lundi 28 janvier 2013

La manifestation pour l'égalité

 
Les dimanches en hiver, en règle générale, je fais un peu ma paresseuse. Comprendre que je reste chez moi et que mon activité cérébrale n'est pas a son top niveau... Sauf que hier c'était la manifestation pour l'égalité, dans le but de soutenir la loi du "mariage pour tous".

Cette loi ne me concerne pas, vu que je suis hétéro. Elle va passer, vu que Hollande ne peut pas vraiment s'assoir sur la totalité des points de son programme, celui-là est quand même un des moins risqués à faire appliquer et une des rares choses qui pourra encore lui faire affirmer qu'il mène une politique de gauche.
Or donc j'aurai bien pu faire comme les trois quarts des gens que je connais, qui, si on leur demande sont pour, mais qui n'iraient pas gâcher leur dimanche après-midi à défiler dans un froid de gueux (d'autant plus pour ceux qui sont en province "nan mais on ne va quand même pas monter a Paris pour ça"). Je les comprend et après tout ils ont plutôt raison.
Oui sauf que moi j'ai peur, je sais que c'est bête mais j'ai peur de tout ces gens qui sont descendu dans la rue il y a deux semaines. De ces gens qui croient encore que l'homosexualité est un choix, ou une maladie et qu'autoriser des homosexuels à avoir des enfants, c'est dangereux. Je ne vais pas prendre et démonter leurs arguments ici, ce n'est pas le propos.
Le propos donc, c'est la manif.
Pas de soucis, tout c'est bien passé, j'ai eu faim, froid et mal aux pieds comme dans toute bonne manif qui se respecte. J'ai passé une grosse partie du trajet devant la banderole de Contact, une association que j'estime beaucoup (et puis ils avaient un mégaphone). Je suis arrivée à Bastille sans encombre et rentrée chez moi avec le sentiment du devoir accompli.
Pour ce qui est de mes impressions, j'ai lu un peu partout que la manif était festive, jeune et gaie. Bon je n'est pas l'impression que j'ai eu, mais je n'étais peut être pas dans le bon bout du cortège.
Mon ressentit à moi, il peut se résumer par un des slogans du jour : "Fiers d'être du bon côté de l'histoire". Et j'ai eu l'impression d'être avec des tas de gens qui ressentaient la même chose que moi : cette nécessité, cette gravité. Être là pour ne pas être confondu avec les autres, être là pour sauvez notre image de la France. Cette France qu'on a déjà un peu perdu en mai 2001, cette France qui a été trainée dans la boue par Sarkoky lors de l'entre deux tours de la dernière présidentielle. La France de la tolérance, du progret, de l'avenir, celle après laquelle ma génération coure sans cesse sans pouvoir la retrouver, l'espoir au cœur, l'espoir toujours déçu...
Donc oui, dès 16h nous avions les yeux rivés sur notre téléphone : quels sont les chiffres ? est-ce qu'on est plus nombreux ?
On n'a pas été plus nombreux, mon espoir est encore déçu.
Mais au moins j'y étais, j'étais du bon côté de l'Histoire.

Aucun commentaire: