lundi 7 octobre 2013

La Californie du Nord : San Francisco

Dernier gros morceau du voyage, la visite de San Francisco. Nous avions choisi de la faire en deux jours/une nuit, tout en sachant que cela ne serait pas de tout repos et que nous n'aurions probablement pas le temps de tout voir.
Nous sommes venues à San Francisco en train. La gare se trouvant sur les hauteurs de la ville, nous avons commencé notre visite en descendant vers la mer à pied, tout en prenant notre temps pour visiter différents quartiers.
Premier quartier à voir absolument : Chinatown. San Francisco se trouve sur la côte ouest des États Unis, où la communauté asiatique est bien plus présente que sur le reste du territoire (forcément, c'est plus près). La ville possède donc un grand quartier chinois, mais aussi un quartier japonais (que nous n'avons malheureusement pas eu le temps de voir). Pas de confusion possible du coup entre les différentes communautés et Chinatown est un quartier où l'on peut visiblement passer toute sa vie sans parler un seul mot d'anglais (pour peu qu'on parle chinois bien entendu).

La porte du quartier chinois

Des lanternes partout et des lampadaire adaptés au quartier, c'est presque trop non ?

On adapte l'architecture mais on conserve tout de même les particularités américaines (escaliers de secours extérieurs). Chinatown c'est aussi le royaume des magasins de souvenirs "Made in China", forcément.

Chinatown, c'est aussi le royaume des fresques murales, qu'elles se revendiquent chinoises, ou américaines.

Nous avons ensuite fait un petit détour par North Beach, le quartier italien de la ville, les lampadaires n'y ont pas le droit à un design aussi élaboré que dans Chinatown, ils se contentent d'un "brassard" peint aux couleurs du drapeau italien. Comme nous n'avons pas eu le temps de nous rendre dans les autres quartiers "communautaires" de la ville, tels que Russian Hills ou Japantown, je ne pourrais malheureusement pas pousser plus loin la comparaison des lampadaires de San Francisco, mais j'imagine qu'ils sont également personnalisés dans les autres lieux.

Oui, vous lisez bien, ce panneau indique la localisation de l'école internationale de pizza...

L'Église St Pierre et Paul, fleuron du quartier de North Beach

Après North Beach, nous avons fait un détour pour grimper Lombard Street, "la rue la plus tordue du monde", celle qu'on voit dans quasi tout les films qui se déroulent à San Francisco et qui serpente entre des parterres de fleurs parce que trop pentue pour laisser les voiture la descendre tout droit. Une rue qui vaut effectivement le coup d'oeil même si les seules voitures qui l'empruntent réellement sont celles de touristes à la caméra vissée au poing dans le but d'immortaliser l'expérience.

Lombard Street et ses touristes (à pied on monte par la gauche)

Du haut de Lombard Street, la vue vaut bien le mal de mollet qui suit immanquablement la montée.

De là, nous sommes descendues tranquillement jusqu'à la mer et Fisherman's Warf (exactement le même type de quartier que celui dont je vous avais parlé dans l'article sur Monterey). Tout les magasins de souvenirs de San Francisco semblent s'être concentrés là. Cela dit, le quartier reste intéressant de part la vue sur mer et les vieux bateaux qui y sont amarrés. Arrivé à ce stade, notre programme prévoyait que nous nous embarquions pour les 2 h de visite de la prison d'Alcatraz (et oui celle-ci se trouve dans le port de San Francisco, si vous ne le saviez pas avant, rassurez-vous moi non plus). Seulement pour avoir une chance d'aborder sur l'île pour la visite il aurait fallu que nous réservions plus de deux semaines avant, ce que nous n'avons pas pensé à faire. Il nous a donc fallu renoncer, pas de chance. 

Quand je vous parlais de vieux bateaux, il y a quand même un trois mats et un bateau à vapeur entre autres.

Et voici Alcatraz, à quelques encablures du port.


Oui, nous on a des mouettes dans nos ports, à San Francisco ils ont des aigrettes (bon des goélands aussi)

Comme vous pouvez le voir sur mes photos, San Francisco ça monte et ça descends beaucoup, c'est donc très fatiguant à parcourir à pied. Après 6 à 7 heures de marche nous étions épuisées et nous nous sommes dirigées vers notre hôtel. Nous avions réservé une chambre au Red Victorian bed and breakfast qui se trouve en plein milieu de Haight Asbury, le quartier hippie. Le bâtiment est un hôtel depuis 1907 mais les chambres en ont été entièrement redécorées dans les années 70 par la nouvelle propriétaire, une artiste-de-la-paix-hippie. L'ambiance est donc très particulière mais personnellement j'ai adoré. Nous avions choisi une chambre décorée dans le style "romantisme anglais".

