dimanche 31 juillet 2016

La vie pas à pas 2016 #29

Vendredi 15 juillet
80 Morts, dont sans doute de nombreux enfants. Pas un banal accident de voiture donc, mais bien un taré fonçant dans la foule avec un 25 tonnes. D'habitude j’écoute la radio au boulot, mais aujourd'hui je coupe au bout d'une demi matinée car je n'en peux plus d'entendre parler de ça. 16H15 je file choper mon train. Direction Châteauroux. De la gare le bus ne peux pas me déposer pile au festival mais il peut me rapprocher, ma-vielliste-chérie viendra me chercher à La Châtre, la ville la plus proche. J'arrive donc vers 20h30 sur le site du festival, le temps de poser les affaires à la tente et vu la chaleur il est l'heure de se boire une bière à la buvette. La nuit qui tombe tard est trompeuse, j'ai l'impression qu'il est 18h à peine. J'avale un sandwich saucisse et des frites, en attendant le concert, on chante du Malicorne avec des belges à la buvette. Hamon Martin Quintet est un de mes groupes préféré, et pourtant c'est la première fois que je les vois en live. C'est sensé être un concert assis mais on se trouve un endroit pour danser le rond de Loudéac sur le coté de la scène, le sol n'est pas droit et il y a des pommes de pain sous nos pieds mais c'est quand même super chouette. Une fois le concert fini j'essayerai bien de danser un peu mais le parquet principal est hyper plein de danseurs c'est impraticable. On se cherche un endroit pour chanter mais ce n'est pas évident, il y a du monde qui fait ou écoute de la musique un peu partout (incluant une énorme tablée de gens qui beuglent du Tri Yann et du Hughes Aufray centré autour de Luc Arbogast et de sa cours). Vers 3h du matin le parquet s'est suffisamment vidé pour danser et en plus c'est un de mes groupes préféré qui joue (Multidelta). Leurs longues danses-transes me font un bien fou sauf que leur set est hyper écourté afin de rattraper le retard accumulé par les autres (je suis trop triste). Derrière c'est Décibal qui joue, et comme c'est bien aussi (même si moins mon kif) je reste sur le parquet jusqu’à 5h du matin. Le ciel blanchi à l'est, il est temps de retrouver ma tente. Autour de la grande table ils ne sont plus que 5. Patrick a les doigts défoncés par sa guitare mais il joue quand même "le matou revient" avant que j'aille me coucher pour de vrai. Il ne fait pas chaud et je me glisse dans mon sac de couchage enroulée dans le pull-mouton de monMari emprunté pour l'occasion.

