dimanche 13 mars 2016

La vie pas à pas 2016 #10

Vendredi 4 mars
Le réveil est franchement rude (je devrais me rappeler de ne pas me coucher tard quand je suis malade). Je suis comme tout le monde, j'aime les vendredis autant que je déteste les lundis. J'arrive au boulot pour découvrir un nouveau dossier prévu mais non annoncé. Cela me permet de tester mon indépendance sur la partie préparation que je n'avais jamais fait jusqu'ici. Ça va je m'en sors. Après le boulot je file à l'anniversaire de Clémence. Je profite du trajet en RER pour fini le livre prêté par Dame Léo (que je lis petit bouts par petits bouts depuis plus d'un mois). Comme ça je peux le passer à Florine, qui l'avais également réclamé, dans la foulé (ah les cycles de prêt des livres intéressants). C'est fou comme un livre sur la chute de l'URSS vous amène de façon évidente à parler de concepts politiques et de leurs applicabilités. La moitié des présents à la soirée sont malades et les trois quarts ont passés une semaine de merde, mais c'est clairement la soirée idéale pour s'en consoler. Clémence et l'homme-aux-multiples-surnoms ont préparés des pâtes à pizza (genre plein), charge aux invités de se relayer pour les étaler et les garnir de tout ce qu'ils ont amenés. Autant dire que c'est fun et super bon. On chante aussi un peu. Ma voix est dans un tel état que je peux imiter Bonnie Tyler sans me forcer. J'en rigole mais ça m’inquiète. D’après V. la seule solution serait une cure de sommeil, autant dire que vu a quoi ressemble ma vie, c'est un peu me demander la lune. L'avantage d'avoir commencer la soirée à 18h c'est que quand il faut plier bagage pas trop tard parce que monMari travaille demain et que justement je dois me reposer pour guérir, on n'est pas trop dégoutés.

Samedi 5 mars
La journée commence tard mais elle commence quand même, il faut que je fasse le ménage et les comptes qui trainent depuis 2 mois. Je me recouche quand même après le déjeuner pour une courte sieste (interrompue par les miaulements du chat qui s’inquiète un peu que je me sois recouchée). Je trouve le temps de fabriquer mon coussin-poubelle-de-couture, mais je ne fini pas les comptes pour le moment car il est temps de partir. Direction l'Echomusée de la goutte d'or où un tout nouveau groupe de folk organise son premier bal. En plus d'avoir un nom super classe (GROUM(p)F), ce ne sont que des potes qui jouent dedans. C’était donc à ne pas rater. C'est très chouette musicalement et la salle est pleine (à vu de nez il y a une 60aine de personnes), un bel encouragement pour la suite donc. On discute une fois qu'ils ont fini, on hésite à aller boire un verre ou manger un bout, finalement je décide de rentrer directement, comme il y a des soucis sur la ligne de métro, je ne suis chez moi qu'à 22h30, une soupe et dodo, je suis au lit avant minuit un samedi soir, mais dans l’état ou je suis, je ne pense même pas à m'en offusquer.

Dimanche 6 mars
Réveil doucement et à l'heure qu'on veut (en l’occurrence 10h30). D'un commun accord tacite nous commençons la journée par du ménage et du rangement. J'accroche le "tableau-de-terre" donné par maman, certaines choses trouvent enfin leur place.


Pour le petit-déjeuner ce sera pain perdu, ça faisait une éternité que je n'en avais pas mangé. Clémence passe emprunter mon micro et mon pied de micro pour s'exercer au chant-harpe et nous restons discuter une petite heure en sirotant une tisane que nous avons fait chacune de notre coté avec sa recette (oui on a toute les deux la crève). Comme elle a eu le malheur de dire qu'elle n'avait plus rien à lire, elle repart les bras chargés de bouquins. Cet après-midi, une nouvelle adhérente des griffons vient apprendre le galon à la maison. Je me rend compte quand elle arrive que je n'ai plus de cartes disponibles et j'en prépare des nouvelles en toute hâte en carton de calendrier. Comme elle a choisi un 16 cartes, l'enfilage prends 3 heures, après lui avoir montré sur les 4 premières je la laisse se dépatouiller (ce qu'elle fait très bien). Ce qui me laisse le temps de faire une soupe et d'enfin finir les réparations des vêtements de prêts de la compagnie (libre ! LIBRE !). Elle s'en sort bien et repart avec 10 cm de galon fait (et le reste en "devoirs à la maison") on se reverra pour fixer la boucle de sa ceinture. monMari fini la soirée en jouant aux jeux vidéo et moi en regardant Dowton Abbey, et à 23h je dors (on ne pourra pas dire que je ne fais pas d'effort pour guérir).

Lundi 7 mars
Recommencer la semaine est toujours une gageure. Rien de particulier au travail aujourd'hui. On a dessiné des arabesques a la craie sur le trottoir sur le chemin du métro (je n'ai pas eu le réflexe de prendre une photo). Rien de passionnant à la maison non plus. Je marque des recettes dans mes livres pour le cookbook challenge mais je n'ai pas de courage de sortir acheter les ingrédients qu'il faut. J’écoute Bobby McFerrin (et c'est chouette). Je fini de faire les comptes. Dernier épisode de la saison 5 de Dowton Abbey, plus qu'une saison pour boucler la série. Épinards à la crème et brochettes de bœuf au four. Youtube et coucher plus tard que prévu. Minuit est passé, je sens que je vais le regretter.

