Pour noël, Amaël a reçu, entre autres, un coffret de DVD "western". Nous avons profité d'une tranquille soirée d'entre-deux-fêtes pour regarder le premier des trois, il s'agit des Sept mercenaires, réalisé en 1960 par John Sturgis.
Le film raconte l'histoire d'un petit village mexicain régulièrement racketté par une bande de hors-la-loi. Pour mettre fin à ce règne de terreurs et d'incertitudes, les habitants décident de se procurer des armes et de chasser les bandits lors de leur prochaine tentative de razzia. Comme il s'avère plus simple de payer directement des hommes portant des armes, plutôt que de dénicher les armes elles-même, sept mercenaires sont finalement engagés pour défendre le village.
Les sept mercenaires est en réalité le remake, déplacé dans une autre époque et un dans autre lieu, d'un film réalisé par Kurosawa Akira en 1954 : Les Sept samouraïs. Je n'ai pas vu l'original et ne peux donc pas vous proposer de comparaison mais son visionnage fait parti de mes projets à court terme.
Pour ce qui est du western, outre son casting cinq étoiles (Yul Brynner, Steeve McQueen, Charles Branson, Eli Wallach, Robert Vaughn, James Coburn...) dont il s'agit pour la pluparts du premier grand film, et sa construction efficace, il aborde avec brio des thèmes qui sont en général peu traités dans les westerns. La vacuité de la vie du cowboy solitaire, qui ne construira rien de sa vie et ne laissera rien derrière lui car sa liberté est à ce prix, les retournements de vestes de ceux qui, mis au pied du mur, se rendent compte que le prix de leurs désirs leur parait soudain trop élevé à payer, le désabusement qui se dispute à l'honneur du devoir. Tout ces thèmes peuvent sembler classiques au spectateur de 2014 et pourtant il ne sont apparus qu'à la fin de l'âge d'or du genre. En 1960, lorsque sort Les Sept mercenaires, le western américain a fait son temps, il s'apprête à céder sa place au western spaghetti, qui le magnifiera et l'achèvera tout en même temps au cours de la décennie suivante. Avec ce film s'amorce donc un changement de style et de ton qui affectera la totalité du genre. Une fonction de pierre blanche qui, en sus de sa qualité, achève de faire des Sept mercenaires un film culte.
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