Samedi 16 juillet
Réveillée à 9h par les gamins de la tente d'à coté, empêchée de me rendormir par la chaleur accablante accumulée sous la tente en toile synthétique. Il faut absolument que l'on investisse dans une tente en coton, on y gagnera facile 2h de sommeil. Petit déjeuner rapide puis départ pour La Châtre avec V&V. Un verre de jus d'orange en terrasse. Un tour de la ville à la recherche de chaussures pour Wirggy. On n'en trouvera pas mais on en profite pour voir que la ville est fort jolie (et toute pleine de maisons à vendre, dont les prix sont à vous dégouter de Paris (après on est en plein Berry aussi)). Déjeuner en terrasse à l'Escargot, salade aux deux canards, moelleux de poisson et mousse au chocolat aux fraises, je sors avec l'impression que je n'aurai plus jamais faim. De retour au festival, un tour dans le marché des luthiers, même pour moi qui n'y comprends rien aux instruments de musique, c'est très chouette à voir. Tentative de réunir tous les potos pour boeufer, on y arrive + on trouve le spot idéal, et ça dure 3 morceaux avant de se faire pourrir par une bande de médiéveux torse nus qui jouent la danse de l'ours avec des grosses cornemuses et des gros tambours. Sérieusement la danse de l'ours quoi... on fini par se dispenser en échouant à trouver un nouveau spot de boeuf. C'est l'heure de la conférence de Christian Pacher, en fait de conférence plus une partie de son histoire qu'il raconte, intercalé de réflexions personnelles. Plutôt très intéressant. Sauf que les fenêtres donnent sur le parquet de danse et qu'a un moment donné commence un groupe qui me donne envie d'avoir le don d'ubiquité. Résultat je file tout de suite après la conférence pour ne pas en rater la fin. De l’extérieur c'est un tout petit chouille moins bien que ce que je pressentais à l'intérieur. La voix de la chanteuse ne trouvant pas toujours sa place. Cela dit, musicalement c'est très cool (ah la clarinette basse) et pour le coup ça ne manque pas d'originalité. On essaye des épinettes des Vosges pour ma-vielliste-chérie. Pour diner ce sera burger frite (j'ai jamais dis que la nourriture de festival était équilibrée). Ensuite on fait un petit tour à la tente pour se changer pour le soir (ça va se refroidir on le sait). Je mange un petit bout de pastèque en discutant. De retour sur le festival pour la deuxième moitié du concert du projet Shinear. Le violon chinois c'est super chouette. Quand le trio devient quintet je suis un peu moins convaincue, les percussions me semblent alourdir le rythme plutôt que de le souligner, après je chipote, ça reste de très bonne qualité. L’idée de sortir à l'entracte pour prendre une bière est assez tentante mais pas grand monde ne bouge et c'est sûr et certain que pour le prochain concert ce sera blindé. N'ayant pas mes lunettes je n'ai pas envie de me retrouver tout derrière, on se passera donc de bière. Le prochain concert est la fusion de deux de mes groupes préférés sur scène (Ciac Boum et La Machine), ça fait 7 très bons musiciens qui s’éclatent pour le plus grand plaisir de nos oreilles (dont des morceaux à trois violons). Difficile de ne pas en faire trop au niveau du son dans ce genre de configuration mais ils y arrivent tout juste. Seul petit regret, de ne pas avoir de parquet pour danser. Mais d'un autre coté pour eux c'est aussi l'occasion de chanter et jouer d'autres morceaux, de ces non dansables qu'ils ne peuvent pas sortir en bal. Derrière ça, même pas la peine de tenter le bal, c'est encore plus blindé qu'hier. On se trouve un petit endroit pour faire un cercle de chant, même si on n'est pas très nombreux et que peu d'inconnus s'ajoutent ça fait toujours du bien. Vers 3h on se disperse, certain pour aller boeufer, moi pour aller danser. Je ne connais pas les groupes qui jouent de 3 à 5h du matin mais c'est pas mal et je danse une bonne partie des danses. Une fois la scène officielle finie, je regarde la mise en place des boeufs en sirotant un verre de cidre. Je me tâte un peu mais au final je n'ai pas la foi pour danser et je rentre dormir à presque 6h, quand l'aube pointe.

Dimanche 17 juillet

Premier réveil à 9h, les gamins de derrière plient leur tente, la mienne est deja un four. J'entrouvre la porte, assez pour faire de l'air, pas assez pour être obligée de m'habiller, et je me rendors jusqu’à 11h. Au vrai réveil, tout le monde est autant dans les choux que moi. Un bout de pastèque et on se motive pour ranger les affaires de camping, ce qui est fait n'est plus à faire. V. m'aide à plier la 3 secondes tortue ninja. Au moment de la dernière vérification, je ne trouve plus mon téléphone. Un petit coup de fil de la seule personne qui a encore de la batterie plus tard il s’avère que la tente vibre, je l'ai pliée avec le téléphone dedans. Dépliage, repliage et enfin départ pour le festoche. Un petit tour des luthier, on déjeune (moi ce sera magret de canard). Un groupe breton à voir à 14h pour faire un rapport au Carambal, c'est pas mal, mais pas fou (et définitivement trop breton pour les parisiens). En plein cagnard avec aucune ombre sur la piste de danse il y a quand même des acharnés pour danser. Un dernier tour pour jeter une oreille à Manigale (et c'est vraiment pas mal), pour dire au revoir aux copains qu'on trouve et on prend la route à 15h04. La première heure de conduite est pour moi mais, trop crevée je ne tiendrai justement pas plus d'une heure. On écoute le dernier album de La Machine tout juste acheté hier sur le chemin.



Bouchons à Orléans mais pas ensuite. Sur 3h30 de route théoriques on en fera finalement bien 5. Arrivée à Paris crevé. Mon amoureux vient finalement me chercher. Resto japonais avec V&V avant de rentrer m'écrouler dans mon lit. Dodo.

Lundi 18 juillet

Réveil plus évident que je ne pensais. RAS au boulot. Ce soir je blogue et je scanne les 27 pages de l'acte de propriété de l'appart. Quand monMari rentre on fait de la musique ensemble. Comme on arrive pas à garder nos notes sur le truc qu'on tente de monter, on fini par sortir la shruti box et ça va tout de suite mieux. Théoriquement je devrais arroser mes plantes mais je n'ai pas la foi par la chaleur qu'il fait.