Mardi 8 mars
Pas grand chose au boulot aujourd'hui, forcement c'est demain (jour de grève et de manif) que nous sommes sensé être débordés. Clémence passe me chercher à la sortie du boulot. Il y a des bouchons plein Paris. Ce soir c'est repet des conteuses. Ma voix est revenue en partie mais toujours fragile donc je fais les yeux doux aux filles pour que l'on travaille sur les morceaux plus instrumentaux. Entre les morceaux à travailler suite au coaching et les morceaux à retravailler pour qu'ils fonctionnent à trois pour la date que nous avons en avril, on a tellement de travail à abattre qu'on ne sait pas par quel bout prendre ça et qu'on est globalement relativement  peu efficaces. A 22h je me prends un méchant coup de barre (foutue crève) et je m'endormirai bien là directement sur le canapé. Voila qui règle le sort du reste de ma semaine. Rentrer et se coucher tôt seront des priorités. (Ce que je n'arriverais bien sur pas à faire aujourd'hui).

Mercredi 9 mars
Je prépare des rillettes de thon pour mon sandwich dés le réveil, pour le plus grand bonheur de mon chat qui boit l'eau de la boite. Grève des transports oblige, monMari doit filer tôt (la région est blindée de bouchons), il a juste le temps d'avaler son jus de citron coupé d'eau tiède (un remède de grand mère que l'on m"a conseillé pour les brûlures d'estomac, apparemment hier (1er jour de test) cela s'est avéré efficace donc ça vaut le coup de continuer). Dans le métro en face de moi, une femme qui se maquille, fard à paupière violet vif coordonné à son sac. Il fait un temps à ne pas mettre un manifestant dehors, c'est pas de chance et j’espère que ça n'entamera pas trop la mobilisation. Je n'arrive pas à savoir si c'est ma conscience professionnelle ou ma grande lâcheté qui fait que je ne fais pas grève aujourd'hui. Mon empressement a me justifier face à moi-même me fait malheureusement pencher pour la seconde solution, et je me fais honte de n’être pas du bois dont on fait les révolutions. Boulot. En sortant je file retrouver Coline et Florine qui elles ont fait la manif et qui sont déjà arrivée à la place de la Nation à 17h, signe de la relative faiblesse de la mobilisation.



Bientôt il y aura plus de CRS que de manifestants...

On va boire un verre dans un bar en discutant de tout ça, et en remarquant qu'en tout cas les manifestations font marcher les bars. La mobilisation n’était pas très forte à Paris par contre sur toute la France c'est autre chose et puis j'ai l'impression que ça frémis quand même pas mal de ras-le-bol autour de moi donc ça laisse à espérer qu'enfin les gens vont arrêter de courber la tête en attendant que ça passe. Finalement j'ai cours de chant indien, je ne rentrerai pas directement. Flo me suggère de chanter au réveil de longs bourdons grave pour reconstruire tout doucement ma voix post-crève et pour voir si je peux rééquilibrer mon corps (je ne sens les vibrations de la musique que du coté droit, c'est très perturbant). Je rentre enfin à la maison. Je suis épuisée. Manger (galettes) et dodo.

Jeudi 10 mars
Aujourd'hui on est débordé au boulot (d'habitude c'est le vendredi). Lizette me propose d'aller à la dédicace de Loraine Fouchet pour la sortie de son dernier roman. Comme c'est juste après le boulot et que ça ne m'empêchera pas de me coucher tôt, je suis partante. Je passe chercher Lizette au boulot et j'en profite pour jeter un œil à l’intérieur du très beau bâtiment qui abrite le siège de la BNP où elle travaille. Je reviendrai une fois ou j'aurai plus de temps car il y a quelques trésors à y voir et qu'on n'a pas le temps ce coup-ci. Il y a pas mal de monde à la librairie Fontaine et la dédicace est un joli succès. Je ne m’éternise pas. Je fais un crochet courses en rentrant à la maison, j’achète principalement des fruits en espérant que les vitamines m'aideront à récupérer ma voix qui me fuie depuis maintenant une semaine ce qui commence sérieusement à m'angoisser. Ce soir c'est hachis parmentier tout maison (oui oui la purée aussi), youtube et dodo tôt.

2 commentaires:

ElanorLaBelle a dit…

J'espère que ta voix va mieux!
Jus de citron/eau tiède au réveil: j'ai testé quelques jours en détox parce qu'apparemment c'est idéal pour commencer une journée. Sur mon organisme, c'est idéal pour me donner des hauts le coeur au saut du lit :D
Très beau ce tableau-de-terre!

ioionette a dit…

Ma voix commence à se remettre, mais c'est long.
D'après le principal intéressé, c'est effectivement pas terrible au réveil, mais c'est relativement efficaces le citron-eau tiède.
Et pour le tableau, merci, je transmettrai à Môman qui est l'artiste :-)