mardi 3 décembre 2013

La caverne de la rose d'or


En arrivant chez une copine pour une partie de tarot, j'ai eu le choc de tomber sur les DVD de La Caverne de la rose d'or dans sa bibliothèque. Mais si, je suis sûre que vous voyez de quoi je parle, ce téléfilm où une princesse à la coupe de Mireille Mathieu affrontait des sorcières dans des grottes, et qui passait à Noël sur M6... vous voyez bien que ça vous revient. J'ai donc fait les yeux doux à leur propriétaire et je me suis fait prêter les DVD, piquée par l'envie de savoir si c'était aussi bien que dans mon souvenir et si le côté magique qui faisait rêver l'enfant que j'étais avait résisté à l'usure du temps. Voici donc mon bilan des 5 épisodes de 3h10 que propose la série.
Épisode 1 : C'est exactement ce que j'espérai, car voici venir Fantagaro, la princesse intrépide. Elle refuse de rentrer dans les cases, elle apprends à lire et à combattre et rêve d'amener la paix dans un royaume où personne ne se souvient même du sens de ce mot. Et voici venir Romualdo, l'homme qu'elle doit combattre pour réaliser son voeu et dont elle tombe amoureuse sans vouloir l'accepter. Lui-même, tombe sous son charme alors qu'il la croit un homme et décide presque de les tuer tout deux sous le coup de la passion. Épique, lyrique, drôle, plein de charme et de kitch. Les effets spéciaux en animatronics sans aucun réalisme et un espèce de voile flou qui couvre parfois la caméra sont bien dosés et vieillots juste ce qu'il faut, une vrai redécouverte et me voici toute enthousiaste.
Épisode 2 : Je commence à déchanter. La méchante est un peu trop grand-guignolesque et l'intrigue  trop classique et sans enjeu vraiment fort. L'amoureux dont on retourne la tête et qui devient ainsi le champion de la sorcière c'est assez marrant mais on sait que ça ne va pas durer trop longtemps et que "l'amour triomphera", pas de suspense donc. Au niveaux des effets spéciaux on sent qu'il y a eu des essais de fait, des essais pas concluants.
Épisode 3 : C'est l'épisode du triangle amoureux, on voit donc débarquer un ténébreux magicien, calibré pour être au goût de ces dames et qui tente de charmer Fantagaro tandis que Romualdo est transformé en pierre. Ok c'est maintenant que le personnage principal commence à vraiment m'énerver, parce que quand même elle est très très niaise et percluse d'idées toutes faites et que ça fait deux épisodes qu'elle n'évolue pas d'un iota.
Épisode 4 : Bon on a compris, Romualdo est une damoiselle en détresse qui passe son temps à se faire enlever, transformer en pierre, etc. Il disparait à chaque épisode pour que Fantagaro puisse se lancer à l'aventure pour le sauver comme si il était impossible aux créateurs d'imaginer un autre ressort scénaristique crédible, quand on pense qu'ils sont présentés comme égaux dans l'épisode 1... toujours pas d'évolution du côté de l'héroïne qui clame tellement le pouvoir de l'amour qu'on se croirait dans un manga de magical girl, ça devient sérieusement fatiguant...
Épisode 5 : L'épisode que tout le monde déteste et que moi j'aime bien. Parce que l'héroïne se décide finalement à évoluer (contrainte et forcée mais quand même), qu'on retrouve enfin un méchant qui fait flipper et que des fruits et légumes cannibales c'est tellement kitch et surréaliste que ça ne pouvait que me plaire. Bref cet épisode qui a tellement déplu qu'il a signé l'arrêt de mort de la série vient se positionner directement en second (derrière l'épisode 1) sur la liste des mes préférés de la série.
Les bonus : Indispensables parce qu'on y apprend le pourquoi du comment Romualdo passe son temps à disparaitre, que les interviews de Brigit Nielsen feraient presque comprendre pourquoi son personnage revient systématiquement (elle a l'air tellement sympas qu'on a vraiment envie de lui garder un rôle) et qu'on y comprend à demi-mots que l'ambiance du tournage était quand même assez loin du conte de fée.
En conclusion je dirai que c'était une bonne expérience de revisionner tout ça. J'ai été impressionnée qu'Amaël ai eu le courage de suivre avec moi jusqu'à la moitié de l'épisode 4, alors que ce n'était visiblement pas trop son truc. Deux épisodes resterons de façon positive dans ma mémoire ainsi que quelques scènes des trois autres, le tout n'ayant pas si mal vieilli que je ne m'y attendais. Voici ma nostalgie et ma curiosité satisfaite pour un moment.

Aucun commentaire: