mercredi 16 août 2017

La vie pas à pas 2017 # 28

Lundi 10 juillet
Première journée de stage. Aujourd'hui tout le monde est dans le même groupe et l'on voit les notions principales. C'est a dire qu'on nous explique surtout que le chant de marin ne se résume pas à ce que l'on en connait, soit les 5 mêmes chansons chantées par de chorales en marinière, mais est bien entendu un domaine beaucoup plus vaste et beaucoup plus riche. Ce stage étant l'occasion de travailler la "méthode" et non le répertoire (pour cela il existe des ouvrages et des disques dont les enseignants seront ravis de nous fournir les références). On fait également un premier tour au cabestan (installé sur terre spécialement pour l'occasion). Comme celui-ci n'est rattaché à rien il n'oppose pas de résistance et c'est assez difficile de trouver le bon geste à faire.


On danse aussi un peu le tout en chantant bien sûr. Mais globalement l'idée du jour c'est de faire un tour des différents répertoires existants. Il y a peu de pratique de notre part et même si c'est passionnant, c'est aussi un peu frustrant. On fini par une mini conférence sur le répertoire marin boulonnais qui semble plutôt riche. On fini le repas en chanson parce que bien sûr c'est comme ça que c'est le mieux. Le bémol du jour c'est que les plateaux repas sont plutôt mauvais et qu'il y a peu de chance que ça aille s’améliorant au cours des jours à venir.

Mardi 11 juillet
Tous les intervenants étant arrivés, il est temps de se diviser en trois groupes : les contes, les chants de marin version francophone, et ceux version anglophone. De notre coté et suivant les conseils de l'organisateur, nous allons dans le groupe suivant l'enseignement des Forebitter parce que "vous ne savez pas quand vous aurez à nouveau une occasion pareille". Après vérification que ce n'est un problème pour personne, l'enseignement se fait tout en anglais. Les deux groupes se rejoignent pour les manœuvres au cabestan, les danses et le hissage de voile dans l'après-midi ou l'on enchaine chansons en anglais et en français. Après une présentation générale détaillée du chant de marin aux États-Unis, nos enseignants sèchent un peu. Pour eux il est en fait un peu inconcevable que nous voulions apprendre plus que les refrains des chansons car ils ne voient pas comment nous allons les utiliser (si le refrain est chanté en commun et harmonisé, les couplet sont réservés à la personne dirigeant la manœuvre). Il faut donc un peu insister pour pouvoir apprendre les couplets, d'autant qu'a eux tout leur parait facile et peu s'apprendre à la volée quand, pour nous les phrasés rythmiques notamment, s’avèrent affreusement difficiles. On s'amuse bien et la journée passe bien trop vite. (Les repas sont toujours aussi mauvais). Le hissage de voile sur le bateau à quai notamment est un grand moment. Et la journée se fini par une veillée mémorable (on y réveille une partie de l'auberge de jeunesse d'ailleurs).

Mercredi 12 juillet

Dernier jour de stage, on profite de la matinée pour apprendre les couplets de quelques unes des chansons américaines et du début d'après-midi pour essayer de comprendre les glissandos harmonisés qu'ils font naturellement, un peu en improvisation mais qui sont pour nous un grand mystère. Puis c'est parti pour 3 heures de bateau à voile sous un ciel qui se dégage enfin. La mer est parfaite, de belles vagues mais pas trop agitée. Le soleil et le vent sont de la partie. On chante en hissant les voiles et on chante sur le bateau des chansons "à écouter".






Puis on rentre, on prend l'apéro, on dine même si c'est toujours mauvais et on fini la soirée au bar monté à côté du cabestan, avec pleins de belles chansons. Et voila, c'est déjà fini.

Jeudi 13 juillet

On petit déjeune et on décolle tranquillement vers les 10h, on doit repasser par la région parisienne en prenant la direction du Berry et il vaut mieux que cela se passe avant 14h vu le jour qu'on est. On en a vite marre de la route mais il faut bien la faire. Nous arrivons à la Châtres vers 17h. On rentre sur le festival, on écoute déjà un peu de musique puis on file monter la tente quand Clémence arrive. On reste un peu sur le camping parce que ça fait de la musique là aussi. Je n'ai pas pris les billets pour les concerts mais quand monMari y va, j'écoute un peu du dehors.


