dimanche 6 mars 2016

La vie pas à pas 2016 #9

Vendredi 26 février
Je commence la journée en faisant le paquet cadeau de la pochette à portable cousue hier. Je découvre que la soirée que je croyais prévue pour ce soir est en fait demain et que du coup je ne pourrais pas y aller. Ma collègue fait son pot de départ aujourd'hui (son dernier jour c'est lundi). Dans sa cabane de jardin, elle a un fumoir, l'attraction du jour ce sont donc deux grandes assiettes de saumon fumé maison, miam. Il y a aussi des rillettes de saumon et de porc faites à la mimine et du punch. Il y a 4 fois trop à manger et le pot dure bien 2 heures. Le fait est que c'est quelqu'un que tout le monde aime bien qui s'en va donc l'ambiance est aussi émue que chaleureuse. Le temps de tout ranger il est presque déjà l'heure de partir. Je rentre à la maison directement. Ce soir je fais une recette pour le cookbook challenge. J'appelle les parents en Bretagne, je publie sur le blog. J'essaye de me coucher tôt et j’échoue à cause de #OnVautMieuxQueCa (le temps de lire les participations et d'en poster une ou deux) ca bouillonne sur internet autour de la loi travail en tout cas. On dirait que les gens sortent un peu de leur apathie politique, il est temps.

Samedi 27 février
Je me lève pour rejoindre monMari à la sortie de son travail à Massy-Palaiseau. Devant ma déprime à ne pas pouvoir partir faire un tour à la campagne de ces dernières semaine il a décidé de me faire voir un peu de verdure pour me distraire. Nous commençons donc pas une crêperie de montagne (oui ça existe).


Pas sure d'avoir très faim j'opte pour du poisson qui s’avère être accompagné d'une grosse patate fourrée au fromage à raclette. C'est bon mais bien bourratif, et, de retour à la voiture, je m'endors avec un manque d'élégance rare (bouche ouverte, bave, tout ça...) sur le chemin de la vallée de Chevreuse. Chevreuse qui est justement notre destination, monMari ayant pour intention de me faire visiter le château de la Madeleine (ou en tout cas ses ruines) qui surplombent la ville et la vallée. Il est vrai que l'endroit est superbe.





Il fait beau mais venteux sur les murailles. Nous poursuivons notre après-midi par une petite ballade dans les rues de la ville, en faisant également un petit tour dans l’église qui conserve une très belle polychromie dans le chœur.


Malheureusement monMari est encore malade et développe de très impressionnantes et inquiétantes quintes de toux, notamment quand il faut remonter vers le château. En passant dans la rue qui mène au canal et à la promenade dite des petits ponts, nous sommes arrêtés au seuil d'un atelier de peinture par une immense toile bleue que nous trouvons magnifique. Nous osons donc rentrer dans l'atelier et nous nous rendons compte que pour une fois, nous avons les moyens de nous offrir le tableau de nos rêves (pas le 3x3 mètre que nous n'aurons de toute manière pas la place à accrocher dans notre appartement mais un un peu plus petit). Autant dire que nous n’hésitons pas longtemps.


 Prémisses du printemps à Chevreuse

La voiture bien encombrée, direction chez Dame Leo et l'Anglais pour dîner, nous arrivons un peu en avance histoire de voir mademoiselle avant qu'elle n'entame sa nuit. Mademoiselle avec laquelle j'ai curieusement la cote d'ailleurs. Au milieu du repas monMari emprunte le lit des propriétaires suite à ce qui ressemble a une sévère poussée de fièvre. Puisque c'est ça je fini son bol de pot au feu "comme un pho" (dont je pique d'ailleurs la recette). Mis a part cet incident fâcheux la soirée est comme toujours très sympathique. Bon je me met à parler photo avec l'Anglais au moment du départ ce qui n'est pas le plus malin par contre. Nous rentrons étonnamment tôt pour un samedi mais vu l’état de monMari, je crois que ça s'imposait.

