jeudi 31 octobre 2013

Qui lit de la romance, et pourquoi ?


Dans l'article précédent, j'ai tenté d'expliquer ce que recoupait le genre littéraire de la "Romance", il est à présent temps de se demander qui en lit et en achète, qui est responsable de son succès.
L'idée reçue voudrait qu'il s'agisse d'un genre littéraire réservé aux ménagères de plus de 50 ans dont les  maris sont souvent absents et/ou aux jeunes filles impatientes de plonger dans le grand bain de l'amour et du sexe, dans les bras d'un acteur de cinéma de préférence. En bref, la romance serait le genre littéraire réservé aux femmes frustrées qui chercheraient à y oublier leurs misères sentimentales et sexuelles. Cliché, vous avez dit cliché ?
Vous vous souvenez de mon article sur le romantisme réel et le romantisme fictionnel ? et bien j'ai tendance à penser que je ne suis pas seule dans mon cas et que beaucoup de lectrices de romance ont la même façon de fonctionner que moi. Bien sûr que je ne voudrais pas, dans la vraie vie, qu'une pseudo gravure de mode aux "yeux ténébreux" et au "torse imposant" m'embrasse "comme si sa vie en dépendait" dans le coin d'un jardin sombre au clair de lune. D'ailleurs, si ça arrivait je pense que je partirais d'un bon rire nerveux qui gâcherai complètement l'ambiance. Par contre de lire ça et bien, ça me donne envie d'embrasser l'homme qui partage ma vie.
Parce que ce qu'il ne faut pas oublier, c'est qu'au delà de l'image de romantisme culcul qu'on leur attribue, ces romans font aussi, et peut être surtout, parti du domaine de la littérature érotique. Ils sont donc pensés et écrits pour avoir un effet sur la libido de leurs lectrices (je m'exprime au féminin parce que je ne connais pas d'hommes qui bouquinent de la romance, si des lecteurs de ce genre me lisent, je les prie de m'excuser). Et ça fonctionne plutôt bien. En regardant mon cas particulier, autant les rares films porno que j'ai pu voir ne m'ont laissé qu'un sentiment vaguement dégouté, autant les livres de romance m'ont détendue, motivée (restons pudique) et ont réussi à contrecarrer l'effet négatif que peut avoir le stress sur ma libido. La façon dont ils présentent le sexe de façon positive, comme quelque chose d'épanouissant et de naturel, notamment dans les romans historiques où l'héroïne découvre que ce que lui martèle la société qui l'entoure sur "le sexe c'est sale" et "uniquement pour le plaisir des hommes, serrez les dent et endurez" sont d'énormes mensonges, ne doit pas être étranger à l'effet qu'ils ont sur moi. Il doit me rester encore, au fond de mon inconscient, une partie de ces tabous sexuels vieux comme le monde et cette idée persistante que les femmes ne doivent pas "aimer ça" si elles veulent qu'on les respecte. Triste de constater que, malgré le XXIe siècle, malgré le féminisme et la libération sexuelle, une partie de mon cerveau pense encore de cette manière et freine des deux fers lorsque j'ai envie de faire l'amour, je suis par contre ravie d'avoir trouvé un moyen de lutter contre ce blocage intempestif. Même si la romance ne résous pas le problème en profondeur, en lire m'aide à avoir une vie sexuelle et amoureuse plus épanouie, et à terme, j'espère qu'elle m'aidera à me débarrasser de ces idées inconscientes qui me pourrissent la vie. Si cela arrive alors je n'en aurais plus besoin d'en lire et les ventes baisseront un tout petit peu.
Voila, tout cela est bien sûr très personnel, mais les chiffres des ventes de Romance me font penser que mon cas n'est pas isolé et que d'autres lectrices remercient comme moi ce genre d'exister.

mardi 29 octobre 2013

La romance, c'est quoi ?


Si vous posez la question autour de vous, soyez assurés que personne n'avouera jamais en lire, et pourtant la romance représente 10% des ventes de livres sur le marché français. C'est quand même loin d'être négligeable, quand bien même on est encore très loin des chiffres proprement hallucinants des État-Unis (où la romance représente plus de 50% des livres vendus). De tels chiffres méritent bien qu'on s'attarde sur le phénomène, qu'on en démonte un peu les ficelles, ce que je vais tenter de faire ici, et qu'on se demande qui lit de la romance et pourquoi, ce qui sera le sujet d'un second article.
D'abord, le genre en lui-même. Il est connu que la Romance est un domaine littéraire très précis et dont les règles sont particulièrement rigides, et cela autant au niveaux des personnages que du déroulement de l'intrigue. Les romans Harlequin notamment sont connus pour leurs cahiers des charges extrêmement précis qui transformeraient presque l'écrivain en simple tâcheron payé à la ligne.
Au delà de ça il faut déjà savoir que le genre "Romance", peut être divisé en deux courants majoritaires qui sont la Old-school Romance et la New-school Romance. La différence principale entre ces deux courant, réside dans le caractère de l'héroïne, qu'on trouvera plutôt passive et soumise dans la Old et plutôt caractérielle et rebelle dans la New. Bien sûr je simplifie à mort pour qu'on y passe pas la soirée mais si vous voulez savoir a quel genre et sous-genre appartient le roman que vous tenez entre vos mains, ce diagramme devrait vous aider à répondre à votre question avec humour (par contre attention c'est en anglais).
Au sein de ces deux grands courants principaux, on trouve ensuite d'autres subdivisions induites par le type de récit et assez facile à distinguer : romance contemporaine, historique, policière ou paranormale font partis des sous-genres principaux.
Je vais maintenant vous parler de la structure des romans. Cette partie se base sur mes impressions et réflexions personnelles et comme je n'ai pas lu tout ce qui existe dans le genre, et que je n'ai lu quasiment que de la New, il y a bien sûr une marge d'erreur non négligeable dans ce qui va suivre et je m'en excuse d'avance. Alors comment ça s'organise un récit de Romance ?
Tout d'abord, tous les livres appartenant à ce genre que j'ai pu lire comportent une narration interne que je qualifierai de "navigante" c'est à dire qu'on passe du point de vue d'un personnage principal au point de vue de l'autre à une fréquence assez élevée (souvent cela change à chaque chapitre). Comme les histoires comportent fréquemment des quiproquos, cela permet au lecteur de ne pas s'y faire prendre en même temps que les personnages. Parfois une scène est même racontée deux fois, d'abord d'un point de vue, puis de l'autre, permettant de suivre les raisonnement parallèles des protagonistes. Par contre si vous trouvez la façon de penser d'un des personnage exaspérante, ça vous donnera probablement souvent envie de crier sur votre livre "mais non c'est pas parce qu'il soupire qu'il te trouve laide idiote !" ou quelque chose du même acabit, je préfère vous prévenir d'avance. Par contre cette narration "navigante" est réservé au couple principal, n'espérez pas savoir ce que pensent les personnages secondaire de tout ça, vous seriez déçu. Vous aurez par contre le droit de rentrer dans leur tête s'il deviennent les personnages principaux d'un prochain livre (la bonne nouvelle c'est que comme on a souvent affaire à des séries, vous avez toutes vos chances que cela arrive).
Deuxième point de structure important, l'ordre des scènes est assez souvent le même, je vais essayer de vous récapituler ça :
1) introduction des deux personnages principaux
2) rencontre (peut arriver en même temps que le 1)
3) première scène "sexuelle" (ça peut aller du bisous aux préliminaires mais pas plus loin parce que...)
4) interruption brutale de la scène 3 (par un tier, un événement, que sais-je...)
5) débreifing mental de la scène 3 par chacun des deux protagonistes (qui ne comprennent pas trop ce qui leur a pris la plupart du temps)
6) retrouvailles des deux protagonistes
7) ils se tournent autour
8) deuxième scène "sexuelle"(cette fois la femme a un orgasme, l'homme non, ils ne vont toujours pas jusqu'au bout mais s'arrêtent en général non par une intervention extèrieure mais par celle d'un des deux protagonistes)
9) ils se tournent encore autour
10) les quiproquo se résolvent
11) troisième scène "sexuelle" (cette fois ils vont jusqu'au bout)
12) éventuellement mariage
Il existe également un autre schémas ou la résolution des quiproquo se fait après le mariage et où on assiste donc aux premier mois de mariage du couple malheureux. Cela arrive souvent dans la romance historique quand le mariage est forcé par la bienséance (ils ont été découvert lors d'une des scènes 3, 8 ou 11)
Troisième point important pour le déroulement du récit, une romance n'est pas une romance si l'histoire d'amour ne rencontre pas de problème. Elle est donc en général contrecarrée à la fois par des problèmes extérieurs, en général des dangers réels du genre tentative de meurtre, de viol ou entourage violemment contre la relation qui se développe, et par des problèmes intérieurs à la psyché des personnages, souvent le complexe d'infériorité de l'un, voire des deux. Les protagoniste doivent donc, s'ils veulent finir ensemble, à la fois triompher du monde extérieur et changer au plus profond d'eux-même, sans cela, pas de bonheur possible pour eux et pas de happy-end à la romance.
Voila un cahier des charges bien drastique (encore une fois je me suis basée sur les romans que j'avais lu pour le dégager, il est donc fort probable qu'il ne puisse pas s'appliquer à tous) et qui fait penser que l'on doit vite tourner en rond et retomber sur des histoires qui se ressemblent toutes. Alors oui et non, car comme dans toutes les littératures "de genre", un bon romancier est tout a fait capable, tout en respectant ce canevas très rigide de créer une histoire qui ne sera pas déjà-vue. L'essentiel c'est surtout qu'il réussisse ses personnages. Autant un roman d'aventure avec plein de rebondissement peut se permettre des personnages un peu creux et stéréotypés autant une romance qui rate ses personnages n'a aucune chance d'être une réussite.

