mercredi 3 mai 2017

La vie pas à pas 2017 # 15

Lundi 10 avril
Gaël vient manger avec nous. On passe un bon moment. C'est une journée tranquille de vacances.

Mardi 11 avril
Passage obligé de notre séjour à Erquy, un tour sur la lande et les belles plages de sable blond s'impose. Certains chemins sont en travaux pour l'été mais il y a tant de routes sillonnant la lande que ce n'est pas un soucis. Les premiers genets sont en fleurs mais la lande est encore surtout brune avec quelques touches de jaune.



En redescendant par les lacs bleus (c'était quand même une bonne idée ces escaliers amenant jusqu'au port), nous nous offrons une petite glace de chez Elien et nous rejoignons Pôpa aux boules bretonne, là je joue depuis la première fois depuis longtemps et monMari joue pour la première fois. Je joue avec les boules de mon papi qui ont déjà gagné bien des parties. Comme au billard russe il est dur de ne pas lancer la boule trop fort. Je suis dans l'équipe gagnante avec Pôpa (mais c'est d'une courte tête). Diner tranquille et soirée télé.

Mercredi 12 avril
Aujourd'hui on fait un tour à Evran pour aller déjeuner chez Marie-Annick, il fait beau mais chaud au soleil et froid à l'ombre du coup on mange dehors en bougeant trois fois la table de place. Après déjeuner on va visiter les copains à elle qui tiennent le domaine du triskell rouge. Produisant du safran et à l'avenir du riz (pour l'instant celui-ci est en test), ils possèdent aussi de nombreux animaux dont deux très impressionnants cochons. En rentrant et après diner, nous nous lançons dans quelques parties de billard avec Pôpa et monMari, et je fini par gagner avec un impressionnant score, je suis fière !


Jeudi 13 avril
Matinée tranquille. C'est moi qui fait a manger donc ce sera Dhal Palak mais je dois faire avec les moyens du bord car je n'ai pas trouvé de haricots mungo. Vers 15h30 nous chargeons la voiture pleine comme un œuf et nous voila partis. L'arrivée à Bovel se fait sans encombre. On installe nos affaires dans le gite, on prend un verre chez Nanou et on file à la fête. Ce soir deux conférences, la première sur la musique syrienne est aussi intéressante que terrifiante. Chérif Khaznadar nous montre des vidéos de musiques superbes pour souvent balayer ensuite d'un revers de main leur existence car les gens que l'on y voit sont en exil ou morts. En ressort la disparition qui est en train de se produire sous nos yeux de la richesse et de la diversité de la musique syrienne voir même de la musique syrienne tout court car même religieuse, elle est tout bonnement interdite par les extrémistes. L'intervenant n'est pas larmoyant et sa conclusion restera que la Syrie a sans doute été l'un des pays dont la culture a le plus été détruite mais qu'elle s'en est toujours relevée. Pourtant c'est le cœur bien lourd que la conférence se fini. Après un rapide dîner, la conférence suivante met l'Acadie à l'honneur. Robert Bouthillier nous y parle de ses collectes et de ce qui l'a amené la-bas. C'est super intéressant que ce soit par ce qu'il explique ou par ça qu'il fait écouter. J'en profite pour récupérer le disque Temporel/Intemporel qui est l'aboutissement de toutes ses recherches sur l'Acadie. La conférence achevée on n'est pas pressés d'aller se coucher mais heureusement pour nous les asturiens non plus ce sera donc danses et chants d'Asturies pendant une petite heure avant le replis vers le gite du groupe.

Vendredi 14 avril
Être au gite du stage quand on n'est pas stagiaire ce n'est pas la meilleure manière de faire la grasse matinée. monMari est d'ailleurs tout énervé par le bruit. Une fois extraits de notre lit pour de bon nous prenons la direction de La Gacilly, visite conseillée par des locaux. Et effectivement l'endroit vaut le coup d’œil. Petites rues aux maisons de pierres, pont sur la Vilaine, artisans d'arts et grandes photos accrochées aux murs. On sent assez à quel point ça doit être touristique une fois l’été venu mais pour le moment c'est calme sous le ciel bien bleu. Une fois n'est pas coutume on a envie de shopping et on achète quelque chose dans presque chaque boutique ou l'on s’arrête. Le fait que ça soit de l’artisanat aide sans doute un peu.




