World War Z est un livre assez compliqué à résumé car il s'agit en fait d'un recueil de témoignages dessinant comme un puzzle l'histoire de la pandémie, des premiers cas jusqu'à la reconquête des territoires infectés par les humains encore en vie, et ce tout autour du globe. Sensément écrit 10 ans après la fin de la "World War Z" par un universitaire de l'ONU, le livre mêle avec un brio incontestable les différents points de vue des personnages, les ressentis aussi bien que les faits.
Je ne vais pas vous mentir c'est un livre assez étrange, et il ne plaira pas à tout le monde. De mon côté je l'ai vraiment apprécié parce qu'il est parvenu à me passionner et à me faire me sentir impliquée tout en évitant les écueils du pathos, du voyeurisme et du sensationnalisme à grand frais, auxquels sur un sujet pareil il aurait été bien facile de succomber. Si le fait de passer d'un personnage à un autre toutes les 5 à 10 pages, parfois sans jamais les retrouver par la suite, peut paraitre un peu frustrant, c'est aussi à mon sens la grande force du livre car c'est grâce à cela qu'on touche à l'impression d'immensité de la catastrophe et que l'on se sent submergé par elle. Ajoutez à cela que le roman donne la parole à des représentant de chaque pays, chacune des personnes et chacun des pays ayant réagi à la catastrophe de façon différente à cause de son passif et de son bagage culturel, et vous comprendrez ce que cette lecture peut avoir de fascinant. Tout autant que les grands maître de la fantasy parviennent à vous faire comprendre en un seul livre à quel point l'univers sous-jacent à leur récit est vaste et cohérent, World War Z donne l'impression de n'être que la partie visible d'un immense iceberg et laisse le soin à l'imagination du lecteur de combler les trous. Il est d'ailleurs étonnant que cet univers n'ai pas fait plus que ça d'émule car c'est le terrain parfait pour abriter de la fanfiction, des JDR, quelques films ou quelques jeux vidéos, sans qu'on prenne vraiment le risque d'en épuiser la richesse.
"On avait encore des arbres à disposition, à l'époque. C'était avant les deuxièmes et troisièmes vagues, quand les gens n'avaient plus que des feuilles mortes et des souches pour le feu."
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