vendredi 25 octobre 2013

Oz

Oz est une série télévisée tournée entre 1997 et 2003. Oz comporte 6 saisons, comprenant chacune 8 épisodes de 50 min, à l'exception de la quatrième qui est une "double-saison" de 16 épisodes. Seules les deux premières saisons ont été diffusées à la télévision française. Je me suis mise à la re-regarder il y a peu et même si je ne suis pas encore à la fin, j'ai décidé de vous en parler dès maintenant.
Pour l'histoire, Oz est le diminutif du pénitencier d'Oswald, une ville fictive située aux États-Unis. La série se déroule au coeur de la prison, et plus précisément à Emerald city, un "bloc" expérimental au sein duquel les prisonniers jouissent d'une plus grande liberté de circulation, ils travaillent au sein de la prison et les "clans" (aryen, mafioso, musulman, dealers...), ainsi que les peines (4 ans, 20 ans, perpétuité...) sont mélangés. Dans cet espèce d'étrange bouillon de culture, la série suit différentes personnalités (gardiens et détenus), leurs interactions et leurs évolutions.
Soyons clair, c'est une série violente, très violente. Meurtres, tortures psychologiques et physiques, drogues, viols, les personnages s'en prennent plein la figure et le spectateur serre les dents. Après soyons clair, il ne s'agit pas de violence gratuite, il n'y a aucune complaisance dans la façon dont tout cela est filmé et la plupart des actes les plus barbares se passent hors champs. La violence est présente pour appuyer les propos et dépeindre le milieu extrêmement hostile qu'est la prison. Âmes sensibles s'abstenir.
Si je devais resituer Oz dans l'histoire des séries, j'aurai tendance à dire qu'elle est à la fois l'ancêtre de Prison Break pour la façon dont elle dépeint le milieu carcéral et l'ancêtre de Game of Throne dans le sens où vous n'y trouverez quasiment aucun personnage sympathique (oui je sais que GoT est adapté d'un livre dans lequel c'est déjà le cas et qu'il n'y a probablement aucun lien réel de parenté entre les deux séries). Tout les personnages dans Oz sont déviants, pour les criminels c'est une évidence puisque c'est en général la raison pour laquelle ils sont enfermés, mais les gardiens et les encadrants sont rarement mieux et, même si c'est filmé de telle façon qu'on comprenne la logique interne qui sous-tend les comportement des uns et des autres, tout ça reste bien malsain.
La série elle est bien sûr en 4/5e et non en 16/9e comme les séries actuelles mais à part ça elle a plutôt bien vieilli. Elle ne comporte aucun effets "numérique". Tout les effets spéciaux, et il y en a assez peu, y sont créés de manière "traditionnelle" et c'est probablement une des raisons principales pour lesquelles elle n'accuse pas trop ses dix ans d'âge. Le concept de la série intègre un narrateur qui intervient à plusieurs moment de l'épisode afin de rattacher les histoires différentes que l'on y suit à un thème général qui change à chaque fois et donne son nom à l'épisode (Vivre sainement, Les Grands hommes, Histoire de famille...). C'est au cours de ces interventions que les trucages prennent le plus d'ampleur et que la réalisation se permet des expérimentations un peu psychédéliques à base de cellule transparente tournant sur elle-même, de projections lumineuses ou de liquides bizarres. Malgré leurs esthétiques et leurs propos décalés, ces apartés s'intègrent sans accrocs au tissus principal plus "brut de réel" du reste de la série et y apportent un vrai plus, un peu comme le font les citations au début et à la fin des épisodes d'esprits criminels.
Bref, Oz est une série à voir si vous ne l'avez jamais vu (et que vous avez le coeur bien accroché) parce qu'elle a une place à part dans le paysage des séries et qu'elle n'a, malgré son âge, rien perdu de son impact.

vendredi 18 octobre 2013

La Tour sombre

Au départ, je comptais attendre d'avoir lu la totalité des 8 volumes de la série pour vous parler de La Tour Sombre. Mais je me rends compte que de toute façon, je ne comptais pas vous spoiler l'histoire au delà du tome 1, je n'ai donc aucune raison d'attendre plus longtemps.
D'abord, l'histoire :

L'homme en noir fuyait à travers le désert et le pistolero le poursuivait.