A gauche un magasin de vêtements vintages juste wahou, à droite le RedVic.

Un aperçu de notre chambre (avec Soeur qui faignantise sur le lit).

Oui au dessus du lit ce n'est pas un plafonnier mais un miroir ! 

La salle de bain de l'amûûûr et la cage d'escalier avec l'une des nombreuses peinture de la propriétaire 
exposées dans l'hôtel.

De notre dîner au Cha Cha Cha, je vous en ai déjà parlé ici. Ce que je peux ajouter c'est que le quartier de Haight Asbury est assez idéal pour passer une soirée à San Francisco car il regorge de restaurants, de bars et d'endroits où sortir. Par contre il y a également énormément de SDF et de personnes faisant la manche "pour se payer du shit", ça à le mérite d'être franc. Ils ne sont pas agressifs du tout mais leur nombre fait mal au coeur.
Le lendemain matin nous avons démarré lentement, pas de petit-déjeuner avant 9h30 au RedVic, on est hippie ou on ne l'est pas. Le petit-déjeuner est, dans cet hôtel un peu spécial, une occasion de parler de la paix et de refaire le monde avec ses voisins de table, enfin ça c'est en théorie mais comme nous sommes toutes les deux timides nous avons lamentablement échoué à nouer des contacts avec les autres locataires. Cela dit c'était bon, bien servi et sympathique. Une fois dehors, nous avons un peu parcouru le quartier, de jour cette fois, pour y admirer les maisons de toutes les couleurs et les boutiques plus folles les unes que les autres. Haight Asbury, c'est le grand royaume des boutiques new age et des friperies, j'ai héroïquement résisté à la tentation et je n'ai rien acheté dans ses dernières mais franchement, c'était dur.


La sobriété n'est pas la principale qualité des maisons du quartier, mais avouez qu'elles sont belles.

Ici on vends le plus grand T-shirt tye and dye du monde, entre autres.


De là nous sommes redescendues vers le port. En passant nous avons fait un détour pour observer une autre attraction touristique : les Painted Ladies d'Alamo square. A vrai dire, même si elles sont belles, elles sont bien moins spectaculaires qu'une bonne partie des maisons que nous avions croisé dans la matinée. Du coup à part le fait que leur emplacement privilégié les rends plus photogéniques que d'autres je ne les ai pas trouvées extraordinaires. Cela dit ce détour m'a permis de pouvoir vous montrer en image la profondeur surprenante de ces maisons à la façade étroite.

Les "Painted Ladies" et les touristes qui les photographient

Donc oui les maisons sont incroyablement profondes

Notre mission de la journée, c'était essentiellement de trouver un bon point de vue d'où admirer le Golden Gate Bridge. Celui-ci se trouve toute à l'extrémité de la ville et clairement, vouloir y aller à pied était une mauvaise idée. Nous nous sommes perdues dans le parc du Présidio et avons un peu erré dans ce coin de la ville sans grand intérêt esthétique. Notre quête à néanmoins finie par être couronnée de succès après un arrêt-repos-des-pieds au "palais des arts" un bâtiment pseudo-temple-antique assez grandiloquent mais qui fait une halte sympathique.

Le palais des arts et ses goélants qui se prennent pour des canards.

Le Golden Gate Bridge, tout de même, avec le haut de ses pilliers perdu dans la brume pour coller à l'image d'épinal.

Soyons honnête, notre deuxième jour n'a pas été très productif, nous étions assez fatiguées de la veille (d'avoir beaucoup marché, d'être sorties tard et d'avoir mal dormi à cause du bruit de la rue) et notre errance involontaire n'a rien arrangé. Nous avons donc décidé, pour nous consoler, de nous offrir un truc de touristes pour remonter vers le centre ville (et le Lori's Diner) afin d'y dîner avant de reprendre le train. Nous avons donc pris... Le Cable Car ! mais si, vous savez, les vieux tramway de San Francisco. Un vrai piège à touriste avec une heure de queue et un prix trois fois plus élevé que le reste des transports de la ville mais, mine de rien, ça les vaut.
Debout sur le bord du tram, les cheveux au vent, j'ai savouré ma dernière vue de San Francisco en me disant qu'il faudrait y revenir un jour.

Le Cable Car, au terminus, doit faire une rotation complète sur des roulements à bille 
(poussé par le conducteur) pour repartir dans l'autre sens.

Dernière vue de San Francisco, parfois les trucs à touristes, c'est bien aussi.

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