Mardi 19 juillet
Préparation de la réunion de CE de vendredi, l'ordre du jour est long comme mon bras. Au départ du boulot je me retrouve sur un trottoir en plein soleil, je souffre et je sers les dents, rien ne sert de passer sur le trottoir d'en face pour 200 m de marche, mais ça reste tentant. J'apprends qu'en Bretagne il fait 38°C, pour une fois qu'ils ont aussi chaud que nous. Dans le métro une dame panique et parle très fort car elle va sans doute loupe son train à Montparnasse (en fait je pense que non d’ailleurs). Train pour Plaisir, je lis. Repet de Pepper Road pour jouer au mariage de ma-pianiste-préférée. On est beaucoup moins rouillées que ce que je craignais. Elle m'offre un kebab (je n'en avait pas mangé depuis une éternité) que l'on mange tranquillement sur sa terrasse. Plus de trains semi-direct pour rentrer, ça veut dire 1h45 de transport en commun, joie. A l'arrivée, après deux grands verres de liquide frais monMari et Francoipedia me présentent le résultat de leurs travaux musicaux du jour. Il y a du bon et du à revoir. Même si j'essaye de formuler mes critiques avec tact, je vois le visage de monMari se fermer au fur et à mesure que je parle, ça sens la dispute tout ça. Mais en tout cas ce ne sera pas pour ce soir vu qu'il fait l'aller et retour pour ramener Francoipedia tandis que je vais dormir.

Mercredi 20 juillet
Toujours aussi chaud mais un peu moins beau, on pourrait avoir l'inverse s'il-vous-plais ? En rentrant à la maison j'essaye de relever le volet roulant pour avoir un peu d'air, les lames se séparent et je fini par avoir le haut du volet coincé dans la boite. A vrai dire ça fait plus de 6 mois qu'on à ce problème et qu'on doit faire 36 manipulations pour réussir à l'ouvrir, cette fois et vu qu'il faut de toute manière que j'ouvre la boite je décide d'essayer d'enlever la lame qui pose problème (et qui effectivement est fendue sur presque toute sa longueur). Pour reclipser le haut du volet avec le bas je devrais par contre attendre le retour de monMari car il faut être deux. Mais en tout cas voila le volet enfin réparé et la bourrasque d'air frais qui salue son rétablissement nous récompense amplement. monMari a ramené des fraises trop bonnes de chez le primeur, comme dessert c'est parfait. Je fini enfin de scanner les papier pour la banque et, miracle ! Je me couche tôt.

Jeudi 21 juillet
Au réveil je prépare mes bagages pour le festival de ce week-end. Je prévoie qu'il fasse tout aussi chaud que cette semaine comme ça... Je me rends compte que le festival de ciné en plein air de la Villette ou je me faisais un plaisir d'aller la semaine prochaine avec Sœur et son love est annulé "jusqu’à nouvel ordre". Si le nouvel ordre pouvait être avant mercredi prochain ce serai top. Entre le boulot et le Quiet je tombe sur le festival "fnac live" pas annulé lui (donc ses conditions de sécurités sont jugée suffisante, est-ce que deux barrières en fer blanc, une dizaine de flics et une vingtaine de vigile seraient suffisant contre un 25 tonne lancé à pleine allure, j'ai tendance à penser que non mais en même temps je ne vois de toute manière pas ce qui le serait), d’après le panneau c'est A-WA sur scène (mais en tout cas c'est bien) et je reste écouter une petite demi-heure. On se retrouve à 3 filles pour diner et on cherche à changer de resto dans le quartier. On fait chou blanc à "des gars dans la cuisine" parce que "on ne sert que dans 10 min", sérieusement il est 19h45 deja, et en plus vous ne me ferez pas croire qu'on ne pouvait pas s'assoir à une table et lire la carte pendant ces dix minutes. Pour une autre raison ce ne sera pas non plus le Café Breizh (c'est plein et on n'a pas réservé) mais la carte me fait de l’œil et je note pour la prochaine fois. Du coup on fini à Mezzomezzo, qui est de toute façon une valeur sure. Escalope citron-romarin et penne à la tomate pour moi, avec un verre de chianti pour ne rien gâcher. Soirée très sympas au Quiet, certaines chansons se décident au shifumi. Vers minuit je pars précipitamment suite à des texto de monMari qui me dit hésiter à emmener le chat aux urgences vétérinaires. Je rentre à la maison en un temps record pour la trouver nettement pas en forme c'est vrai (léthargique et n'arrivant visiblement pas à avaler sa salive) mais encore suffisamment réactive (elle se déplace, ne vomit pas et à mangé dans la journée) pour pouvoir attendre l'ouverture de la clinique. Je ne suis pas hyper rassurée mais je m'endors quand même sans trop de mal.

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