Cette phrase est la première du tome 1 et ferait aussi bien son résumé. Nous y suivons notre héros, Roland, le pistolero du titre, à la poursuite d'un mystérieux homme en noir qui lui tends des pièges (plus psychologiques que physiques) afin de ralentir sa progression. L'univers dans lequel ils se déplacent est celui d'un far west américain teinté de magie et le livre a, à vrai dire, presque tout d'un western.
Autant vous prévenir tout ce suite, si vous êtes allergiques aux histoires de vengeances et aux ambiances lancinantes il est peu probable que vous parveniez au bout du premier tome de la série. Par contre, si vous n'aimez que ça, vous serez déçu par la suite.
La Tour Sombre est souvent classée dans le domaine de la fantasy pour une raison qui m'échappe un peu. Probablement en fait parce qu'il fallait bien classer la série quelque part et que magie = fantasy dans la tête des éditeurs. Mais clairement ça n'en est pas, on est bien plus proche de la littérature fantastique hybride, parcourue de teintes western, science fiction et post-apochalyptique. Difficile à classifier, changeant de genre à chaque volume, le récit de La Tour Sombre avance lentement mais, si on s'y laisse prendre, exerce une vrai fascination sur le lecteur. Le huitième et dernier tome de la série est sorti en France l'année dernière et si vous décidez de vous y attaquer, je vous conseille de prévoir suffisamment de temps pour lire tout les volumes à la suite les uns des autres. En effet l'histoire ne fait aucune pause ni elipse temporelle entre les différents romans, il pourrait donc tout aussi bien s'agir d'un livre unique.
C'est une série de romans que je vous conseille donc fortement, mais sachez qu'elle ne conviendra pas à des lecteurs frileux ou allergique aux récits "de genre".

vendredi 11 octobre 2013

Swap développement durable (le colis que j'ai reçu)


Il est temps de parler du colis que j'ai reçu de mon côté. Ma swapeuse revenait de Berlin et c'est de là que proviennent la plupart des éléments du colis que j'ai reçu. Elle a choisi de se concentrer sur la nourriture et m'a concocté un pack varié et sans fausses notes de produits 100% bio. À croquer pourrait-on dire.

Côté salé :
- Un mélange d'épices à curry dans une très jolie boite qui ressemble pas mal à une boite à thé japonaise mais avec une étiquette aux couleurs on ne peut plus indiennes.
- Un paquet de graines à faire germer, j'en ai entendu parler mais je n'ai jamais testé, comme c'est plus fait pour mettre dans des salades, ça attendra sans doute l'été prochain (là je suis déjà passée en mode soupe)
- Un bocal de tomates cerises séchées faites maisons par ma swapeuse, avec des tomates du jardin de ses parents et de l'huile d'olive bio, j'ai hâte de gouter ça.

Côté sucré :
- Un paquet de graines de courge enrobées de chocolat, je connais et j'aime bien les graines de courge salées en apéritif mais ça c'est une nouveauté dont je suis assez curieuse.
- Un paquet de bonbons "nounours" à la groseille, normalement j'aime bien les bonbons gélatineux alors, si en plus ils ont le goût de quelque chose de qualifiable et non de "bah bonbon quoi" je vais surement d'autant plus apprécier.
- Une mini tablette de chocolat bio au lait avec un micro représenté sur l'emballage. Voila un paquet personnalisé jusqu'au bout des ongles.

Côté ni l'un, ni l'autre :
- Un sachet de thé japonais kukicha. Je suis très thé et celui-là je ne le connais pas. Comme il n'est pas fumé, il devrait me plaire.

