dimanche 30 avril
Réveil à 8h30. Après un demi mauvais thé (je ne peux vraiment plus boire de Lipton Yellow), on se prépare pour donner notre atelier de valse sur le coguidage et la musicalité. Avec une petite dizaine de danseurs c'est une configuration parfaite pour faire travailler les gens en finesse et en détail. Les danseurs sont de bonne volonté et très attentifs donc ça se passe très bien. Une chance car ce n'est pas une évidence quand il faut déconstruire des habitudes (notamment chez les gens qui ont fait beaucoup de danse de salon). Sans grand espoir je leur fait de la pub pour le disque et je suis très très surprise de repartir avec presque autant de souscriptions que de danseurs (le fait d'entendre deux chansons en boucle pendant 2h est-il plus convainquant que d'entendre tout un concert ?). En tout cas je ressort très satisfaite de l’expérience. Le temps de manger une estouffade (ce sont des pommes de terre mélangées à des lardons et du fromage de brebis fondu, non ce n'est pas du tout bourratif je ne vois pas ce que vous voulez dire) et il est temps de reprendre la route. Les filles une fois déposées au train à Orléans, je file avec la voiture direction la Mayenne. 3h de route et une pluie battante plus tard me voici arrivé aux cousinades avec une bonne moitié du week-end de retard (certains sont la depuis le vendredi soir, d'autres le samedi matin). Le temps de sauter directement dans le bain car il y a des groupes de fait pour gérer les repas et ce soir c'est le mien. Repas et animation sur le thème de la Sarthe, un département que je traverse régulièrement pour aller en Bretagne mais auquel je n'avais jamais vraiment fait attention avant l'affaire Fillon. Ingrédient imposé : les sablés. Voila comment je me retrouve à extraire des suprêmes d'orange dans ma fin d’après-midi (c'est fou comme on prend vite le coup de main). Comme on est des fous et qu'on a un ex-cuisto dans l’équipe on fait de la chantilly sans batteur électrique (il n'y en a pas dans le gîte) j'ai mal au bras mais le résultat de tout ça est un repas sacrement bon agrémenté d'un Shabadabada spécial Sarthe sur des mots choisis par nos soins. On ne fini pas trop tard mais je suis crevée alors ça me va.

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