Dimanche 28 février
Réveil tardif, mais j'avais mis le réveil car il y a quelques courses a faire ce matin. Vu l'heure à laquelle on petit-déjeune, on ne déjeunera sans doute pas donc je fais des œufs sur le plat (que je rate) et du jambon à la poêle. L. vient à la maison pour une après-midi couture ce qui à l'immense avantage de nous motiver toutes les deux à avancer. Je liquide un certains nombre de petits truc "à la main" qui attendent depuis un moment et je fini la partie machine du stock de vêtements de prêts de la compagnie médiévale. Il ne reste plus que la partie main qui se fera dans le métro au fil de l'eau. Prochaine étape : le manteau de monMari (dont les tissus sont en attente depuis 2 ans dans mon stock). Comme L. reste pour diner j'en profite pour faire deux recettes pour le cookbook challenge qui sont deux réussites yiha ! En contrepartie ma cuisine fini dans un état désastreux. Mais bon on verra ça demain....

 monMari en a profité pour accrocher le tableau

Lundi 29 février
Je commence la journée par un peu de vaisselle pour essayer d'y voir un peu plus clair dans la cuisine. Aujourd'hui c'est vraiment le dernier jour de ma collègue Hélène. Après 10 ans dans la boite, c'est difficile de partir. A tel point que quand je plie mes affaires elle est encore là alors qu'elle fini une heure plus tôt que moi. Ma vielliste chérie vient me chercher à la sortie, pour que je n'aille pas toute seule à ma pose de stérilet. Le gynéco me prend en avance mais n'arrive pas à faire la pause. Il me donne donc une lettre avec ordre de prendre rendez-vous à l’hôpital pour une hystéroscopie (en gros on va me mettre une camera dans le vagin pour voir s'il n'y a pas quelque chose qui bloque, genre un fibrome, et oui, c'est pas très rassurant). Même si du coup j'ai échappé à la partie douloureuse, mon corps est visiblement traumatisé, j'ai froid, puis chaud et je passe le reste de la soirée sous la couette. Mon nez commence à se boucher et ma gorge à se serrer, il faut croire que du coup je suis en train d’attraper la crève de monMari a laquelle je résiste vaillamment depuis 15 jours. J'arrive à m'endormir pour la nuit en utilisant un exercice de visualisation qui consiste à isoler les parties du corps les unes des autres (et ainsi a mettre au second plan les gènes et les douleurs).

Mardi 1er mars
La nuit a été très mauvaise avec de multiples réveils. Je suis d'une humeur de chien et monMari le subit un peu. Au boulot l'ambiance n'est pas au top. Quand un cadre se barre en plein milieu de journée en balançant son téléphone, ce n'est pas nécessairement un bon signe. Clémence vient me chercher à la sortie du boulot. Je fais un crochet pharmacie pour acheter du Strepsil lidocaïne pour calmer ma gorge qui me fait des misères. On boit un verre "chez Louis" en discutant du groupe. Puis un verre chez V&V en en discutant encore. Puisqu'il est désormais certain que nous serons 3 au lieu de 4 pour la date du 23 avril nous commençons à étudier ce que l'on garde et que l'on enlève dans le set. C'est une répet calme et qui se fini tôt, si bien que quand je rentre monMari n'est pas couché. J'aurai rarement passé une journée ou je mange autant de soupe (j'adore ça et ça fait visiblement du bien à ma gorge abimée)