Je tiens à dire que je n'ai pour le moment rien goûté (je ne voulais pas entamer les paquets avant de prendre une photo) et que je suis très frustrée du coup. Mais dès ce soir je m'y met (je mettrais sans doute mes impressions dans les commentaires).

jeudi 10 octobre 2013

Swap développement durable (le colis que j'ai envoyé)

Pour une fois je ne vais pas vous publier moi-même le compte-rendu de ma swapée mais juste vous renvoyer à celui qu'elle a écrit et diffusé de ses petites mains, et c'est ici.

mercredi 9 octobre 2013

Le jardin des pâtes


J'ai participé dernièrement à un nouveau swap organisé par Armalite, sur un thème un peu particulier puisqu'il s'agissait d'un envoi axé "développement durable". La consommation responsable est un sujet auquel je me sensibilise peu à peu. J'essaye d'aller de plus en plus vers ce type de consommation mais je suis limitée dans ce sens à la fois par mes connaissances dans ce domaine et par mes moyens financiers. Hé oui, il est malheureusement moins compliqué et moins coûteux d'acheter n'importe quoi. Ce swap me semblait donc être un bon moyen de progresser dans ce domaine et de prendre de bonnes habitudes. Je vous parlerais bientôt des deux colis offerts mais avant, je dois vous dire qu'ils n'ont pas été réellement envoyés comme on le fait habituellement.
En effet, ma swappée/swapeuse et moi-même habitant toutes les deux en région parisienne, nous avons décidé qu'il serait plus sympas de faire une remise en mains propres et de déjeuner ensemble par la même occasion. Pour prolonger le thème, nous nous sommes lancées à la recherche d'un restaurant bio. J'avoue que je n'y connaissais rien, l'idée du lieu est donc venue de ma partenaire de swap et nous nous sommes rendues au Jardin des pâtes, un restaurant qu'elle avait déjà testé. Comme son nom l'indique, le lieu propose des plats à bases de pâte, une recette par type de pâte pour être précis, car il n'existe pas que les pâtes de froments même si ce sont les plus connues, on en fait aussi à partir de mais, de sarrasins, de châtaigne et j'en passe...
Après avoir longuement balancé entre deux envies, j'ai opté pour un plat de pâtes de seigle au jambon à l'os, à la courgette et au comté. Ma swapeuse de son côté, a jeté son dévolu sur les pâtes à la châtaigne servies avec du canard. Nous avons accompagné notre repas d'un demi-pichet de rouge d'une qualité indiscutable. Je n'ai pas regretté mon choix même si je n'ai pas pu finir mon assiette. Habituée à manger un simple sandwich le midi, j'ai du mal à faire un repas plus important à cette heure-là. Bien sûr, c'est assez inhabituel de manger des pâtes au restaurant mais les plats sont très bons, cuisinés avec des ingrédients de haute qualité et les goûts sont bien mariés. Cela dit la qualité à un prix, ce n'est donc pas le prix d'un restaurant "du midi" classique, que l'on peut se payer grâce à ses tickets resto qu'il faudra dépenser pour profiter des bons plats du Jardin des pâtes.

Le Jardin des pâtes
4 rue Lacépède
75005 Paris

mardi 8 octobre 2013

La Californie du Nord : Conclusion


Comme je l'ai déjà dit, c'est essentiellement grâce à l'installation temporaire de Soeur sur place que je me suis rendue en Californie. En fait les États-Unis ne font pas partis des pays que j'aurais mis d'instinct dans la liste des voyages qui me font envie, n'ayant aucune aversion particulière envers le pays, mais aucune passion non plus.
J'en reviens en me disant que j'y retournerais et que c'est une super destination de voyage, même si je ne me verrais pas y faire ma vie.
J'ai adoré les paysages grandioses et extrêmes. J'ai été surprise de voir des colibris butiner des fleurs en pleine ville et des écureuils passer d'arbres en arbre en gambadant sur des fils électriques. J'ai été un peu perdue devant les rayons alimentaires interminables des supermarchés et les milles variantes que peut y prendre une bête bouteille de lait. J'ai apprécié l'extrême cordialité des américains, quand bien même ça n'a eu de cesse de me surprendre qu'un caissier me demande si je vais bien et s'intéresse à la réponse que je lui donne. J'ai été choquée par l'utilisation excessive des arrosages automatiques qui conjurent la sécheresse naturelle de la terre même à des endroit où la nécessité ne se fait pas sentir. J'ai été effrayée par la surconsommation effrénée et les systèmes mis en place pour vous y pousser à votre tour. J'ai été amusée par des détails idiot du quotidien qui diffèrent, les demi-feuilles de sopalins, les tablier de cuisine à frou-frou et bien d'autres. J'ai été étonnée de me rendre compte à quel point on appréciait les français dans ce coin des États-Unis alors que je m'attendais plutôt au contraire. J'ai frissonné sous la brume du bord de mer et transpiré à la chaleur sèche des terres. J'ai été parfois déçue par des réputations de splendeurs que j'ai jugé usurpées et émerveillée devant des beautés inattendues et imprévisibles.
Dépaysée, voila ce que j'ai le plus été, du dépaysement qui auréole les plus beaux souvenirs de voyage.

