mardi 24 décembre 2013

Reprise des répétitions de iO


Samedi, j'ai repris les répétition avec iO.
Il s'agit d'un groupe que j'ai rejoint au début de l'année 2012. Je remplaçais la précédente chanteuse et débarquais donc au sein un groupe déjà constitué, avec un univers bien à lui et un EP déjà enregistré. Charge à moi de m'approprier les chansons de l'EP sans trop les modifier afin de conserver une certaine cohérence et d'écrire mélodie et paroles sur 5 autres chansons qui n'existaient alors qu'en version instrumentale. Ajoutez à cela le fait que les 3 autres musiciens du groupe sont plutôt expérimentés et d'un excellent niveau, vous comprendrez qu'intégrer iO c'était un peu mon challenge personnel du moment. En fait tout c'est très bien passé, j'ai réussi à intégrer l'univers du groupe et à composer des chansons qui fonctionnaient bien avec une rapidité dont j'étais la première surprise. Si bien que dés juin 2012 nous donnions nos premiers concerts. Et puis, je ne sais pas, pour compenser cette bonne étoile, deux jours avant la fête de la musique, notre bassiste s'est gravement blessé au bras et le groupe à été mis en pause le temps qu'il se rétablisse. Puis les blessures se sont enchaînées aux blessures, et les changements de postes aux mutations. Une vrai malédiction qui m'a vue prête à tracer un trait sur l'avenir de iO.
Lorsqu'on est musicien, il est malheureusement difficile de trouver un groupe dans lequel on est vraiment content de ce que l'on fait. En tout cas moi je suis une éternelle insatisfaite. Or avec iO j'avais l'impression de toucher au plus près de ce que j'avais envie de produire musicalement parlant et conscience de la rareté de la chose. Ajoutez à cela le fait que les musiciens qui composent le groupe se voient tous comme des serviteurs de la musique, et que c'est aussi comme ça que je conçois les choses. J'entends par là que notre petit égo passe après la valeur du morceau, si pour que le morceau soit meilleur, il vaut mieux moins entendre notre instrument, cela ne nous pose pas de problème. Bien sûr dit comme ça, ça peut paraître évident mais je vous assure que ça ne l'est pas, il faut à la fois accepter de n'être pas entendu (alors qu'a la base on fait de la musique pour ça) et conjurer la peur du vide, qui est aussi présente chez le musicien qu'elle l'est chez le graphiste. Bref, les musiciens qui réfléchissent de cette manière ne sont pas si nombreux, alors 3 à la fois, c'est carrément précieux. Tout ça pour vous dire que j'étais vraiment dégoutée lorsque j'ai pensé que iO allait disparaitre.
Et puis je ne devais pas être la seule puisque malgré les contraintes supplémentaires qu'il faut aujourd'hui dépasser pour pouvoir faire de la musique ensemble, nous avions tous envie de recommencer. Donc iO reprends les répétitions, prépare un nouvel enregistrement, fera peut être à nouveau des concerts. Le rythme sera sans doute plus lent et nous devrons apprendre à prendre notre temps mais les chansons qui nous sont revenues dans les doigts et dans la voix les 4 heures du samedi passé méritent mieux que d'être abandonnées sur le bord de la route, et nous allons essayer de faire en sorte que ça ne soit pas le cas.

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