Si j'ai failli stopper ma lecture, c'est qu'en lisant le premier chapitre j'ai eu l'impression de commencer un roman policier. Or je ne lis plus de romans policier depuis mon adolescence pendant laquelle j'ai clairement été victime d'une overdose du genre. Alors si vous êtes comme moi, forcez-vous car ce livre n'est pas un roman policier même s'il y a un meurtre dans le chapitre 1.
Pour vous en convaincre je vous résume l'histoire. Ils sont quatre scénaristes, choisis parce qu'ils sont disponibles tout de suite et qu'on pourra les payer au lance-pierre. Tout ce qu'on leur demande c'est de créer une série qui coûtera le moins cher possible puisque personne ne la regardera. Diffusée à 4h du matin, sa seule fonction sera de remplir le quota de "création française" de la chaîne. Un seul mot d'ordre : "faites n'importe quoi".
Sauf que nos quatre personnages principaux ne sont pas du genre à prendre à la légère leur travail. Ce sont des passionnés, des vrais. Alors s'ils doivent faire n'importe quoi, ils le feront, mais bien.
Je ne vous en dis pas plus pour ne pas vous en dévoiler trop si vous décidez de le lire.
Tout ce que je peux vous dire c'est que ce livre est un peu fou, parce que tout semble incroyable, un peu "trop" et que pourtant ça fonctionne. On se retrouve à croire à l'histoire qui se déroule. Même si un morceau de votre cerveau vous murmure que c'est impossible, l'autre côté vous assène que c'est cohérent et crédible alors pourquoi pas. Tonino Benacquista vous entraine dans une spirale qui commence de façon très réaliste et se déroule, petit à petit, pour vous amener vers un extraordinaire incroyablement outré sans que vous puissiez vous rendre compte d'a quel moment le récit est passé de l'un à l'autre tellement c'est progressif. Ajoutez à cela le fait que, le long de ce récit, derrière le côté divertissant et prenant de l'histoire, se distillent des réflexions sérieuses et pertinentes sur la société de mass-médias dans laquelle nous baignons et vous comprendrez pourquoi je vous conseille chaudement ce livre.
"Il ne me reste que le hasard. Et je déteste de hasard. Déformation professionnelle."
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