Mercredi 2 mars
Dans le métro je fini les emmanchures du dernier petit manteau de ma compagnie médiévale, j'en vois vraiment le bout. Journée normale au bureau en ce moment c'est a dire saturée et tendue. Je crois que j'arrive enfin à faire comprendre à certains de mes collègues que le CE n'est absolument pas décisionnaire dans les affaires de l'entreprise (et que donc non, il n’était pas de notre pouvoir de refuser l'augmentation de la mutuelle). Comment je sais que j'ai réussi ? Quand on me demande "alors vous servez à quoi ?" (C'est triste non ?). En sortant je file au cinéma (il me reste une place sur ma carte 5 places qui fini... aujourd'hui) voir Demain que je n'ai pas encore eu le temps de voir et qui, coup de bol, est toujours à l'affiche. Au milieu du rang derrière moi, un père et son fils de 11 ans mangent du pop-corn. Quand il sortent au milieu du film je me désole de constater que la mauvaise langue de mon cerveau n'avait pas tort de se demander s'ils savaient vraiment ce qu'ils venaient voir. Je reparlerai du film dans un article à part mais ce qu'on en dit est relativement vrai, on en sort avec l'envie de faire quelque chose pour enrayer le système. Bon déjà j'ai envie de débrancher tous les écrans de vidéo publicitaire du métro. Mais comme je vais quand même éviter le vandalisme sans préparation, je vais me contenter de coudre un coussin pour que mes déchets de couture (bouts de fils et de tissus) aient une seconde vie en en faisant la bourre. Pour le reste et bien je vais continuer de faire attention à ce que j’achète et j’attends le jour ou j'aurai un potager pour tenter la permaculture à ma petite échelle. De retour à la maison, on youtube un peu puis dodo. Une des chaînes que l'on suit vient de lancer l'excellent initiative de mettre en ligne des films libres de droit en bonne qualité. En commençant par Le cabinet du Dr Caligari que je veux voir depuis longtemps (bon ce sera pour une autre fois en l’occurrence, mais c'est une super idée). Je me demande pourquoi il est déjà minuit et demi et je sens que je vais le regretter demain matin.

Jeudi 3 mars.
En fait ce matin ça va. Couture dans le métro. Le temps passe classiquement au boulot.
En sortant je fais les magasins pour tenter de trouver un cadeau pour Clémence, mais comme j'ai une idée bien trop précise en tête, je fais bien entendu chou blanc. J'en profite pour passer à ma mercerie préférée racheter des aiguilles pour la machine à coudre (pour tissus épais car j'ai cassé toutes les miennes) et des aiguilles pour broder avec du fil de laine épais (là aussi je les ai toutes cassée). Je dois retrouver pour diner Sœur et son Love ainsi que cousine Nolwenn qui est venu faire du tourisme sur Paris deux jours avec son chéri Paul. Moi qui était partie en quête de bonnes adresses de restaurant français cela ne me servira pas car ils veulent manger vietnamien. Bon le seul bon restaurant vietnamien que je connais est a coté de ma maison d'enfance en grande banlieue donc ça fait un peu loin. Mais je me souviens d'un bon restaurant laotien dans le quartier chinois (qu'au moins ça me serve d'avoir vécu dans le 13e), et après soumission de l'idée c'est là que nous nous rendons. Les pauvres ont marchés toute la journée dans Paris et sont assez épuisés. Le restaurant est une bonne pioche. Je passe une excellente soirée. Nous nous disputons sur l’addition (c'est moi qui paye, non moi !) mais j’obtiens gain de cause. Nous sortons assez tôt (il est 23h) et je leur propose de passer prendre un verre au Quiet man avec moi, mais comme il leur reste une grosse journée de visite à faire demain, ils préfèrent éviter. J'y passe néanmoins et constate que je n'ai aucune voix (je n'ai pas chanté depuis mardi parce que je me doutais bien du résultat mais c'est quand même perturbant). Je prend donc des chansons avec petit ambitus (l'ambitus c'est l’écart entre la note la plus aiguë et la note la plus grave du morceau), que je chante tout doucement. Puis direction maison et dodo.

2 commentaires:

Thérèse Blanchard a dit…

ça y est j'ai vu le tableau, il est vraiment très beau

ioionette a dit…

Merci !