lundi 7 octobre 2013

La Californie du Nord : San Francisco

Dernier gros morceau du voyage, la visite de San Francisco. Nous avions choisi de la faire en deux jours/une nuit, tout en sachant que cela ne serait pas de tout repos et que nous n'aurions probablement pas le temps de tout voir.
Nous sommes venues à San Francisco en train. La gare se trouvant sur les hauteurs de la ville, nous avons commencé notre visite en descendant vers la mer à pied, tout en prenant notre temps pour visiter différents quartiers.
Premier quartier à voir absolument : Chinatown. San Francisco se trouve sur la côte ouest des États Unis, où la communauté asiatique est bien plus présente que sur le reste du territoire (forcément, c'est plus près). La ville possède donc un grand quartier chinois, mais aussi un quartier japonais (que nous n'avons malheureusement pas eu le temps de voir). Pas de confusion possible du coup entre les différentes communautés et Chinatown est un quartier où l'on peut visiblement passer toute sa vie sans parler un seul mot d'anglais (pour peu qu'on parle chinois bien entendu).

La porte du quartier chinois

Des lanternes partout et des lampadaire adaptés au quartier, c'est presque trop non ?

On adapte l'architecture mais on conserve tout de même les particularités américaines (escaliers de secours extérieurs). Chinatown c'est aussi le royaume des magasins de souvenirs "Made in China", forcément.

Chinatown, c'est aussi le royaume des fresques murales, qu'elles se revendiquent chinoises, ou américaines.

Nous avons ensuite fait un petit détour par North Beach, le quartier italien de la ville, les lampadaires n'y ont pas le droit à un design aussi élaboré que dans Chinatown, ils se contentent d'un "brassard" peint aux couleurs du drapeau italien. Comme nous n'avons pas eu le temps de nous rendre dans les autres quartiers "communautaires" de la ville, tels que Russian Hills ou Japantown, je ne pourrais malheureusement pas pousser plus loin la comparaison des lampadaires de San Francisco, mais j'imagine qu'ils sont également personnalisés dans les autres lieux.

Oui, vous lisez bien, ce panneau indique la localisation de l'école internationale de pizza...

L'Église St Pierre et Paul, fleuron du quartier de North Beach

Après North Beach, nous avons fait un détour pour grimper Lombard Street, "la rue la plus tordue du monde", celle qu'on voit dans quasi tout les films qui se déroulent à San Francisco et qui serpente entre des parterres de fleurs parce que trop pentue pour laisser les voiture la descendre tout droit. Une rue qui vaut effectivement le coup d'oeil même si les seules voitures qui l'empruntent réellement sont celles de touristes à la caméra vissée au poing dans le but d'immortaliser l'expérience.

Lombard Street et ses touristes (à pied on monte par la gauche)

Du haut de Lombard Street, la vue vaut bien le mal de mollet qui suit immanquablement la montée.

De là, nous sommes descendues tranquillement jusqu'à la mer et Fisherman's Warf (exactement le même type de quartier que celui dont je vous avais parlé dans l'article sur Monterey). Tout les magasins de souvenirs de San Francisco semblent s'être concentrés là. Cela dit, le quartier reste intéressant de part la vue sur mer et les vieux bateaux qui y sont amarrés. Arrivé à ce stade, notre programme prévoyait que nous nous embarquions pour les 2 h de visite de la prison d'Alcatraz (et oui celle-ci se trouve dans le port de San Francisco, si vous ne le saviez pas avant, rassurez-vous moi non plus). Seulement pour avoir une chance d'aborder sur l'île pour la visite il aurait fallu que nous réservions plus de deux semaines avant, ce que nous n'avons pas pensé à faire. Il nous a donc fallu renoncer, pas de chance. 

Quand je vous parlais de vieux bateaux, il y a quand même un trois mats et un bateau à vapeur entre autres.

Et voici Alcatraz, à quelques encablures du port.