Et puis à minuit commencent les bal. Je danse avec plaisir sur Bougnat sound mais comme je suis pas mal fatiguée, je vais vite me coucher sur le second groupe. Et je comprend pourquoi, d'habitude, je reste jusqu'à la fin des bals, la musique s'entend de toute manière depuis la tente et impossible de m'endormir avant qu'elle ne s'arrête.

Vendredi 14 juillet

Réveil après 4 glorieuses heures de sommeil, bon apparemment le camping est infesté de tiques, pour ma part je n'en voit aucun mais certains ont été piqués plus de 30 fois. Bon, il faut croire que c'est l'inverse des moustiques et que mon sang ne les attire pas, et je ne vais certainement pas m'en plaindre. Vers 11h on retrouve la Jupette barbue pour une petite répet, comme nos deux groupes sont programmés sur la scène participative, nous les invitons à jouer une chanson avec nous et irons en faire une avec eux et comme pour nous c'est cette après-midi, ce ne sera pas un mal de répéter un peu.



Pour le reste de la journée, j'avoue que je suis un chouilla stressée... La scène est immense, le parquet également, bref c'est un peu la pression. Bon après et bien ça se passe bien, les sensations sont top, le public enthousiaste, les ingénieurs du son très très compétents.


Finalement ça s'est si bien passé que du coup au bas de la scène je vends directement une 20aine de CD à des gens qui ont aimés, et ça c'est un peu super cool. Après il est temps de s'étaler dans l'herbe pour récupérer (et faire des dédicaces, alala la vie de star) avec une bière et de la bonne compagnie (un de mes cousins qui habite à côté est venu pour nous voir, ça fait plaisir). Ensuite c'est relâche, musique, danse et bonne nourriture. Alors que je ne comptais jeter qu'une oreille distraite aux concerts du soir je reste agrippée par Tres et écoute tout le concert de l'autre côté du rideau. Côté bal le Gros trio (que je connaissais déjà) c'est bien, mais la grosse claque du soir c'est Faburden, je danse tout et j'en redemande, mais bon il est déjà 4h du matin.

Samedi 15 juillet

Bon ce matin ça pique un peu plus qu'hier déjà, à nouveau répet-petit dej avec la jupette, cette fois pour leur passage à eux et pour la sieste musicale du midi. Un moment qui s'avèrera vraiment un des plus beaux moment du festival pour moi, des personnes viennent et s'installent à l'ombre du grand châtaigner, les groupes s'enchainent sur une ou deux chansons chacun, des chansons douces pour bercer une sieste d'une heure à l'ombre de l'arbre, sans applaudissement ni parlotte. Nous chantons notre conte et puis nous improvisons avec la jupette sur une berceuses auvergnate de Louise Reichert, enfin nous finissons à trois groupes de chant pour une impro totale qui monte et descend comme une vague avec des bruitages et des sons sans aucun sens. J'en ressort rincée mais ravie.



Ma voix commence par contre à sérieusement me lâcher. Bon, c'est l'heure d'aller faire un tour des luthiers exposants, une tournée d'achat de CD et je me trouve un archet qui me manquais pour mon violon (maintenant je n'ai plus aucune excuse pour laisser tomber). Un petit tour avec la Jupette sur scène, quand on n'est qu'intervenant c'est tout de suite moins flippant. Concert du soir, bœuf chanté très sympas pendant un bon moment puis bal du Beat Bouet Trio. Encore quelques chansons et une parlote de 5 à 6 heures du matin avec une Wirggy qui n'a pas envie d'aller se coucher. Le soleil est nettement bien levé quand mon lit m'accueille.

Dimanche 16 juillet
Pour une fois que je n'ai pas mis le réveil, voila qu'il fait trop chaud pour dormir au-delà de 11h du matin. Bon je passe faire régler mes achats au festival (j'ai craqué pour un coffret de disques de collectage à 80€ entre autre).

 Les enfants du festival ont aussi été bien occupés

Puis gros rangement repliage de tente, chargement de voiture. Il n'y aura plus qu'à monter dedans pour prendre la route du retour. La journée du dimanche, si elle est tout aussi cool que les autres, est aussi rythmées par les "au-revoir" ce qui est nettement moins marrant. Le son continu c'est vraiment un chouette festival, on fini avec Firestarters of Leiden et on file à 22h, on aura quand même les bouchons de retour du 14 juillet, et il faut encore récupérer le chat alors, on n'arrive chez nous qu'a 2h du matin, les vacances dont on profite jusqu'au bout....

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