Le camps des Griffons, isolé, ombragé, parfaitement placé.
Après, c'est vrai que j'aurais pu m'y rendre en "touriste" mais, ces 3 dernières années, la fête est toujours tombée en même temps qu'autre chose de plus important pour moi.
Il faut savoir que le camps des Griffons à Provins, c'est un peu la planque et c'est tant mieux. Tant mieux parce que Provins c'est 80 000 visiteurs sur deux jours, au sein d'une fête dont il faut compter trois bonnes heures pour faire le tour. La majeure partie des camps sont installés dans les fossés entourant la ville haute, ça pourrait paraitre être une bonne idée et c'est vrai que pour les visiteurs, le parcours est sympa. Sauf que, les fossés, par nature, c'est étroit, ce qui oblige à monter les tentes en enfilade, ce qui est loin d'être la configuration la plus pratique. Les fossés, ce sont nécessairement des cuvettes, qui dit cuvettes dit chaleur, poussière, air qui ne circule pas et aucune ombre. Ça c'est s'il fait chaud me direz vous, oui mais s'il pleut, les fossés sont en pentes et se transforment rapidement en torrents de boue. Gare à qui doit installer son camp au point le plus profond du site, il devra creuser des tranchées dans l'urgence pour ne pas finir englouti. En dehors des fossés, les rues principales de la ville hautes sont occupées par des échoppes de vendeurs proposant des choses plus ou moins médiévales. Il y a aussi, près d'une des portes de la ville, un coin isolé où Les Forges de la brume montent leur camp. Si bien isolé d'ailleurs que malgré les panneaux indicateurs, je serais surprise si on me disait que 10% des visiteurs trouvent leur chemin jusqu'à eux. Les Forges regroupent une cinquantaine de personnes. C'est beaucoup pour une compagnie. Néanmoins c'est trop peu pour occuper le grand espace qui leur est alloué. Ils invitent donc tout les ans quelques associations "amies", dont les Griffons, à occuper ce bout de terrain avec eux. Voila donc comment on se retrouve planqué à Provins.
J'ai des tout petits yeux très gonflés grâce à l'action conjuguée du soleil et de la fumée de feux de camp dans le visage. Mais à part ça voici mon costume et celui de Laetitia.
Peu d'affluence pour nous donc, et un camp plutôt tranquille et agréable, les visiteurs qui parvenaient jusqu'à nous étaient intéressés, respectueux et il faut le dire un peu assommés par le soleil. Pas de déclaration mémorable à mettre dans mon carnet de "perles" donc cette fois-ci.
C'était ma première sortie avec la Maisnie des Griffons, mais comme ils reconstituent la même période que La rose et l'épée et possèdent un matériel plutôt similaire, je n'ai pas été vraiment perdue. Je n'y connaissais personne, sauf Laetitia qui arrivait en même temps que moi (et dont c'était le premier camp médiéval) mais, si le médiéviste est accueillant, le Griffon l'est encore plus et je me suis très vite sentie à l'aise. C'était donc un bon campement et je promet de vous parler plus longuement des spécificités de la Maisnie à ma prochaine sortie en leur compagnie.
Mon best ok du mevievo-fantastico-disneyland, dans un montage de mauvais goût, rien que pour vous.
Si je me retiens de vous parler plus longuement du camp, c'est que je dois absolument vous parler de la fête en elle-même. Il faut vous dire que la fête médiévale de Provins à un petit surnom, on l'appelle souvent "le disneyland du médiéval" (personnellement je préfère "le disneyval" mais je n'ai pas encore réussi à populariser le terme). Y aller enfin m'a permis de comprendre pourquoi c'était mérité.
Il faut savoir que, en tant que visiteur, vous payerez moins cher votre entrée si vous venez en "costume médiéval" et comprendre aussi que ce que la plupart des gens appellent ainsi, n'est souvent ni un costume (pour la différence entre un costume et un déguisement redirigez-vous ici), ni médiéval.
Vous imaginez donc sans peine la quantité d'elfes, de lutins, de barbares, de lycanthropes, de lépreux et de princesses qu'on peut croiser dans les rues de la fête. Les marchands et les compagnies de divertissement présents sur la fête ont semble-t-il emprunté au fil des ans cette esthétique chère au public. Ça fonctionne, ça plait, le public revient chaque année plus nombreux. Il est content, le public, la fête ressemble à ce qu'il s'imagine être le moyen âge, ou en tout cas l'imaginaire du moyen âge. Et comment pourrait-on lui en vouloir d'aimer ça, c'est vrai que c'est finalement assez sympathique, ce joyeux n'importe quoi fantasy. Alors on fait avec, on profite, on se moque gentiment des ninjas et des filles-papillons et on se dit qu'on fera un vrai travail de diffusion du savoir comme on aime le faire dans un autre lieux et à un autre moment.
2 commentaires:
Point de douves à Provins, ce sont des fossés !
Très belles photos sur cette article :)
Merci pour la remarque, je vais corriger ça !
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