Sin City fait sans doute parti des films qui m'ont mis parmi mes plus grosse claques cinématographiques. Je me souviens encore quand je l'ai vu au cinéma à sa sortie à quel point il m'avait pris à la gorge. Il faut dire que c'était quand même quelque chose pour l'époque, que ce soit visuellement ou scénaristiquement, on avait rarement vu un tel jusqu'au-boutisme sortir au cinéma à grande échelle.
Du coup, bien sûr, j'attendais sa suite avec impatience et j'étais plutôt excitée en m'installant dans la salle de cinéma dimanche soir.
Sauf que, bah non. Je n'ai absolument pas ressenti la même chose que devant le volume 1 même si je m'explique difficilement pourquoi.
Est-ce que c'est le contexte ? il est vrai que le cinéma à beaucoup évolué depuis 2005 et le concept visuel du film n'est plus une nouveauté, même si j'ai quand même du mal à croire que l'impact du premier opus se limitait à ça.
Est-ce que c'est le manque de profondeur des personnages ? Les acteurs ont beau être bon, les personnages m'ont donné l'impression d'être monolithiques et creux, même ceux qui dans le premier opus m'avait laissé un souvenir fort. Marv par exemple, n'est plus qu'un outil, un genre de tank dont les autres personnages usent à leur guise. De fait je n'ai pas réussi à ressentir la moindre empathie pour les protagonistes, et leurs vies, ou leurs morts, m'ont laissé indifférente.
Est-ce que c'est le changement dans l'univers visuel ? Celui-ci est subtil mais présent, la photographie est plus léchée, moins contrastée que dans le premier film, on y voit beaucoup plus de gris, et les touches de couleurs semblent à la fois plus nombreuses et plus aléatoires.
Est-ce que c'est le scénario ? Aucun rebondissement ne m'a surprise, (enfin si, seule une décision d'un des personnages m'a prise au dépourvu, c'est peu). J'ai quasiment tout vu venir, à tel point que j'ai glissé doucement mais sûrement vers un ennui poli.
Est-ce que c'est la "morale"? Les notions de bien et de mal, très brouillées dans le premier opus, m'ont semblé ici claires comme de l'eau de roche, à part Marv et Gail qui resteront toujours à la frontière, le reste des personnages est très clairement distribué soit dans le camp des gentils, soit dans celui des méchants et on perd ce frisson qu'on gagnait à développer de l'affection pour un personnage, certe moins mauvais que les autres, mais clairement pas tout à fait bon non plus.
Bref, je suis dure avec ce film parce que je suis déçue, et parce que j'en attendais beaucoup. Mais il n'est probablement pas si mauvais que ça et plaira sans doute à des tas de gens qui ne l'attendaient pas avec autant d'impatience que moi (il y en a bien qui aiment la prélogie Star Wars hein...). Simplement il ne vaut pas, et de loin, le premier Sin City et, de mon côté, je n'irai sans doute pas voir le suivant au cinéma (prévu en 2017, maintenant que la machine est lancée, qui sait quand elle s'arrêtera). Je visionnerai plutôt à nouveau mon DVD du premier opus du fond de mon canapé avec une brassée de pop corn maison, au prix du cinéma, ça me fera des économies.
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