Oui, nous on a des mouettes dans nos ports, à San Francisco ils ont des aigrettes (bon des goélands aussi)

Comme vous pouvez le voir sur mes photos, San Francisco ça monte et ça descends beaucoup, c'est donc très fatiguant à parcourir à pied. Après 6 à 7 heures de marche nous étions épuisées et nous nous sommes dirigées vers notre hôtel. Nous avions réservé une chambre au Red Victorian bed and breakfast qui se trouve en plein milieu de Haight Asbury, le quartier hippie. Le bâtiment est un hôtel depuis 1907 mais les chambres en ont été entièrement redécorées dans les années 70 par la nouvelle propriétaire, une artiste-de-la-paix-hippie. L'ambiance est donc très particulière mais personnellement j'ai adoré. Nous avions choisi une chambre décorée dans le style "romantisme anglais".

A gauche un magasin de vêtements vintages juste wahou, à droite le RedVic.

Un aperçu de notre chambre (avec Soeur qui faignantise sur le lit).

Oui au dessus du lit ce n'est pas un plafonnier mais un miroir ! 

La salle de bain de l'amûûûr et la cage d'escalier avec l'une des nombreuses peinture de la propriétaire 
exposées dans l'hôtel.

De notre dîner au Cha Cha Cha, je vous en ai déjà parlé ici. Ce que je peux ajouter c'est que le quartier de Haight Asbury est assez idéal pour passer une soirée à San Francisco car il regorge de restaurants, de bars et d'endroits où sortir. Par contre il y a également énormément de SDF et de personnes faisant la manche "pour se payer du shit", ça à le mérite d'être franc. Ils ne sont pas agressifs du tout mais leur nombre fait mal au coeur.
Le lendemain matin nous avons démarré lentement, pas de petit-déjeuner avant 9h30 au RedVic, on est hippie ou on ne l'est pas. Le petit-déjeuner est, dans cet hôtel un peu spécial, une occasion de parler de la paix et de refaire le monde avec ses voisins de table, enfin ça c'est en théorie mais comme nous sommes toutes les deux timides nous avons lamentablement échoué à nouer des contacts avec les autres locataires. Cela dit c'était bon, bien servi et sympathique. Une fois dehors, nous avons un peu parcouru le quartier, de jour cette fois, pour y admirer les maisons de toutes les couleurs et les boutiques plus folles les unes que les autres. Haight Asbury, c'est le grand royaume des boutiques new age et des friperies, j'ai héroïquement résisté à la tentation et je n'ai rien acheté dans ses dernières mais franchement, c'était dur.


La sobriété n'est pas la principale qualité des maisons du quartier, mais avouez qu'elles sont belles.

Ici on vends le plus grand T-shirt tye and dye du monde, entre autres.


De là nous sommes redescendues vers le port. En passant nous avons fait un détour pour observer une autre attraction touristique : les Painted Ladies d'Alamo square. A vrai dire, même si elles sont belles, elles sont bien moins spectaculaires qu'une bonne partie des maisons que nous avions croisé dans la matinée. Du coup à part le fait que leur emplacement privilégié les rends plus photogéniques que d'autres je ne les ai pas trouvées extraordinaires. Cela dit ce détour m'a permis de pouvoir vous montrer en image la profondeur surprenante de ces maisons à la façade étroite.

Les "Painted Ladies" et les touristes qui les photographient

Donc oui les maisons sont incroyablement profondes

Notre mission de la journée, c'était essentiellement de trouver un bon point de vue d'où admirer le Golden Gate Bridge. Celui-ci se trouve toute à l'extrémité de la ville et clairement, vouloir y aller à pied était une mauvaise idée. Nous nous sommes perdues dans le parc du Présidio et avons un peu erré dans ce coin de la ville sans grand intérêt esthétique. Notre quête à néanmoins finie par être couronnée de succès après un arrêt-repos-des-pieds au "palais des arts" un bâtiment pseudo-temple-antique assez grandiloquent mais qui fait une halte sympathique.

Le palais des arts et ses goélants qui se prennent pour des canards.

Le Golden Gate Bridge, tout de même, avec le haut de ses pilliers perdu dans la brume pour coller à l'image d'épinal.

Soyons honnête, notre deuxième jour n'a pas été très productif, nous étions assez fatiguées de la veille (d'avoir beaucoup marché, d'être sorties tard et d'avoir mal dormi à cause du bruit de la rue) et notre errance involontaire n'a rien arrangé. Nous avons donc décidé, pour nous consoler, de nous offrir un truc de touristes pour remonter vers le centre ville (et le Lori's Diner) afin d'y dîner avant de reprendre le train. Nous avons donc pris... Le Cable Car ! mais si, vous savez, les vieux tramway de San Francisco. Un vrai piège à touriste avec une heure de queue et un prix trois fois plus élevé que le reste des transports de la ville mais, mine de rien, ça les vaut.
Debout sur le bord du tram, les cheveux au vent, j'ai savouré ma dernière vue de San Francisco en me disant qu'il faudrait y revenir un jour.