Ensuite on reprend la voiture direction Redon pour retrouver Wirggy et Vincent pour déjeuner. Redon est nettement moins joli mais la ville à quand même des cotés sympathique. On fini dans un restaurant de viandes dont les assiettes sont pour le moins copieuses. La charcuterie est excellente, la viande un peu moins. En sortant, bien lourds de l'estomac que nous sommes, nous voila parti dans une marche digestive dans la ville. L'abbatiale St Sauveur à l'étrange architecture, due majoritairement, nous apprend le prêtre que l'on croise sur le parvis, à un incendie et une reconstruction hâtive qui tronque le bâtiment de 6 travées et le sépare définitivement d'une des tours sensée encadrer son entrée (la seconde ne sera jamais construite), le cloitre de l'abbaye du même nom, reposant comme tous les cloitres que j'ai jamais pu voir, puis on marche le long de la Vilaine jusqu’à faire le tour du parc au bas de la ville, où trônent d'anciens chantiers navals à l'abandon, tagués de façon spectaculaire.

 






En s'en retournant vers Bovel on re-stope à La Gacilly pour que les autres puissent jeter un œil et on y prend un verre. On arrive à Bovel pour la sortie des stages et on commence la soirée avec un mini-concert-conférence des asturiens de Cantaruxare au café de chez Nanou. Puis monMari et moi nous séchons la joute chanté pour nous diriger vers un village voisin ou Beat Bouet Trio joue en concert. Le bar est petit, le public peu nombreux, mais la bière est bonne et la musique aussi. Quand on rentre à Bovel, minuit est passé depuis longtemps mais la joute vient tout juste de finir. Il y a donc encore des chanteurs devant la salle et on reste là à chanter jusque vers les deux heures du matin. 

Samedi 15 avril
La journée commence doucement avec un tour au forum des associations du festival ou toute la difficulté consiste à ne pas acheter trop de disques. Bien sur j’échoue lamentablement dans cette discipline surtout que monMari m'a donné pour seules instructions "je te fais confiance", et que Dastum et la Loure font des promos. A 11h, conférence sur le chant traditionnel en Asturie. Lorsqu'on leur dit qu'il faut tout faire tenir en une heure les conférenciers sont catastrophés, d'habitude ils font 5 heures. Et on les comprend, le peu que l'on entends donnant surtout envie d'en apprendre plus que ce soit sur la musique à danser ou sur les asturianada (un type de chanson spécifique aux Asturies, au cas où le nom ne serai pas clair) (si vous êtes curieux d'en apprendre plus je vous conseille d'aller voir leurs émissions Camine de cantares que l'on trouve encore sur youtube). Puis après un repas rapide ou l'on chante quand même un peu, le coup d'envoi est donné pour les 12 heures de la ronde chanté. Comme toujours l’après-midi de chant dans la danse à répondre et danser est un de mes moments préféré du festival. En fin d'après-midi on s’éclipse Chez Nanou pour l'apéro, chanté également ou l'on retrouve les asturiens mais aussi les Dames de nage et tout un tas de bon chanteurs (mais on est au festival du chant traditionnel, c'est normal). Quand les autres rentrent manger à la salle monMari et moi on reste là à manger une pizza au calme. J'ai un petit mou de forme morale aussi bien que physique mais ça part vite. Ce soir c'est fest noz chanté et bien que je le trouve un tout petit peu moins bon que l'année dernière (mais la qualité de l'année dernière était tout bonnement exceptionnelle) je passe quand même un super moment et je danse beaucoup. Ça fini pour une fois presque dans les temps et l'on se couche vers 3h du matin, épuisés.

Dimanche 16 avril
A mon grand étonnement, je n'ai pas trop de mal à me lever à temps pour la randonnée chantée. Comme sur tout le week-end ça chante sacrement bien. Quand je me décide à participer ce que je fait fonctionne coté émission vocale (donc on m'entends) mais pas rythmiquement (donc on m'entends me planter, joie). Je trouve une branche de lilas abandonné sur le chemin et, à la pause je tresse mes cheveux de fleurs ainsi que ceux de Bérengère.




De retour pour l’apéro chanté et les discours des représentants de collectivités on comprend vite que l'avenir du festival est à nouveau menacé (comme c’était le cas il y a deux ans) par un manque de renouvellement de l’équipe et une passation de responsabilité compliqué (comme c'est souvent le cas dans les associations). Nous on est loin donc tout ce qu’on peut faire, c'est encourager. Au déjeuner chanter ça ne chante pas beaucoup et il n'y a guère que notre table pour se lancer un peu. Cela confirme la tendance de ces dernières années mais ça me parait quand même hyper dommage. Ensuite je file au concert de Robert Bouthillier qui présente son disque Temporel/intemporel (que j'ai et qui est très bien) puis propose un cabaret chanté dans la foulée. Après avoir jeté une oreille au concert de Waed Bouhassoun en fin d'après-midi je finirais chez Nanou, là aussi dans le cadre d'un cabaret chanté puis dehors à chanter avec ces amis qu'on ne voit presque qu'à Bovel. L'air est doux et chargé de musique, on mange des galettes-saucisses et des frites, on est bien. On fini à la salle ou un petit cercle de chanteur s'agrandit jusqu'à minuit. Le festival du chant traditionnel de Bovel c'est bien.

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