vendredi 20 décembre 2013
Le marché de noël de l'école Estienne
Hier, je suis retournée à l'école.
J'ai fait mes études post-bac à l'école Estienne, une des quarte écoles publiques d'art appliqué de la ville de Paris. Au delà d'un nom qui conserve un certain prestige sur mon CV, j'y ai passé deux années plutôt enrichissantes et suivi un cursus qui, s'il était assez loin de la perfection, m'a appris de nombreuses choses qui m'ont été utiles par la suite. Toujours est-il que j'ai obtenu mon diplôme en 2006 et que je n'avais pas remis les pieds dans l'auguste bâtiment qui abrite l'école depuis ce moment là.
Si je m'y suis rendue hier, c'était à l'initiative d'une amie qui y est élève, dans le cadre du DMA (Diplôme des Métiers d'Art) Gravure et qui m'a appris que les élèves y organisaient un marché de Noël. Une occasion d'acheter des cadeaux mais aussi et surtout des cartes de voeux car les élèves vendaient ici leurs propres travaux et donc en règle générale des objets en deux dimensions. Exception faite des relieurs bien sûr, dont le travail se présente logiquement sous forme de livres ou de carnets. Certains étudiants proposaient aussi des créations plus personnelles employant d'autres matières (bijoux, sac) mais l'essentiel se passait quand même sur support papier. Mention spéciale du courage aux typographes qui proposaient de réaliser en calligraphie une carte avec l'inscription de votre choix sous vos yeux. Quiconque s'est déjà essayé à la calligraphie sait bien que ça n'a rien d'évident. Pas mal de jolies choses en tout cas et j'ai acheté trois cartes que je vous montrerai une fois qu'elles auront été envoyées aux personnes concernées, ainsi qu'un carnet et un calendrier.
C'était étrange en tout cas de retourner sur ses lieux de jeunesse et de reconnaitre l'enthousiasme des élèves présents comme tellement similaire à celui qui m'agitai à leur âge, j'ai entendu les mêmes blagues, observé les mêmes attitudes. J'ai mesuré la marge qui séparait la personne que j'étais alors de celle que je suis aujourd'hui et même si je ne regrette pas le chemin parcouru entre temps, j'ai quand même ressentit un petit coup de vieux dans l'affaire. C'était troublant et rafraîchissant à la fois. Par contre mon coeur se sert un peu en songeant à leurs probables désillusions lorsqu'ils plongeront dans le grand bain de la vie de travailleur. Du coup et même si ce n'est pas grand chose, je croise les doigts pour eux.
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2 commentaires:
Oh, j'aurais adoré y faire un tour ! Moi qui me disais justement ce matin que je devais acheter quelques cartes de voeux...
Sur le chapitre du retour aux sources, c'est sûr que ça peut faire bizarre... mais je pense qu'il faut se dire qu'on y gagne ! Tu as plus de recul aujourd'hui et, même si tu as perdu certaines de tes illusions de "jeunesse", tu as gagné en maturité.
Ah zut je n'ai pas pensé à te proposer ! désolée :-s
Je pense aussi que j'ai gagné, et puis je me dit que l'essentiel c'est de profiter de chaque âge que la vie nous offre, tant pis pour l'enthousiasme de la jeunesse...
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