Le Cable Car, au terminus, doit faire une rotation complète sur des roulements à bille 
(poussé par le conducteur) pour repartir dans l'autre sens.

Dernière vue de San Francisco, parfois les trucs à touristes, c'est bien aussi.

mardi 1 octobre 2013

La Californie du Nord : côté gastronomie

Les californiens prennent une grosse partie de leurs repas à l'extérieur, c'en est même au point où les chaines de supermarchés axent leur publicités de façon à tenter de convaincre leurs clients de manger "à la maison". De part cette habitude de sortir pour manger, l'offre de restauration est beaucoup plus importante qu'en France, ça sent la nourriture absolument partout et des rues entières sont bordées de restaurants des deux côtés. Ajoutez à cela que les gens mangent à toute heure de la journée (les restaurants sont pleins quasiment en continu) et vous comprendrez que culinairement, c'est un vrai dépaysement que j'ai vécu. Outre l'offre de nombreux fast food mondialement connus de toutes espèces : McDonald, Taco Bell, Burger King, KFC, etc ; il existe de nombreux restaurant plus originaux et plus spécifiques à la Californie.
Revue de ceux qui m'ont marqués :


Tout d'abord, restons dans le fast food, j'ai testé le burger local californien sous la forme de la chaîne de restauration In-N-Out. Très développée dans la région, elle fonde toute sa communication sur la qualité de ses burgers "à l'ancienne" à base de viande locale (sans congélation ni conservateurs). Au goût j'avoue ne pas avoir ressentit une énorme différence avec un fast food classique mais comme j'y ai dîné le soir de mon arrivée, je ne pense pas non plus que mes papilles gustatives étaient au meilleur de leur forme.


Ensuite, lors de notre visite à Carmel, nous nous sommes rendues au Flying Fish Grill. Un restaurant dont il faut avoir entendu parler pour le trouver car il se situe au sous-sol d'une rue qui ne fait pas partie du parcours obligatoire du touriste en goguette. Il propose une cuisine fusion américano-japonaise et c'est très bon. L'aménagement de la salle est dans le même ordre d'idée que le menu, puisqu'on est attablé dans des "stalles" telles qu'on peut en trouver dans les restaurant traditionnels japonais sauf qu'on n'est pas sur tatami ici mais bien installés avec des tables et des chaises hautes à l'occidentale, le résultat est un mélange parfait de confort et d'intimité, un vrai plus pour le restaurant.


San Francisco pullule de restaurants et il est par conséquent très difficile de choisir où dîner. Nous rendre au Cha Cha Cha était tout d'abord un choix de confort puisqu'il se situait dans la même rue et à quelques numéros de notre hôtel dans Haight Asbury. Cuisine Cajun et décoration intérieure d'inspiration "vaudou", il propose d'excellentes tapas et une sangria pas mal du tout. Bonne ambiance et service jusque tard, le hasard fait parfois bien les choses et je vous le conseille fortement.


Le second restaurant qui m'a marqué à San Francisco se nomme Lori's Diner et doit sa bonne réputation à son décor purement 50's. Juke-box, flipper et cadillac (!) tout y est. Au menu, les classiques du diner : tartes, burgers, pancakes et milk-shake. C'est bon et copieux. D'ailleurs les portions américaines sont en moyenne plus grosses que celles auxquelles ont est habitués en France, par manque d'habitude, on se retrouve donc souvent à commander plus que de raison. Cela dit ce n'est pas forcément un problème car il n'est jamais difficile d'obtenir un "doggy bag" et donc de repartir avec son repas du lendemain dans la poche. Lori's Diner est un restaurant visiblement habitué à recevoir des touristes et il indique différentes montants possibles de "tips" (le pourboire, pour mémoire le service n'est pas compris dans le prix des plats aux États-Unis) sur l'addition pour faciliter la vie aux touristes étrangers, pratique et appréciable.

Voila déjà quatre restaurants où vous rendre sans hésitations si vous tentez le voyage. Ajoutez à cela plusieurs autres à Mountain View (la ville ou habite Soeur), notamment un mexicain (ben oui quand même) et un japonais (où j'ai découvert l'Ochazuke, mon nouveau plat préféré) et vous comprendrez que j'ai bien profité gastronomiquement de mon séjour. Et je ne sais pas pour vous, mais pour moi, un voyage où l'ont mange bien est déjà un voyage à moitié réussi.